Le suicide Cours 13
13.1. Le suicide. Les causes du suicide Trois types de modèles du suicide: Le modèle médical – une explication linéaire entre les différents troubles psychopathologiques, leur degré de sévérité et l’apparition du comportement suicidaire. Le modèle psychologique – l’explication dans le type de relations interpersonnelles, mettant l’accent sur les relations précoces, et sur les mécanismes relationnels pathologiques. Le modèle biopsychosocial – expliquer les troubles psychiques à partir des prédispositions génétiques, auxquelles on ajoute des facteurs de vulnérabilité psychologique et sociale. 13.2. Terminologie et définitions cliniques « le suicide » = le désir d’une personne de ne plus vivre le lendemain. « le parasuicide » (la tentative de suicide) = l’échec dans la réalisation d’une morte certaine.
13.1. Le suicide. Situation en France Suicide occurrence: - France 14,7/100.000 European average 10,2 per 100.000 Prevalence de la depression: - Paris 16,4% - Beyrouth 19,5%
13.3. Le suicide non pathologique. Le suicide pathologique Le suicide rationnel. Le suicide non pathologique - part de prémices de la liberté du choix d’une solution parmi plusieurs solutions existantes, même si un telle personne a choisi la mort volontaire comme solution pour résoudre sa destinée personnelle. Le suicide pathologique le suicide psychotique – le suicide dans les états dépressifs sévères; le suicide chez les personnes avec des troubles de personnalité – de type borderline ou de type antisocial; le suicide chez les personnes dépendantes d’alcool ou de substances psychoactives; le suicide dans les troubles névrotiques – surtout ceux en comorbidité avec la dépression.
13.4. Les phases et les méthodes du suicide La phase d’incubation – la recherche de la motivation pendant laquelle le sujet se pose le problème de la mort. La phase de décision de se suicider – le passage des images abstraites, conflictuelles à l’étape des préparations successives, concrètes par la quête des formes de conduite autodestructrice. La traumatisation – la mise en pratique des modalités autodestructrices préconçues ou de l’acte en soi, suivi ou non d’une réussite: la mort. Les méthodes d’auto-agression dans la tentative suicidaire - des moyens médicamenteux - des moyens chimiques et psychiques: l’oxyde de carbone - des moyens agressifs psychiques: la vénesection, la pendaison etc. Les circonstances: - la présence d’une maladie, l’alcool etc.
13.5. Le processus suicidaire Caractéristiques: - le passage de l’idée à l’acte; - le processus défensif, punitif, agressif, oblatif, ludique, la dénomination de l’instinct de la mort. Trois catégories typologiques d’individus au comportement suicidaire: les individus caractérisés par une grande agressivité, mécanisme exprimé par la fonction de fuit/évasion de la réalité du suicide; les individus dont l’agressivité est orientée vers l’extérieur, le geste autolytique ayant en grande mesure la fonction de chantage; les individus « appelants » qui sont en même temps auto et hétéro agressifs. « le psychache » - résulte des besoins psychologiques frustrées, se rapportant aux besoins psychologiques identifiés par Murray et classifiés en deux types: primaires et secondaires.
13.6. Le risque suicidaire Les facteurs génétiques - le contrôle des impulsions, la manière de réagir aux évènements stressants. Le risque suicidaire dans les maladies psychiques Trois étapes: Le suicide est pris en considération comme une solution pour résoudre une problématique individuelle. La période d’ambivalence, de combat entre les forces d’autodéfense et celles d’autodestruction. La personne prend la décision définitive. La dépression - entité nosologique, syndrome, symptôme etc. L’alcoolisme – la perte du partenaire de vie, l’isolement social etc. La schizophrénie – le suicide apparaît au début. Les troubles de personnalité – les cyclothymiques. Les névroses – les personne avec un trouble dysthymique.
Le risque suicidaire dans les maladies somatiques La situation où le syndrome dépressif s’associe à diverses affections: du système nerveux, gastro-intestinales, cancer, de l’appareil uro- génital, cardio-vasculaires, respiratoires etc. Le risque suicidaire dans les affections neurologiques Affections: L’épilepsie – les personnes ressentent cette maladie intolérable. La chorée de Huntington – les psychoses paranoïdes, les troubles de personnalité, la démence etc. Les maladies cérébro-vasculaires – les personnes qui ont soufré des accidents cérébro-vasculaires de type ischémique ou hémorragique. Les tumeurs cérébrales La maladie de Parkinson – les dépressions, les psychoses paranoïdes, les syndromes obsessionnels etc. Le SIDA – les homosexuels, les bisexués, les personnes à partenaires multiples les toxicomanes sont exposés à des risques maximaux.
Le risque suicidaire dans les maladies somatiques La pathologie gastro-intestinale – associée le plus fréquent au syndrome dépressif: la dyskinésie biliaire et la maladie ulcéreuse. La maladie cancéreuse – les processus néoplasiques, surtout ceux du tube digestif produisent des états dépressifs. Le diabète – le déficit en vitamines du groupe B, le dérèglement du métabolisme tryptophane etc. peut générer la dépression. Le risque suicidaire dans certaines maladies endocrines - l’apparition d’états colériques, d’agressivité, de dépersonnalisation Les dépressions post-thérapeutiques: effet secondaire de la médication anti-hypertensive, stéroïdienne, des barbituriques etc. Les facteurs psychologiques La structure de la personnalité – l’émotivité, l’impulsivité etc. La famille – le suicide se produit aux célibataires, veufs, personnes mariées sans enfants; La profession – le suicide aux: médecins, policiers, militaires etc. Le stress et les évènements négatifs de vie
Bibliographie : Doina Cosman, Psychologie médicale (Cluj-Napoca : Editura Medicalã Universitarã "Iuliu Haţeganu", 2011)