LA CONTENTION
Définition La contention a pour objectif de limiter les capacités de mobilisation d’un individu de manière à le sécuriser ou protéger son environnement. Recouvrant différents aspects, elle doit néanmoins rester exceptionnelle et s’associer à d’autres prises en charges thérapeutiques.
Notions législatives Article 3 de la déclaration universelle des droits de l’Homme : « tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de la personne ». Charte des personnes âgées dépendantes : article 2 – toute personne âgée dépendante doit conserver la liberté de communiquer, de se déplacer et de participer à la vie de la société. Loi du 4 mars 2002 : Art. L. 1110-2 : la personne malade a droit au respect de sa dignité Art. L.1110-5 : les actes de prévention, d’investigation ou de soins ne doivent pas en l’état des connaissances médicales, lui faire courir des risques disproportionnés par rapport au bénéfice escompté.
Textes généraux : - code civil : le principe de l’inviolabilité et respect du corps humain - code pénal : loi du 10/07/2000 responsabilité pénale : délits non intentionnels - article 18 du traité instituant la CE du 25 mars 1957 « principe d’aller et venir » ; « toute limitation soit strictement motivée » La loi dit que pour toutes contentions, une prescription médicale ou judiciaire est obligatoire.
Les indications 10 critères établis pour assurer la qualité de l’utilisation de la contention selon l’HAS (Haute Autorité de Santé) : Sur prescription : aucun moyen de contention ne peut être mis en place sans l’accord d’un médecin Evaluation en équipe pluridisciplinaire : se discute en équipe afin de limiter la maltraitance Surveillance programmée et retranscrite dans le dossier Information donnée à la personne et à ses proches Matériel approprié garantissant confort et sécurité Préservation, intimité et dignité Contention levée le plus souvent possible Proposition d’activités assurant le confort psychologique L’état de santé et les conséquences de la contention sont évalués au moins toutes les 24h La contention est reconduite par prescription médicale toutes les 24h
Les contres indications Patient trop agité, confus Ne pas contentioner sans prescription médicale
Les risques liés à la contention -Aggravation de la pathologie du patient -Personne souffrant des troubles de la déglutition pouvant provoquer une fausse route -Incontinence urinaire et fécale -Encombrement bronchique -Dénutrition et déshydratation -Infections nosocomiales -Anxiété, peur, agressivité -Inconfort, trouble du sommeil -Atteinte de l’intégrité socio-psychologique -Aggravation des troubles du comportement -Traumatismes physiques voire décès par strangulation -Syndrome d’immobilisation
Les types de matériel Sécuridraps Sangles attaches chevilles ou poignets Sangles velcro (avec des scratchs) Ceinture abdominale Gants de contention Barrières de lit Matelas de protection Contention chimique (médicament) Contention environnementale (jardin clôturé)
Surveillance Documentation d’une grille d’audit CCPA « surveillance » par situation de contention Etude de la traçabilité des actes de surveillance et de leur programmation dans la DDS Que le patient ne se détache pas Qu’il ne soit pas trop serré Qu’il ne se blesse pas Vérifier que le patient supporte la contention Surveillance des 14 besoins de V.Henderson
Conclusion Comme tout processus de soins à risques, il est impératif pour en limiter les dangers et les conséquences d’avoir recours à la pose de contention en vue d’immobiliser la personne, le moins souvent possible, le mieux possible et le moins longtemps possible.
Merci pour votre attention … Laetitia, Pauline, Séverine, Romain, Arijonia, Feriste, Estelle, Clara, Alisson, Franck, Mounichadi et … Angélique !