Forum Union européenne-Afrique sur le coton 5 et 6 juillet 2004

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Perspectives du soutien CE au développement du coton en Afrique
Advertisements

Le marché du porc dans l'UE Production, consommation et échanges et Réglementation et logique de fonctionnement Pôle Économie de l'ITP.
Le compte de résultat prévisionnel
Rentabilité et effet de levier
Intitulé du projet : Approche régionale dans le partenariat Europe-Afrique sur le coton Février 2004: Communication spécifique de la Commission Européenne.
Projets de gestion des risques pour le Coton dAfrique de lOuest Christopher L. Gilbert Panos Varangis Groupe Gestion des Risques des Produits de base,
Méthodologie pour la préparation de stratégies nationales pour le coton en Afrique Alexander Sarris Directeur de la Division Produits et Commerce International.
LAFD et la filière coton dans la zone UEMOA: Interventions et perspectives 22 Février 2011.
Etat de la réforme du coton dans des pays africains sélectionnés Forum UE-Afrique sur le Coton, Paris 5 et 6 juillet 2004.
REFLEXIONS SUR UN PROGRAMME REGIONAL POUR UNE AMELIORATION GLOBALE ET DURABLE DE LA PRODUCTION DE RIZ EN AFRIQUE DE L’OUEST Kouamé Miézan Atelier mi-parcours.
- Introduction en 1989 par TECHNOSERVE. - Régions ciblées: Brong Ahafo et Northern, les plus agricoles. - Pincipaux produits ciblés: maïs, igname, huile.
POLYNESIE FRANCAISE LA SITUATION BUDGETAIRE ET FINANCIERE DE LA POLYNESIE FRANCAISE AVRIL 2010.
Performance énergétique des bâtiments
Les patates ne poussent pas dans les supermarchés ! No farmers, no food.
La contribution de la coopération française à la stratégie dappui au secteur coton africain VIth Annual Donor Meeting : 9-11 May 2006, Rome.
LES ASPECTS ET COUTS SOCIAUX DE LA MONDIALISATION
La dépréciation des immobilisations
Conférence laitière 16 juillet –Gestion des priorités pour les mesures daccompagnement –Pistes de travail de moyen terme Ordre du jour.
Étude du RESULTAT de deux entreprises commerciales
< Si 1°) Qu’est-ce que l’effet de levier ? Explications
Le Programme National de Sécurité Alimentaire au TCHAD
Jean NDIMUBANDI, PhD Université du Burundi
1 Institut de Technico-Economie des Systèmes Energétiques – 3 juin 2009 Réduction des émissions de gaz à effet de serre: quels instruments économiques?
FICHE N° 4 : STRATÉGIE POUR LA PROMOTION DE LA FILIÈRE CAFÉ DANS LA CEEAC Douala, les 17 et 18 Avril.
FONDS DE SOUTIEN/BURKINA FASO Thème « Fonds de soutien : performances et limites » Présentation par le Burkina Faso Séminaire technique sur les outils.
Le schéma productivité croissance
1 Financer une agriculture intelligente face au climat dans les petites exploitations Bruxelles 27 sept Réunion ACP-EU Dr Charlotte Streck 1.
ANALYSE du compte de RESULTAT
TOULOUSE Juin 2009 Quels sont les risques acceptables en matière de management Emilien ABBAL directeur des affaires financières, CHU de Toulouse.
Le schéma productivité croissance
La crise, le commerce et la pauvreté dans les pays du Sud – et comment y répondre Ann Weston LInstitut Nord-Sud mars 2009.
Méthode dAnalyse des Filières agro-alimentaires et de Simulation dImpact Economique METAφSIE La construction de modèles de filières à « usage multiple.
Situation et perspectives du marché mondial du coton
Le coût dopportunité Si les taux dintérêt se situent aux alentours de 8%, une entreprise investira-t-elle des fonds propres avec une rentabilité anticipée.
Thème 6 :Comment l’entreprise crée-t-elle de la valeur ?
Analyse de l’endettement
Produit National Brut Richesse produite= valeur produite par une entreprise = chiffre d’affaires (valeur de ses ventes) – consommations intermédiaires.
SFC DR 19 FORUM GESTIONNAIRES 1 29 novembre 2007 LE NOUVEAU REGIME DE TVA.
PROJET D’APPUI AUX FILIERES AGRICOLES
Riccardo Mazzarella Vers un système européen des qualifications et des crédits Riccardo Mazzarella ISFOL Atelier thématique international Naples, le 8.
La Contribution Climat Energie Principe et modalités.
Financement: FIDA, BOAD et Cote d’Ivoire.
LES PRELEVEMENTS SUR RESSOURCES PROPRES
Séminaire national dinformation sur le Programme Acteurs Non Etatiques Coopération Sénégal – Communauté Européenne Point davancement de la mise en œuvre.
C ONSEIL COMMUNAUTAIRE 14 AVRIL 2009 S T Q UENTIN LA P OTERIE Capacité dinvestissement 2009/2014.
PLAN D'ACTION PME FORUM DOUANE ENTREPRISES 24 juin 2009.
Etude du RESULTAT de deux entreprises commerciales
MODULE 3. Prix dincitations et de pénalisations SESSION 1. Sélection du produit.
Atelier international sur les politiques sociales
Proposition d’organisation des outils de gestion du risque de marché au bénéfice des filières cotonnières africaines par Jean Cordier, Professeur Agrocampus.
Conseil Général de la Drôme – Service Développement et Innovation REDA - Petit déjeuner Croissance 20 février 2014.
Revue des systèmes de gestions de l’énergie (SGE)
Regroupement de crédits
Les grands déséquilibres économiques de la France.
FR Regional Policy EUROPEAN COMMISSION Troisième rapport d’étape sur la cohésion 17 mai 2005 Vers un nouveau partenariat pour la croissance, l’emploi et.
17 mars 2009 Réunion de concertation avec les associations culturelles et sportives Présentation du mode de calcul des subventions municipales.
Regional Conference on Insurance and Reinsurance for Natural Catastrophe Risk in Africa 14 novembre Casablanca LA GESTION DES RISQUES APPLIQUEE.
Inter Région Sud Ouest Séminaire du 4 et 5 février 2014 à Tours Atelier Dématérialisation.
Coût de la Dégradation de l’Environnement Dû aux Déchets Ménagers Un Instrument Pour Une Prise de Décision Politique Étude de Cas du Grand Tunis,
Quel avenir pour le Fonds de solidarité des communes de la région d’Ile-de-France ? DGCL – Bureau des concours financiers de l’Etat (FL2) Département des.
Les enjeux régionaux (1)
Troisième partie : les opérations d’investissement et de financement
La politique monétaire de la BCE La BCE peut-elle relancer la croissance économique ? Pauline Agorreta et Stessy Martin 1ES1, Lycée Grand Air, Arcachon.
RENTABILITE DES INVESTISSEMENTS Corrigé- Etude de cas n°2
RENTABILITE DES INVESTISSEMENTS
REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE Union- Discipline - Travail Ministère de l’Agriculture Cadre règlementaire et de politique pour le financement des chaînes.
L ’É VOLUTION DE L ’É TAT ET LE RESPECT DE SES PROMESSES Module 2.
PLF 2016: Le soutien à l’investissement public local et les principaux axes de la réforme de la DGF Laurence TARTOUR, Conseillère finances locales, Association.
Atelier de formation pour le renforcement des capacités commerciales et la promotion du coton africain 5 – 6 octobre 2013, Paris, France Gérald Estur,
Exposé de situations concrètes d'entreprises Témoignage de Bruno Garnier, dirigeant de la société SCCM Site web :
Transcription de la présentation:

Forum Union européenne-Afrique sur le coton 5 et 6 juillet 2004 Proposition pour un mécanisme d’atténuation de la volatilité des prix du coton Forum Union européenne-Afrique sur le coton 5 et 6 juillet 2004

La volatilité croissante des cours mondiaux a des effets déstabilisateurs sur les filières cotonnières Hausses trop aléatoires pour permettre investissements dans les exploitations Baisses se traduisent par: pauvreté rurale, chute de production, déstabilisation des filières, ruptures de trésorerie Un mécanisme d’atténuation est indispensable: Échec des systèmes de stabilisation étatique Mécanismes d’assurance adossés au marché à terme semblent prohibitifs ou inefficaces (faute d’un marché à terme éloigné) Système d’auto-assurance géré par les filières semble le plus prometteur

On voit que la tendance a été décroissante de 2% par an cours des 15 dernières années, et que la volatilité semble croître, parfois amplifiée par le taux de change

Les objectifs du dispositif proposé Atténuer l’effet de la volatilité des cours sur le producteur, tout en maximisant le prix qu’il reçoit Contribuer à l’amélioration de la compétitivité, donc inciter les acteurs à optimiser leurs performances Assurer le financement des fonctions critiques Etre compatible et cohérent avec les processus de privatisation Etre géré par les acteurs de la filière (OP et interprofession) Indissociable du mode global de gestion de la filière, et élément-clé de sa bonne gouvernance

Architecture du dispositif 1er niveau: dispositif de lissage des prix géré par l’OP système de prix initial + complément éventuel en fin de campagne Le complément en fin de campagne N versé à l’OP, qui peut le reverser aux producteurs en complément du prix initial N+1 2ème niveau: dispositif d’auto-assurance géré par l’interprofession fixation d’un prix minimum unique au producteur correspondant au seuil de découragement prélèvement au-delà de ce seuil au profit d’un fonds d’auto-assurance, et soutien en deçà de ce seuil prix minimum ajusté en cas de baisse tendancielle 3ème niveau: dispositif régional de soutien à gestion supranationale pour faire face aux crises exceptionnelles (ayant un fort impact macro-économique et social)

Calcul et répartition du bénéfice de la campagne Cours moyens FOB constatés (indice Cotlook) bénéfice brut de la campagne (solde) fonds d’auto-assurance 30% 49 impôt (X%) 37 rémunératn compl SC (X%) 77 32fcfa/kg CG) part producteur (solde) 163 coûts forfaitaires SC Coûts communs Coûts spécifiques 240 Coût fonctions critiques 30 prix mini producteur S’ajoute au prix minimum au producteur 860 427 (175fcfa/kg CG) Montants forfaitaires prédéfinis Constaté en fin de campagne En vert: valeur pour campagne 2003/4 sur base coûts moyens et simulation

Simulation des effets du dispositif Simulation du cours CAF de la fibre (fcfa) Prix total reçu par producteur (fcfa/kg CG) La simulation sur 10 est bâtie sur l’hypothèse (défavorable) d’une reproduction du cycle de la dernière décennie, avec une poursuite de l’aggravation tendancielle de 2% par an. On parvient grâce au mécanisme à éviter les à-coups et à maintenir un prix au producteur de plus de 190 fcfa/kg CG, avec un prix minimum qui suit la tendance décroissante. Avec une hypothèse moins défavorable (reproduction du cycle à l’identique) le prix moyen au producteur serait de 198 fcfa/kg Prix minimum garanti

Avantages du mécanisme proposée Permet un lissage effectif du prix producteur dans des conditions normales Généralisable, quelque soit la configuration de SC, pourvu qu’une gestion contractuelle entre acteurs fiables soit possible Incite à l’amélioration des performances, grâce à la forfaitisation des coûts Répartit les risques et profits entre acteurs, tout en assurant le financement des fonctions critiques Mais insuffisant si amplification de la volatilité, ou si le mécanisme débute par plusieurs années déficitaires Besoin d’un troisième niveau régional

Pistes de réflexion pour le dispositif régional de troisième niveau Destiné à couvrir les risques catastrophiques ayant un impact macro-économique exceptionnel , et non une éventuelle baisse tendancielle Géré à l’échelon supranational (bailleurs de fonds ou institution financière internationale) Accessible aux filières adhérentes au système, sous réserve du bon fonctionnement des mécanismes de niveau inférieur (auto-assurance) Pourrait fonctionner sous forme d’avances à taux concessionnel remboursables sur 3 à 5 ans Les droits de tirage pourraient être fonction des volumes exportés par chaque filière Montant nécessaire de l’ordre de 100€/tonne exportée, soit 100 M€ pour l’ensemble de la région ou 70 M€ pour les 3 principales filières