THEORIE ET PRATIQUE DE LA TRADUCTION

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Transcription de la présentation:

THEORIE ET PRATIQUE DE LA TRADUCTION Conférence 2. La traduction: définition, termes, théoriciens.

Question à discuter: 1. Problèmes de la définition de la traduction 2. Les théoriciens de la traduction. La traduction et les autres disciplines humaines. 3. Les termes clefs de la traduction

Sources bibliographiques : Guţu A. Théorie et pratique de la traduction. Support didactique.Chisinau, 2007. H.Van Hoff. Histoire de la traduction à l’Occident.P., 1995 Bantos A., Croitoru E. Didactica traducerii. Teora, Bucuresti, 1999. Cary, E. Comment faut-il traduire ? 2- ième édition revue et corrigée, Lille : Presses Universitaires de Lille, 1986. http://traduction.betranslated.com /techniques-traduction.php

1. Problèmes de la définition de la traduction Comme toute autre notion la traduction peut être définie différemment en fonction des critères et des principes mis à la base de sa conception.

La traduction comme processus, activité La traduction peut être envisagée comme un terme eurysémique (ayant un volume sémantique assez large) à l’intérieur duquel on peut distinguer 4 significations: La traduction comme processus, activité La traduction comme résultat final, produit La traduction comme moyen de communication La traduction comme interprétation. La traduction comme transformation du message, du texte

Le mot traduction a été pour la première fois utilisé en français par Etienne Dolet (1509-1546). La traduction c’est la transformation du texte exprimé par les moyens de la langue de départ, en texte exprimé par les moyens de la langue d’arrivée (Budagov). La traduction est un cas particulier de convergence linguistique, elle est appelée à désigner toute forme de médiation inter linguistique, permettant de transmettre l’information entre les locuteurs des langues différentes. (Jean-Rene Ladmiral) La traduction est un art. (Eugène Nida) La traduction est une science.

La traduction est le fait d'interpréter la signification d'un document dans une langue (langue source), et de produire un texte ayant un sens et un effet équivalents sur un lecteur ayant une langue et une culture différentes (langue cible). (Eugène Nida) De nos jours, la traduction est toujours une activité essentiellement humaine. Des tentatives ont cependant été faites pour automatiser et informatiser la traduction (traduction automatique - TA) ou pour utiliser les ordinateurs comme support de la traduction humaine (traduction assistée par ordinateur -TAO).

Le but de la traduction est d'établir une équivalence entre le texte de la langue source et celui de la langue cible (c'est- à-dire que les deux textes aient le même sens), en tenant compte de certaines contraintes (contexte, style, grammaire, etc.), afin de le rendre compréhensible pour des personnes n'ayant pas de connaissance ou disposant d’une connaissance insuffisante de la langue source et n'ayant pas la même culture ou bagage de connaissances.

Assertions métaphoriques sur la traduction Cervantès, écrivain espagnol, comparait la traduction à un tapis mis à l’envers: tous les motifs sont là , mais rien de leur beauté n’est perceptible. Dante, écrivain italien, écrivait : Aucune chose de celles qui ont été mises en harmonie par liens de poésie ne se peut transporter de sa langue en une autre sans qu’on rompe sa douceur et son harmonie. Humboldt en Allemagne proclamait: Toute traduction me parait incontestablement une tentative de résoudre une tâche irréalisable.

Assertions métaphoriques sur la traduction Schlegel, philosophe allemand, affirmait : La traduction est un duel à mort, où périt inévitablement celui qui traduit ou celui qui est traduit. Voltaire, philosophe français, estimait que les traductions augmentent les fautes d’un ouvrage et en gâtent les beautés. J.Barrow soutien que: la traduction est au mieux un échos. Ernest Renan disait: Une œuvre non- traduite est à demi publiée.

Assertions sur la traduction A l’opposé des opinions émises, d’autres personnalités éminentes considéraient qu’on peut mieux juger un auteur par la traduction de son oeuvre. Lamartine, poète français, disait qu’il avait toujours eu plus de plaisir à lire un poète étranger en traduction qu’en original. Le critique Swinburne s’était prononcé que Byron n’était supportable qu’en traduction.

Assertions sur la traduction La traduction fait passer un message d’une langue de départ ou langue source, dans une langue d’arrivée ou cible. E. Nida, sociolinguiste américain: La traduction consiste à produire dans la langue d’arrivée l’équivalent naturel le plus proche du message de la langue de départ, d’abord quant à la signification puis quant au style. Emil Cioran disait: « Je mets un bon traducetur au-dessus d’un bon auteur »

2. Les théoriciens de la traduction Pour ce qui est de la véritable théorisation de l’activité traduisante en tant que processus et résultat final on ne pourrait en parler qu’après la II Guère Mondiale, quand on a procédé à la valorisation du patrimoine linguistique, où la traduction apparaît comme un domaine marginal, souvent refoulé sur le dernier plan. Malgré le fat que les premières référence à l’activité traduisante date de l’antiquité – dans les travaux d’Aristote, de Cicéron, ensuite de Saint Jérôme, d’Etienne Dolet, Martin Luther et d’autres. Ces premiers fondements théoriques avaient un support philosophique par excellence.

L’oeuvre incontestablement fondamentale en France est sur la théorie de la traduction est celle de Georges Mounin qui est devenu fameux en tant qu’un des théoriciens de la traduction. par le biais de ses oeuvres Problèmes théoriques de la traduction, Les belles infidèles parues aux années ’50 du siècle dernier. En Russie, l’ homologue de Mounin est V.Fiodorov qui a écrit Основы теории перевода, paru en 1953.

Comme tout enfant précoce, ces premiers ouvrages portent les empreintes de la forte influence linguistique exercée par le Cours de linguistique générale de F. de Saussure. Ainsi, Fiodorov, Mounin, affirment-ils que toute traduction c’est une opération effectuée exclusivement sur les langues. Donc, selon lui, la traduction est une affaire de langues.

De même que Fiodorov, Mounin considère qu’en traduisant il faut opérer avec les langues, mais, il se contredit lui même parce que, cherchant appuyer ses postulats théoriques, il cite des exemples de traductions poétiques du russe en français, sans se rendre compte qu’il passe du niveau de la langue au niveau de la communication poétique, au niveau du texte. J.-P.Vinay et J.Darbelnet ont lancé en 1956 leur ouvrage devenu classique Stylistique comparée du français et de l’anglais.

Un autre théoricien de la traduction c’est Edmond Cary, parmi ses livres on pourrait citer Comment faut –il traduire?. Il est le précurseur des théories de la traduction ayant un fondement non linguistique. A côté de Cary, on pourrait mentonner J. Delisle, J.Piaget, M.Ballard, E.Nida, G.Steiner, R.Jakobson, K.Reiss. La nouvelle génération des théoriciens de la traduction comprend des noms mondialement renommés comme : J.R. Ladmiral, D.Seleskovitch, M.Lederer, D.Guadec, C.Laplace, R.Bell,T,Cristea etc.

Grosso modo on pourrait diviser la totalité d’ouvrages sur la traduction en deux classes: Les ouvrages qui attribuent à la traduction une origine strictement linguistique. Les ouvrages dont les auteurs bâtissent leurs théories de traduction sur le principe interprétatif, communicationnel, textuel, qui suppose une approche pluriaspectuelle dans l’étude de la traduction. En traduisant on opère sur le contenu du message, du texte, le traducteur est en lien étroit avec l’auteur, la langue de départ, et le résultat de son travail dépend aussi bien de ses compétences linguistiques que de ses compétences extra-linguistiques.

Les auteurs des ouvrages sur la traduction issus du principe linguistique aboutissent immanquablement à l’affirmation que la traduction est impossible au niveau de la langue. Les auteurs des ouvrages sur la traduction issus du principe interprétatif affirment que tout est traduisible. G. Mounin : Le traducteur ne doit pas se contenter d’être un bon linguiste, il doit être un excellent ethnographe, ce qui revient à demander non seulement qu’ils sache tout de la langue qu’il traduit, mais aussi tout du peuple.

La traduction et les autres disciplines La traduction est une branche de l’activité langagière liée à d’autres disciplines telles que: linguistique; psychologie; philosophie; histoire; logique; sociologie; médecine; informatique; droit; économie etc. La connexion étroite entre la traduction et les autres domaines de l’activité humaine est motivée par le but suprême de la traduction – faire circuler le savoir, les connaissances à travers le temps et les différents espaces.

L’interdépendance entre la traduction et les autres sciences et domaines donne naissance à des sous - domaines spécifiques de la traduction liée à la connaissance humaine: traduction médicale, traduction juridique, traduction financière, traduction technique, traduction philosophique, traduction poétique etc.

3. Les termes clés de la traduction Comme toute discipline, de traduction possède elle aussi un certain champs terminologique avec lequel elle opère aussi bien au niveau théorique qu’au niveau pragmatique. Il faut quand bien même mentionner qu’il n’y a pas d’unification homogène et d’accord général entre les théoriciens sur l’utilisation des termes qui vise la théorie et la pratique de la traduction. Nous citerons les termes les plus cristallisés et véhiculés dans le domaine:

Langue originale, langue source, langue de départ - langue cible, langue d’arrivée. La version - traduction faite de la langue étrangère vers la langue maternelle. Le thème- la traduction faite de la langue maternelle vers la langue étrangère.

La liberté- dans la traduction, c’est la prise d’attitude subjective envers les moyens linguistiques et extralinguistiques dans la réexpression d’un texte dans la langue cible. La fidélité- c’est la prise d’attitude subjective par laquelle le traducteur imite fidèlement les moyens linguistiques et extralinguistiques du texte rédigé dans la langue source pour obtenir sa réexpression, dans la langue cible.

Le fameux dilemme de la traduction est: Traduire la lettre ou l’esprit? Dilemme lancé par Cicéron.

L’interférence des langues c’est le phénomène propre au débutant dans l’apprentissage des langues étrangères et il constitue une confusion souvent passagère avec le temps et l’acquisition des nouvelles connaissances langagières qui consiste dans le mélange des informations linguistiques des langues différentes vu leur similitude. L’interférance des langues fait naitre le phénomène des « faux amis du traducteur ». Interprétation de conférence= traduction orale. Traduction littéraire, traduction spécialisée (terminologique), traduction simultanée, traduction consécutive.

Devoir: Dissertation: La traduction – entre mythe et réalité. Ma définition de la traduction. Conditions: 1 page A-4, Times New Roman, caractères 14, espace 1,5. Envoi par e-mail à l’adresse agutu@ulim.md ou présentation sur feuille imprimée.