Épidémiologie du VIH Épidémiologie du VHC

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Transcription de la présentation:

Épidémiologie du VIH 1995 - 2015 Épidémiologie du VHC 2003 - 2015 Surveillance des maladies infectieuses chez les Utilisateurs de Drogues par Injection Chercheurs : Michel Alary Carole Morissette Élise Roy Pascale Leclerc Le groupe d’étude SurvUDI Coordination : Karine Blouin Le réseau SurvUDI : Épidémiologie du VIH 1995 - 2015 Épidémiologie du VHC 2003 - 2015 Septembre 2016

Qu’est-ce que SurvUDI? Réseau SurvUDI : Réseau canadien I-Track : Implanté en 1995 En 2015 : 8 régions du Québec + ville d’Ottawa Réseau canadien I-Track : Implanté en 2003 Prince George Thunder Bay Edmon ton Regina Sudbury Vancouver Island Winnipeg Kingston Toronto Le réseau SurvUDI I - Track Le réseau SurvUDI est un réseau de surveillance épidémiologique du VIH, du VHC et des comportements à risque associés chez les personnes UDI. Il a été implanté en 1995. La carte au bas de la diapositive montre que le réseau couvre présentement 8 régions du Québec ainsi que la ville d’Ottawa, en Ontario. Depuis 2003, le réseau SurvUDI collabore avec l’Agence de santé publique du Canada s’est joint dans le cadre du réseau I-Track qui est lui-même actif dans plusieurs provinces canadiennes, dont le Québec avec SurvUDI. Cet ensemble de diapositives porte uniquement sur les données du réseau SurvUDI. Saguenay–Lac St - Abitibi-Témiscamingue Jean Mauricie-Centre du Québec Québec Montréal Outaouais Estrie 2 Montérégie Ottawa 2

Méthodologie Où se fait le recrutement? Origine des données Principalement dans des centres d’accès au matériel d’injection stérile tels que : les sites fixes, les unités mobiles, les travailleurs de rue (ex. : Cactus-Montréal, Point de Repères, Spectre de rue, Le BRAS, Arrimage Jeunesse); les centres de réadaptation, les prisons, les SIDEP, etc. Origine des données Analyses d’échantillons de salive pour la recherche d’anticorps anti-VIH et anti-VHC. Questionnaire administré par un interviewer (30 min.). Plus de 90 % du recrutement est fait par l’intermédiaire des sites fixes, des unités mobiles ou des travailleurs de rue. Le reste du recrutement est fait dans les centres de réadaptation, les prisons, les SIDEP, etc. Pour être éligible à l’étude, la personne doit s’être injecté des drogues dans les 6 mois précédents, être âgée de 14 ans ou plus, parler le français ou l’anglais et être en mesure de fournir un consentement éclairé. Les participations multiples sont possibles, mais elles doivent être espacées d’au moins 6 mois. 3 3 3

Caractéristiques sociodémographiques au 31 mars 2015 Répartition des participants au 31 mars 2015 14 137 individus ont répondu à 26 859 questionnaires 75,5 % d’hommes dont l’âge moyen est de 35,8 ans 24,5 % de femmes dont l’âge moyen est de 30,9 ans Durée médiane de consommation par injection Hommes : 11 ans Femmes : 7 ans Études secondaires complétées : 49,8 % Lieux de résidence (6 derniers mois) Appartement/maison : 78,2 % Sans domicile fixe : 40,0 % Chambre (hôtel, motel, pension) : 19,6 % Centre de détention : 12,1 % Près de 27 000 questionnaires ont été complétés depuis 1995 par plus de 14 000 individus. Les trois quarts de ceux-ci sont des hommes dont l’âge moyen est d’environ 36 ans (31 ans chez les femmes). La majorité sont recrutés en milieu urbain et sont relativement peu scolarisés. Plusieurs ont des problèmes de logement puisque 40,0 % rapportent avoir dormi dans la rue, un squat ou un refuge au moins une fois dans les 6 derniers mois. 4 4 4

Caractéristiques sociodémographiques (suite) Pays de naissance, 2011-2015 n/2 423 % Nés au Canada – non Autochtones 2 031 83,8 Nés au Canada – Autochtones 303 12,5 Nés ailleurs qu’au Canada (Au Canada depuis 26 ans en moyenne) 89 3,7 Revenu mensuel habituel de toutes sources, 2011-2015 Montant ($) n/2 397 % Moins de 500 133 5,5 500 à 999 1 317 54,9 1 000 à 1 999 486 20,3 2 000 et plus 461 19,2 Depuis 2011, 83,8 % des participants sont nés au Canada et non Autochtones alors que 12,5 % sont nés au Canada et Autochtones. Les participants nés ailleurs qu’au Canada résident au pays depuis en moyenne 26 ans. Plus de 60 % ont un revenu habituel inférieur à 1 000$ par mois. La majorité des participants rapportent une orientation sexuelle hétérosexuelle. Orientation sexuelle, 2011-2015 Orientation sexuelle Proportion chez les Femmes (n = 578) Hommes (n = 1 846) Hétérosexuelle 72,2 89,9 Bisexuelle 22,3 5,4 Homosexuelle 4,3 4,2 Autre 1,2 0,6

Drogues injectées au moins une fois dans les six derniers mois - 2009-2015 Médicaments opioïdes (prescrits ou non1) : Dilaudid méthadone morphine suboxone oxycodone/oxycontin Hydromorph-Contin (non prescrits1): fentanyl demerol codéine OxyNEO mélange de cocaïne et d’un médicament opioïde. La cocaïne demeure la drogue injectée par la plus grande proportion de participants, suivie de près par les médicaments opioïdes. 6 derniers mois Dernier questionnaire complété 1 Les questions sont posées séparément pour plusieurs médicaments prescrits et pour les substances non prescrites. Les résultats sont donc présentés en combinant les médicaments opioïdes prescrits et non prescrits de deux questions différentes, lorsqu’applicable.

Drogues consommées au moins une fois dans les 6 derniers mois - Tendances 2003-2014 L’injection de Dilaudid a augmenté de manière importante de 2003 à 2014. La hausse a été plus marquée de 2004 à 2009. La proportion de participants ayant déclaré s’être injecté au moins une fois de la cocaïne ou du crack au cours des 6 derniers mois a diminué significativement. L’injection d’héroïne a diminué significativement entre 2003 et 2007 pour augmenter significativement par la suite. La consommation de crack/freebase autrement que par injection a augmenté significativement entre 2003 et 2008 pour ensuite diminuer significativement. 6 derniers mois. Dernier questionnaire complété.

Drogue injectée le plus souvent, 2009-2015 Principaux médicaments opioïdes : Dilaudid NP* : 18,0 % Hydromorph Contin NP : 9,7 % Morphine NP : 9,5 % Oxycodone NP : 2,6 % Plus de 40 % des participants ont déclaré que la drogue qu’ils se sont injectée le plus souvent au cours des 6 derniers mois était la cocaïne. Plus de 40 % rapportent faire le plus souvent usage de médicaments opioïdes (Dilaudid (prescrit ou non), méthadone (prescrite ou non), morphine (prescrite ou non), suboxone (prescrit ou non), oxycodone/oxycontin, fentanyl, codéine, OxyNEO demerol, Hydromorph Contin). La catégorie « autres » inclut notamment les benzodiazépines, les amphétamines, l’ecstasy et le PCP. 6 derniers mois. Dernier questionnaire complété. NP* : non prescrit.

Drogue injectée le plus souvent - Tendances 2010-2014 La cocaïne ou le crack comme drogues injectées le plus souvent ont diminué significativement entre 2010 et 2015, alors que les médicaments opioïdes injectés le plus souvent ont augmenté significativement. En 2014, la proportion de participants ayant rapporté s’être injectés le plus souvent des médicaments opioïdes est équivalente à celle observée pour la cocaïne ou le crack injectés le plus souvent. Test par bootstrap (1 000 itérations). Les valeurs-p indiquées sont celles des tests faits sur l’ensemble de la période La catégorie des médicaments opioïdes injectés est faite en regroupant les drogues individuelles suivantes : Dilaudid (prescrit ou non), méthadone (prescrite ou non), morphine (prescrite ou non), suboxone (prescrit ou non), oxycodone/oxycontin (prescrit ou non), Hydromorph-Contin (prescrit ou non) et les autres médicaments opioïdes non prescrits (incluant fentanyl, demerol, codéine, OxyNEO, mélange de cocaïne et d’un médicament opioïde).

Association entre l’injection fréquente et la drogue injectée le plus souvent, 2011-2015 RP brut RP ajusté1 IC 95 % Cocaïne/crack (réf.) 1 401 1,00 Héroine 262 1,53 1,45 1,12-1,87 Médicaments opioïdes 1 075 2,64 2,42 2,06- 2,86 Autres 63 1,32 1,22 0,75-1,99 1 Ajusté pour l’âge, le sexe, l’itinérance, le revenu et l’usage de crack fumé RP: rapport de prévalence; IC: intervalle de confiance. Sélection de la première visite annuelle par participant. Dans le dernier mois. Afin de tenir compte de la corrélation due aux multiples mesures pour les répéteurs, la méthode des équations d’estimation généralisées (GEE) a été utilisés. Les rapports de prévalence ont été estimés par régression log-binomiale et les intervalles de confiance à 95 % ont été calculés par la méthode de Wald. La proportion de participants qui rapportent s’être injectés fréquemment dans le dernier mois (≥ 120 fois, correspondant au 75e percentile) est significativement plus élevée chez ceux qui se sont injectés le plus souvent des médicaments opioïdes (2,42 fois) ou de l’héroïne (1,45 fois) dans le dernier mois, comparativement à ceux qui se sont injectés le plus souvent de la cocaïne ou du crack (référence).

Utilisation de seringues et de matériels déjà utilisés par quelqu’un d’autre Tendances 1995-2014 L’ utilisation de seringues déjà utilisés par quelqu’un d’autre a diminué significativement et de façon quasi constante depuis 1995, mais est stable depuis 2011. Cette stabilité est préoccupante. L’ utilisation d’au moins un item de matériel déjà utilisé par quelqu’un d’autre a diminué significativement depuis 2010. 6,7 % des participants n’ont pas utilisé une seringue stérile1 lors de leur dernière injection (2011-2015) 6 derniers mois, première visite annuelle conservée. Test par bootstrap (1 000 itérations) sur l’ensemble de la période. 1 Stérile: une seringue neuve qui n’a jamais été utilisée, ni par le participant, ni par quelqu’un d’autre.

Utilisation de seringues déjà utilisées par quelqu’un d’autre - selon la région, 2011-2015 Réseau : 18,0 % (434/2 418) 1 2 6 derniers mois, sélection de la visite la plus récente de la période, février 2011 à mars 2015. 1 UDI recrutés à Montréal, ou en Montérégie, mais résidant à Montréal ou sur la rive-sud immédiate. 2 UDI recrutés en Abitibi-Témiscamingue, en Montérégie (à l’exception de ceux disant résider à Montréal ou sur la rive-sud immédiate), au Saguenay–Lac Saint-Jean, en Estrie et en Mauricie et Centre-du-Québec.

Utilisation de matériels déjà utilisés par quelqu’un d’autre - selon la région, 2011-2015 Réseau : 28,3 % (680/2 400) 1 2 6 derniers mois, sélection de la visite la plus récente de la période, février 2011 à mars 2015. 1 UDI recrutés à Montréal, ou en Montérégie, mais résidant à Montréal ou sur la rive-sud immédiate. 2 UDI recrutés en Abitibi-Témiscamingue, en Montérégie (à l’exception de ceux disant résider à Montréal ou sur la rive-sud immédiate), au Saguenay–Lac Saint-Jean, en Estrie et en Mauricie et Centre-du-Québec.

Injection de restes de drogues (wash) -selon la région, 2011-2015 Réseau : 58,5 % (1 407/2 405) 1 2 Injection de restes de drogues (wash) extraits à partir d’un coton, d’un filtre ou d’un contenant, 6 derniers mois, sélection de la visite la plus récente de la période, février 2011 à mars 2015. 1 UDI recrutés à Montréal, ou en Montérégie, mais résidant à Montréal ou sur la rive-sud immédiate. 2 UDI recrutés en Abitibi-Témiscamingue, en Montérégie (à l’exception de ceux disant résider à Montréal ou sur la rive-sud immédiate), au Saguenay–Lac Saint-Jean, en Estrie et en Mauricie et Centre-du-Québec.

Injection de restes de drogues (wash) - avec un coton, filtre ou contenant déjà utilisé par quelqu’un d’autre - selon la région, 2011-2015 Réseau : 32,0 % (450/1 407) 1 2 Injection de restes de drogues (wash) extraits à partir d’un coton, d’un filtre ou d’un contenant, 6 derniers mois, sélection de la visite la plus récente de la période, février 2011 à mars 2015. 1 UDI recrutés à Montréal, ou en Montérégie, mais résidant à Montréal ou sur la rive-sud immédiate. 2 UDI recrutés en Abitibi-Témiscamingue, en Montérégie (à l’exception de ceux disant résider à Montréal ou sur la rive-sud immédiate), au Saguenay–Lac Saint-Jean, en Estrie et en Mauricie et Centre-du-Québec.

Injection de restes de drogues (wash) - avec un coton, filtre ou contenant déjà utilisé par quelqu’un d’autre - selon la drogue injectée le plus souvent, 2011-2015 Réseau : 32,0 % (450/1 407) Injection de restes de drogues (wash) extraits à partir d’un coton, d’un filtre ou d’un contenant , 6 derniers mois, sélection de la visite la plus récente de la période, février 2011 à mars 2015. 1 UDI recrutés à Montréal, ou en Montérégie, mais résidant à Montréal ou sur la rive-sud immédiate. 2 UDI recrutés en Abitibi-Témiscamingue, en Montérégie (à l’exception de ceux disant résider à Montréal ou sur la rive-sud immédiate), au Saguenay–Lac Saint-Jean, en Estrie et en Mauricie et Centre-du-Québec.

Comportements sexuels - femmes 2003-2015 Fréquence d’utilisation du condom par les femmes Partenaires réguliers hommes Partenaires occasionnels hommes Clients hommes n1/987 % n1/407 n1/420 Toujours 179 18,1 191 46,9 298 71,0 Parfois 186 18,8 123 30,2 95 22,6 Jamais 622 63,0 93 22,9 27 6,43 1 Nombre de femmes qui ont indiqué avoir des relations anales ou vaginales avec ce type de partenaire masculin. Prostitution dans les 6 derniers mois: 28,9 % (486/1 681)

Comportements sexuels - hommes 2003-2015 Fréquence d’utilisation du condom par les hommes Partenaires réguliers Partenaires occasionnels Clients Hommes Femmes n1/86 % n1/1814 n1/112 n1/1680 n1/73 n1/60 Toujours 31 36,1 445 24,5 68 60,7 884 52,6 47 64,4 35 58,3 Parfois 13 15,1 320 17,6 18 16,1 422 25,1 12 16,4 15 25,0 Jamais 42 48,8 1049 57,8 26 23,2 374 22,3 14 19,2 10 16,7 1 Nombre d’hommes qui ont indiqué avoir des relations anales ou vaginales avec ce type de partenaire masculin ou féminin. Prostitution dans les 6 derniers mois: 4,4 % (231/5 274)

Infection par le VIH et le VHC Prévalence 2003-2015 : 14,0 %, IC 95 % : [13,2-14,9] Prévalence 2014 : 14,7 % Incidence 1995-2015 : 2,1 par 100 PA, IC 95 % : [1,9-2,3] Anticorps contre le VHC : Prévalence 2003-2015 : 63,3 %, IC 95 % : [62,1-64,4] Prévalence 2014 : 70,8 % Incidence 1997-2015 : 21,9 par 100 PA, IC 95 % : [20,1-23,7] Co infection par le VIH et le VHC 2003-2015 (anticorps) : 11,9 % 35,1 % ne sont infectés ni par le VIH ni par le VHC Sur l’ensemble de la période 2003-2015, on observe que 14,0 % des participants étaient infectés par le VIH. La prévalence du VIH pour l’année 2014 était de 14,7 %. Parmi les personnes qui ont participé à plus d’une reprise, un taux d’incidence du VIH de 2,1 par 100 personnes-années (PA) a été mesuré. Ce taux signifie que chaque année, parmi 100 personnes non infectées par le VIH au départ, 2,1 nouvelles personnes s’infecteront. Sur l’ensemble de la période 2003-2015, 63,3 % des participants, soit environ 2 personnes sur 3 ont des anticorps contre le virus de l’hépatite C. Le taux d’incidence d’anticorps contre le virus de l’hépatite C est de 21,9 par 100 PA. Sur l’ensemble de la période 2003-2015, 11,9 % des participants étaient infectés à la fois par le VIH et le VHC. PA : personnes-années Données au 31 mars 2015 IC 95 % : Intervalles de confiance à 95 % 19 19

Prévalence du VIH, variations régionales (2003-2015) Région de recrutement N % Pos* IC 95 % Montréal 3 076 18,7 17,4-20,1 Ville de Québec 1 090 13,8 11,7-15,8 Estrie 371 10,8 7,6-13,9 Ottawa 1 764 10,6 9,2-12,0 Mauricie et Centre-du-Québec 226 8,0 4,4-11,5 Outaouais 214 7,9 4,3-11,6 Montérégie 110 6,4 1,8-10,9 Saguenay–Lac Saint-Jean 107 4,7 0,7-8,7 Abitibi-Témiscamingue 217 3,2 0,9-5,6 * Prévalences brutes. IC 95 %: Intervalle de confiance à 95 %

Prévalence des anticorps contre le VHC variations régionales (2003-2015) Région de recrutement N % Pos* IC 95 % Montréal 3 094 68,0 66,4-69,7 Ville de Québec 1 097 67,5 64,7-70,2 Mauricie et Centre-du-Québec 226 62,8 56,5-69,1 Ottawa 1 768 61,9 59,7-64,2 Montérégie 110 59,1 49,9-68,3 Estrie 371 52,8 47,8-59,9 Outaouais 216 49,5 42,9-56,2 Abitibi-Témiscamingue 48,2 41,5-54,8 Saguenay–Lac Saint-Jean 107 22,4 14,5-30,3 * Prévalences brutes. IC 95 %: Intervalle de confiance à 95 %

Incidence VIH et VHC (par 100 PA) Variations régionales VIH [IC 95 %] (1995-2015) VHC [IC 95 %] (1997-2015) Réseau 2,1 [1,9-2,3] 21,9 [20,1-23,7] Montréal 2,3 [1,9-2,6] 23,4 [20,7-26,1] Ville de Québec 2,0 [1,5-2,4] 26,2 [22,1-30,4] Ottawa/Outaouais 2,4 [1,7-3,1] 17,5 [13,1-21,8] Semi-urbains* 1,2 [0,7-1,7] 13,4 [9,5-17,3] L’incidence du VIH varie selon les régions. Elle est plus élevée à Montréal et dans la région d’Ottawa, suivie par la ville de Québec puis les sites semi-urbains. Le taux d’incidence du VHC est un peu plus bas dans les sites semi-urbains. *Abitibi-Témiscamingue, Montérégie, Saguenay–Lac Saint-Jean, Estrie, Mauricie et Centre-du-Québec IC 95 %: Intervalle de confiance à 95 % 22 22

Incidence du VIH Tendances 1995-2013 Ottawa/Outaouais p = 0,001 Le taux d’incidence du VIH a diminué de façon statistiquement significative dans tout le réseau et dans les différents sites de recrutement. Par exemple, un taux de 1,0 par 100 PA signifie que chaque année, parmi 100 personnes non infectées par le VIH au départ, 1,0 nouvelle personne s’infectera. Test par bootstrap (1 000 itérations). Les valeurs-p sont celles des tests faits sur l’ensemble de la période. PA: personnes-années

Incidence du VHC Tendances 1998-2013 p = 0,004 Le taux d’incidence du VHC a diminué significativement dans le réseau, mais demeure très élevé. Par exemple, un taux de 20,0 par 100 PA signifie que chaque année, parmi 100 personnes non infectées par le VIH au départ, 20,0 nouvelles personnes s’infecteront. Test par bootstrap (1 000 itérations). Les valeurs-p sont celles des tests faits sur l’ensemble de la période. PA: personnes-années

Facteurs de risque de l’incidence du VIH 1995-2015 RT1 brut RT ajusté IC 95 %2 Valeur-p S’injecter avec des seringues déjà utilisées par quelqu’un d’autre3,4 2,56 2,38 1,89 – 2,99 < 0,001 Cocaïne comme drogue injectée le plus souvent3,4 2,30 1,98 1,46 – 2,68 < 0,001 Sexe masculin4 1,06 1,35 0,99 – 1,83 0,059 S’injecter au moins une fois par jour (1995-2002)5 1,41 1,49 1,09 – 2,03 0,012 (2003-2015)5 1,02 1,14 0,78 – 1,67 0,502 Âge 25 ans et plus (1995-2002) 2,58 2,40 1,57 – 3,67 (2003-2015) 0,75 0,76 0,46 – 1,25 0,274 Prostitution (1995-2002)3,6 1,39 1,40 0,96– 2,04 0,079 (2003-2015)3,6 2,44 2,24 1,46 – 3,44 Région de recrutement urbaine (1995-2002)7 2,55 2,59 1,15– 5,87 0,022 1,11 1,27 0,71– 2,28 0,415 Les associations suivantes avec l’incidence du VIH demeurent constantes et statistiquement significatives sur toute la période 1995-2015: l’injection avec des seringues déjà utilisées par quelqu’un d’autre, la cocaïne comme drogue injectée le plus souvent et le sexe masculin (légèrement au-dessus du seuil de signification). Plusieurs associations avec l’incidence du VIH varient entre les deux périodes 1995-2002 et 2003-2015. Pour certaines variables, l’association était statistiquement significative pour 1995-2002 et devient non significative pour la période 2003-2015. Le fait de s’injecter au mois une fois par jour, l’âge de 25 ans et plus et le site de recrutement urbain sont dans cette situation. La prostitution n’était pas associée significativement avec l’incidence du VIH pour la période 1995-2002 (légèrement au-dessus du seuil de signification) alors qu’elle le devient pour la période 2003-2015. Seules les variables disponibles pour toute la période 1995-2014 et n’ayant jamais été modifiées pouvaient être incluses dans le modèle. 1.Rapport de taux obtenu par le modèle de Cox. 2.Intervalle de confiance à 95 %. 3.Au cours des six derniers mois. 4.Sur l’ensemble des deux périodes (1995-2002 et 2003-2015). 5.Au cours du dernier mois. 6.On inclut ici les faveurs sexuelles en échange d’argent, de drogues ou d’autres choses. 7 Les UDI urbains sont ceux recrutés à Montréal, à Québec, en Ottawa/Outaouais ou en Montérégie, mais résidants à Montréal ou sur la Rive-Sud immédiate.

Facteurs de risque de l’incidence du VHC 1997-2015 RT1 brut RT ajusté IC 95 %2 Valeur-p S’injecter avec des seringues déjà utilisées par quelqu’un d’autre3 1,75 1,72 1,43 – 2,07 < 0,001 Cocaïne comme drogue injectée le plus souvent3 1,20 1,24 1,03 – 1,49 0,022 Âge 25 ans et plus 1,00 1,15 0,95 – 1,40 0,15 S’injecter au moins une fois par jour4 1,29 1,31 1,09 – 1,58 0,004 Prostitution4,5 1,74 1,54 1,25 – 1,90 < 0,001 Région de recrutement Semi-urbaines6 (référence) Montréal7 2,04 2,13 1,53 – 2,96 Ville de Québec 2,08 1,50 – 3,01 Ottawa/Outaouais 1,39 1,61 1,08 – 2,41 0,020 1.Rapport de taux obtenu par le modèle de Cox. 2.Intervalle de confiance à 95 %. 3.Au cours des six derniers mois. 4.Au cours du dernier mois. 5 On inclut ici les faveurs sexuelles en échange d’argent, de drogues ou d’autres choses. 6 UDI recrutés en Abitibi-Témiscamingue, en Montérégie (à l’exception de ceux disant résider à Montréal ou sur la Rive-Sud immédiate), au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Estrie et en Mauricie et Centre-du-Québec. 7 UDI recrutés à Montréal, ou UDI recrutés en Montérégie, mais résidant à Montréal ou sur la Rive-Sud immédiate.

Dépistage et prise en charge VIH/VHC 2003-2015 Dépistage et connaissance du statut d’infection VIH VHC Jamais testés à vie 8,6 % 10,1 % Testés dans les 6 derniers mois* 54,3 % 52,0 % Ignorent qu’ils sont séropositifs** 18,6 % 21,5 % * Parmi les participants qui n’ont jamais reçu un résultat positif ** Parmi ceux trouvés infectés par le VIH/VHC Prise en charge : Chez ceux qui se savent infectés par le VIH (incluant si anticorps contre VHC) : 87,4 % avaient vu un médecin (VIH) dans les 6 derniers mois 71,2 % prenaient des médicaments anti-VIH (prise actuelle) Chez ceux qui savent qu’ils ont des anticorps contre le VHC seulement : 37,2 % avaient vu un médecin (VHC) dans les 6 derniers mois 15,5 % ont déjà pris des médicaments anti-VHC

Dépistage du VIH et du VHC à vie Tendances 2003-2014 La proportion de participants qui rapporte avoir été dépisté au moins une fois dans leur vie a augmenté de façon statistiquement significative entre 2003 et 2014. Test par bootstrap (1 000 itérations). Les valeurs-p sont celles des tests faits sur l’ensemble de la période. Sélection de la première visite annuelle.

Dépistage du VIH et du VHC parmi les participants n’ayant jamais reçu un résultat positif, dernière année Tendances 2003-2014 Le dépistage dans la dernière année a augmenté de façon statistiquement significative entre 2003 et 2014. Test par bootstrap (1 000 itérations). Les valeurs-p sont celles des tests faits sur l’ensemble de la période. Sélection de la première visite annuelle.

Ignorance du statut d'infection positif parmi les participants trouvés infectés Tendances 2009-2014 La proportion de participants qui ignorent être infecté par le VIH ou par le VIH a diminué significativement entre 2003 et 2014. Test par bootstrap (1 000 itérations). Les valeurs-p sont celles des tests faits sur l’ensemble de la période. Sélection de la première visite annuelle.

Consultation d'un médecin dans les 6 derniers mois pour son infection Tendances 2003-2014 La consultation d’un médecin pour le VIH dans les 6 derniers mois a augmenté légèrement et de manière non-significative au cours de la période. La proportion de participants ayant consulté un médecin pour le VHC dans les 6 derniers mois a diminué significativement entre 2003 et 2014. Test par bootstrap (1 000 itérations). Les valeurs-p sont celles des tests faits sur l’ensemble de la période. Sélection de la première visite annuelle, chez les participants qui se savent positifs.

Prise actuelle de médicaments contre le VIH et prise à vie de médicaments contre le VHC Tendances 2003-2014 La proportion de participants qui rapportent la prise de médicaments (actuelle pour le VIH, au moins une fois à vie pour le VHC) a augmenté significativement, autant dans le cas du VIH que du VHC. Test par bootstrap (1 000 itérations). Les valeurs-p sont celles des tests faits sur l’ensemble de la période. Sélection de la première visite annuelle, chez les participants qui se savent positifs pour cette infection.

Éléments de la cascade de soins VIH La prise en charge et le traitement du VIH se sont améliorés considérablement entre 2003-2005 et 2013-2015, en particulier en ce qui a trait à la connaissance du statut VIH+ et à la prise actuelle de médicaments contre le VIH. Réseau – à la visite la plus récente pour la période. * Sauf pour la première barre où il s’agit du nombre total de participants, le dénominateur d’une barre est toujours le numérateur de la barre précédente. Les différences sont dues à la présence de données manquante. 1 Consultation d’un médecin dans les 6 derniers mois. 2 Prise actuelle de médicaments.

Éléments de la cascade de soins VHC Réseau – à la visite la plus récente pour la période. Étant donné qu’il n’est pas indiqué de traiter d’emblée toutes les infections par le VHC, les données sur le traitement sont difficiles à interpréter et ne sont pas présentées ici. Des améliorations sont observées pour la connaissance du statut VHC positif. * Sauf pour la première barre où il s’agit du nombre total de participants, le dénominateur d’une barre est toujours le numérateur de la barre précédente. Les différences sont dues à la présence de données manquantes. 1 La mesure utilisée (présence d’anticorps) signifie que le participant a déjà été infecté par l’hépatite C. Il est possible que l’infection soit toujours active ou qu’elle ne le soit plus, soit parce que le sujet a résolu l’infection spontanément ou parce qu’il a suivi un traitement avec succès. 2 Consultation d’un médecin dans les 6 derniers mois.

Utilisation des CAMI, 2011-2015 Niveau de difficulté à se procurer des seringues neuves dans les six derniers mois Réseau Montréal1 Ville de Québec Ottawa/ Outaouais Semi-urbains2 n % Niveau de difficulté à se procurer des seringues neuves (N = 2 416) Très facile Plutôt facile Plutôt difficile Très difficile 1 981 380 44 11 82,0 15,7 1,8 0,5 1 071 141 16 3 87,0 11,5 1,3 0,2 161 78 8 2 64,7 31,3 3,2 0,8 624 96 12 85,0 13,1 1,6 0,3 139 69 10 4 62,6 31,1 4,5 Fréquence d’utilisation d’un programme d’échange de seringues (N = 2 420) Jamais Pas dans les six derniers mois Occasionnellement, pas toutes les semaines Régulièrement, 1-2 fois par semaine Régulièrement, 3-6 fois par semaine Tous les jours 122 55 945 707 332 265 5,0 2,3 39,0 29,1 13,7 10,9 26 18 447 387 167 189 2,1 1,5 36,2 31,4 13,5 15,31 7 121 63 34 19 2,8 48,0 25,0 7,5 66 24 294 208 99 49 8,9 39,7 28,1 13,4 6,6 22 94 54 9 10,0 42,7 24,6 15,5 4,1 Depuis 2011, la très grande majorité des participants rapportent qu’il est plutôt facile ou très facile de se procurer des seringues et qu’ils utilisent un programme d’échange de seringues. Une proportion importante de participants (31 %) recrutés à Québec et dans les sites semi-urbains rapportent qu’il était plutôt facile de se procurer des seringues neuves dans les 6 derniers mois. Cette proportion est plus élevée à Québec et dans les sites semi-urbains comparativement à Montréal et Ottawa/Outaouais, i.e. mois de participants y rapportent qu’il était très facile de se procurer des seringues neuves dans les 6 derniers mois. Un biais est probablement présent étant donné que les participants sont recrutés principalement dans les centres d’accès au matériel d’injection. Le résultat de ce biais serait de surestimer la facilité d’accès aux seringues et la fréquence d’utilisation d’un programme d’échange de seringues. 1 UDI recrutés à Montréal, ou en Montérégie, mais résidant à Montréal ou sur la rive-sud immédiate. 2 UDI recrutés en Abitibi-Témiscamingue, en Montérégie (à l’exception de ceux disant résider à Montréal ou sur la rive-sud immédiate), au Saguenay–Lac Saint-Jean, en Estrie et en Mauricie et Centre-du-Québec.

Utilisation des CAMI, 2011-2015 Sources d’approvisionnement des seringues/aiguilles neuves dans les six derniers mois Réseau Montréal1 Ville de Québec Ottawa/ Outaouais Semi-urbains2 n % Sources d’aiguilles/seringues neuves (N = 2 420) Dans un site fixe dans un organisme communautaire Dans une pharmacie Dans un CLSC Dans une roulotte Par un travailleur de rue d’un organisme communautaire Par un ami Par un médecin ou un hôpital Dans un établissement Par un membre de ta famille ou un partenaire sexuel Par un dealer de drogues En les achetant de quelqu’un d’autre En les volant Autres 1 927 949 668 424 474 335 103 73 61 50 23 12 40 79,6 39,2 27,6 18,9 19,6 13,8 4,7 4,3 2,5 2,1 0,9 0,5 1,6 1 138 616 145 131 299 136 6 8 2 3 13 92,3 50,0 11,8 10,6 24,6 11,0 1,0 0,6 0,7 0,2 1,1 223 180 67 24 16 17 7 4 88,8 71,1 26,7 9,6 15,9 24,3 6,4 0,0 4,8 6,8 2,8 1,2 490 66 385 263 51 92 62 27 15 11 66,7 9,0 52,4 35,8 6,9 12,5 10,8 3,7 2,0 1,5 97 76 90 49 74 5 41,6 43,9 34,4 2,7 40,7 22,2 33,5 2,6 7,2 1,8 5,4 Dans le réseau, la source d’approvisionnement en seringues neuves la plus fréquemment mentionnée est « un site fixe dans un organisme communautaire ». La seconde source la plus fréquemment rapportée est « dans une pharmacie ». La fréquence des sources d’approvisionnement varie d’une région à l’autre. 1 UDI recrutés à Montréal, ou en Montérégie, mais résidant à Montréal ou sur la rive-sud immédiate. 2 UDI recrutés en Abitibi-Témiscamingue, en Montérégie (à l’exception de ceux disant résider à Montréal ou sur la rive-sud immédiate), au Saguenay–Lac Saint-Jean, en Estrie et en Mauricie et Centre-du-Québec.

Impact sur les interventions Hausse d’injection de médicaments opioïdes Très inquiétante pour plusieurs raisons : risque de dépendance très important; associé significativement à une fréquence élevée d’injection; fréquence plus élevée d’injection de restes de drogues (wash) - avec un coton, filtre ou contenant déjà utilisé par quelqu’un d’autre; consommation d’une dose peut nécessiter jusqu’à 3 ou 4 injections, ce qui augmente le nombre de manipulations et donc le risque d’infection par le VIH et le VHC; plus fréquente chez les jeunes de 24 ans et moins du réseau SurvUDI (données non montrées, consulter le rapport au 31 mars 2014).  Revoir le matériel distribué et les messages de prévention (promotion de la dilution et de la filtration adéquates de la substance). 37 37

Impact sur les interventions (2) Trop grande utilisation de matériel non stérile Le taux d’incidence du VIH demeure élevé et le taux d’incidence du VHC très élevé. Les taux d’incidence du VIH et du VHC sont associés significativement avec le fait de s'injecter avec des seringues déjà utilisées par quelqu’un d’autre. L'injection avec des seringues déjà utilisées par quelqu’un d’autre a diminué significativement mais semble se stabiliser depuis quelques années (depuis 2010- 2011), ce qui est préoccupant. L’utilisation d’au moins un item de matériel (autre qu’une seringue) déjà utilisé par quelqu’un d’autre est plus élevée que pour les seringues, soit autour de 25-30 %.  Diversifier les stratégies de distribution du matériel et renforcer les messages de prévention, incluant le counselling à propos de l'utilisation de seringues utilisées par d'autres, du matériel autre que les seringues ainsi que les restes de drogues.

Impact sur les interventions (3) Prévalence élevée de comportements sexuels à risque Utilisation irrégulière du condom, activités sexuelles en contexte de prostitution, relations anales non protégées. Les risques sexuels doivent être pris en compte lors des interventions avec les hommes et les femmes (incluant les multiples partenaires, les partenaires clients et les relations anales). Affiche sur les comportements sexuels présentée à CAHR 2014 par Pascale Leclerc disponible au lien suivant: http://www.cahr-acrv.ca/cahr2014posters/PDF/P114.pdf

Impact sur les interventions (4) Dépistage trop peu fréquent du VIH et du VHC  Faire la promotion du dépistage régulier. Suivi médical et traitement à améliorer pour le VHC  Faire la promotion du suivi et du traitement.  Des approches et stratégies adaptées, intégrées et innovantes sont plus que jamais nécessaires : travail de proximité; collaboration des différents intervenants; prise en charge intégrée des divers problèmes de santé (toxicomanie, santé mentale/itinérance, infections, etc.).

Remerciements Financé par : Les participants à l’étude Le personnel des centres de recrutement Lise Leblanc du LSPQ Isabelle Petillot Rapports disponibles : http://www.inspq.qc.ca Financé par : 41 41

L’équipe SurvUDI Responsables provinciaux : Michel Alary, Élise Roy, Carole Morissette et Pascale Leclerc Responsables régionaux : Abitibi-Témiscamingue : Nathalie Deshaies et Marie-Michèle Grenier Estrie : Marie-Andrée Roy, Marie-Josée Riel Mauricie et du Centre du Québec : Andrée Côté Montérégie : Andrée Perreault Ottawa : Lynne Leonard Montréal : Pascale Leclerc et Carole Morissette Outaouais : Julie Lévesque Québec : Lina Noël et Nathanaëlle Thériault Saguenay–Lac Saint-Jean : Geneviève Pouliot-Gagné et Marcel Gauthier Équipe « centrale » : Coordination : Karine Blouin Analyses statistiques : Caty Blanchette et Éric Demers Analyses de laboratoire : Bouchra Serhir et Lise Leblanc Les nombreux intervieweurs et organismes collaborateurs 42 42