«LA TRANSFORMATION NUMERIQUE – INNOVER – S’ADAPTER» Vers la sobriété énergétique? Une opération de rénovation des logements et des outils numériques de suivi des consommations d’électricité

Des services numériques en direction des habitants Une expérimentation réunissant rénovation des logements, partage des gains sur la facture, outil de visualisation des conso Contexte : un ensemble de 30 pavillons (ouvrants et système de chauffage) Objectif : Tendre vers la sobriété énergétique via deux outils : L’outil technique (réhabilitation bâti, compteur Linky) Le comportement humain (VISUCONSO suivi des consommations pour modifier les habitudes énergétiques) Problématique : Les usages et les modes d’appropriation des outils numériques se forgent en contexte Rapport à la consommation Relation au bailleur

L’appreciation de l’operation Un besoin d’accompagnement des locataires Appréciation de l’opération: Des discours saturés sur la question des finitions perçues comme bâclées et problématiques « C’est des professionnels, mais il ne font pas attention. Les entreprises, on leur dit de faire ça, ils le font, mais quand on voit les finitions… Ils vous laissent en plan et se barrent ! » Une opération performante, mais une hausse des réclamations des habitants auprès du bailleur

Une bienveillance « passive » à l’égard des outils numériques Les quatre profils d’utilisation de « Visuconso » Utilisateurs Les occasionnels Les réguliers Non utilisateurs Les empêchés Les réfractaires Absence de codes d’accès. Se disent intéressés mais démarche passive dans la démarche d’accès au service Champ lexical de la curiosité et de la vérification « pour voir » « pour vérifier » « je contrôle de temps en temps » Difficultés avec la technologie Comprends mais ne voit pas d’utilité au suivi d’une consommation jugée stable Suivent leur consommation et font des comparatifs Pas d’utilisation des Alertes VISUCONSO est utilisé en en majorité pour vérifier la performance énergétique de la réhabilitation, et moins pour mesurer et suivre un comportement énergétique

Une recherche de confort raisonnée Lisser la consommation plutôt que la baisser Températures de confort (de 21°C à 22°C pour le groupe médian) Recherche de la sécurité financière. Peu de changements de comportements énergétiques « Je vous dis : Le soir on monte le chauffage, le matin, on le redescend. Après, ça s’arrête là. Je ne vais pas débrancher tous mes appareils quand j’ai fini. Ils restent en veille. Je ne vais pas courir après non plus… même si on me dit qu’à l’année ça consomme beaucoup, mais c’est vrai que je ne suis pas à ce point là. » Population modeste, mais non précaire. Recherche de la régularité financière. L’accès à la consommation et au confort comme vecteurs de distinction sociale S’émanciper des contraintes économiques des classes précaires

Une logique de délégation dans un rapport asymétrique au bailleur Performance énergétique du bâti, plutôt que performance comportementale Rapport asymétrique entre le bailleur et les locataires. Une délégation de la sobriété énergétique à la performance énergétique du bâti, gérée par le bailleur. Question : Qu’êtes-vous prêt à faire pour réaliser des économies d’énergie ? « Je suis locataire, moi, je ne fais rien. Je ne fais plus rien. De toute façon, vu comme ils ont une politique, je ne fais rien du tout. » Bailleur Sobriété énergétique Locataires Performances du bâti Isolation, réhabilitation, système de chauffage Réclamations Logique d’action

Des fractures numériques qui reflètent des structures de consommation ancrées. Un nécessaire besoin d’accompagnement des nouveaux services et outils en direction des habitants. Une logique partenariale performante. CONCLUSIONS