Chapitre4 La consommation et l'épargne

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Transcription de la présentation:

Chapitre4 La consommation et l'épargne La notion de consommation Les déterminants de la consommation La fonction de consommation La consommation collective L’évolution des modes de consommation L’épargne Le taux d'épargne des ménages

1. Le Produit intérieur brut Le produit intérieur brut (PIB) est une mesure du revenu national ou des dépenses d’une économie Le PIB est la variable qui préoccupe le plus les macro-économistes

La définition du PIB Le PIB est la valeur au marché ... de tous les biens et services ... finaux ... produits ... dans une économie ... au cours d’une période donnée.

La définition du PIB Le PIB représente la valeur du marché de tous les biens et services servant à la consommation finale, produits dans un pays durant une période donnée.

Le PIB peut être mesuré par la production, les revenus ou les dépenses. L’égalité entre la production, le revenu national et les dépenses totales peut être illustrée par le diagramme suivant.

Composantes du PIB Mesuré par la méthode des dépenses, le PIB est décomposé en grandes catégories

Deux types de biens Les biens et services de consommation C, G G ne comprend donc que la partie courante des dépenses de l’État Les biens de capital I Comprend des dépenses des ménages, des entreprises et des gouvernements

Les concepts d’épargne et d’investissement Épargne : revenu annuel non consommé (flux). Richesse ou patrimoine : épargne accumulée au fil des ans (stock). Investissement : l’achat de capital productif (usines, machinerie et équipement). Stock de capital : capital accumulé au cours des ans

2 - Le PIB nominal et le PIB réel Le PIB augmente en général, année après année Ces augmentations peuvent être causées par : Des augmentations dans les quantités produites Des augmentations dans les prix Le PIB réel ne varie que si les quantités produites changent

PIB nominal, réel et déflateur PIB nominal : valeur en prix courants de la production PIB réel : valeur en prix constants de la production Déflateur (indice implicite des prix du PIB): mesure du niveau général des prix de toute la production

Le calcul des PIB nominaux et réels Tab. 5.2 Le calcul des PIB nominaux et réels 2003 2004 2005 1Dh 100 2Dh 50 200Dh 200Dh 100 2Dh 150 3Dh 100 600Dh 350Dh 171 3Dh 200 4Dh 150 1200Dh 500Dh 240 * : en choisissant 2003 comme année de base

Exemple Des PIB réel et nominal dans une Economie

L’épargne L’épargne est la partie du revenu primaire non consommé.   L’épargne est la partie du revenu primaire non consommé. L’épargne individuelle : c’est la partie du revenu disponible non-consommé. Épargne non-financière = achat de biens immobiliers. Épargne financière : liquidités et placements

1 – Des revenus primaires au revenu disponible Les revenus primaires : - les salaires - les revenus du patrimoine - les revenus mixtes Le revenu disponible : Revenus primaires + prestations sociales – prélèvements obligatoires = Revenu disponible

2 – La notion de consommation La consommation finale des ménages : Opération économique qui consiste en l’acquisition de biens et services destinés à la satisfaction directe de leurs besoins

La consommation élargie de la population

La consommation est l’ensemble des biens et des services détruits afin de satisfaire directement ou indirectement un besoin .  Consommation Consommation finale : biens et services détruits afin de satisfaire directement un besoin Consommation intermédiaire : biens et les services détruits afin de produire d’autres biens ou services

2 types de vision Consommation finale   Consommation finale Consommation marchande des ménages Consommation non marchande Consommation domestique Consommation individuelle = consommation marchande des ménages + dépenses des ménages relatives aux consommation non marchandes + consommation domestiques Consommation collective

Evolution de la consommation La loi de Engel : plus un ménage est pauvre, plus grande est la part relative de ses dépenses totales qu’il consacre à l’alimentation La consommation selon la durabilité des biens

4 – L’analyse macroéconomique de la consommation La loi psychologique fondamentale : Selon Keynes, lorsque le revenu d’un ménage augmente, sa consommation augmente mais moins que proportionnellement

3 - Le consommateur et son comportement Les déterminants extra-économiques : - Les déterminants psychologiques - Les déterminants sociologiques - L’action des entreprises

Les déterminants de l'épargne Le revenu Loi psychologique fondamentale de Keynes : la propension moyenne à épargner augmente avec le revenu. Le rendement Une augmentation des rendements des placements financiers incite les ménages à épargner L'âge Facteurs nationaux Culture, conjoncture économique, Etat-providence …

Les déterminants de la consommation individuelle    C’est la hiérarchie des besoins et des désirs du consommateur. Le besoin, c’est un état psychologique de manque, d’insatisfaction. Besoins fonctionnels (physiotechniques). Besoins psychosociologiques. Besoins = Besoins primaires. Désirs = Besoins secondaires, besoins dérivés. Les désirs sont les choses, les personnes ou les activités qui doivent permettre de combler le manque.  

Les déterminants économiques = contraintes budgétaires qui résulte de la comparaison (revenus disponibles / prix des produits). Le revenu disponible : on mesure ce que l’on appelle Elasticité de la demande au revenu disponible. = ((D1 – D0) / D0) / ((R1 – R0) / R0).

Une variation de prix – deux variations de quantités 20 B B 15 15 A A 10 10 D D 35 40 Qté 20 40 Qté

Comment expliquer ce phénomène? Les acheteurs des deux marchés ne réagissent pas de la même façon à une variation de prix. Les consommateurs du graphique de gauche sont moins sensibles aux variations de prix que ceux du graphique de droite. Problème : quelle est le degré de sensibilité de la demande suite à une variation du prix?. Solution : il faut une mesure de la sensibilité de la demande indépendante des unités de mesure de prix et de quantité : Les élasticités

L’élasticité-prix de la demande L’élasticité est une mesure de la sensibilité d’une variable par rapport à une autre, il s’agit donc d’une mesure de variation relative. L’élasticité- prix de la demande est une mesure de l’ampleur de la réaction de la demande suite à une variation de prix. Élasticité-prix % de variation de la qté demandée de la demande = -------------------------------------------------- % de variation du prix

L’élasticité simple de la demande Ep nous indique de quel % varie la quantité demandée lorsque le prix varie de 1%, TCEPA. Un coefficient d’élasticité n’a pas d’unité de mesure. La valeur du coefficient nous indique l’ampleur de la variation. Le signe du coefficient nous indique le sens de la variation. Puisqu’il existe une relation inverse entre le prix et la quantité demandée, le coefficient d’élasticité-prix est toujours négatif. L ‘élasticité est une notion ponctuelle. Elle se calcule pour un point précis sur la fonction de demande.

L’élasticité prix de la demande SES –Terminale : Les fondamentaux - Croissance, capital et progrès technique  Sources et limites de la croissance Page 35 L’élasticité prix de la demande Objectifs : Calculer l’élasticité prix Interpréter l’intérêt de cet instrument Utiliser l’élasticité-prix pour comprendre les comportements des consommateurs. Rappel de cours Les corrigés : Calcul de l’élasticité prix Calcul de la demande Analyse d’un texte

Élasticité prix = Taux de variation de la quantité demandée SES –Terminale : Les fondamentaux - Croissance, capital et progrès technique  Sources et limites de la croissance Page 36 Rappel : En général, la demande diminue lorsque le prix augmente. Cette sensibilité de la demande au prix s’exprime à travers le concept d’élasticité - prix de la demande (ou élasticité-prix). L’élasticité - prix de la demande correspond au rapport entre le taux de variation de la demande et le taux de variation du prix. Élasticité prix = Taux de variation de la quantité demandée Taux de variation du prix Si –1< e < 0 on parle d’inélasticité Si e < -1 on parle d’élasticité

Elasticité prix de la demande SES –Terminale : Les fondamentaux - Croissance, capital et progrès technique  Sources et limites de la croissance Calcul de l’élasticité prix Page 37 Le boucher décide d’augmenter les prix de la viande de bœuf, il constate immédiatement qu’il en vend moins. Sa fille, élève de Terminale ES, calcule l’élasticité - prix de la demande de bœuf ? Bavette d’aloyau Période 1 Période 2 Elasticité prix de la demande Prix au Kg 17.05 € 17.26 € Demande 1528,4 Kg 1524,4 Kg -0,21 Le taux de variation de la quantité demandée correspond au rapport : (1524,4-1528,4)/1528,4 *100 = -0,26% Le taux de variation du prix du bœuf est de : (17,26-17,05)/17,05 *100 = 1,23 % L’élasticité prix de la demande s’exprime par le rapport des deux taux: -0,26/1,23 = -0,21 Le résultat étant compris entre -1 et 0 la demande de bœuf est peu élastique aux variations de prix. Cette information peut constituer une aide à la décision : Le boucher peut anticiper l’effet d’une variation du prix sur la demande du produit (si l’on admet que tous les autres éléments propres à ce marché ne se modifient pas entre temps). Évaluez-vous aussi- le niveau de cette élasticité. Cette information peut-elle servir le boucher dans son activité ? En quoi ?

X = 1308,06 (c'est-à-dire 1308 places) SES –Terminale : Les fondamentaux - Croissance, capital et progrès technique  Sources et limites de la croissance Corrigé Calcul de la demande Calcul de la demande Page 38 Le directeur d’un complexe cinématographique, connaissant l’élasticité prix de la demande de place de cinéma (-1.3 ; on admettra que l’élasticité prix est constante), décide d’augmenter le prix du ticket de 2.5 %. Ticket de cinéma Semaine 1 Semaine 2 Elasticité – Prix Prix du ticket 8.00 € Places vendues 1352 -1,3 Chiffre d’affaires 10816 8.20€ 1308 10725.6 Le prix du ticket de cinéma vaut 8€, il augmente de 2,5%. Sa nouvelle valeur est : 8 € (1 +0,025) = 8,2 € En admettant que la seule différence entre les deux semaines porte sur le prix, la quantité de place vendue en semaine 2 (que nous appellerons X) peut être obtenue grâce à la formule de l’élasticité prix de la demande (dont nous connaissons la valeur -1,3) : X-1352 x100 1352 =1,3 8,2-8x100 8 X = 1308,06 (c'est-à-dire 1308 places) En semaine 1, le chiffre d’affaires était de 8 € x 1352 = 10816 € En semaine 2, le chiffre d’affaires est de 8,2€ x 1308 = 10725,6 € Mauvais choix ! Il perd 90.4 €. . Combien de places va-t-il vendre pendant la semaine 2 ? En terme de chiffre d’affaires, a-t-il fait un bon choix ?

L’élasticité prix de la demande : analyse d’un texte SES –Terminale : Les fondamentaux - Croissance, capital et progrès technique  Sources et limites de la croissance L’élasticité prix de la demande : analyse d’un texte Page 39 Hausse des prix du tabac (…) Le Gouvernement s’est engagé depuis 18 mois dans une politique déterminée de lutte contre le cancer. Concrétisée par le plan cancer, annoncé le 24 mars dernier par le Président de la République, cette lutte s’est fixée pour objectif une baisse de 30 % de la consommation de tabac chez les jeunes et de 20 % chez les adultes. La hausse des prix du tabac doit contribuer de manière significative à la réalisation de cet objectif, au même titre que la mise en œuvre d’une politique de prévention plus dynamique (…). Paris, le 12 novembre 2003 Les jeunes sont plus sensibles aux variations du prix du tabac que les adultes. La hausse des prix du tabac devrait s’accompagner d’une baisse de 30 % de la consommation de tabac chez les jeunes et de 20 % chez les adultes. Les ressources des jeunes sont, en règle générale, inférieures à celles des adultes. L’augmentation du prix du tabac sera par conséquent très dissuasive pour eux[1]. L’élasticité prix de la demande de tabac est plus forte chez les jeunes que chez les adultes [1] Seul l’aspect économique du phénomène constaté est ici pris en compte. Quelle différence de comportement face au prix du tabac constatez-vous selon les générations ? Quelle explication de nature économique peut-on en donner ? Utilisez le concept d’élasticité - prix de la demande pour exprimer cette différence.

Classification des Ep Nous savons que Si %ΔQd > %ΔP alors │Ep│> 1 ► la demande est élastique par rapport au prix Si %ΔQd = %ΔP alors │Ep│= 1 ► la demande est d’élasticité unitaire Si %ΔQd < %ΔP alors 0 < │Ep│< 1 ► la demande est inélastique par rapport au prix Si %ΔQd = 0 pour n’importe quel %ΔP alors Ep = 0 ► la demande est parfaitement inélastique par rapport au prix Si %ΔQd = ∞ même pour un très petit %ΔP alors│Ep│= ∞ ►la demande est parfaitement élastique par rapport au prix

Les élasticité : synthèse Er > 1 Ep < 0 Bien supérieur 0 < Er < 1 Bien normal Er < 0 Bien inférieur Elasticité revenu Elasticité prix Types de biens

3 : LES FACTEURS NON ECONOMIQUES         3 : LES FACTEURS NON ECONOMIQUES La classe sociale : la consommation d’un individu varie en fonction des habitudes qu’il a acquis par son éducation. La reproduction du mode de vie de la classe sociale d’origine influence donc la consommation. La CSP : la consommation peut-être influencée par la catégorie socio-professionnelle à laquelle appartient l’individu. Ceci s’explique en partie par un besoin de mimétisme et d’identification. L’âge : un individu âgé consomme par exemple plus de services de santé qu’un adolescent… Le comportement ostentatoire : le fait de consommer correspond ici à un besoin d’être reconnu par la société comme appartenant à un groupe social particulier (effet de « snobisme ») . Le mode de vie : la consommation est en partie influencée par le mode de vie de l’individu. L’effet d’imitation : la consommation répond parfois au besoin de copier la consommation de la classe sociale supérieure. La publicité : l’acte de consommer est en partie influencée par la publicité produite par les entreprises. La consommation est donc provoquée par le producteur. On parle alors de « filière inversée » (Galbraith).

Les déterminants de l’épargne individuelle  Epargner c’est renoncer à une consommation immédiate ; autrement dit l’épargne est une consommation différée dans le temps. Il y a trois motifs d’épargne, c’est à dire trois motifs qui poussent à différer la consommation : L’épargne de liquidité : cette épargne sert à faire face aux besoins courants ou prévus. Elle est fonction surtout de facteurs culturels. L’épargne de précaution : elle vise à se prémunir en vue de la survenance de certains risque (maladie, perte d’emploi). Elle est fonction des anticipations, du statut (salarié / travailleur indépendant), et de l’âge. L’épargne de placement : elle a pour objectif, la réalisation de gains financiers. Elle est fonction surtout du niveau du revenu disponible et du niveau de taux d’investissement.