II une période traversée de crises majeures
A Berlin ou l’affrontement de deux modèles idéologiques
Situation de l’Allemagne? de Berlin après la guerre? 2. Description de la caricature: identification des différents éléments 3. Comment l’auteur de la caricature rend-il compte de la politique soviétique? Comment expliquer cette évolution de la politique soviétique? Quelle fut la réaction des États-Unis? Analyse de l’extrait des Mémoires de Truman
1. Événement évoqué? Par qui? « Il était visible que les Russes étaient résolus à nous faire partir de Berlin. Ils venaient de subir des échecs en Italie, en France et en Finlande […] et le programme d’aide à l’Europe commençait à porter ses fruits*. Le blocus était la contre-attaque du communisme international et le Kremlin avait bien choisi son objectif. Berlin, la vieille capitale, qui était et qui est encore un symbole pour les Allemands, constituait peut-être le point le plus sensible de l’Europe. Si nous ne parvenions pas à y maintenir nos positions, le communisme s’en trouverait redoutablement renforcé dans l’opinion publique allemande. Or, notre position dans la capitale était précaire et si nous voulions nous y accrocher, il fallait faire montre de notre force, malgré le risque toujours présent d’une réaction russe qui eut conduit à la guerre […] H. Truman*, Mémoires, 1956 *Président des États - Unis de 1945 à 1953 * Le plan Marshall lancé en 1947 par les États - Unis 1. Événement évoqué? Par qui? 2. Relever les expressions qui témoignent d’un climat très tendu , à Berlin, entre l’URSS et États- Unis? 3. Quelles sont les raisons du blocus d’après Truman? Comment ont réagi les États-Unis? 4. Comment, à Berlin, se manifeste l’affrontement Est- Ouest? (apport du document)
Pourquoi la construction d’un mur?
« En août 1961, j’étais à Paris « En août 1961, j’étais à Paris. Je tentais d’expliquer à mes amis ce que moi-même n’arrivait pas à comprendre. Imaginez la Seine devenue un mur hermétique avec ordre de tirer! Devant et derrière: deux villes complètement indépendantes l’une de l’autre, rive droite et rive gauche, au choix. Entre temps, les images bouleversantes de familles déchirées nous étaient parvenues par les médias. Des femmes qui tendaient leurs enfants à leur mari, déjà de l’autre côté, à travers les fentes de palissades encore accessibles, des gens qui au risque de leur vie, gagnaient la partie occidentale en sautant par la fenêtre, d’autres qui, pareils à des taupes, essayaient de s’ouvrir un passage vers Berlin-ouest en se creusant un tunnel. Berlin-Ouest, appât miroitant du miracle économique en plein milieu d’un pays socialiste, était devenue intolérable pour l’Est. Le mur apparaissait comme la seule possibilité d’enrayer enfin l’exode massif de la population. » Gisela Thiele-Knobloch, Berlin capitale, Autrement 1992
« Il ne manque pas de gens au monde qui ne comprennent pas ou qui prétendent ne pas comprendre quel est l’enjeu entre le monde libre et le monde communiste. Qu’ils viennent à Berlin! Il y en a d’autres qui affirment que l’avenir est au communisme. Qu’ils viennent eux- aussi à Berlin! Certains, enfin, en Europe et ailleurs, déclarent que nous pouvons collaborer avec les communistes. Qu’ils viennent à Berlin! Notre liberté éprouve, certes, beaucoup de difficultés et notre démocratie n’est pas parfaite. Cependant, nous n’avons jamais eu besoin, nous, d’ériger un mur pour empêcher notre peuple de s’enfuir […] Le mur fournit la démonstration la plus évidente et la plus claire de la faillite du système communiste. Cette faillite est visible aux yeux du monde entier. Nous n’éprouvons aucune satisfaction en voyant ce mur , car il constitue à nos yeux une offense non seulement à l’histoire mais encore une offense à l’humanité […] Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont citoyens de Berlin. C’est pourquoi, en tant qu’homme libre, je suis fier de dire: Ich bin ein Berliner! John F. Kennedy, président des États- Unis Discours à Berlin, le 26 juin 1963
Extrait de l’accord quadripartite sur Berlin signé le 3 septembre 1971 par les anciens alliés de 1945 […] Partie II. Disposition relative aux secteurs occidentaux de Berlin Le gouvernement de l’URSS déclare que la circulation en transit des personnes et marchandises civiles entre les secteurs occidentaux de Berlin et la RFA, par la route, le rail et la voie d’eau à travers le territoire de la RDA, ne sera pas entravée, que cette circulation sera facilitée de manière à se dérouler de la façon la plus simple et la plus expéditive […] Le gouvernement de l’URSS déclare que les communications entre les secteurs occidentaux de Berlin et les régions de la RDA seront améliorées [...] Les résidents permanents des secteurs occidentaux de Berlin seront en mesure de se rendre en voyage et en visite dans ces régions pour des raisons humanitaires, familiales culturelles, religieuses, commerciales ou touristiques […]
9 novembre 1989 chute du mur
"Le mur de Berlin, c'est la bastille du communisme, et le 9 novembre 1989, est assuré de rester dans la mémoire historique comme la fin d'un Monde Le Mur a résumé le socialisme forcé, la Guerre froide, le monde divisé en deux camps, l'Europe séparée en deux univers hostiles.[…] Tous les scénarios pour la disparition du mur avaient été envisagés, tous sauf un, celui où, en dehors de toute négociation, le mur tombait de lui-même [...] Le mur ne s'est pas ouvert sous les coups de l'insurrection. L'Union soviétique a tout simplement laissé filer le rideau de fer [...] Libération, décembre 1989
A l’issue de cette étude sur Berlin, quels arguments faut-il retenir pour comprendre la notion de « Guerre froide »? Un conflit (tension) entre deux puissances pour le contrôle d’une ville et au-delà de l’Europe et du monde Mais aussi un conflit idéologique entre deux modèles antagonistes, qui se veulent universels Un conflit « sans armes »: compétition économique, répression des dissensions, propagande Un affrontement de longue durée qui connaît des rythmes différents (périodes de tension, périodes de détente) et qui s’est terminé par l’effondrement d’un des deux protagonistes