SOMMAIRE Plusieurs types de campagne Mise en place Préparation

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Chaîne du froid _____________________________________ Campagnes de vaccination

SOMMAIRE Plusieurs types de campagne Mise en place Préparation Evaluation des besoins Conseils pratiques Organisation d ’une campagne Mobilisation sociale Evaluation Guides à consulter

On peut distinguer plusieurs types de campagnes de vaccination Campagne massive de vaccination planifiée ou Journées Nationales de Vaccination. Ce sont des campagnes planifiées pour prévenir un risque d ’épidémie, ce sont aussi des campagnes en vue d ’éradiquer une maladie. Actuellement l ’OMS mène dans le monde des campagnes afin d ’éradiquer la poliomyélite. Campagne massive de vaccination d ’urgence. Ce sont des campagnes déclenchées dans l ’urgence pour circonscrire un début d ’épidémie ou éviter qu ’elle s ’étende. Pendant l ’épidémie, un programme curatif est mis en place pour la prise en charge des cas. C ’est nous qui allons à la population afin d ’être plus rapide. Les campagnes massives de vaccination demandent beaucoup d ’organisation, de moyens ainsi que la participation des communautés. Les campagnes d ’urgence demandent encore plus de rigueur et nous imposent des délais d ’interventions courts afin d ’être efficace.

Mise en place d ’une campagne de vaccination dans l ’urgence Une campagne de vaccination peut se faire à un niveau régional, national ou sur plusieurs pays (exemple avec « la ceinture » de la méningite). Il n ’y a pas de schéma, plan d ’action type pour la mise en place d ’une campagne de vaccination d ’urgence. Divers facteurs nous permettront d ’établir le mode le plus approprié d ’intervention : Nature de l ’épidémie, mode de transmission, infos épidémiologiques antérieures, contexte du pays, coutumes, accessibilité… Chaque campagne d ’urgence est unique et chaque nouvelle campagne d ’urgence doit être réajustée. L ’exposé qui va suivre ne donne pas de règles absolues, mais néanmoins un bon « fil conducteur ».

Préparation d ’une campagne de vaccination La première action est de créer un « comité de coordination » qui comprendra les responsables de la santé, les organisations présentes sur le terrain ainsi qu ’un épidémiologiste. Objectif : Mettre en œuvre tous les moyens pour diminuer la morbidité et la létalité de la maladie. Moyens : Organiser Gérer Coordonner Evaluer

Estimer la population à vacciner : Connaître la population totale en se renseignant auprès des autorités locales. Lorsqu ’il est impossible de vacciner l ’ensemble de la population (coût de l ’opération…), déterminer les classes d ’âge à vacciner (en fonction de la maladie, du nombre de cas, des ressources). On essaiera de couvrir au minimum la population dite « cible ». Exemple : La population de 6 mois à 29 ans représente environ 70% de la population cible. Les moins de 5 ans représentent environ 20% de la population. Déterminer la zone géographique à vacciner : Prendre ou dessiner une carte de la zone avec les villages, les villes, les zones pour les camps de réfugiés. Noter les hôpitaux et les formations sanitaires. Noter les accès routiers, calculer les distances, les temps de transport. Calculer le nombre de personnes à vacciner pour chaque village, chaque quartier dans les villes et les camps si possible.

Prendre connaissance du système sanitaire, (informations à recueillir auprès des autorités sanitaires) : Se renseigner sur le plan d ’action des autorités concernant la prise en charge des cas (traitement) et l ’organisation de la campagne. Se renseigner sur les hôpitaux qui admettent les cas, leur capacité, leurs besoins en matériel et en personnel. Connaître les possibilités pour informer la population (constitution de comités de mobilisation) et améliorer la détection des cas. Définir la stratégie vaccinale : Il s ’agit de vacciner en urgence tous les sujets « cible » autour, et à l ’intérieur d ’un foyer épidémiologique débutant. Des équipes de vaccinateurs seront constituées. La stratégie d ’approche reste à définir. Faut-il vacciner de l ’extérieur vers l ’épicentre épidémique ou du foyer vers l ’extérieur? Classiquement, on établit un cordon sanitaire autour des foyers pour circonscrire l ’épidémie en progressant vers le centre. Cependant, l ’expérience nous a montrés qu ’il est préférable de commencer par vacciner au centre des foyers pour éviter tout mouvement de panique de la population. La vaccination peut se faire, en stratégie fixe (centres de santé existants), et en stratégie mobile en constituant des équipes qui iront de village en village.

Evaluation des besoins En parallèle de l ’évaluation des besoins, une liste des ressources disponibles sur le terrain sera dressée afin d ’ajuster les commandes. Calcul des besoins en vaccins : Reprendre les chiffres de la population cible à vacciner. Fixer l ’objectif de la couverture vaccinale. Normalement l ’objectif sera de 100% de la tranche d ’âge visée. Calculer le nombre de doses à administrer pour l ’antigène. Ex: la méningite, une dose suffit (n ’oublier pas que pour la méningite, il faut la même Qt de diluant). Estimer le facteur de perte du vaccin. Ex: on perd 15% des doses, soit un taux d ’utilisation de 85%. Pour vacciner 85 personnes; il faut prévoir 100 doses. Pour vacciner 100 personnes, il faut 117 doses. 1 dose de vaccin administrée, il faut commander 1.17 doses. Ce facteur est propre pour chaque vaccin et se calcule en divisant 100 doses par le nombre de personnes théoriques qui peut-être vacciné (=taux d ’utilisation).

Exemple de volume pour le vaccin méningite Prix en fonction de la taille du conditionnement du vaccin. L ’intérêt de connaître le volume du flacon est de pouvoir prévoir les capacités de transport et de stockage pour la chaîne du froid. Il n ’est pas nécessaire de stocker au froid le solvant. Ne congeler à aucun moment le solvant. Je ne peux que recommander d ’utiliser pour des campagnes de vaccination uniquement un seul conditionnement cela simplifie les calculs et évite les confusions concernant les capacités. Les 20 doses sont un bon compromis. Pour des campagnes planifiées on peut utiliser, des 50 doses pour les villes et 10 ou 20 doses pour les villages.

A qui adresse-t-on la commande de vaccins ? Au Directeur National du Programme Elargi de Vaccination. Au niveau du magasin central, il est indispensable d ’avoir un stock de réserve pour faire face aux éventuelles épidémies. Si les quantités en stock de réserve sont insuffisantes, il est possible de faire appel en urgence aux pays voisins. En parallèle, une commande sera faite auprès de l ’UNICEF afin de reconstituer un stock de réserve. Médecins Sans Frontières possède un stock de certains vaccins. Faire une commande urgente à un laboratoire. La livraison se fait directement du laboratoire au pays concerné en quelques jours, selon la distance et la fréquence des vols aériens. Aux organisations institutionnelles. Au représentant du Haut Commissariat aux Réfugiés par exemple lorsqu ’il s ’agit d ’un camp.

Besoins en traitements Le calcul des besoins dépend du type de traitement, nombre de doses totales par personne, durée etc… En générale cela reste un rapport entre : Nombre de cas par tranche d ’âge multiplié par le dosage des différentes tranches d ’âges... Exemple d ’un tableau Dès que la quantité est fixée alors il est simple de connaître son volume suivant son conditionnement et des précautions à prendre.

Besoins en matériel médical Le matériel médical dépend de l ’administration du vaccin. Remarque : 1 aiguille stérile = 1 seringue stérile par injection sans oublier les aiguilles et seringues utilisées pour la reconstitution du vaccin. Le matériel à usage unique reste le plus utilisé par contre il suppose une organisation parfaite de la destruction des seringues et aiguilles ( collecteurs d ’aiguilles, incinérateur…). Prévoir également : coton, pince kocher, ciseaux, plateau (haricot), réservoirs d ’eau... Ce matériel est calculé en fonction du nombre des équipes.

Besoins en matériel de chaîne du froid Les campagnes massives de vaccination posent toujours le problème de la chaîne du froid. Une masse importante de vaccination pose la question du volume disponible. Le rapport avec le nombre d ’équipe augmentera les besoins en quantités de glacières, porte-vaccins, accumulateurs de froid congelés. Plus d ’accumulateurs = plus de demandes de congélation. La chaîne du froid à réaliser sera le rapport entre le plan d ’action (cahier des charges de la campagne, les besoins) et les ressources disponibles. Attention à la capacité des équipements et à la collecte des informations (ex: la capacité disponible d ’un réfrigérateur est = à la capacité totale moins la capacité occupée par d ’autres vaccins). Plusieurs possibilités pour augmenter la production de froid : Renforcer la chaîne du froid, commande en urgence (groupes électrogènes, congélateurs, glacières..). Voir catalogue. Inconvénient investissement élevé. Les ONG peuvent aussi apporter leur collaboration. Les entreprises privées locales (compagnies de pêche, chambres froide de restauration, camions de congélation…).

A savoir qu ’il existe des kits de base de vaccination A savoir qu ’il existe des kits de base de vaccination. Ces kits sont disponibles auprès de plusieurs organisations (MSF, OMS, UNICEF, HCR,…). Tenir compte des délais de livraison. Exemple d ’un kit de vaccination 5000 personnes : Module 1 : kit générateur (huile, filtre, câble de terre…) Module 2 : réfrigérateur/congélateur Module 3 : chaîne du froid transport (glacières, glacières autonomes, accumulateurs…) Module 4 : chaîne du froid, articles optionnels (thermomètres, cartes de contrôle 3M…) Module 5 : matériel logistique (rallonges électriques, stylos, registres, cartes de vaccination, bâches, cordes, jerricanes, tables pliantes, chaises pliantes…) Module 6 : matériel médical renouvelable (aiguilles, seringues, coton, savon…) Module 7 : équipements médicaux (pinces kocher, ciseaux, haricots…) Ce kit ne comprend pas les vaccins, ni le combustible pour le générateur.

Liste du matériel fréquemment utilisé lors de campagne : Glacière Electrolux RCW 25 - 24 accumulateurs de 0.6 litres Glacière Electrolux RCW 12 - 14 accumulateurs de 0.6 litres Porte vaccins Thermos - 4 accumulateurs de 0.3 litres Porte vaccins BK-VC 1.6 -CF - 4 accumulateurs de 0.3 litres Thermomètre Cartes de contrôle Seringues Luer - 2 ml Seringues Luer 10 ou 20 ml Aiguilles 23 G Aiguilles 19 G

Conseils pratiques Les réfrigérateurs doivent être mis en route 24 à 48 heures avant la réception des vaccins (0 à 8°c). Dans le bas du frigo mettre des bouteilles d ’eau pour aider à la stabilisation de la température. Commander deux fois les besoins en accumulateurs de froid pour avoir un stock de roulement. Commencer à les congeler plusieurs jours auparavant. La production de glace est le problème le plus difficile à planifier lors des campagnes. Les solvants ne sont pas obligatoirement conservés au réfrigérateur mais ils doivent être à la même température que le vaccin (0 à 8°c), au moment de la reconstitution. Pendant les séances dans les pays à climat très chaud, il est conseillé de conserver les flacons au froid voir la figure suivante. Ce système demande des quantités d ’accumulateurs congelés supplémentaires.

Matériel d ’enregistrement : Lors d ’épidémie, il était habituel de na pas délivrer de carte de vaccination pour gagner du temps. Actuellement, il est recommandé pour des raisons de surveillance épidémiologique d ’établir des cartes de vaccination pré-imprimées spécifiant le vaccin reçu et la date de vaccination. Besoins en personnel : Tout le personnel des formations sanitaires sera concerné par la lutte contre l ’épidémie. Les équipes sont formées avant le début de la campagne. Exemple :

Organisation d ’une campagne de vaccination Durée de la campagne : Elle doit être la plus courte possible afin d ’enrayer la progression de la maladie. Elle débute lorsque tout est prêt. La durée de la campagne dépendra de la zone géographique, des temps de transport, du nombre d ’agents de santé disponibles. Le lieu : En fonction du contexte (zone rurale, urbaine, camps de réfugiés), on utilisera les centres de santé, les écoles, sous un arbre ou un abri. L ’endroit doit être facilement accessible. Le lieu d ’attente doit être vaste et ombragé. La zone de vaccination doit être protégée (cordage pour un site ouvert). Deux portes (entrée-sortie) pour les sites intérieurs. Les personnes ne doivent jamais ressortir par le lieu d ’entrée pour éviter la bousculade. On considère que dans des conditions optimales : un circuit parfaitement organisé pas de retard à l ’enregistrement pas de rupture de stock 6 à 8 heures de travail par jour sur le lieu de vaccination sont nécessaire Un agent de santé avec 2 préparateurs peuvent vacciner 350 personnes/heure, soit 2000 à 2800/jour. Ceci n ’est valable que dans de grandes villes.

Autres exemple : Constitution d ’équipes lors de la campagne de vaccination contre la méningite au Burundi 1992. Une équipe formée de : 9 agents de santé (4 piqueurs et 5 se partageant la reconstitution du vaccin et le chargement des seringues) travaillant en roulement. 4 personnes lettrées pointant les données. 15 membres de la communauté (assurant l ’information de la population, l ’eau pour le nettoyage du bras, la distribution des cartes). Une infirmière responsable assurant la supervision des tâches. Un logisticien assurant l ’organisation du site, l ’approvisionnement et le stockage. Cette équipe a vacciné 8 à 10000 personnes par jour (7 heures). Chaque piqueur a vacciné ainsi en moyenne 6 personnes par minute avec des seringues déjà prêtes.

Mobilisation sociale La réussite de la campagne passera par des éléments simples, tels que : la sensibilisation de la population une bonne organisation La création d ’un comité de mobilisation permet d ’être plus efficace et transmettront l ’information à la population. Il peut rassembler : des personnalités politico-administratives (préfet…) des représentants de quartiers, chef de village… des représentants de la police, (chef de sécurité dans un camps…) des représentants des comités religieuses Selon l ’importance de l ’épidémie et le lieu, l ’information sera transmise : par les média (radio, TV, presses…) par mégaphone dans les villages, quartiers des villes… par les chefs de quartier, de village… par les agents de santé dans les dispensaires, postes de santé… par les chefs religieux

Le message décrira : La maladie et ses complications Les avantages de la vaccination Les tranches d ’âge à vacciner Le lieu et l ’heure des séances L ’intérêt d ’amener sa carte de vaccination PEV

Evaluation Au moment de la campagne : Mise en place d ’un système de recueil de données pour évaluer le nombre de personnes vaccinées par jour et le nombre de doses de vaccins utilisées. Mettre en place également un système de supervision des équipes. La feuille de recueil de données sera remplie quotidiennement et permettra de calculer : Après la campagne : Faire un bilan global des données recueillies pendant la campagne. Evaluer la campagne en effectuant une enquête de couverture vaccinale. Bilan du coût financier de l ’opération.