Introduction & Objectifs Résultats Conclusions & perspectives Evaluation de l’activité antioxydante des extraits de la plante médicinale «X» Amal DAOUD 1 , Neji GHARSALLAH 1 ?. 1 Laboratoire des Biotechnologies Végétales Appliquées à l’Amélioration des Cultures in vitro (LBVAAC). Introduction & Objectifs Le rôle de la médicine traditionnelle dans le traitement ou la prévention des problèmes de santé est inestimable au niveau mondial. Les plantes médicinales continuent de fournir des agents thérapeutiques intéressants, à la fois pour la médecine moderne et traditionnelle. En effet, les plantes possèdent des milliers de substances actifs à l’intérieur de leurs organes. Pour cela, des travaux de recherche sur ces plantes médicinales iront un chemin dans l'exploration scientifique pour les bénéfices de l’homme. Dans ce contexte, le présent travail a été entrepris afin d’étudier la composition chimique et d’évaluer l’activité antioxydante des extraits de la plante médicinale « X », une plante largement utilisée en médecine traditionnelle en Tunisie. Résultats a. Test DPPH relatif aux extraits de la plante médicinale « X » A travers le test DPPH, l’évaluation de l’activité antiradicalaire via IC50 montre que l’extrait acétonique présente l’activité la plus élevée qui est similaire à celle des antioxydants de référence (BHT et Vitamine E). Cette activité est attribuée principalement à la présence des composés phénoliques. 1. Test phytochimique : dosage quantitatif des polyphénols et flavonoïdes Les tests phytochimique consistent à détecter les différentes familles de composés existantes dans la partie étudiée de la plante. La méthode de dosage par le réactif Folin-Ciocalteu est simple et rapide qui détermine rapidement une teneur phénolique dans les échantillons. Les essais phytochimique effectués sur les extraits de la plante « X » ont révélé la présence des polyphénols et des flavonoïdes (Tab.1). Les teneurs les plus élevés en polyphénols et en flavonoïdes ont été qualifiés aux extraits aqueux et acétonique. De ce fait, on peut déduire que l’acétone et l’eau ont un pouvoir extractionnel important. Tab.1 : Teneurs en polyphénols et flavonoïdes des différents extraits Extraits Teneur en polyphénols (mg EAG/g) Teneur en flavonoïdes (mg EQ/g) Hexane 5.399 ± 0.87 4.67 ± 0.96 Chloroforme 113.137 ± 6.53 7.69 ± 1.13 Acétate d’éthyle 89.360 ± 4.69 60.72 ± 3.76 Acétone 197.360 ± 5.72 65.10 ± 4.37 Ethanol 154.108 ± 10.02 19.25 ± 2.86 Aqueux 212.735 ± 9.58 63.59 ± 5.62 Fig.1 : Activité antiradicalaire des différentes extraits et des antioxydants standards (BHT et Vitamine E) via à via au radical DPPH b. Test de β-carotène Il s’est avéré de cette étude que l’extrait acétonique de la plante « X » semble être le meilleur inhibiteur d’oxydation de l'acide linoléique puisqu’il a présenté une activité relative plus élevée par rapport aux autres extraits avec une IC50 semblable au référence (BHT). Cette activité pourrait être liée à sa richesse en substances polyphénoliques. 2. Evaluation de l’activité antioxydante L'activité antioxydante in vitro de nos extraits a été évaluée par deux méthodes colorimétriques complémentaires à savoir le test de DPPH et le test β-carotène et les résultats sont comparés aux étalons de référence hydroxytoluène butylé (BHT) et de la vitamine E. Fig.2 : cinétique de blanchissement du β-carotène en présence et en absence des extraits de la plante « X » et de BHT Conclusions & perspectives De nos jours, un grand nombre de plantes aromatiques et médicinales possède des propriétés biologiques très importantes qui trouvent de nombreuses applications dans divers domaines à savoir en médecine, pharmacie, cosmétologie et l’agriculture. Ce regain d’intérêt vient d’une part du fait que les effets secondaires induits par les médicaments inquiètent les utilisateurs qui se retournent vers des soins moins agressifs pour l’organisme, et d’autre part que les plantes médicinales représentent une source inépuisable de substances bioactives. De ce fait, d’autres études concernant l’identification des molécules bioactives, la confirmation de la capacité antioxydante de cette plante « X » par des tests in vivo ainsi que l’évaluation de l’activité antibactérienne des extraits vis-à-vis des souches bactériennes sont nécessaires.