MEDIAS-MONITORING-TUNISIE-2011 Conférence de presse 5 septembre 2011
LES PARTENAIRES ATFD = CHEF DE FILE/ PILOTAGE DU PROJET COALITION DES ONG TUNISIENNES POUR LA TRANSITION DEMOCRATIQUE AFTURD LTDH CNLT SNJ OLPEC IMS = Appui logistique et financier ARAB WORKING GROUP = Appui pédagogique OSSERVATORIO DE PAVIE = Collaboration
L’EQUIPE D’OBSERVATION 35 Observateurs par alternance 1 / 2 2 agents de saisie Une informaticienne Une team leader Un superviseur permanent. Deux chercheurs universitaires ( communication/ Sciences politiques et sociales) Deux formateurs aux techniques du monitoring Deux formateurs aux techniques de plaidoyer et d’advocacy Un rédacteur Un traducteur
PERIODES D’OBSERVATION DU RAPPORT PRLIMINAIRE PREMIERE SEQUENCE = 1er AOÛT-25 AOÛT 2011 PERIODE PREELECTORALE = Processus entrant dans sa phase opérationnelle INSCRIPTION SUR LES LISTES ELECTORALES PROROGATION DES DELAIS D’INSCRIPTION L’AFFAIRE « MOUROU », MEDIAS et POLITIQUE LA CELEBRATION DU CODE DU STATUT PERSONNEL ET LA LEVEE DES RESERVES CEDAW LE DOSSIER DE LA CORRUPTION ET DE L’IMPUNITE =
I - CONTEXTE POLITIQUE Les acteurs institutionnels de la transition (I-1) La scène Partisane (I-2)
Les acteurs institutionnels de la transition Depuis le 27 février 2011, date de la mise en place du gouvernement de M. Béji Caïd Essebsi, le pays vit en état de « lévitation juridique ». L’ancienne constitution étant déclarée caduque, les principales institutions ne tiennent que par une « improbable » entente entre le gouvernement, la centrale syndicale, les partis et les différentes instances et commissions transitoires, tous rivés à l’horizon du 23 octobre 2011, date définitive de la tenue des élections. Entourées de toutes les méfiances, ces institutions continuent, vaille que vaille, à fonctionner et les acteurs à agir.
Le Gouvernement Continue à « gérer les affaires courantes » Une administration largement héritée de l’ancien régime. Difficultés à contenir les débordements et les menées déstabilisatrices (à Kasserine, à Metlaoui, à Jebeniana et ailleurs). Une communication peu lisible (y compris lors des interview et conférences de presse du premier ministre), des décisions opaques, Des bavures régulières et les pratiques policières rémanentes Malgré le zèle de certains ministres et différentes mesures sociales, l’absence de signaux forts et volontaristes en direction des couches et des régions les plus démunies Un climat délétère. Continue vaille que vaille, à fonctionner et les acteurs à agir.
La Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition Présidé par le doyen Yadh Ben Achour, intellectuel et juriste entouré d’un aréopage d’experts, juristes pour la plupart Forte de ses 155 membres, mise en place dans l’urgence puis remaniée à deux reprises, elle est née sous le signe du soupçon. Malgré les polémiques initiales, parfois compréhensibles, sur sa composition, la H. I. a d’ores et déjà accompli un travail colossal : L’élaboration des textes des décrets-lois sur l’élection de l’Assemblée nationale constituantes suivi de l’élection de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Deux pas décisifs qui ont fixé, au-delà de tous les tiraillements, le cap irréversible du 23 octobre.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) - Présidée par Kamel Jendoubi, figure notoire du combat pour les droits de l’homme et longtemps exilé – a résisté à la première levée de boucliers contre le report des élections (du 24 juillet au 23 octobre) et aux campagnes de dénigrement visant en particulier la personne de son président. Malgré le démarrage difficile de l’opération d’inscription sur les listes électorales, la campagne civique dans les médias et à travers le pays semble porter ses fruits.
Les commissions indépendantes La Commission nationale d'établissement des faits sur les malversations et la corruption : Pr. Abdelfettah Omar La Commission nationale d'investigation sur les dépassements et les violations et Me. Taoufik Bouderbala - mises en place par le premier gouvernement Ghannouchi et contestées au début, dans leur composition comme dans leurs prérogatives par une partie des avocats et des magistrats, elles continuent actuellement à s’acquitter de leurs tâches dans une relative accalmie. l'Instance Nationale Indépendante pour l'Information et la communication présidée par Kamel Laabidi, journaliste et opposant de la première heure à Ben Ali, longtemps en exil. Peu touchée par la suspicion généralisée, cette instance planche sur l’épineux dossier de la réforme de la presse et du paysage médiatique.
I-2 : La scène Partisane Pléthore de partis, une centaine reconnue à ce jour ( 105), sans compter les quelques dizaines de groupes non légalisés. La première typologie qui s’impose en attendant la décantation post-électorale aura pour critère « le statut » des uns et des autres par rapport au régime déchu La deuxième est opérée sur le critère de leurs projets politiques
I-2-1) Typologie par référence à l’ancien régime
Les partis ralliés à Ben Ali Ont survécu au délitement puis à l’interdiction du RCD : l’Union démocratique unioniste (l’UDU), le Mouvement démocrate socialiste (MDS), le Parti d’unité populaire (PUP), le Parti social libéral (PSL), le Parti des verts pour le progrès (PVP) Ils sont vraisemblablement réduits à la portion congrue, même s’ils ne font pas l’objet d’une chasse aux sorcières.
Les partis d’opposition reconnus Partis persécutés sous Ben Ali : le Parti démocratique progressiste (PDP) dirigé par Me. Nejib Chebbi et Mme Maya Jeribi le mouvement Ettajdid (Le Renouveau) dirigé par Ahmed Brahim Le Forum démocratique du travail et des libertés (FDTL) animé par le Dr. Mustapha Ben Jaafar, petit dernier des partis légalisés (en 2002).
Les partis d’oppositions non-reconnus Actifs et objet de harcèlements et de répression continuels tout au long des décennies Ben Ali et bien avant le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), de Hamma Hammami ; le Congrès pour la République (CPR) dirigé par le Dr. Moncef Marzouki ; le Parti socialiste de gauche (PSG) de Mohamed Kilani le Parti du travail patriotique et démocratique (PTPD) de Abderrazek Hammam le parti islamiste Ennahdha, présidé par Rached Ghannouchi, son activité depuis le début des années 1990 se déployait surtout en exil après la féroce répression qu’il a subie.
Les partis nés après le 14 janvier On peut difficilement apprécier leur poids réel ou fictif. Quelques uns émergent cependant du lot : le Parti du travail tunisien (PTT) dirigé par Abdeljelil Bedoui ; des regroupements de technocrates ou d’hommes d’affaires comme Afaq ou al-Mithâq al-joumhoury ; d’autres identifiables grâce à la notoriété ancienne de leur dirigeants (comme le Mouvement du peuple unioniste et progressiste dirigé par l’ex-bâtonnier Bechir Essid), à l’activisme médiatique de son animateur (al-Majd de l’omniprésent Abdelwahab al-Hani) ou encore au passé ministériel, voire rcdiste des leaders (Al Watan, parti de Mohamed Jegham ou l’Initiative de Kamel Morjane, nés tous les deux, avec une multitude d’autres groupes, sur les décombres du RCD)…
I-2-2) Les familles politiques
La mouvance islamiste et proto-islamiste Dominé par le parti Ennahdha, longtemps interdit et quasiment sans expression politique dans le pays hormis l’activité associative de certains de ses membres disséminés dans les différentes composantes de la société civile. Il bénéficie de la résurrection de réseaux de sociabilité, de la liberté retrouvée des milliers d’anciens prisonniers politiques et de l’engouement de certains milieux populaire qu’il est difficile de quantifier à l’heure qu’il est. Une seule chose est sûre, le mouvement islamiste sera un acteur de premier plan de la constituante et plus durablement de la scène politique post - révolutionnaire.
La « gauche laïcisante ». Le mot paraît galvaudé. Il est même récusé du bout des lèvres. Tropisme centriste. LE PDP, avec le pari sur les classes moyennes et les milieux d’affaires. Donne l’impression d’abandonner une ligne jusque-là plutôt social-démocrate pour un libéralisme qui ne dit pas son nom. Le mouvement Ettajdid, héritier de l’aggiornamento de l’ancien parti communiste tunisien auquel se sont ralliés nombre de militants indépendants, il met l’accent sur l’option séculière qu’il partage avec ses alliés du Pôle démocratique et moderniste. Le FDTL formé d’anciens dissidents du MDS et délesté de son aile travailliste, penche plus vers le centre que vers la gauche.. Le PTT revendique pour sa part le patrimoine politique du mouvement ouvrier et de l’UGTTAu-delà des cercles syndicalistes, le PTT regroupe d’anciens militants de la mouvance Perspectives–El-Amel-Tounsi et autres indépendants.
La gauche radicale Elle regroupe le PCOT et les patriotes démocrates (le parti du même nom dirigé par Me Chokri Belaïd et le PTPD). Les deux familles se réclament d’un marxisme-léninisme mâtiné de nationalisme arabe. Elles se sont illustrées par leur activisme dans les milieux étudiants et syndicalistes ainsi que dans diverses composantes de la société civile : au sein des associations de défense des droits de l’homme, parmi les avocats, voire dans les milieux féministes. Le PCOT, contrairement à ses partenaires du front du 14 janvier, s’est longtemps allié aux islamistes dans le cadre du mouvement du 18 octobre[1]. D’où une certaine ambigüité dans ses relations récentes avec le parti Ennahdha, appelée sans doute à être dissipée dans les semaines à venir. [1] Contractée la fin 2005, cette alliance (regroupant le PDP, le PCOT, le CPR, le FDTL et Ennahdha ainsi que nombre d’associations) était en crise depuis 2009 avant d’éclater au grand jour dès le début du soulèvement.
Les nationalistes arabes Les deux ailes de ce courant sont le baathisme et le nassérisme. L’un comme l’autre revendiquent l’héritage Youssefiste comme un gage d’ancrage sur le territoire tunisien. Également engagés aux côtés de la gauche radicale dans le front du 14 janvier (aujourd’hui en veilleuse) une partie d’entre eux est gêné par ses sympathies pour les régimes libyen ou syrien.
Les néo-bourguibistes Une mouvance bigarrée, animée surtout par d’anciennes figures ministérielles en rupture de benalisme. Il est difficile, de mesurer son impact et son implantation, que l’on suppose relativement importante dans le Sahel, réputé terre d’élection du Bourguibisme.
Les libéraux Une identification floue car s’y mêlent un penchant élitaire pour la méritocratie (Afaq) et une défense de la libre entreprise dans une Tunisie débarrassée de la corruption (Al-Mithaq), le parti libéral
1ères conclusions sur la vie politique Un non-débat permanent : La liberté d’expression souffle sur le pays comme jamais depuis l’Indépendance. Pour autant, le débat d’idée peine à s’organiser. Le premier souci de la plupart des partis est de sortir de l’ornière groupusculaire dans laquelle les a cantonné le despotisme pendant des décennies Cet engouement se paye d’un oubli du social l’affrontement se focalise sur l’identité de l’État et du pays, sur la sécularisation et la laïcité Le plus frappant est « l’indigence » du débat constitutionnel
II - CONTEXTE MEDIATIQUE
II-1) PANORAMA Sept mois après la révolution, la scène médiatique offre un panorama contrasté, avec des ruptures et des continuités, des élans libérateurs teintés de confusion dans les contenus et des résistances structurelles dans le management. Ce paysage est cependant en mouvement, au gré d’une dynamique impulsée par de nouveaux acteurs institutionnels et professionnels.
Les Nouveaux acteurs institutionnels La Sous-Commission de la presse et de l’information ( Président Ridha Jenayah. Projet d e code de la presse) L’Instance nationale de réforme de l’information et de la communication (INRIC). Rôle consultatif. Présidée par Kamel Labidi. Contribution au développement du cadre juridique : Trois projets de texte le code de la presse, le texte sur le droit d’accès à l’information adopté en mai dernier mais resté méconnu, le texte sur l’audiovisuel ( les chaînes privées n’ont toujours pas de loi cadre)
Les acteurs professionnels le Syndicat national des Journalistes (SNJT) . 1ère réunion du Bureau Légitime : 16 février. A publié son premier rapport sur l'état de la liberté d'expression en Tunisie après la révolution du 14 janvier 2011. Congrès 4-5juin 2011. Najiba Hamrouni, Présidente. l’Association des directeurs de journaux tunisiens (ADJT). Longtemps inféodé au régime, a réagi en organisant son congrès le 15 avril 2011. Les congressistes setransforment en assemblée extraordinaire pour pouvoir amender les statuts de l’association dans le sens du respect de la liberté d’expression ( Article 2 des statuts). Le nouveau bureau est dirigé par M. Moncef Ben Mrad
II – 2) Le nouveau paysage de la presse écrite Le déficit quantitatif dont souffrait la scène médiatique est en passe d’être comblé. Au 1er juin 2011. 88 publications nouvelles. Deux nouveaux quotidiens arabophones depuis le mois d’Août. Al Moharrar; Le Maghreb. En termes de qualité et de diversité, cependant, cette nouvelle offre est assez redondante et le journalisme d’investigation demeure une denrée bien rare. La Société éditrice des quotidiens Essabah et Le Temps est passée sous contrôle judiciaire et est désormais gérée par l’Etat au même titre que la société éditrice de La Presse. La lutte pour l’audience, en tant que clé des recettes publicitaires, est engagée. Les considérations déontologiques risquent de ne pas peser lourd devant l’appât de gain et des dérives sensationnalistes sont déjà observables.
L’audiovisuel Le verrouillage des fréquences radiophoniques au profit des opérateurs sélectionnés par le régime déchu a volé en éclat au lendemain de la révolution. A la fin du mois de juin dernier, Recommandation de l’INRIC = 12 licences de diffusion à de nouvelles stations de radios privées. Quatre radios ont été accordées pour le Grand Tunis (Kalima, Radio 6, Kif FM et Ibtissema FM) ; les huit autres couvrent différentes régions du pays. Parmi les radios existantes, Shems FM est en voie d’être placée sous contrôle étatique du fait de son appartenance à la fille de président déchu. Pour les chaînes de télévision, le processus de sélection est en cours et on s’attend à ce que l’INRIC annonce la liste des nouvelles chaînes sélectionnées.
III- METHODOLOGIE DU MONITORING
CHOIX DE L’ECHANTILLON PRESSE ECRITE Echourouk 100 000-120 000 Privé Essabah 20 000/30000 Privé Essarih 50000 Privé Essahafa 5000 Gouvernemental La Presse 30 000 -50 000 Gouvernemental Le temps 10 000-15000 Privé Le quotidien. 80000. Privé RADIOS Mosaïque Privé Chems fm : Privé sous contrôle judicaire Radio jeunes :Étatique Radio Tunisienne Chaine Nationale TELEVISIONS Hanibal TV Privé Nessma Privé Wataniya 1 = Étatique Wataniya 2 = Étatique
Le Corpus étudié Pour la presse écrite, l’observation porte sur toutes les pages d’actualité nationale y compris les pages société et culture. Pour les radios et les télévisions : deux facteurs : le type de programme et l’heure de diffusion. Les programmes retenus sont les News et les magazines d’information politique. - Pour la télévision, une seule tranche horaire : 18h30-00h00, soit cinq heures trente d’enregistrement quotidien pour chaque chaîne. - Pour les radios, deux tranches horaires : 7h00-9h00 et l2h00-14h00 soit quatre heures d’enregistrement quotidien pour chaque chaîne.
Catégories et unités analytiques Les acteurs de la scène politique tunisienne. Par acteurs nous entendons : Les candidats aux élections Les leaders et les membres officiels des partis politiques, Les membres du gouvernement Les membres du pouvoir local : gouverneurs et délégués Le président de la république Les membres des coalitions Les représentants officiels de la Haute instance pour la réforme politique et la réalisation des objectifs de la révolution : Son président, sa vice-présidente et son porte
Clées d’entrée Entrées quantitatives ( mesures) - La durée de présence sur les médias audio-visuels - surface rédactionnelle réservée par la presse écrite Entrées qualitatives ( analyse de contenu) - Le genre : Homme/Femme. - Le discours médiatique de haine L’éducation civique
Les objectifs du Monitoring L’opération vise à prendre la mesure du : 1) Respect des standards internationaux régissant le secteur de l’information et de la communication 2) L’engagement des médias à agir de manière professionnelles en couvrant les activités des acteurs sans discrimination 3) L’intégrité morale et la neutralité vis-à-vis des acteurs 4) Le respect des normes de conduite et de déontologie de la profession prévues par la législation nationale
IV- LES RESULTATS DU MONITORING 1er-25 AOUT 2011
IV-1) LA PRESSE ECRITE
Couverture de la Presse écrite par thèmes ( Espace) THEMES POURCENTAGE Commentaire Activités des partis et relations entre acteurs politiques et partis 52,83% Questions occupant la part du lion Les questions électorales ( inscription, procédures, campagne) 15,13% Significatif d’une «indifférence » à l’éducation civique et citoyenne Les activités gouvernementales 14,31% Significatif d’un changement de posture ( recherche d’indépendance?) La question femmes 0,54% Absence de tout débat sur le rôle des femmes dans la TD
Répartition de la couverture par types journalistiques Absence totale d’une presse d’investigation et d’information
Couverture par la presse écrite des acteurs politiques La publicité des partis= Représente la part la plus importante avec une prééminence pour l’Union patriotique libre ( UPL) = 23,72% alors que : Le Gouvernement = 20,01% LE PDP = 03,90% ( pub comprise) Ennahdha = 03,51% L’espace réservé à UPL dépasse celui des partis « historiques » réunis qui totalisent 16, 91%( PDP, Ennahdha, Ettajdid, CPR, POCT, MUP) L’ensemble des petits partis = 23,23%
Tableau de la couverture des acteurs politiques ( pub comprise) POURCENTAGES UPL 23,72% Gouvernement 20,01% PDP 3,90% Ennahdha 3,51% ISROR 3, 37% FDTL 3,27% MPUP 2,51% Afak Tounes 2,12% Ettajdid 2,01% El Mejd 1,61% CPR 1,57% Parti Libéral du Maghreb 1,52%
Tableau ( suite) MUP 1,37% Pole Démocratique et Mo 1, 37% POCT 1,28% MDS 1,27% Coal. paix et développement Mouvement progressiste Tn 1,08% DIVERS 23,23% TOTAL GENERAL 100%
couverture des acteurs politiques ( pub non comprise) POURCENTAGE ESPACE Gouvernement 25,60% UPL 5,87% PDP 4,76% Ennahdha 4,49% ISROR 4,31% FDTL 4,18% MPUP 3,22% Afak Tounes 2,57% Ettajdid 2,44% EL Mejd 2,06% CPR 2,01%
couverture des acteurs politiques (pub non comprise) MUP 1,75% Pole Démocratique et moderniste 1,64% POCT MDS 1,63% Coalition la paix et le dévelopement Parti libéral Maghrébin 1,42% Mouvement progressiste Tn 1,36% Wifak el Joumhoury 1,19% DIVERS 27,89% TOTAL GENERAL 100,00%
VI-2)RADIO/TELEVISION
ALLOCATION TEMPS RADIO De manière générale, les débats occupent la plus large tranche de temps avec 35,79% loin des émissions sur les questions électorales ( 16,86%) et de journal d’information ( 16,02%) On remarque une faiblesse de pub des partis ( 0,92%) Pub gratuite = 3,12% ( inscription sur les listes électorales)
Allocation de temps par format d’émission ( programmes) RADIO PUB PARTI 0,93% SPOT 1,22% EMIS-GRATUITE 3,12% MAGAZINE 10,97% AUTRES 15,07% JOURNAL D’INFO 16,02% DEBATS 16,86% TALK 35,79% Total général 100,00%
Allocation de temps d’antenne par thème THEMES % temps Commentaire Activités des partis et relations entre acteurs politiques et partis 57,98% Thème a la prééminence au détriment d’autres thèmes Les questions électorales ( inscription, procédures, campagne) 7,23% Faiblesse flagrante Les activités gouvernementales 17,90% Forte proportion en raison des multiples interventions du Gvt La question femmes 1,02% Significative du déni du rôle des femmes et pourtant Sup à la presse où elle représente 0,54%
Allocation de temps d’antenne par acteur politique ACTEURS POLITIQUES TEMPS d’ANTENNE Le Gouvernement 20,95% LE PDP 6,82% LE FDTL 5,70% Al-NIDA AL JUMHOURY 5,17% Hizb al umma al-dimocraty al ijtima^y 4,72% Harakatu al thaqafa wal-tanawaa 4,16% ISROR 3,78% Le Mvt. TN pour le travail Maghrébin 3,77% Le parti du néo -destour 3,65% Le mouvement progressiste tunisien 3,62% Le Mvt Pour la TN Nouvelle 3,52% AFAK Tounes 2,93%
Allocation de temps d’antenne par acteur politique ( suite) ENNAHDHA 2,86% Hizb al-thaqafa wal âmal 2,81% Pôle démo et moderniste 2,54% Al hizb al jumhouru 2,46% UPL 2,39% POCT 1,77% Parti conservateur progressiste 1,65% UDU 1,44% CPR 1,43% MPUP 1,39% Mvt des patriotes démocrates 1,20% AUTRES 9,26%
LA TELEVISION
TEMPS TV PAR THEME THEMES Pourcentage Commentaires 61,78% 4,99% 12,59% Activités des partis et relations entre acteurs politiques et partis 61,78% Confirment les tendances Presse/Radios Les questions électorales et institutionnelles (inscription, procédures, campagne) 4,99% Confirment les tendances Presse / Radios Les activités gouvernementales 12,59% Taux important interventions diverses du gouvernement La question femmes 1,60% faible pourcentage significatif de l’occultation de la question femmes, mais est supérieur à celui des radios qui représente 1,02%
TEMPS TV /ACTEUR POLITIQUE Gouvernement 16,92% Al Wifak Al Jumhoury 5,39% PDP 4,67% Le Mvt Progressiste TN 4,38% Le Mvt Réformiste TN 3,96% ENNAHDHA 3,52% Hizb al-thaqafa Wal âmal 3,21% El Mejd 3,14% Afak 3,05% Hizb Al Watan 2,98%
TEMPS TV /ACTEUR POLITIQUE (Suite 1) POCT 2,70% CPR 2,63% PSG 2,23% PTN VERTE FDTL 2,21% UPL 2,20% Hizb al-Chabab al-hurr 2,15% Mvt démo patriotes(watad) 2,07% Coa Nati pour paix et devp. 1,89% ETTAJDID 1,76%
TEMPS TV /ACTEUR POLITIQUE (Suite 2) P. Travail Nat. Démo 1,52% Hizb al-Waâd Parti du néo-destour 1,16% Harakatu-al thaqafa wal Tanawaâ 1, 15%1, Tayar al ghad 1,14% UDU 1,06% AUTRES 19,16% TOTAL 100,00%
V - FEMMES ET GENRE
COUVERTURE MEDIATIQUE DES ACTRICES POLITIQUES L’observation des médias audio-visuels montre que les actrices politiques femmes continuent de recevoir une couverture médiatique extrêmement limitée avec 10,4 % pour la radio ; 10,21% pour la télévision et seulement 2,85 % pour la presse écrite.
REPARTITION DU TEMPS H/F SEXE Télévision Radio Presse écrite Femme 10,21% 10,40% 2,85% Homme 89,79% 89,60% 97,15% Total 100,00%
REPARTITION DU TEMPS H/F
Répartition détaillée de la couverture des actrices politiques à la TV et à la radio.
REPARTITION PAR MEDIA TELEVISION Nom de la chaîne FEMMES Hannibal Nom de la chaîne FEMMES Hannibal 60, 68% NESSMA 37,56% WATANAYA1 1,77%
REPERTITION PAR MEDIA Radio Nom de la chaîne FEMME JEUNES 1,68% MOSAÏQUE FM 8,98% RTCN 77,85% SHEMS FM 11,50%
Répartition hommes/ femmes acteurs politiques/ TV
Répartition hommes/ femmes acteurs politiques/ RADIOS
Répartition espace femmes / hommes politiques/Presse écrite Répartition espace entre femmes et hommes politiques-Presse écrite. Type de média F H Sujets collectifs Presse 2,85% 50,07% 47,08%
COUVERTURE PAR TITRES DE JOURNAUX JOURNAL FEMMES chourouk 23,59% Es-sabah 4,49% Es-sahafa 16,28% Es-sarih 3,04% LA PRESSE 12,03% Le quotidien 26,77% Le temps 13,81% TITRES DE JOURNAUX
CONCLUSIONS PRLIMINAIRES
LA PRESSE ECRITE (1) 1) Les activités et les relations des partis ont occupé la plus grande couverture avec 52,83% au détriment des questions électorales et institutionnelles qui n’ont représentées que 15,13% 2) En dépit des enjeux de l’action gouvernementale, l’espace réservé n’a été que de 14,31%. On en déduit un changement médiatique qualitatif en rupture avec l’ancien mais qui interroge sur le sens attaché à « la liberté d’expression et à l’indépendance des médias »
LA PRESSE ECRITE (2) 3) La question femmes a occupé un espace infime de l’ordre de 2,85% significatif du déni de réalité et de l’occultation du rôle des femmes dans la transition démocratique 4) Absence d’un type particulier de journalisme : le journalisme d’investigation et de proximité. 56,82% de l’espace est constitué par des articles de fond et 21,82% revenant à la publicité partisane. Aspect inquiétant menaçant le principa de neutralité.
LA PRESSE ECRITE (3) 5) La publicité partisane ( payante) est le fait d’un parti né après le 14 janvier UPL qui s’est assuré la prééminence médiatique avec 23,72% alors que par exemple le PDP n’a atteint que 03,90 % et que Ennahdha, n’a réalisé que 03,51%. Situation inquiétante car dérogatoire au principe du traitement équitable et menaçant les règles du journalisme professionnel
LA PRESSE ECRITE (4) 6) Les acteurs politiques . Traitement inégal - CHOUROUQ : - Gouv. et acteurs institutionnels = 17,74% - UPL = 10,23% - PDP = 06,38% Cinq partis totalisent à eux seuls 35,60% de l’espace. - ESSABAH : Même constat concernant l’UPL avec une couverture de 29,12% et deuxième place accordée au gouvernement avec 22,52%
LA PRESSE ECRITE (5) ESSAHAFA ( Gvt.) La tendance est encore plus nette. Le Gvt. = 3ème rang avec 14,76% bien loin derrière le PDP qui totalise 41,76% Appelle à interrogations sur le rôle des médias publics, le secteur du service public: quel cahier de charges? Quel rôle en particulier en contexte de TD. ESSARIH : Légère Inversion des tendances et une plus grande importance accordée au Gvt. avec 26,32%, UPL 15,34%, FDTL 08,56% ( 7 partis totalisent à eux seuls 51,33% de l’espace = UPL,FDTL, MUP,Ennahdha,Afak, PDM, PDP)
LA PRESSE ECRITE (6) LE QUOTIDIEN: A ouvert ses colonnes aux autres partis de manière relativement équilbrée avec 13 partis entre 2% et 3,42% et 17 autres partis entre 1,02% et 1,88% LE TEMPS. UPL = 43,17%, Gvt.= 18,73%, le FDTL = 08,59% ( qui vient en 2ème position)
LA PRESSE ECRITE (7 et fin) 7) Absence ou manque de professionnalisme et dérogations aux règles de la profession à l’origine de la réaction du SNJ ( PUB et Sources d’info)
LES RADIOS Le type émissions-débats a occupé 35,79 loin des questions constitutionnelles et électorales qui n’ont représenté que 16,86% et des questions d’information avec 16,02% Par rapport à la presse écrite les radios ont une spécificité = pub gratuite d’ordre éducatif et citoyen avec une proportion de 03,12% L’activité et les relations des partis a représenté la part la plus importante des temps d’antenne avec 57,98% alors que les questions electorales = 07,23% L’action gouvernementale = 17,90% Femmes = absentes avec seulement 1, 02% quoique taux supérieur à la presse écrite qui est de l’ordre de 0,54%
LES RADIOS (2) Les acteurs politiques = La position principale est occupée le Gvt. avec 20,95%. Par contre 66% du temps restants est réparti entre 21 partis de manière équilibrée. La pub. Partisane est faible. Elle n’a représenté que la 17ème position avec 02,39%
LES RADIOS (3) Les acteurs par radios Radio-mosaïque : Prééminence accordée au PDP avec 09,72%, contre Ennahdha 07,17% et POCT 06,05%. Ils représentent ensemble 39,87% du temps d’antenne réservé aux partis politiques Radio Shems : Gvt. = 43,47%. Arrive en 2ème position le PDM avec 11,09% puis l’UPL avec 05,95%. Les partis qui ont eu + de 1% ne dépasse pas 14 partis
LES RADIOS (4 et fin) La radio Nationale = Paradoxe. Le Gvt. 08,16% vient après Hizb al Umma al dimocraty al ijtimaîy avec 09,87%, al Nida al jumhury avec 09,05%, Harakatu al thaquafa wa alTanawaâ, Partis inconnus sur la scène publique. Ce qui induit une perplexité. Comment construire son parcours professionnel après des années d’allégeance et de propagande?
LES TELEVISIONS (1) Les types d’émission = Débats électoraux et politiques = 69,53%, Entretiens =31,92%, Info=13,13% La PUB des partis n’a représenté que 01,05% La PUB gratuite d’encouragement des citoyens à adhérer à l’opération d’inscription = 02,79% Thèmes. Les activités et les relations des partis = 61,78% au détriment des questions électorales et constitutionnelles avec 04,99%, les activités du gouvernement 12,52% La question femmes = absentes comme pour les autres médias avec 1,60%
LES TELEVISIONS (2) Les acteurs politiques.répartition relativement équilibrée Gvt = 16,92% alors que 63,92 du temps restant a été réparti entre 25 partis de manière équilibrée. Hannibal. A crée le remous sur les liens médias, politique et religion.. 7 partis concentrent 60,20% du temps avec pour Afak et PDP = 29,88% et pour le gouvernement seulement 07,90%
LES TELEVISIONS (3) NESMA. Le Gvt occupe la 1ère position avec 18,33% puis arrive Al-Haraka al Islahiya alTunissiya ( 14,75%). 64,19% du temps d’émission est réservé à al haraka al tunissiya al taqadumiya, El Mejd, Hizb al watan, PSG, Hizb al thaqafa wal âmal, Afak Tounes. El WATANIYA. Gvt. = 21,85%. Aucun parti n’a de préeminence. Le premier qui apparaît est le CPR avec5,89% et le dernier 01,10%. Grantit une présence équilibrée.
MERCI DE VOTRE ATTENTION L’équipe du monitoring.