La haute Renaissance en Italie: Raphaël Raphaello Santi dit Raphaël (1483-1520) Florence, Rome

Raphaël comme peintre type de la Haute Renaissance en Italie Si Raphaël semble moins novateur que de Vinci et Michel-Ange, il reste l’exemple type du peintre de la Haute Renaissance en Italie. Son exceptionnel talent est dans son pouvoir de synthèse, lui permettant de fondre la richesse de la peinture de de Vinci, son sfumato et son lyrisme, avec le drame et la solidité des sculptures de Michel-Ange. Le plafond de la Chapelle Sixtine, le Vatican Michel-Ange, (1508-1512)

Apprentissage chez le Pérugin Raphaël fait son apprentissage à Pérouse, en Ombrie, chez Pietro Perugino (de 1500 à 1504) et ses premières œuvres reflètent cette influence comme nous pouvons voir sur son tableau Le Mariage de la Vierge, réalisé en 1504: Raphaël, Le Mariage de la Vierge, 1504 Pietro Perugino, La remise des Clefs, 1485, fresque, Chapelle Sixtine, Le Vatican, Raphaël - Mariage de la Vierge (1504) Pinacothèque de Brera, Milan, Huile sur panneau 170 × 118 cm Perugino, La remise des Clefs, 1485, Chapelle Sixtine

Florence (1504-1508) et la rencontre avec de Vinci À Florence, Raphaël rencontre Léonard de Vinci. Dans son atelier, Raphaël découvre les chefs-d'œuvre de la Renaissance florentine. Dans la Madone du Grand Duc, peinte en 1505, l’influence de Léonard est visible: Raphaël y emploi la nouvelle technique du sfumato de de Vinci. Ici, les formes sont plus amples que chez son maître, Perugino. La Madone du Grand Duc, 1505

Peintre de Madones Après la Madone du grand Duc, Raphaël réalise une série de Vierges et de Madones: la Vierge dans la prairie (1506), La Vierge au chardonneret (1507) la Belle Jardinière (1507)… La Madone à la prairie, 1505-06 La belle jardinière, 1505-08

1483-86, Virgin of the Rocks, 199x122, luvr 1495-1508, Virgin of the Rocks, 189,5x120cm, london; rapha¸el La belle jardinière, 1505-08

Rome (1508-1520): Les Stances du Vatican Raphaël est appelé à Rome par le pape Jules II, et chargé de la décoration de ses salles au Vatican. Raphaël devait peindre les fresques décrivant les quatre domaines de la connaissance: la théologie, la philosophie, le droit et les arts. L’École d’Athènes (1510-1511) est une de ces fresques: Stanza della Segnatura, Le Vatican, vue d’ensemble vers L’École d’Athènes (1510-1511)

L’École d’Athènes (1510-1511)

Nous pouvons y retracer l’influence de Michel Ange, qui peint les fresques de la chapelle Sixtine à ce même moment, dans la puissance physique et expressive de ses personnages, leur disposition, le répertoire de poses et de gestes, mais chez Raphaël le corps et l’esprit, l’action et l’émotion sont en harmonie… Détail, L’École d’Athènes: Platon (sous les traits de Léonard) et Aristote

Les prophètes, les sibylles, les ignudis de Michel-Ange le corps tordu, prêts à bondir…

Si le répertoire de poses et de gestes rappelle Michel-Ange, chez Raphaël, le corps et l’esprit, l’action et l’émotion sont en harmonie… L’École d’Athènes (1510-1511)

Si le traitement du corps rappelle Michel-Ange, l’équilibre de la composition et le placement central des personnages dans le cadre architectural se rattache plus à la Cène de de Vinci. Le rendu précis et géométrique de l’édifice, avec sa coupole, ses voûtes en berceau est le sommet de la tradition inaugurée par Masaccio… L’École d’Athènes (1510-1511)

Espace construit par le mouvement des personnages… Raphaël va par la suite s’appuyer de plus en plus sur le mouvement des personnages pour créer un espace pictural. Dans sa fresque de Galatée, exécuté en 1513, plus d’architecture pour créer la perspective: ce sont les mouvements des personnages qui construisent l’espace pictural, organisé en spirale autour du vigoureux contrapposto de la nymphe Galatée… Raphaël, Le triomphe de Galatée, 1513

La Madone Sixtine, 1513-14 La Madone Sixtine est la dernière Madone terminée par Raphaël. Les Saints présents, Saint Sixte et Sainte Barbe, intercèdent pour le commanditaire. Espaces successifs: de la vierge, des saints représentés, se poursuivant dans le réel, pointant en dehors du rétable… la tiare du pape, les putti La Madone Sixtine (vers 1513), 265 x 196 cm, Gemäldegalerie Alte Meister, Staatliche Kunstsammlungen, Dresde ; Dans la partie inférieure de ce retable, figurent les célèbres angelots rêveurs (putti) ;

Raphaël portraitiste 1518-19, Pape Léon X avec ses neveux 1514-15, Portrait of Baldassare Castiglione, 1518-19, Pope Leo X with Cardinals Giulio de' Medici and Luigi de' Rossi 1514-15, Portrait de Baldassare Castiglione 1518-19, Pape Léon X avec ses neveux