Forum Union européenne-Afrique sur le coton 5 et 6 juillet 2004 Proposition pour un mécanisme d’atténuation de la volatilité des prix du coton Forum Union européenne-Afrique sur le coton 5 et 6 juillet 2004
La volatilité croissante des cours mondiaux a des effets déstabilisateurs sur les filières cotonnières Hausses trop aléatoires pour permettre investissements dans les exploitations Baisses se traduisent par: pauvreté rurale, chute de production, déstabilisation des filières, ruptures de trésorerie Un mécanisme d’atténuation est indispensable: Échec des systèmes de stabilisation étatique Mécanismes d’assurance adossés au marché à terme semblent prohibitifs ou inefficaces (faute d’un marché à terme éloigné) Système d’auto-assurance géré par les filières semble le plus prometteur
On voit que la tendance a été décroissante de 2% par an cours des 15 dernières années, et que la volatilité semble croître, parfois amplifiée par le taux de change
Les objectifs du dispositif proposé Atténuer l’effet de la volatilité des cours sur le producteur, tout en maximisant le prix qu’il reçoit Contribuer à l’amélioration de la compétitivité, donc inciter les acteurs à optimiser leurs performances Assurer le financement des fonctions critiques Etre compatible et cohérent avec les processus de privatisation Etre géré par les acteurs de la filière (OP et interprofession) Indissociable du mode global de gestion de la filière, et élément-clé de sa bonne gouvernance
Architecture du dispositif 1er niveau: dispositif de lissage des prix géré par l’OP système de prix initial + complément éventuel en fin de campagne Le complément en fin de campagne N versé à l’OP, qui peut le reverser aux producteurs en complément du prix initial N+1 2ème niveau: dispositif d’auto-assurance géré par l’interprofession fixation d’un prix minimum unique au producteur correspondant au seuil de découragement prélèvement au-delà de ce seuil au profit d’un fonds d’auto-assurance, et soutien en deçà de ce seuil prix minimum ajusté en cas de baisse tendancielle 3ème niveau: dispositif régional de soutien à gestion supranationale pour faire face aux crises exceptionnelles (ayant un fort impact macro-économique et social)
Calcul et répartition du bénéfice de la campagne Cours moyens FOB constatés (indice Cotlook) bénéfice brut de la campagne (solde) fonds d’auto-assurance 30% 49 impôt (X%) 37 rémunératn compl SC (X%) 77 32fcfa/kg CG) part producteur (solde) 163 coûts forfaitaires SC Coûts communs Coûts spécifiques 240 Coût fonctions critiques 30 prix mini producteur S’ajoute au prix minimum au producteur 860 427 (175fcfa/kg CG) Montants forfaitaires prédéfinis Constaté en fin de campagne En vert: valeur pour campagne 2003/4 sur base coûts moyens et simulation
Simulation des effets du dispositif Simulation du cours CAF de la fibre (fcfa) Prix total reçu par producteur (fcfa/kg CG) La simulation sur 10 est bâtie sur l’hypothèse (défavorable) d’une reproduction du cycle de la dernière décennie, avec une poursuite de l’aggravation tendancielle de 2% par an. On parvient grâce au mécanisme à éviter les à-coups et à maintenir un prix au producteur de plus de 190 fcfa/kg CG, avec un prix minimum qui suit la tendance décroissante. Avec une hypothèse moins défavorable (reproduction du cycle à l’identique) le prix moyen au producteur serait de 198 fcfa/kg Prix minimum garanti
Avantages du mécanisme proposée Permet un lissage effectif du prix producteur dans des conditions normales Généralisable, quelque soit la configuration de SC, pourvu qu’une gestion contractuelle entre acteurs fiables soit possible Incite à l’amélioration des performances, grâce à la forfaitisation des coûts Répartit les risques et profits entre acteurs, tout en assurant le financement des fonctions critiques Mais insuffisant si amplification de la volatilité, ou si le mécanisme débute par plusieurs années déficitaires Besoin d’un troisième niveau régional
Pistes de réflexion pour le dispositif régional de troisième niveau Destiné à couvrir les risques catastrophiques ayant un impact macro-économique exceptionnel , et non une éventuelle baisse tendancielle Géré à l’échelon supranational (bailleurs de fonds ou institution financière internationale) Accessible aux filières adhérentes au système, sous réserve du bon fonctionnement des mécanismes de niveau inférieur (auto-assurance) Pourrait fonctionner sous forme d’avances à taux concessionnel remboursables sur 3 à 5 ans Les droits de tirage pourraient être fonction des volumes exportés par chaque filière Montant nécessaire de l’ordre de 100€/tonne exportée, soit 100 M€ pour l’ensemble de la région ou 70 M€ pour les 3 principales filières