INTRODUCTION ET OBJECTIFS La perception hédonique des aliments chez les patients diabétiques : obèses versus non obèses. N.ANOUN ; N.BELMAHI; H.EL OUAHABI Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition, CHU Hassan II, Fès. INTRODUCTION ET OBJECTIFS La perception du goût et les préférences alimentaires sont influencées par les hormones intervenant dans la régulation de l’homéostasie énergétique. Les objectifs de cette étude sont de comparer la perception hédonique des aliments entre une population de patients diabétiques de type 2 obèses et une autre de patients diabétiques de type 2 non obèses en étudiant l’impact sur l’IMC et l’équilibre glycémique. MATERIEL ET METHODES : CONCLUSIONS : Il s’agit d’une étude prospective comparative, étalée sur deux ans, ayant évalué le plaisir à consommer les aliments lipidiques, protéinés et glucidiques sur la base de l’éoli chelle hédonique à 9 points (AFNOR 2000), chez 210 patients diabétiques de type 2, répartis en deux populations d’obèses et non obèses, suivis au sein du Service d’Endocrinologie Diabétologie et Nutrition du CHU Hassan II de Fès. Ce travail a permis de montrer l’existence de dysfonctionnements de ce système homéostatique au cours de l’obésité. Toutefois, l’impact de l’obésité sur le comportement alimentaire est donc un phénomène réversible, le changement observé après la chirurgie bariatrique est en partie dû à une modification de l’évaluation du potentiel hédonique des aliments. L’obésité est caractérisée par une perception hédonique des aliments plus élevée, favorisant d’avantage le déséquilibre glycémique chez le diabétique, d’où l’intérêt d’en tenir compte dans la prise en charge nutritionnelle des patients diabétiques de type 2 obèses. Une des conséquences d’une offre alimentaire abondante est de faciliter la consommation «d’aliments plaisir», généralement riches en sucres et en graisses. En effet, ces aliments s’avèrent fortement attractifs en raison de la satisfaction hédonique immédiate qu’ils procurent. RESULTATS : L’âge moyen de nos patients était de 56 ± 2,8 ans avec un sexe ratio H/F de 0,62, dont 30% d’obèses. 4,7% de nos patients étaient tabagiques chroniques non sevrés, tous de sexe masculin. La durée d’évolution du diabète était en moyenne de 10,9 ± 1,6ans. 46% étaient traités par insulinothérapie. Le plaisir gustatif des aliments sucrés, protéinés et lipidiques était significativement plus élevé chez les patients diabétiques de type 2 obèses (p<0,05), avec une Hba1c moyenne plus élevée chez les patients obèses (9,6% versus 8,4% chez les non obèses) avec un p statistiquement significatif. Références: -Schwartz GJ, Wright JW, Howland R, Marks V. 2004. Biology of eating behavior in obesity. Obesity. Res. 12: 102S-106S. -Stoeckel LE, Weller RE, Cook EW 3rd, Twieg DB, Knowlton RC, Cox JE. 2008. Widespread reward-system activation in obese women in response to pictures of high-calorie foods. Neuroimage 41: 636–647. -Miras AD, Jackson RN, Jackson SN et al. 2012. Gastric surgery for obesity decreases the reward value of a sweet-fat stimulus as assessed in a progessive ratio task. Am. J. Clin. Nutr. 96: 467–473.