Le théâtre au moyen-âge
Sommaire Le théâtre au Moyen-âge Les Troubadours Le Théâtre à travers les âges Différents types de Théâtre: A. Le Drame Liturgique B. Le Jeu C. Le Miracle D. Le Mystère Quelques hommes connues: A. Bodel B. Adam de la HALLE C . Rutebeuf
I. Le Théâtre au Moyen-âge Le Moyen Âge ou l'époque médiévale est une période de l’histoire qui s'étale approximativement de l'an 500 à 1500 après. J.-C, entre l'Antiquité et les Temps modernes. Le théâtre au Moyen Âge se présente sous des formes multiples et souvent peu institutionnalisées : quasiment aucun édifice n’était réservé à cet art et ne nous est parvenu, et les gens de théâtre (acteurs, dramaturges) n'étaient pas considérés comme des artistes de premier plan. Les pièces de théâtre se jouaient en extérieur. Le théâtre fut un art important pendant tout le Moyen Âge, mais peu de traces nous en sont restées, les textes étant peu (et mal) édités et les équipements éphémères. Il fut notamment illustré par des genres souvent reliés à un ton comique ou solennel et un registre religieux ou profane. On y trouve notamment les mystères, les fabliaux, les farces, les soties ou encore le mime. Certains de ces genres sont plus ou moins inspirés de survivances de genres antiques comme l'atellane. La plupart des auteurs de théâtre médiéval ne sont pas connus, ou sous des pseudonymes.
II.Les Troubadours Un troubadour (de l'occitan trobador : « trouveur ») est un compositeur, poète, et musicien médiéval de langue d'oc, qui interprétait ou faisait interpréter par des jongleurs ou des ménestrels ses œuvres poétiques. Ils apparaissent au moment de la première croisade. Le mouvement troubadour a commencé vers la fin du XIe siècle en Occitanie, au sein de la haute noblesse occitane. Puis, il s'est répandu par la suite dans d'autres couches sociales et s'est étendu au nord de l'Italie et de l'Espagne. Les troubadours ont participé activement à la vie sociale, politique et religieuse de la société de l'époque. Sous l'influence des troubadours, des mouvements du même type se sont levés partout en Europe. Après la période « classique » vers le XIIIe siècle et d'une résurgence au milieu de ce siècle, l'art des troubadours a décliné au XIVe siècle puis a finalement disparu à l'époque de la Peste noire (1347-1352).
Les femmes qui pratiquent l'art du trobar, sont appelées des trobairitz . Ils chantent aussi des poèmes dans certaines régions de la France (Languedoc, Limousin, Provence...). La langue des troubadours était la lenga romana, langue romane, terme toujours utilisé par les chartistes pour désigner la langue des textes profanes du Moyen Âge de ces régions, qu'ils soient poétiques ou non. Le troubadour était aussi un Métier: Les saltimbanques, le "bas de l'échelle", ils se produisent sur les places publiques ou dans les tavernes... Les instrumentistes, quand ils sont aptes à reproduire les mélodies et faire danser la foule sur un instrument de musique.
III. Le Théâtre à travers les âges Anciennes illustrations l'évolution du théâtre à travers les âges, depuis la Grèce antique jusqu'à la Belle Époque, en passant par les "Mystères" du Moyen-âge, le premier théâtre de Shakespeare et la Comédie Française de Molière.
IV.Différents types de Théâtre : Le Drame Liturgique Le Jeu Le Miracle Le Mystère
A. Le Drame Liturgique Le drame liturgique fut la première forme de théâtre à renaître au Moyen Age. Il était joué durant les 11ème et 12ème siècles. Son rôle était d'éduquer les analphabètes en représentant des scènes connues de la liturgie, telles que les pasteurs à Noel, les Rois Mages à l' Épiphanie ou bien encore le Massacre des Innocents. Cette fonction était un peu paradoxale car les textes étaient en latin, mais le public non-éduqué pouvait malgré tout comprendre grâce à ce qu'il voyait. Les représentations se passaient à l'intérieur de l'église : au départ dans le chœur, puis la nef et enfin le narthex. Le chœur est la partie de l'église qui est réservée au clergé et aux chanteurs. La nef est la partie de l'église qui s'étend du chœur ou transept - la partie transversale de l'église qui forme les bras de la croix - jusqu'à la façade principale. Enfin, le narthex est le portique ou vestibule qui se trouve à l'entrée de certaines églises de Moyen- Âge. Les représentations étaient souvent courtes et comprenaient peu de personnages. Les acteurs étaient des membres du clergé (par exemple, des prêtres).
B. Le Jeu Au XIIIe siècle apparaît le Jeu, sorte de drame liturgique beaucoup plus long (on passe de 100 à 1000 vers). Dans la première partie, il était liturgique, dans la deuxième, il était profane. Le jeu est joué sur le parvis (la place qui s'étend devant l'entrée principale de l' église). Ce genre de théâtre était plus divertissant que le drame liturgique : il représentait certains passages de la Bible, ensuite, il représentait des légendes populaires, enfin, il représentait des anecdotes originales ou fantaisistes.
C . Le Miracle Le Miracle, l'une des formes de théâtre semi-liturgique, fut représenté durant les XIIIème et XIVème siècles. Le Miracle mettait en scène l'histoire de la vie d'un Saint ou représentait une légende ou une histoire. Le plus souvent, les miracles se terminaient par l'intervention d'un Saint ou d'un personnage relativement important de la liturgie, ce qui explique pourquoi cette forme de théâtre n'est pas entièrement profane, mais semi-liturgique. Son rôle était plutôt, contrairement au drame liturgique, d'entretenir les gens, de les amuser.
D. Le Mystère Le mystère était joué sur le parvis ou sur la place publique aux XVème et XVIème siècles. Il était joué devant la ville entière, toutes classes confondues pour offrir un enseignement sous forme de divertissement. C'étaient des représentations extrêmement longues avec beaucoup d'acteurs : les représentations comprenaient de 30 000 à 60 000 vers (un mystère durait souvent de 6 à 25 jours). Il y avait une centaine d' acteurs au moins. Il traitait des sujets plutôt liturgiques : la vie d'un saint ou d'un martyr ou des histoires de l'Ancien ou du Nouveau Testament.
Quelques hommes connus: A. Bodel B. Adam de la HALLE C . Rutebeuf
A. Bodel Jean Bodel ou Jehan Bodel, né vers 1165 et mort vers 1210, fut un trouvère-ménestrel qui vécut vers la fin du XIIe siècle à Arras. Il a également écrit le Jeu de saint Nicolas qui raconte l'histoire de la façon dont Saint Nicolas força des voleurs à restituer un trésor volé. Il a aussi écrit des fabliaux comme Brunain la vache au prêtre. Jean Bodel fut la première personne connue pour avoir classé les thèmes légendaires et les cycles littéraires connus par la littérature médiévale dans la matière de Rome (contes de l'antiquité classique), la matière de Bretagne (concernant le Roi Arthur), et la matière de France (concernant Charlemagne. En 1202, il contracta la lèpre et entra dans une léproserie où il finit ses jours. Dans ses Congés, le poète lépreux fait ses adieux à sa ville natale et à ses amis. Le poème n'est donc plus seulement sur la mort, mais sur sa mort.
B. Adam de la HALLE Adam de la Halle ou de la Hale est un trouvère du XIIIe siècle, qui paraît être né à Arras, dans les premières années du XIIIe siècle ; quelques auteurs disent qu'il fut bossu, de là son nom d'Adam le bossu ou le Bossu d'Arras. Rares sont les documents donnant des indications sur la vie de ce trouvère ; il est probablement décédé à Naples entre 1286 et 1288 AV J-C , d'après l'explicit de la copie datée de la Chandeleur 1288 du Roman de Troie par Jean Madot, son neveu, et par l'auteur du Jeu du Pèlerin, qui prétend être allé sur la tombe du poète avec le comte d'Artois. Ce qui est connu est tiré des manuscrits de ses œuvres, Il débute des études à l'abbaye de Vausselles, puis revient dans sa ville natale, où il épouse Maroie, femme qui lui aurait inspiré ses poésies d'amour. Il étudie à l'Université de Paris, vers 1262 ou 1275, et aurait obtenu le titre de maitre des arts. Il est l'auteur du Jeu de la feuillée en 1276, et du Jeu de Robin et Marion. Mais Adam de la Halle a également composé 36 chansons, 14 rondeaux, 1 congé, 18 jeux-partis, une ballade, 7 motets, et le poème du Roi de Sicile. Le Jeu de Robin et Marion est une pièce de théâtre écrite par le jongleur arrageois Adam de la Halle dans les années 1270 ou 1280. Il s'agit de l'une des onze pièces dramatiques du XIIIe siècle occidental qui nous soient parvenues.
Robin et Marion sont deux villageois d’une région de France pas bien déterminée, mais probablement du Nord. Robin et Marion s’aiment. Elle chante dans la campagne quand le chevalier Aubert l’aborde. Elle se refuse à lui, en dépit de son insistance. Puis elle en parle à Robin, qui s’en indigne, et va se plaindre à ses amis. Le chevalier Aubert revient. Marion se refuse encore. Robin finit par confronter le chevalier. Ce dernier le bat, et emporte Marion. Puis la laisse repartir. Marion retrouve Robin. Les villageois s’adonnent à certains jeux de l’époque, un instant interrompus par un loup qui vole une brebis de Marion. Les jeux reprennent, et la pièce se termine par une fête champêtre d’une grande gaieté.
La fin du XIIIe siècle est caractérisée par la fin de la chanson lyrique des troubadours et des trouvères. Il y aura l'apparition de la prose avec Lancelot en prose qui traduira une volonté de la recherche de la vérité, la prose se rapprochant plus du naturel. Les textes ne seront plus en latin mais en langue dite « vulgaire » ou « romane » . L'amour Le thème le plus fréquent dans les œuvres de ce trouvère est le thème de l'amour et des sentiments qui s'accompagnent. En effet, dans le jeu de Robin et Marion, un chevalier est pris d'amour pour une bergère nommée Marion mais celle-ci le repousse car elle aime le berger Robin. On peut voir également ce thème dans le rondeau polyphonique intitulé Amours et ma dame aussi, et dans la chanson d'amour Dame, vos hom vous estrine. La folie Le thème de la folie est en lien avec celui du merveilleux et de la féerie. En effet, le terme de « feuillée » dans la pièce Le jeu de la feuillée est à rapprocher de la fêtes des fous qui était très importante au Moyen-Âge . Dans cette même pièce, la folie est démontrée à travers le comportement et les objets sont associés aux personnages et incarnés par le Dervet et Wallet. L'objet représenté dans cette pièce est celui du fromage "a fou fromage". Dans une certaine mesure cette folie peut être associée par l'emploi des calembours et des rimes.
C . Rutebeuf Rutebeuf ou Rustebeuf. Trouvère français du XIIIe siècle, né sans doute à Paris ou aux environs et mort à Paris vers 1280 ou même 1290. Les premières de ses poésies doivent dater de 1255. Il a excellé dans des genres très divers et il est l’auteur à la fois de pièces lyriques, de poèmes allégoriques, de poèmes dramatiques, de fabliaux et de pièces satiriques. On ne sait quasiment rien de sa vie sauf qu'il était probablement un jongleur avec une formation de clerc car il connaissait le latin. Il serait originaire de Champagne (il a décrit les conflits à Troyes en 1249). Rutebeuf est aussi l'auteur d'une œuvre dont la tonalité est personnelle, il est l'un des premiers à nous parler de ses misères et des difficultés de la vie. Parmi ses vers les plus célèbres, on trouve certainement ceux issus des Poèmes de l’infortune : « Que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus, et tant aimés…
Les Sources: wikimini.org heraldie.blogspot.com wikipedia.org moyenagepassion.com libretheatre.fr istp.org wikimini.org heraldie.blogspot.com wikipedia.org moyenagepassion.com libretheatre.fr istp.org