CHAPITRE 4 LA CRISE ÉCONOMIQUE

1. LES CAUSES ET LES CONSÉQUENCES DE LA CRISE 1.1    KRACH BOURSIER 1929

L’économie capitaliste se caractérise par une alternance de périodes de croissance et de périodes de récession. Cette alternance était bien connue au Canada (voir politique nationale de Macdonald).

La «grande dépression» est la crise la plus grave à s’être produite.      Dès 1928, il y a baisse des ventes de blé et de pâtes et papiers au Canada. En 1929, le 24 octobre (jeudi noir), la bourse de Wall Street à New-York s’affole.

Les détenteurs d’actions, paniqués par les baisses de production ou les faillites, cherchent à vendre leurs titres de propriété.    Les valeurs s’effondrent (chute du prix des actions) : par exemple, Chrysler voit la valeur de son action passe de 135$ à 5$. L’effondrement majeur aura lieu le 29 octobre 1929.

1.2 UNE CRISE DE SURPRODUCTION Quand la conjoncture est favorable, on a plusieurs stimulants : §         Nouvelles techniques plus productives §         Nouveaux marchés §         Croissance des dépenses publiques §         Baisse du coût des matières premières §         Baisse des taux d’intérêt §         Tout le monde veut en profiter Il faut cependant qu’il y ait une demande et que l’offre s’y adapte ou il y aura SURPRODUCTION.

Quand il y a surproduction, les marchandises sont vendues au prix coûtant ou à perte ou resteront invendues. Cela entraîne un ralentissement de production (mises à pied temporaires ou permanentes) et/ou faillite. Plus il y a du chômage, moins il y a de pouvoir d’achat. On remarque ce phénomène aux 5 à 10 ans.

Il y a aussi des cycles économiques à long terme (50 – 60 ans) ayant deux grandes phases : 1. Périodes de croissance rapide et récessions courtes modérées ; 2. Récessions longues et sévères et croissance lente et faible. Ce sont les révolutions technologiques qui sont à l’origine des cycles longs. Cela permet de renouveler les moyens de production en les rendant plus efficaces.

1.3 SECTEURS TOUCHÉS AU Canada Richesses naturelles : pâtes et papiers. Baisse de la demande américaine. Même chose pour le bois de sciage. Baisse de la construction donc, augmentation du chômage. Agriculture : le blé de l’Ouest se vend moins car l’Europe est presque autosuffisante. Effondrement du prix. En plus, il y a sécheresse et épidémie de sauterelles.  -       

1.4 UNE CATASTROPHE SOCIALE Jusqu’au milieu des années 1930, les faillites se sont succédées. Le chômage était toujours plus grand. Baisse des exportations entraîne la baisse des revenus des producteurs. Donc, on congédie des employés.

Travailleurs sans revenus  baisse du pouvoir d’achat. Donc, ils ne peuvent acheter de produits.

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Les salaires baissent. Hausse de la pauvreté.

Les institutions de charité sont les seuls secours existants. . refuge pour chômeurs et indigents. . soupe populaire. Ces organismes manquent de ressources. Pas d’assurance-chômage ni d’aide sociale lorsque arrive la crise.

    Après quelque temps, les trois paliers de gouvernement (fédéral, provincial et municipal) vont intervenir ensemble pour aider la population.

1.5 LES DÉBUTS D’UNE NOUVELLE POLITIQUE Trois moyens mis en place :

a) Des travaux publics seront faits pour occuper les chômeurs.

b) Camps de travail pour les chômeurs célibataires où on fait 20 sous l’heure tout en étant logés et nourris. Les conditions de vie sont très mauvaises.

c) Secours directs : aide donnée aux familles nécessiteuses c) Secours directs : aide donnée aux familles nécessiteuses. Bons donnés en fonction des besoins (nourriture, vêtements, combustible).

Au Québec, on relance la colonisation agricole : . en Abitibi et dans le Bas-du-fleuve . pas un succès car peu de bonnes terres agricoles.

1936 : premières pensions de vieillesse au Québec. Réservées aux personnes pauvres de 70 ans et plus. 1937 : pensions aux mères nécessiteuses et aux aveugles. Création d’un ministère de la Santé.

2. LES RÉACTIONS SOCIALES ET POLITIQUES À LA CRISE La première guerre a entraîné une crise morale profonde. Les empires sont remis en question de même que le capitalisme. Révolutions socialistes en Europe. Communisme en U.R.S.S. Naissance aussi de mouvements ultra-conservateurs. La crise est perçue comme l’échec du libéralisme.

LE MODÈLE CAPITALISTE LIBÉRAL 2.1    AU Canada, EN Grande-Bretagne ET AUX États-Unis, ON RÉFORME LE MODÈLE CAPITALISTE LIBÉRAL

Au Canada, on voit naître de nouveaux partis politiques. Les partis traditionnels perdent de la popularité.

Création du Crédit social (C.S.) : imprimer plus d’argent pour faciliter la consommation et la production. succès auprès des agriculteurs des Prairies en 1935, forme le gouvernement de l’Alberta.

Cooperative Commonwealth Federation (C.C.F.) . Préconise l’intervention massive de l’État dans la planification économique. . Thérèse Casgrain s’est présentée pour ce parti au Québec. . Tendance socialiste

Parti communiste du Canada (P.C.C.) Prône l’abolition de la libre entreprise. L’État doit posséder tous les leviers de l’économie.

Le gouvernement canadien amorce des changements. Bennett calque le New deal de Roosevelt

. Présence accrue de l’État dans les domaines économiques et sociaux. . On empiète sur les pouvoirs des provinces. Londres déclare cela inconstitutionnel.

King, nouveau Premier ministre va créer la Commission d’enquête Rowell-Sirois sur les relations fédérales-provinciales.

La Commission suggère la centralisation des pouvoirs au Canada (fédéral) : - Assurance-chômage. - Impôts directs (le Québec refusera).

2.2 AU QUÉBEC : LA CRISE RAVIVE LE NATIONALISME

Renforcement et renouvellement du nationalisme. On parle de corporatisme : proche des programmes fascistes de Mussolini, Franco et Pétain.    Adrien Arcand fonde le Parti fasciste (état dictature)

Création de l’Action libérale réintroduire la morale chrétienne par Paul Gouin : réintroduire la morale chrétienne dans la politique.

Élu, Duplessis isolera les anciens dirigeants et prendra le contrôle. Maurice Duplessis, chef conservateur, se joint à l’Action libérale nationale (A.L.N.). Ils s’uniront pour les élections de 1936 et formeront l’Union nationale. Élu, Duplessis isolera les anciens dirigeants et prendra le contrôle. Il modifiera les visées du parti (projet de réforme). Il ne gardera que la défense du nationalisme canadien-français. Pour le reste, retour de la corruption.

Parti libéral : Adélard Godbout devient le chef et battra Duplessis aux élections de 1939. Pendant la crise, on préconise le retour à la terre : Abitibi, Lac Saint-Jean, Gaspésie.

2.3 LA CONTESTATION OUVRIÈRE Syndicats affaiblis : suite aux faillites et au chômage. Vers 1935 : vague de syndicalisation dans l’industrie. Syndicalisme industriel : c’est le lieu de travail qui est syndiqué, indépendamment des tâches et qualifications.

Conflit avec des syndicats de métier dans les mêmes entreprises. Division des syndicats internationaux A.F.L (métiers) et C.I.O. (industries). Les branches québécoises finiront par s’unir et former la F.T.Q. dans les années 50.

Évolue au cours de la crise. Syndicat catholique CTCC : ne s’objecte pas au syndicalisme industriel. Évolue au cours de la crise. Devient de plus en plus combatif et se distancie de la nouvelle droite (ALN et Union nationale). On le retrouve dans les services publics dirigés par des religieux. On a une division entre catholiques progressistes et catholiques traditionalistes.

En 1937 : Duplessis adopte «La loi du cadenas» Propagande communiste interdite. Cadenasse les lieux où on trouve cette propagande. Répression qui frappe les socialistes car on définit mal ce qu’est un bolchevique cela entraîne de l’abus.

2.4 LA NOUVELLE DROITE ET LA GUERRE Le fascisme a peu d’influence au Canada mais est très fort en Europe. Hitler prend le pouvoir en 1933 Il et veut que l’Allemagne domine le monde (la gauche étant divisée entre les communistes et les sociaux-démocrates, c’est la droite qui a remporté). La deuxième guerre est imminente.

3. LES AUTOCHTONES DU QUÉBEC (1900 – 1939) Multiplication de centrales hydroélectriques et des sites d’exploitation minière. Les Autochtones participent. On industrialise sur leurs territoires. Leur mode de vie est transformé. Derniers embauchés au travail ils seront les premiers au chômage.

Vallée du Saint-Laurent : . Hurons perdent un territoire de chasse lorsqu’on crée le Parc des Laurentides. L’extension des terres agricoles, de l’industrialisation, de la commercialisation de la chasse et de la pêche = nuisances aux activités traditionnelles.

l’artisanat amérindien Les Amérindiens travaillent dans des clubs de chasse ou s’en vont vers les villes. Développement de l’artisanat amérindien dont la vannerie.  

Pré-Nord : Croissance de la population non - autochtone. Développement de l’industrie du bois, des mines et de l’hydroélectricité bouleversent les activités. Territoires de chasse inondés ; diminution de la pêche au saumon. Chemin de fer.

Tout cela nuit à l’économie traditionnelle des Amérindiens. On les embauche en construction et dans quelques industries. Avec la crise, ils deviennent encore plus dépendants.  

Grand Nord  : Au début du 20e siècle, l’économie est basé sur la chasse et la pêche. Traite des fourrures rentable jusqu’en 1930. En 1930, retour de la Compagnie de la Baie d’Hudson : diminution des tarifs, baisse du crédit à la consommation. Rareté du gibier.

Les installations militaires viendront offrir des emplois.