Les ganglions lymphatiques

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Transcription de la présentation:

Les ganglions lymphatiques Fonctions: Filtrer le lymphe Répondre aux antigènes étrangers et générer des anticorps produits par les plasmocytes

LA LYMPHADÉNITE AIGUË Définition: inflammation aiguë non spécifique des lymphoganglions Etiologie: Lymphadénopathie généralisée: surtout chez les enfants Anatomie pathologique: Macroscopie: ganglions lymphatiques tuméfiés, gris-rouge

Microscopie: Dilatation sinusale: changement précoce Accumulation de neutrophiles (infections bactériennes) Vasodilatation Œdème de la capsule Centres germinatifs élargis Nécrose ou formation des abcès: infections par des pyogèns

Manifestations cliniques: Ganglions tuméfies, sensibles au toucher (capsule sous tension due à l’œdème) Peuvent devenir fluctuants: inflammation suppurative sévère La peau sus-jacente: rouge, chaude ± fistules dans les cas de nécrose suppurée → cicatrices

LA LYMPHADÉNITE CHRONIQUE NON SPÉCIFIQUE (Réactive) Etiologie: Réactions immunologiques chroniques Macroscopie: Ganglions lymphatiques non douloureux (capsule non distendue) Localisations fréquentes: ganglions inguinaux et axillaires – drainage de surfaces relativement étendues du corps (il n’est pas conseillé de faire une biopsie de ces nœuds si un lymphome est suspecté) Ganglions mobiles sur des tissus adjacents (les ganglions tumoraux sont adhérents et fixés) Microscopie: modèles histologique d'une adénopathie réactive Hyperplasie folliculaire Hyperplasie paracorticale (interfolliculaire) Histiocytose sinusale Hyperplasie folliculaire et interfolliculaire Hyperplasie diffuse

Microscopie: modèles histologique d'une adénopathie réactive Hyperplasie folliculaire Hyperplasie paracorticale (interfolliculaire) Histiocytose sinusale Hyperplasie folliculaire et interfolliculaire Hyperplasie diffuse

Hyperplasie folliculaire Microscopie: Follicules secondaires nombreux, larges, ronds ou ovalaires, avec des grands centres germinatifs entourés d’une couronne de petits lymphocytes de type B (manteau) Nombreuses mitoses et apoptoses dans les centres germinatifs Nombreux macrophages à corps tingibles Les régions parafolliculaires: plasmocytes, macrophages, neutrophiles, éosinophiles Importance: peut être confondue avec un lymphome folliculaire

L’histiocytose sinusale Etiologie: non spécifique, la maladie de Whipple, maladie de Rosai-Dorfmann (histiocytose sinusale avec lymphadénopathie massive), ganglions lymphatiques qui drainent des cellules cancéreuses Microscopie: Distension importante des sinusoïdes lymphatiques Hypertrophie des cellules endothéliales Augmentation du nombre de macrophages (peuvent contenir des débris cellulaires, des agents infectieux)

TUMEURS LYMPHOIDES Leucémie: néoplasiess lymphoïdes présentant une large implication de la moelle osseuse, le plus souvent accompagnée par la présence d'un grand nombre de cellules tumorales dans le sang périphérique Lymphome: proliferation formant une masse tumorale distincte Classification des lymphomes: Lymphomes de Hodgkin - LH Lymphomes non hodgkinien – LNH

Clinique: - Lympadénomégalie non douloureuse (> 2 cm) localisée ou generalisée - 1/3 des LNH: territoires extraganglionaires (peau, estomac, cerveau) Les plasmocytomes: douleurs osseuses, fractures Classification/diagnostique à la base de: Manifestations cliniques Morphologie Identification des aberrations immunophenotypiques et genetiques des cellules

Caracteristiques generales des tumeurs lymphoides Diagnostique Suspecté aux bases cliniques Diagnostique: histopathologie Toutes ont un potentiel malin Toutes sont monoclonales: se développent a partir d’une seule cellule transformée (les proliférations nontumorales sont polyclonales) Origine: lymphocyes B: 80-85 lymphocyes T cell lymphocyes NK, histiocytes: rares Anomalies immunes:   Perte de la surveillance immune  susceptibilité aux infections Perte de la tolérance immune  autoimmunité

LYMPHOMES NON HODGKINIENS

LE MYÉLOME MULTIPLE (MM, MALADIE DE KAHLER) Définition: prolifération maligne d’un clone plasmocytaire produisant de manière inadaptée et exagérée une immunoglobuline ou l’un de ses fragments, caractérisée par une atteinte du squelette à des sites multiples Epidémiologie: Représente 10 % des hémopathies malignes H>F L’incidence augmente avec l’âge - l’âge moyen au diagnostic est de 64 ans

Radiologie: défauts osseux bien limités, 1 à 4 cm

Macroscopie: tumeur gélatineuse, molle, rougeâtre

Microscopie: La moelle: augmentation du nombre de plasmocytes (plus de 30% des cellules): aspect normal ou bizarre, multinucléés Rarement leucémie à plasmocytes

Frottis sanguins: Les globules rouges se collent les unes aux autres dans des rangées linéaires → formation de rouleaux (non spécifique, vus dans d'autres conditions dans lesquelles les niveaux d'immunoglobulines sont élevées) Leucémie plasmocytaire: rare

LE LYMPHOME FOLLICULAIRE Définition: forme de lymphome non-Hodgkinien indolent caractérisé par une prolifération de cellules B d’origine centrofolliculaire à architecture nodulaire (folliculaire) Epidémiologie: Fréquent aux États-Unis et en Europe (25-30% des LNH) et rare dans les populations asiatiques H=F Adultes: l’âge médian au diagnostic: 60-65 ans Chez les enfants: extrêmement rare Pathogenèse: associé à t(14;18) → surexpression du Bcl2, un gène anti-apoptotique → le lymphome folliculaire est dépourvu de cellules apoptotiques

Microscopie: Au faible grossissement: Architecture folliculaire (nodulaire): follicules multiples, sur toute la surface Sans couronne, sans centre germinatif Au fort grossissement: 2 types de cellules Centrocytes: petites, à noyau irrégulier ou clivé, cytoplasme peu abondant Centroblastes: grandes, nucléoles proéminents, cytoplasme peu abondant Gradation: trois grades, en fonction de la proportion de ceux deux types cellulaires

Immunohistochimie: BCL2 positif (négatif dans les centres germinatifs d’une hyperplasie folliculaire non tumorale)

Autres localisations: rate, moelle osseuse, sang périphérique, anneau de Waldeyer

LE LYMPHOME DE BURKITT Définition: forme rare de lymphome malin non-Hodgkinien a haut degré de malignité à cellules B matures Epidémiologie: En Europe et en Amérique du Nord: la moitié des lymphomes malins non-Hodgkiniens de l'enfant et environ 2% de ceux de l'adulte Deux pics d'incidence: Dans l'enfance/adolescence/début de l'âge adulte Après 40 ans H>F Facteurs de risque: patients infectés par le virus du VIH et dont le traitement antiviral n'est pas efficace Génétique: translocation spécifique t(8;14)

Forme « endémique »: lymphome de Burkitt Africain Classification: Forme « endémique »: lymphome de Burkitt Africain Afrique sub tropicale Lié au virus Epstein Barr (EBV) Se présente classiquement sous forme d'une tumeur des maxillaires Forme «sporadique», non liée à l'EBV Se développe surtout dans l'abdomen Autres localisations: sphère ORL, orbite, rein, os, moelle osseuse, système nerveux central Leucémie de Burkitt

Anatomie pathologique: Microscopie: aspect de «ciel étoilé» - pathognomonique Infiltration diffuse avec des lymphocytes de taille moyenne, monomorphes («le ciel»), avec de nombreuses mitoses et apoptoses Macrophages bénignes remplis de débris nucléaires («étoiles»)

Manifestations cliniques: Elargissement d'un seul ganglion lymphatique ou d'un territoire unique extra-ganglionnaire (tractus gastro-intestinal, péritoine, foie, pancréas, rate, reins, ovaires, peau, os, cerveau,) Signes cliniques fréquents: douleurs abdominales, nausées, altération de l'état général et/ou

LE LYMPHOME DIFFUS À GRANDES CELLULES B Définition: lymphome de phénotype B, à haut degré de malignité, caractérisé par de grandes cellules contenant des noyaux vésiculaires avec des nucléoles proéminents et un cytoplasme abondant Epidémiologie: Représente 40% des malignités à cellules B A tout âge, mais habituellement touche les adultes (sixième décade) 50% sont à un stade avancé au moment du diagnostic Génétique: translocations chromosomiques fréquentes t(3;14), t(8;14) et t(14;18)

Manifestations cliniques: Masses tumorales uniques ou multiples de croissance rapide au niveau de sites ganglionnaires ou extra-ganglionnaires Jusqu'à 40% des cas sont extra-ganglionnaires: estomac, système nerveux central, os, reins, testicules Progression rapide 1/3 des cas apparaissent par la transformation d’un lymphome folliculaire - contient la t(14;18) Pronostic: très agressif, mais réponds bien à la chimiothérapie

LE LYMPHOME DE HODGKIN (LH)

Définition: lymphome caractérisé par la présence de cellules géantes néoplasiques distinctives appelées les cellules de Reed-Sternberg qui induisent l'accumulation de lymphocytes, histiocytes (macrophages), et des granulocytes réactifs Epidémiologie: 20-30% des lymphomes dans le monde occidental Rare en Orient Une des formes les plus courantes de cancer chez les jeunes adultes (32 ans l'âge moyen au moment du diagnostic) Curable dans la plupart des cas Age: distribution bimodale – à 15-40 ans et dans la septième décennie M> F (à l'exception de sous-type sclérose nodulaire)

Classification: LH nodulaire à prédominance lymphocytaire (les cellules de Reed-Sternberg ont un immunophénotype caractéristique des cellules B distinct de celui des sous-types HL classique) LH classique: LH sclérose nodulaire LH cellularité mixte LH riche en lymphocytes LH déplétion lymphocytaire

Anatomie pathologique: Macroscopie: Ganglions lymphatiques (le plus souvent latérocervicaux) agrandies, à forme préservée A la coupe: couleur blanc-gris uniforme; dans certains sous-types histologiques (par exemple la sclérose nodulaire) un aspect nodulaire peut apparaître

Microscopie: cellules de Reed-Sternberg et leurs variantes sur un fond inflammatoire Cellule de Reed-Sternberg: Spécifique de la maladie Origine lymphoïde - précurseur de la lignée B Grande taille (50 μm), cytoplasme abondant, un noyau volumineux, souvent bilobé, une chromatine fine irrégulière dispersée avec des plages claires et la présence d’un nucléole souvent unique mais volumineux, donnant un aspect en «masque de carnaval» ou « œil de hibou »

Variantes de la cellule de Reed-Sternberg: Cellule de Hodgkin: grande taille, noyau unique non segmenté, nucléole bien visible Cellule type « popcorn » (lymphohistiocytaire): noyaux polypoïdes, cytoplasme abondant multilobé, chaque lobe contient un nucléole visible Cellules lacunaires: artefact de fixation; cytoplasme rétrécit, apparemment la cellule siège dans un espace libre - spécifique de la sclérose nodulaire Cellules momifiées: cellules de Rees-Sternberg dégénérées, a cytoplasme basophile