A quelles conditions l’Ecole pourrait-elle contribuer au développement des compétences individuelles et à l’amélioration de la situation économique régionale?

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Transcription de la présentation:

A quelles conditions l’Ecole pourrait-elle contribuer au développement des compétences individuelles et à l’amélioration de la situation économique régionale? Le développement des compétences humaines, clé du succès économique et de la création d’emplois dans nos régions, Liège, 25 novembre 2011

Plan de l’intervention Préambule Quelques conditions externes Quelques conditions internes Quelques pistes

En guise de préambule: quelques bonnes raisons de réfléchir à la situation actuelle… Sorties précoces du système éducatif 8,7 fois plus importantes chez les jeunes dont les parents ont une scolarité courte (1,6 en Finlande, 3,6 en Espagne, 4,3 en France) Probabilité 3 fois plus grande d’avoir un diplôme de l’enseignement supérieur pour les enfants dont les parents ont un diplôme du supérieur (1,1 en Finlande, 2 en Espagne, 2,3 en France) Mais, Dépenses pour l’enseignement supérieur 2,46 fois plus importantes que pour l’enseignement primaire (1,96 en Finlande, 1,57 en Espagne, 1,90 en France) Espérance de scolarisation des jeunes dont la scolarités est la plus longue: 10,3 ans en plus par rapport aux 11,6 ans des élèves dont la scolarité est la plus courte (soit un peu moins du double)

Préambule Disponibilités des statistiques: en progrès, mais peut mieux faire… Plus d’idéologie que de raisonnements sur une base solide Conflits d’intérêt dans un quasi-marché  mécanismes de régulation

Développer une vision systémique des flux d’élèves entre écoles B C A C’

Penser le système… comme un système Où placer les nouvelles écoles à Bruxelles?

Quelques conditions externes Réfléchir l’offre de formation et tenir compte de la composition socio-économique de la population à scolariser Proximité plutôt que logique de réseau (même au niveau universitaire) Le taux d’accès moyen à l’université correspond en 2005 à 13,14% des jeunes de 18 à 25 ans; La distance moyenne parcourue est de 55,33 Kms. En fait, 69,42 % des étudiants wallons inscrits dans des universités de la Fédération Wallonie Bruxelles étudient à moins de 50 Kms  Une diminution de 10% de la distance à parcourir (soit 5,5 km au point moyen augmentation de 990 étudiants à l’université, soit 0,336%) (Source: A. Accaputo & B. Mahy, Séminaire UMONS, 2010)

(Sources: CREF, réalisation: C. Conti, août 2010)

Quelques conditions externes Approche multifactorielle tenant compte de la socio-économie Les corrélations [estimées au niveau des communes] entre le taux d’accès et les différents variables explicatives, la corrélation est fortement positive entre le taux d’accès et le revenu par habitant (0,78), positive entre le taux d’accès et le fait de vivre dans un logement aisé (0,54), négative entre l’accès et la distance à parcourir (-0,41), plus faiblement négatives entre l’accès et le taux de travailleurs manuels (-0,23) ou le taux de chômage (-0,22). (Source: A. Accaputo & B. Mahy, Séminaire UMONS, 2010)

Quelques conditions internes Eviter les déperditions et les relégations Valoriser (véritablement) TOUTES les filières Eviter la mobilité (instabilité) et augmenter la lisibilité du système

Un état des lieux assez lucide… Contrat pour l’école (2005) « certaines filières et certaines options sont alimentées par un choix négatif, vécu par les élèves comme une forme d’échec et, souvent, de relégation » « cet état de fait, notamment lié à la structure et aux usages du système éducatif, est totalement contre-productif ». « la mise sur pied d’égalité des différentes filières d’enseignement afin que le choix de la filière soit un choix positif » (objectif 5) « la lutte contre tous les mécanismes de relégation qui existent au niveau des établissements d’enseignement » (objectif 6)

Il s’agit bien… de relégation Le terme « relégation » est donc bien celui qu’emploie l’autorité elle-même pour désigner le fait que « trop souvent, les élèves plus faibles ou en difficulté sont orientés des écoles réputées fortes vers des écoles réputées plus faibles, des classes fortes vers des classes faibles, d’options réputées plus exigeantes vers d’autres qui le sont moins » (p. 9). De ce type de constat, le gouvernement tire un principe d’action volontariste : « le Contrat veut construire une réelle égalité entre les filières, supprimer l’effet toboggan et les mécanismes de relégation et créer des passerelles opérationnelles entre les filières » (p. 9).

Passage du primaire au secondaire TOUS A L’HEURE EN 5° EN RETARD EN 5° Année de référence: 2006-2007/2008-2009 Publication 2010 Indicateur n°15

Parcours des élèves en fin de primaire Année de référence: 2004-2005/2007-2008 Publication 2010 Indicateur n°25

Répartition des élèves dans le premier degré de l’enseignement secondaire 50% Année de référence: 2008-2009 Publication 2010 Indicateur n°7

Evolution du retard scolaire GENERAL TECHNIQUE DE TRANSITION TECHNIQUE DE QUALIFICATION PROFESSIONNEL Année de référence: 2008-2009 Publication 2010 Indicateur n°1

Evolution du retard scolaire dans l’enseignement secondaire En moyenne, un élève sur deux a acquis un an de retard Retard En moyenne, chaque élève a acquis un an de retard Valeur moyenne du retard scolaire par année d’étude (de 1re année à 7e année) et par filière (Enseignement général, technique ou professionnel) dans l’enseignement secondaire (année scolaire 1998-1999). 17

Redoublement et changement d’établissement scolaire Année de référence: 2007-2008/2008-2009 Publication 2010 Indicateur n°13 Continuité pédagogique?

Attestations A, B ou C dans le secondaire Année de référence: 2007-2008 Publication 2010 Indicateur n°117

Evolution de l’indice socio-économique dans l’enseignement secondaire Socio-économique élevé Spécialisé CEFA Socio-économique bas Valeur moyenne de l’indice socio-économique par année d’étude et par filière (Enseignement général, technique ou professionnel) dans l’enseignement secondaire (année scolaire 1998-1999).

Evolution de l’indice socio-économique dans l’enseignement secondaire 7 ans plus tard… Valeur moyenne de l’indice socio-économique par année d’études et par filière (2005-2006)

Année de référence: 2008-2009 Publication 2010 Indicateur n°9

Passage de 4e en 5e secondaire (G et TT) Année de référence: 2007-2008/2008-2009 Publication 2010 Indicateur n°18

Passage de 4e en 5e secondaire (TQ et P) Année de référence: 2007-2008/2008-2009 Publication 2010 Indicateur n°18

Parcours des élèves en fin de secondaire TOUS LES ELEVES Année de référence: 2004-2005/2007-2008 Publication 2010 Indicateur n°25 SEULEMENT PROF.

Obtention d’un certificat en fin de secondaire Année de référence: 2007-2008 Publication 2010 Indicateur n°24

Trois portraits (schématiques) d’écoles secondaires

Trois portraits (schématiques) d’écoles secondaires B

Trois portraits (schématiques) d’écoles secondaires

« Ecrémage socio-économique » Une école du haut de classement qui « perd » des étudiants moins bien classés Une école du bas de classement qui « perd » des étudiants mieux classés

les réseaux L’enseignement obligatoire en Communauté française Libre Officiel Organisés par … Réseau de la Communauté française Réseau des villes et provinces Réseau libre confessionnel Réseau libre non confessionnel Programmes du réseau de la Communauté française Programmes de la Province et des Communes Programmes du SEGEC Programmes propres

L’organisation des cours Degré I : tronc commun Choix d’une filière Choix d’une forme Choix d’une option Transition Qualification général Technique Technique Professionnel Sc. générales Education Sc. Sciences Sciences Sc. de base Compétences terminales et savoirs requis en sciences générales Compétences terminales et savoirs requis en sciences de base Compétences terminales et savoirs communs

Les programmes général Technique Technique Professionnel Sc. générales Sc. de base Education Sc. Prog. de physique Prog. d’éducation scientifique Prog. de sciences Prog. de sciences 3 Prog. de biologie Prog. de chimie 4 Prog. de physique Prog. de biologie Prog. de chimie Prog. de physique Prog. d’éducation scientifique Prog. de sciences Prog. de sciences 5 et 6

Compétences terminales et savoirs communs général Technique Technique Professionnel Sc. générales Sc. de base Education Sc. Prog. de physique Prog. de biologie Prog. de chimie Prog. d’éducation scientifique Prog. de sciences Prog. de physique Prog. d’éducation scientifique Prog. de sciences Prog. de sciences Prog. de sciences 3 Prog. de biologie Prog. de chimie 4 Prog. de physique Prog. de biologie Prog. de chimie Prog. de physique Prog. d’éducation scientifique Prog. de sciences Prog. de sciences 5 et 6 Compétences terminales et savoirs communs

Quelques pistes Rationalisation de l’offre… sur une base rationnelle (orientée vers les élèves) et non une logique « parts de marché » ou répartition historique  véritable service public d’enseignement et de formation Tenir compte de la composition socio-économique de la population pour définir les moyens nécessaires (1 élève/1 étudiant ≠ 1 élève/1 étudiant) et de la concentration des difficultés Penser les parcours… et les valoriser/ les rendre possibles et lisibles

A quelles conditions l’Ecole pourrait-elle contribuer au développement des compétences individuelles et à l’amélioration de la situation économique régionale? Le développement des compétences humaines, clé du succès économique et de la création d’emplois dans nos régions, Liège, 25 novembre 2011