MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES BURKINA FASO Unité – Progrès – Justice COMMUNICATION DE LA DIRECTION GENERALE DE LA PROMOTION DE L’ECONOMIE RURALE (DGPER) CASEM 2017 « Réformes fiscales dans le secteur agricole et réduction des inégalités de revenu et de la pauvreté au Burkina» Présenté par : Dr Abdelaziz OUEDRAOGO Directeur Général de la Promotion de l’Economie Rurale Mars 2017
Plan de l’exposé Contexte Effets attendus du CIASPHF Performance économique et indicateurs sociaux Effets attendus du CIASPHF
Contexte Burkina Faso, pays essentiellement agricole avec 86 % de la population active. Contribution du secteur agricole à environ 35% au Produit Intérieur Brut (PIB). Faible investissement privé dans le secteur agricole dû à un environnement fiscal et douanier peu incitatif; Des dispositifs existent, mais ne prennent pas suffisamment en compte les spécificités du secteur rural;
Contexte Une des principales attributions de la DGPER est de conduire des reformes pour inciter à l’investissement privé dans le secteur agricole Dans ce cadre, la DGPER a initié un projet de loi portant code des investissements agro- sylvo-pastoral, halieutique et faunique; Ce code, s’il est adopté, contribuerait à améliorer le climat des affaires dans le secteur agricole à travers les avantages fiscaux et douaniers qu’il accorde aux investisseurs privés.
Contexte En liaison avec le thème du premier CASEM 2017 du MAAH qui s’intitule: « Intensification et diversification de la production pour une croissance inclusive », la présente communication: discute du rôle que pourrait jouer cette importante réforme dans la réduction de la pauvreté et des inégalités au Burkina; décrit la contribution des missions de la DGPER dans la réalisation des effets attendus du Code.
II. PERFORMANCE ECONOMIQUE ET INDICATEURS D’INCLUSION
II.PERFORMANCE ECONOMIQUE ET INDICATEURS D’INCLUSION Le taux de croissance est estimé à plus de 5% en moyenne par an depuis l’adoption des PAS au début des années 90; Cette croissance tarde cependant à inverser les tendances des indicateurs de pauvreté et d’inégalité au Burkina. En effet: On constate une persistance de la pauvreté notamment en milieu rural où son incidence contribue à environ 90% à son incidence nationale.
II.PERFORMANCE ECONOMIQUE ET INDICATEURS DE PAUVRETE ET D’INEGALITE En terme de taux de pauvreté, des écarts importants sont observés entre les différentes régions du pays; En milieu rural des écarts importants existent aussi entre les agriculteurs de rente et les agriculteurs vivriers; On note aussi un taux de pauvreté relativement faible chez les producteurs agricoles qui ont une plus grande dotation en actifs productifs;
Persistance de la pauvreté
Disparités géographiques de l’incidence de la pauvreté
Incidence de la pauvreté plus élevée en milieu rural
PERFORMANCE ECONOMIQUE ET INDICATEURS DE PAUVRETE ET D’INEGALITE La pauvreté en milieu rural Burkina est aussi caractérisée par des mouvements d’entrée et de sortie (OUEDRAOGO, 2014)
PERFORMANCE ECONOMIQUE ET INDICATEURS DE PAUVRETE ET D’INEGALITE Différentes approches ont été adoptées par les Etats et les PTF en vue d’assurer une croissance profitable aux différentes couches de la population; C’est ainsi qu’après le concept de croissance pro-pauvre qui met l’accent sur la redistribution des fruits de la croissance, le concept de croissance inclusive a émergé pour prendre en compte des dimensions qui étaient auparavant ignorées;
PERFORMANCE ECONOMIQUE ET INDICATEURS DE PAUVRETE ET D’INEGALITE La croissance inclusive va au-delà du simple objectif de réduction de la pauvreté pour prendre en compte des questions d’inégalité et de contribution effective de toutes les couches de la population au processus de création de richesses; L’approche participative de la croissance inclusive est adoptée dans la présente communication, l’approche redistributive ayant déjà montré ses limites. Dans la même dynamique, nous abordons la question selon les dimensions monétaire, géographique et inter-générationnelle de la croissance inclusive.
III. Effets attendus du code des investissements agricoles, sylvo pastorales, halieutiques et fauniques (CIASPHF)
III. EFFETS DU CIASPHF Les grands principes du code Assouplissement des critères des seuils d’investissement par rapport au Code général; L’exonération du paiement des droits et taxes aux investisseurs privés dans le secteur agricole; Octroi d’avantages supplémentaires relatifs à la décentralisation et à la protection de l’environnement.
III. EFFETS DU CIASPHF Effets du code amélioration des rendements et des revenus agricoles; Baisse du coût des facteurs donc amélioration de la compétitivité des produits agricoles; Création d’emplois et donc réduction du chômage; Amélioration de la valeur ajoutée agricole; Réduction des inégalités de revenus entre le monde rural et les centres urbains; Réduction de la pauvreté liée aux actifs; Réduction des écarts de bien être entre les zones géographiques du pays
III. EFFETS DU CIASPHF Les canaux de transmission des effets du Code Accroissement de l’investissement privé dans le secteur rural ; Moderniser les techniques de production et de transformation; Accroissement des capacités de conservation; créer des emplois décents et à résorber le chômage des jeunes et des femmes ; améliorer la valeur ajoutée dans les chaînes de valeurs agricoles ; renforcer la compétitivité de la production nationale ; accroitre le développement local et la réduction des disparités régionales.
Merci de votre attention