Débats d'hier et d'aujourd'hui autour de la langue française 1. La prononciation 2. L’orthographe 3. Emprunts, néologismes
Débats autour de la langue française 1. La prononciation 1.1. La variation 1.2. Les puristes et la prononciation
La variation Quatre type de variations diachroniques (selon le temps), diatopiques (selon l’espace), diastratiques (selon la classe sociale), diaphasiques (selon l’individu).
La variation Variation diachronique MÉCREDI, mercredi, s.m. Autrefois on disoit mercredi, mais aujourdhui il n'y a que mécredi qui soit en usage. [Le mécredi est le troisiéme jour de la semaine.] (Richelet, Dictionnaire françois, 1680)
La variation Variation diatopique BROCOLI, s. m. [Brokoli, 2e brève: plusieurs en Provence la font longue, et prononcent brokôli, mais mal.] ELIXIR, s. m. [Élikcir, et non pas élik--cier, comme quelques-uns prononcent, dans certaines Provinces.] (Féraud, Dictionaire critique, 1787-1788)
La variation Variation diastratique Nourrisse, norrisse, s.f. Le peuple dit norrisse, mais les gens d'esprit et tous les bons Auteurs disent et écrivent nourrisse. (Richelet, Dictionnaire françois, 1680)
La variation Variation diaphasique CAPRIOLE, CABRIOLE, s.f. [Rem. sur le dict.] J'ai dit que cabriole, et cabrioler étoient plus-usitez que capriole, et caprioler. Je ne me puis encore retracter. Capriole et caprioler venant de l'Italien capriola semblent les plus-reguliers. Plusieurs personnes qui traittent des arts écrivent et prononcent capriole, et caprioler. Mais tout le reste du monde qui parle bien, écrit et prononce cabriole et cabrioler, Il est libre là dessus de suivre son inclination. (Richelet, 1680)
Les puristes et la prononciation Extraits de Recueil des couacs (J. Rosenblum) http://www.rfi.fr/fichiers/documents/brochure_rfi_langue_francaise.pdf abasourdir ne relevant pas de la surdité se prononce très logiquement abazourdir et non pas abassourdir, le s se trouvant entre deux voyelles (il en va de même pour carrousel).
Les puristes et la prononciation agenda étant un mot latin se prononce ajinda et non pas ajanda. Il en est de même pour consensus, référendum, modus vivendi, etc.
Débats autour de la langue française 2. L’orthographe 2.1. L’orthographe française et ses réformes 2.2. La réforme de 1990
L’orthographe française Quelques évolutions : XVIIe siècle : pour i, u / j, v : la distinction définitive s'installe eu cède la place à un û pour meur, seur (mûr, sûr) la forme estre cède la place à la forme être
L’orthographe française XVIIIe : les finales en -y (luy, roy) sont remplacées par les finales en –i (lui, roi) les pluriels en -ez (qualitez) laissent la place aux pluriels en -és (qualités) Fin XVIIIe : La graphie oi (François, j’étois) est remplacée par la graphie ai (Français, j’étais)
Les recommandations de 1990 la soudure d’un certain nombre de noms composés (portemonnaie, pingpong...) ; l’harmonisation du pluriel des noms composés avec celui des noms simples (un perce-neige, des perce-neiges, un garde-malade, des garde-malades...) ; la possibilité de supprimer certains accents circonflexes sur le i et le u (voute, traitre, paraitre, huitre...) ;
Les recommandations de 1990 l’application des règles usuelles d’orthographe et d’accord aux mots d’origine étrangère (des imprésarios, un diésel, les médias...) l’accent grave sur le e quand il est précédé d’une autre lettre et suivi d’une syllabe qui comporte un e muet (évènement, cèleri, sècheresse, règlementaire — comme règlement —, règlementation...) la rectification de quelques anomalies graphiques (charriot, imbécilité, nénufar, relai...). (Journal officiel, « Les rectifications de l’orthographe », 1990)
Débats autour de la langue française 3. Emprunts, néologismes 3.1. La lutte contre les emprunts 3.2. Néologie contemporaine : la féminisation des noms de métiers
Emprunts, néologismes 3.1. La lutte contre les emprunts 1579 : Deux dialogues du nouveau langage françois, italianizé (Henri Estienne ) 1964 : Parler-vous franglais ? (René Etiemble)
Emprunts, néologismes 25 juin 1992 : « La langue de la République est le français » (article 2 de la Constitution) 4 août 1994 : « loi Toubon » 3 juillet 1996 : Commission générale de terminologie et de néologie.
Emprunts, néologismes géonavigateur, n.m. « Dans le langage courant, le sigle anglais « GPS », qui désigne le système américain Global Positioning System, fournisseur de données de l'appareil indiquant seulement la position du véhicule, est utilisé à tort pour désigner le géonavigateur » (France-Terme, 2010)
Emprunts, néologismes 3.2. Néologie contemporaine : la féminisation des noms de métiers 1998 : Les femmes ministres nommées par François Mitterrand veulent se faire appeler Madame la Ministre.
Quel français pour demain ? Mondialisation → contacts linguistiques, Nouvelles technologies, → transforment le quotidien.