Transport et enjeux de santé publique

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Transcription de la présentation:

Transport et enjeux de santé publique Salon allégo, 25 novembre 2003 Transport et enjeux de santé publique État des connaissances et actions souhaitables Louis Drouin, M.D., M.P.H., DSP de Montréal-Centre Norman King, M.Sc., DSP de Montréal-Centre Lucie Lapierre, M.Sc., DSP de Montréal-Centre Patrick Morency, M.D., M.Sc., FRCP, DSP de Montréal-Centre

Contenu de la présentation Enjeux de santé publique liés au transport en milieu urbain Pollution atmosphérique Gaz à effet de serre (GES) et changements climatiques Bruit urbain Accidents de la route Sédentarité Solutions et bénéfices sanitaires escomptés

Mise en contexte

Contribution relative du transport à la pollution atmosphérique Québec 1999-2000 Région métropolitaine 1994 NOX* 84% 85% COV* 34% 43% PM 9% 30% CO 60% 78% GES 38% 47% * = précurseur d’ozone Source : Ministère de l’Environnement du Québec, 2003 Regroupement montréalais pour la qualité de l’air, 1998

Évolution des tendances 1990-2000 au Québec Gaz à effet de serre Évolution des tendances 1990-2000 au Québec Augmentation globale : 2,5% Augmentation associée au transport routier : 17,9% Camions légers : 75% Camions lourds : 43% Voitures : diminution de 7% Nombre de véhicules sur les routes au Québec : 1990 2000 Voitures 2 750 000 2 800 000 Camions légers 600 000 1 100 000 Camions lourds 100 000 250 000 Source : Ministère de l’Environnement du Québec : Inventaire des émission de gaz à effet de serre 1990-2000

Émissions de GES par type de véhicules (selon un scénario d’utilisation de 30 000 km/année) Type Quantité totale de GES émis Consommation d’essence ( litres / 100 km ) Véhicule utilitaire sport 10050 kg 13,4 L / 100 km Familiale (type VW Passat) 6900 kg 9 L / 100 km Hybride 3700 kg 5 L / 100 km

Selon l’Enquête Origine-Destination 1998 Croissance des déplacements en automobile dans la région métropolitaine Selon l’Enquête Origine-Destination 1998 Entre 1987 et 1998 Déplacements quotidiens effectués en automobile (conducteurs et passagers) ont grimpé de près de 34% pour atteindre 5 546 000 Déplacements en transport en commun ont chuté de 11% entre 1987 et 1993, mais tendance vers le haut depuis 1996 Résultat : Diminution de la part de marché quotidienne des transports en commun de 24% en 1987 à 17% en 1998

Évolution du nombre d’automobiles, par tranche de 1000 ménages (entre 1987 et 1998 dans le Montréal métropolitain) 1987 1998 Centre-ville 473 441 Quartiers centraux 717 730 Reste du centre 1 022 1 072 Périphérie 1 458 1 504 Couronne 1 547 1 629 Ensemble 1 056 1 153 Source : AMT, 2002

Trafic et santé Impact local

TRAFIC ET SANTÉ Exposition aux polluants en lien avec le trafic Smargiassi et collègues, 2003, DSP de Montréal-Centre Objectifs : Vérifier la possibilité d’estimer l’exposition aux polluants reliés au transport en milieu résidentiel Méthodologie : Polluants mesurés sur les balcons de façade Lieu : quartier de Montréal Iberville-St-Michel entre Bellechasse et la Métropolitaine

TRAFIC ET SANTÉ Exposition aux polluants en lien avec le trafic (suite) Résultats et conclusions de l’étude pilote sur l’exposition aux polluants en lien avec le trafic local Exposition aux PM2.5 : peu de variation locale en lien avec la circulation automobile Les gens qui résident le long des voies achalandées sont plus exposés à d’autres polluants directement reliés au transport, tels NOX et fumée noire (ou carbone élémentaire), que les gens vivant sur des voies tranquilles

TRAFIC ET SANTÉ : Effets sanitaires Plusieurs études épidémiologiques effectuées depuis 1996 Indices d’exposition utilisées Polluants reliés au transport (ex. NOx, fumée noire) Lieu de résidence ou fréquentation d’une école à proximité de voies à haut débit de circulation Résultats* : Ces indices d ’exposition sont associés à divers paramètres et symptômes respiratoires (toux, baisse de fonction respiratoire, aggravation d ’asthme, etc.) * Des études supplémentaires sont requises pour confirmer le lien causal

TRAFIC ET SANTÉ : Effets sanitaires Roemer et van Winjen, 2001 étude de série chronologique Confirme effet observé dans d’autres études sur la mortalité qui suit les pics de pollution Effet plus important l’été et chez la population vivant le long des routes achalandées (plus de 10,000 véhicules par jour)

TRAFIC ET SANTÉ : Effets sanitaires Hoek et collègues, 2002 Pays-Bas Étude de cohorte chez 5000 personnes âgées entre 55 et 69 ans suives entre 1986 et 1994 Indicateurs : Fumée noire et oxydes d’azote (NOX), tous deux reliés au transport Résidence dans des zones de circulation à haut débit Résultats : Excès de mortalité cardio-respiratoire chez les personnes habitant des zones à haut débit de circulation Risque relatif = 1,95 (IC 1,09 À 3,52)

Pollution atmosphérique Impact régional

Composition du smog Pénètrent loin dans les poumons Smog : mélange de plusieurs contaminants nocifs dont un ou plusieurs dépassent les critères acceptables (ce qui donne un avis de smog) Composantes principales ayant un impact sur la santé publique : ozone et particules fines PM2.5 Ozone formé par réaction chimique entre les oxydes d’azote et les composés organiques volatiles sous l’effet du rayonnement solaire et de la chaleur PM2.5 Pénètrent loin dans les poumons Toxicité dépend aussi de leur composition

Pics d’ozone

Contribution des émissions polluantes au smog (%)

Nombre de jours de smog 3 2 5 12 1 6 4 16 7 11 13 20 15 17 - 8 14 ≥ 8 (Taux d’ozone élevé) 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Outaouais 3 2 5 12 1 Laurentides 6 4 Montérégie 16 7 11 13 20 Montréal-Laval 15 17 Lanaudière - 8 Mauricie- Centre-du-Québec 14 Estrie Capitale nationale-Chaudière-Apalaches ≥ 8 ≥ 15

Pic de pollution atmosphérique IMPACTS SANITAIRES Les effets sanitaires de la pollution atmosphérique se produisent principalement lors des pics de pollution.

Maladies et zones de pollution

Pollution atmosphérique : personnes vulnérables Personnes atteintes de maladies chroniques Cardiovasculaire, asthme, maladie pulmonaire obstructive chronique Personnes âgées Jeunes enfants Personnes physiquement très actives Sportifs, travailleurs de la construction

Pyramide des effets aigus associés à la pollution atmosphérique Décès prématurés Hospitalisations Visites aux urgences Consultations MD Utilisation de médicaments Symptômes cardiorespiratoires Diminution de la fonction pulmonaire Effets subcliniques (non apparents) Pour maladies cardiorespiratoires Sévérité croissante des effets Proportion de la population affectée

Pollution atmosphérique : Effets chroniques American Medical Association, 2002 Excès de mortalité par maladie cardio- pulmonaire (6% d ’augmentation) et par cancer pulmonaire (8% d ’augmentation) avec une augmentation de 10µg/m3 de concentration de PM2,5 McConnel et al. en Californie, 2002 Enfants sportifs dans zones d’exposition plus élevée à ozone sont plus à risque de développer l’asthme

Changements climatiques

Température globale enregistrée depuis 1860 et projection jusqu’en 2100 selon l’IPCC Température moyenne (oC) à la surface de la terre Année Source : Climate change and Human Health – Risk and Responses – Summary WHO, WMO & UNEP

Concentration atmosphérique de CO2 depuis l’an 1000 jusqu’à 2000, et projections Mesures directes Données provenant de carottes de la glace polaire Projections ppm ppm Source : Watson et al, 2001

Impact sanitaire des changements climatiques Consensus chez les scientifiques : la plus grande partie du réchauffement climatique observé au cours des 59 dernières années est attribuable à l’action humaine associée à la combustion de combustibles fossiles (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, 2001) Selon L’organisation mondiale de la santé, le réchauffement climatique en cours pourrait avoir des répercussions significatives sur la santé humaine Les principaux impacts sanitaires appréhendés sont de nature directe et indirecte

Effets sur la santé de la chaleur accablante Changements climatiques occasionnent : Canicules plus fréquentes Plus de phénomènes climatiques extrêmes (ex. type et abondance de précipitation) Entraînant les impacts sanitaires suivants : Aggravation de maladies chroniques (cardiovasculaire, cérébrovasculaire, respiratoire, rénale, neurologique) Augmentation des hospitalisation et des décès

Effets sur la santé de la chaleur accablante (suite) Effets sur la distribution et l’activité des vecteurs et parasites infectieux entraînant des changements de distribution géographique et de l’incidence des maladies à transmission vectorielle Impacts biologiques sur la pollution atmosphériques (spores, pollens) augmentant les troubles asthmatiques et allergiques Augmentation de décès, blessures et troubles psychologiques lors de phénomènes climatiques extrêmes

Latence IMPACTS SANITAIRES Épisodes de chaleur accablante Décès reliés à la chaleur Température (F) JOURS TEMPÉRATURE MAXIMALE TEMPÉRATURE MAXIMALE APPARENTE Figure 1 : Décès reliés à la chaleur et température : résidents de Chicago, du 10 au 20 juillet 1995

Nombre de décès par jour Épisodes de chaleur accablante IMPACTS SANITAIRES Nombre de décès par jour

Nombre total de décès associés à la chaleur à Montréal Épisodes de chaleur accablante IMPACTS SANITAIRES Nombre total de décès associés à la chaleur à Montréal 368 725 233 460 124 245 61 121 69 Avec acc. Sans acc. Mortalité présente(1) 2050 2020 Scénario UKTR Scénario GDLF89 Selon 2 scénarios de changements climatiques (sans acclimatation et avec acclimatation)

IMPACTS SANITAIRES Facteurs aggravants Épisodes de chaleur accablante Vivre dans des logements non climatisés Taux de climatisation À Montréal 20% À Toronto 60% Vivre dans des secteurs défavorisés avec peu d’espaces verts (effet d’îlot de chaleur urbaine) Personnes isolées Vagues de chaleur soudaines, humides et au début de l’été (phénomène d’acclimatation)

Chaleur à Montréal Image thermique ETM des arrondissements de Montréal en °C 11 août 2001

Avertissement de chaleur accablante Critères d’avertissement de chaleur : To ≥ à 30o Humidex ≥ 40o C Montréal entre 1996 et 2001 Entre 0 et 5 avertissements par année Durée : 4 heures à un peu plus de deux jours

Bruit urbain

Bruit urbain Perturbation du sommeil Autres effets suggérés : Fatigue chronique Diminution de la performance Autres effets suggérés : Divers problèmes de santé mentale (anxiété, prise de médicaments, etc.) Problèmes cardiovasculaire : augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle Difficulté d’apprentissage chez les enfants

Accidents de la route

Nombre de décès de la route au Québec (1933-2002) Source: Robert Bourbeau (1983), Les accidents de la route au Québec: 1926-1978. PUM. Bilans annuels de la SAAQ (1988, 1991, 1994, 1998, 2001, 2002 résumé).

Nombre de blessés de la route au Québec (1933-2002) Source: Robert Bourbeau (1983), Les accidents de la route au Québec: 1926-1978. PUM. Bilans annuels de la SAAQ (1988, 1991, 1994, 1998, 2001, 2002 résumé).

Hospitalisations pour fracture du crâne (Québec, 1989-2001)

Sédentarité et santé publique

Évolution du taux d’obésité au Canada (Statistiques Canada, 2003) Taux de l’obésité au Canada 1981 1996 Garçons 7 à 13 ans 5% 17% Filles 7 à 13 ans 15% Obésité Associé à un manque d’activité physique, notamment chez les garçons Peut mener : à l’hypertension au diabète aux complications orthopédiques à d’autres maladies chez les adultes - maladies cardiovasculaires - cancer du côlon - ostéoporose

Inactivité physique : coût (Katzmarzyk et collègues, 2000) 2.1 milliards au Canada en coût direct associés aux soins de santé Une réduction de 10% dans la prévalence de la sédentarité donnerait des économies de 150 millions en soins de santé au Canada Au Japon, on a récemment démontré par une étude de cohorte, sur 4 ans impliquant 52 029 participants que les coûts médicaux diminuent significativement plus le temps de marche augmente. Par capita, au Japon les coûts médicaux sont : £111.8 par mois chez les marcheurs de 30 min. et moins par jour £108 chez ceux qui marchent 30 min. à 1 hr £97.30 chez les marcheurs de 1hr et plus Note : after multivariate adjustments for potentiel confounders. Sources : 1. Katzmarzyk PT, Gledhill N, Shephard RJ. The economic burden of physical inactivity in Canada. Canadian Medical Association Journal 2000; 163(11):1435-1440. 2. Tsuji I, Takahashi K, Nishino Y, Ohkubo T, Kuriyama S, Watanabe Y et al. Impact of walking upon medical care expenditure in Japan: the Ohsaki Cohort Study. International Journal of Epidemiology 2003; 32(5):809-814. Note pour Louis : le 2.1 milliards, c’est «of the total direct health care costs in Canada»

Fréquence d’utilisation de la marche et du vélo comme moyen de transport au Québec 1993 1998 1 fois / trimestre et + 63% 51% 23% 24% 1 fois / mois et + 61% 49% 21% 1 fois / semaine et + 52% 39% 14% 3 fois par semaine et + 34% 28% 8% 5 fois / semaine et + 17% 4% Source : Enquête québécoise sur l'activité physique et la santé, 1998.

Étalement urbain et obésité (Ewing et collègues, 2003) Données transversales, 206 992 Américains répartis en 448 comtés Indice d’étalement est associé à : Minutes de marche (p = .004) Obésité (p < .001) Indice de masse corporelle (p = .005) Tension artérielle (p = .018) Problématique complexe : études supplémentaires requises Les résidents des comtés les plus «étalés» sont moins susceptibles de marcher pendant leur loisir, de peser plus, et d’avoir une plus grande prévalence d’hypertension que les résidents des comtés plus compacts. À l’échelle métropolitaine, l’indice d’étalement est associé de façon similaire au nombre de minutes de marche (p = .04) mais pas aux autres variables. Selon les auteurs de cette recherche, les associations sont plus forte à l’échelle du comté qu’à l’échelle métropolitaine et soulignent l’importance d’avoir plus de recherche selon une échelle de ce qui pourrait ressembler ici aux arrondissements et à leurs quartiers. À cause de la nature transversale des données, on ne peut pas dire «que l’étalement cause l’obésité, l’hypertension ou tout autre condition de santé» ; on peut néanmoins dire que cette étude a été la première du genre à démontrer l’association entre l’étalement urbain et certaines conditions de santé. Note pour Louis : L’activité physique qu’on a évalué dans cette étude se rapportait à celle faite dans les loisirs. L’indice d’étalement à l’échelle du comté était selon : 1) population dispersée dans une faible densité résidentielle 2) séparations très distinctes entre les maisons, commerces, lieux de travail 3) absence/manque de noyaux centraux, tels qu’un centre ville ou tout autre pôle d’activité 4) un réseau routier marqué par de grands quadrilatères et peu d’accès d’une place à l’autre. L’indice d’étalement métropolitain était composé de 22 items

Proportion des déplacements non motorisés en milieu urbain (1995) Source: Pucher J, Dijkstra. Promoting safe walking and cycling to improve public health: lessons from the Netherlands and Germany. Am j public Health, 2003; 93:1509-1516.

Solutions et bénéfices sanitaires escomptés

Solutions Court terme Moyen terme Information : Info-Smog, Avertissement de chaleur Sensibilisation du public et des décideurs Moyen terme Développement durable en matière de transport dont l’objectif est de diminuer les déplacements motorisés ainsi que les émissions

STRATÉGIES GLOBALES DE PREVENTION Diminuer le nombre de véhicules qui circulent sur les routes Financement du transport en commun Planification intégrée en aménagement de territoire et transport (densification urbaine, développement le long des axes de transport, croissance urbaine intelligente, etc.) Mesures pour diminuer le nombre d’automobiles qui circulent vers le centre-ville (ex. politique de stationnement) Réseau de pistes cyclables et transport actif sécuritaire et convivial Programme employeur

STRATÉGIES GLOBALES DE PREVENTION Diminuer les niveaux de polluants émis par les véhicules et augmenter leur efficacité énergétique Programme d’inspection et d’entretien des véhicules Normes d’émissions des véhicules (Loi fédérale, 2004) Recherche et développement sur les technologies propres (hydrogène, hybride, électricité, etc.) Incitatifs économiques (ex. : détaxer les hybrides)

Impacts sanitaires escomptés de la réduction des émissions reliées au transport Mesures de contrôle du trafic à Atlanta durant les jeux olympiques (1996) Réduction de 42 % des visites à l’urgence et des hospitalisations pour asthme chez les enfants durant cette période Réduction des concentrations de polluants (ozone, monoxyde de carbone et oxydes d’azote) de 7 à 20%

Modération de la circulation : Effet sur la réduction des accidents Années des évaluations Effet sur nombre d’accidents % IC 95% 1970-1979 -21% (-28;-13) 1980-1989 -13% (-17;-8) 1990-1994 -19% (-24;-12) Toutes -16% (-19;-13) Source : Elvik R. Area-wide urban traffic calming schemes: ameta-analysis of safety effects. Accident analysis and prevention 33; 2001: 327-336.

Transport actif et mortalité (Andersen et collègues, 2000) Étude de cohorte sur 14 ans 30 886 participant(e)s de 20 à 93 ans Cyclistes ont un risque de mortalité de .72 comparé aux non cyclistes. DENMARK : ASSOCIATION ENTRE TRANSPORT ACTIF ET MORTALITÉ (Andersen) Les données de 3 études faites à Copenhague. Étude de cohorte faite sur 14 ans. Les cyclistes ont un risque de mortalité de .72 comparé aux non cyclistes. 30 886 participants de 20 à 93 ans : 13 445 femmes et 17 441 hommes. Self reported pa. APL, APO, sports, et APT (vélo au travail). APL prédit mortalité hommes et femmes, tous âges. Hommes et Femmes, les plus actifs dans APL meurent la moitié moins que les sédentaires. Sports, actifs moyens et très actifs meurent la moitié moins que pas sportifs. Hommes et femmes qui vont travailler à vélo had a 39% lower risk of mortality after multivariate adjustment, including leisure time PA. C’était l’équivalent de 3 heures d’AP par semaine. DENMARK : 46% des hommes et femmes âgés de 25 ans utilisent leur vélo pour aller travailler tous les jours de l’année et 70% le font l’été.

Impacts sanitaires escomptés de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) Réduction des émissions de 15 % au-dessous du niveau de 1990 - Scénario sur 2020 Mortalités précoces évitées Ensemble des pays : 700 000 États-Unis : 33 000 Canada : 3 000 Implantation du plan ontarien de lutte au smog (scénario 2010) Mortalités précoces évitées : 290/année Admissions hospitalières évitées : 2 000/année Visites à l’urgence évitées : 7 700/année