Robert Schumann

Né le 8 juin 1810, à Zwickau, Robert Schumann est le cinquième et dernier enfant d'August Schumann (1773-1826) et de Christiane Schnabel (1771-1836).August Schumann c’est a dire son père est libraire, éditeur, et aussi écrivain. Il publie entre autres une série consacrée aux classiques anglais, français, italiens et espagnols en langue originale et en traduction. Robert Schumann effectue sa scolarité dans une école privée puis au lycée de Zwickau, où il apprend le latin, le grec et le français. Il reçoit ses premiers cours de piano de l'organiste de la cathédrale, Johann Gottfried Kuntsch. Il participe à plusieurs concerts et commence à composer relativement tôt. Le musée Schumann de Zwickau conserve sa première œuvre intitulée – en français – « Le psaume cent-cinquantième », composée en 1822. En 1828, après avoir obtenu son Abitur (certificat de maturité, fin d'études secondaires), il va, sur décision de sa mère et de son tuteur, étudier le droit à l'université de Leipzig. Bien qu'il s'en défende dans ses lettres à sa mère, Schumann est peu assidu dans ses études et fréquente plutôt les sociétés musicales et philosophiques de la ville.

C'est dans ces salons qu'il rencontrera Friedrich Wieck C'est dans ces salons qu'il rencontrera Friedrich Wieck. Wieck, ambitieux et âpre au gain, avait mis au point une nouvelle méthode d'apprentissage du piano. Il comptait de nombreux élèves, au premier rang desquels sa fille Clara, née en 1819, qu'il formait pour être l'une des enfants prodiges les plus brillantes de son temps : elle paraît en concert au Gewandhaus pour la première fois en octobre 1828. Schumann décide de devenir l'élève de Wieck et prend des cours de piano, d'harmonie et de contrepoint. Il compose entre autres des polonaises pour piano à quatre mains. À Pâques 1829, il décide de s'installer à Heidelberg pour bénéficier de son climat culturel, et mettre de l'ordre dans ses études. Il en profite pour entreprendre, en août et septembre, un voyage en Suisse, mais aussi en Italie, destination obligée des intellectuels allemands de l'époque. Il est impressionné par le théâtre de la Scala, mais moins par la musique qu'on y joue, notamment celle de Gioacchino Rossini. Le 30 juillet 1830, il confie par lettre à sa mère sa résolution de se consacrer à la musique.

Wieck rassure Christiane Schumann, ça mère, en lui promettant de faire de son fils « en trois ans l'un des plus grands pianistes vivants, plus spirituel et chaleureux que Hummel, plus grandiose que Moscheles », et Schumann emménage pour un temps chez son professeur. Il travaille avec acharnement mais se plaint déjà de « douleurs infinies dans le bras ». Bientôt, il se plaindra d'une paralysie de la main droite qui le contraindra à abandonner la carrière de virtuose, sans grands remords il est vrai. La «paralysie » de Schumann n'a pas encore été tirée au clair. Par la suite, Schumann ne se servira pas de son index droit pour jouer au piano, et non du majeur ou de l'annulaire qui lui posaient des problèmes en 1830. Le problème peut être éventuellement dû au traitement d'une maladie vénérienne ou à une dystonie. La syphilis serait-elle la cause de son déclin ultérieur, aboutissant au stade de paralysie générale? L'hypothèse a été maintes fois avancée, mais il faut la relativiser car, à l'époque, on ne faisait pas clairement la distinction entre les maladies vénériennes. Schumann lui-même note dans son journal : « des douleurs qui me mordent et me rongent […] un lion entier qui me déchire ».

En 1833, il est atteint des premières manifestations de troubles mentaux qui s'aggraveront au cours du temps. En 1834, il fonde la Neue Zeitschrift fur Musik( c’est un journal), qu'il rédige pratiquement seul pendant une dizaine d'années. En septembre de la même année, il se fiance avec Ernestine von Fricken (1816-1844), une élève de Wieck. Les fiançailles sont rompues en été 1835. En 1835, commence la relation amoureuse avec Clara Wieck, alors âgée de 15 ans.

Clara Weik En 1835, commence la relation amoureuse avec Clara Wieck, alors âgée de 15 ans. En 1838, Clara obtient un grand succès à Vienne, ou elle est nommée virtuose de la chambre impériale et royale. Schumann fait le projet sans suite, de s'y installer avec elle. Friedrich Wieck s'oppose farouchement à l'union de sa fille avec Schumann. De retour à Leipzig, en avril 1839, Schumann apprend que Friedrich Wieck menace de déshériter sa fille et de confisquer ses revenus, si elle ne met pas fin à sa liaison avec lui. Robert et Clara ont recours à la justice. Le père veut prouver que Robert Schumann est un ivrogne, mais est incapable d'en apporter la preuve. Robert gagne par ailleurs un procès en diffamation. Ils obtiennent l'autorisation de mariage, qui se conclut le 12 septembre 1840, à Schönefeld, dans la banlieue de Leipzig. Ils auront sept enfants.

La famille s'installe à Dresde en hiver 1844, où le père de Clara a fait sa résidence. L'état de santé de Schumann s'améliore en 1845. le 20 novembre 1543 il vend son journal, Neue Zeitschrift fur Musik. De novembre 1846 à février 1847, les Schuman sont en tournée : Vienne, Prague, Berlin. Il assiste aux funérailles à Leipzig, et projette d'écrire un mémoire en son hommage ( Erinnerung, nº 28 de l'« Album pour la jeunesse » lui est dédié). En 1850, il obtient le poste de directeur de la musique à Düsseldorf, où il s'installe le 2 septembre. Le 27 février 1854, dans une crise de démence, il se jette le Rhin. Sauvé, il est interné, le 4 mars, à Endenich, près de Bonn, où il meurt le 29 juillet 1856.

Schuman en 6 œuvres -1837 : Etudes symphoniques pour piano - 1838 : Scènes d’enfant pour piano - 1842 : Quatuor pour piano - 1845 : Concerto pour piano - 1850 : Symphonie n° 3 « Rhénane »

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