RELATION D’AIDE ATTITUDES AIDANTES UE 4. 2 S 3 Noëlle LEPRINCE 2013
Les concepts La relation d’aide est une forme d’aide psychologique , un soin qui se manifeste à travers la relation. Elle s’inscrit dans le champ du savoir-être du soignant , elle est spécifique et relève d’une expertise relationnelle. Elle appartient au modèle humaniste. Elle s’inscrit dans le présent du sujet. 3) En réaction aux maltraitances perpétrées dans les asiles dans les années 40.A Maslow( années 60-hiérarchisation des besoins) C Rogers( 1902-1987-relation centrée sur la personne). Expérimente le pouvoir thérapeutique et symptomatique de la parole . Identification de # attitudes aidantes et y adjoint des techniques d’entretiens spécifiques. 4) Contrairement au modèle psychanalytique qui trouve racine dans le passé du sujet , la personne accompagnée dans la relation d’aide l’est dans le moment présent
Les concepts Préalable à la relation d’aide: La capacité à être dans l’acceptation de soi La capacité à être dans l’acceptation de l’autre Nécessité d’une démarche introspective Du temps, de la réflexion, de la compréhension, des qualités d’observation Une expérience du quotidien Selon le modèle de maturation Rogérien ( principe de croissance, de maturité) 1)L’homme se connait, s’accepte ,fait ses choix en conscience, il est authentique dans sa relation à autrui 2) Accepter l’autre, sans se sentir en danger ou envahi. Notion de rôles sociaux qui contrebalancent cette tendance Se connaitre : entretenir des relations saines sans projections d’affects personnels qui viennent biaiser la relation découvrir sa propre « couleur » relationnelle 4) Lors d’un soin, identification d’un problème émotionnel ou d’un autre ordre 5) Lors d’opposition au soin, de manifestations anxieuses
Les concepts La centration sur la personne Sur la personne, non sur le problème Un sujet de soin, pas une pathologie , un vécu, des émotions, besoins , désirs… Un soignant décentré de soi-même Le processus de résolution de problème doit venir de la personne elle-même 1)On écoute pas un objet, on le range. Messages verbaux et non verbaux. Abstraction de ce qui n’est pas le patient. »Ecouter une personne c’est lui offrir un espace dans lequel elle peut s’entendre dire ce qui l’habite. Auscultare: prêter attention à ce que quelqu’un dit , afin d’entendre et de comprendre 2) Prendre en compte le problème du point de vue du patient , tenir compte de nos » filtres » personnels( préjugés, idées reçues , cadre de référence…) 3) Pas un conseil, une solution toute faite, et/ou prématurée
Les concepts Le non jugement: Ecouter n’est ni accuser ni excuser Il faut se laisser pénétrer de ce que le sujet a à dire ou à laisser entendre sans réserve ni préjugés Cela ne veut pas dire accompagner le sujet dans une attitude ou des actions négatives
La relation d’aide: les trois attitudes aidantes L’attitude de non jugement repose sur 2 fondements: L’acceptation inconditionnelle de l’autre La considération positive Elle est basée sur la compréhension profonde des comportements et motivations de la personne Postulat: A partir du moment où nous acceptons la personne telle qu’elle est, celle-ci va ressentir le désir de changer. 1)Acceptation positive inconditionnelle : »recueil » de ce qui est exprimé quelle qu’en soit la nature ( colère, agressivité, angoisse ) On n’attend pas du soignant qu’il agrée cette expression mais qu’il démontre à la personne soignée que ce qu’il ressent peut être formulé et entendu: reconnaissance des émotions ressenties par le sujet ( fonction de cadre pare-excitant en psy par ex) Création d’un climat propice au changement 4) Le sujet peut quitter son état »d’incongruence fondamentale », s’accepter car étant accepté par l’autre dans son unité/individualité « en l’état » Le sujet peut alors se distancier et retrouver les ressources internes lui permettant de répondre de façon adaptée à ses besoins, d’exprimer des choix le concernant.
La relation d’aide: les trois attitudes aidantes L’empathie: Attitude envers autrui caractérisée par une qualité de présence authentique et de congruence Associée à un effort constant de percevoir ce que l’autre éprouve et de compréhension de ce qu’il exprime Etre conscient de sa propre vulnérabilité Art de percevoir les sentiments de l’autre et ses points de vue, de leur faire une place parmi les nôtres propres sans perdre de vue qu’il s’agit de l’expérience de l’autre et non la nôtre Il faut donc être en capacité d’accepter d’autres systèmes de références que les siens Le but est de se rendre compte de ce que la personne vit et de comment elle le vit Ni paternaliste, ni infantilisant
Les attitudes aidantes: l’empathie Les quatre phases de l’empathie Phase 1: phase d’identification Phase 2: phase de réverbération Phase 3: phase de détachement Phase 4 : effets de l’empathie sur le sujet aidé On entend ce qui est dit (verbal/non verbal) et le contenu est intégré au niveau cognitif ATTENTION !! Il ne s’agit pas de s’identifier à la personne, le but n’est pas de VIVRE ses émotions mais de les comprendre On expérimente l’interaction qui se fait entre nos propres sentiments et ce qui est exprimé par le sujet selon son expérience. C’est lors de cette phase qu’il nous est donné de rentrer en résonnance, de comprendre le vécu/ressenti de la personne Permet de se déconnecter de l’expérience de l’autre après l’avoir intégrée et comprise Impression de confiance, de sécurité . Développement d’un sentiment ce valeur personnelle-on a fait un effoet pour la comprendre- Elle peut donc abandonner certains mécanismes de défense.
Les trois attitudes aidantes: la congruence Etre congruent, c’est être authentique Le langage non verbal est plus puissant que le langage verbal C’est la recherche de concordance entre ce qui est vécu exprimé , pensé, ressenti en restant vigilant et en conscience Ce n’est pas inverser les rôles Les effets de la congruence : gain en authenticité pour l’aidé, relation de confiance avec le soignant aidant. Congruence : Pas de distorsion entre le discours verbal et le non verbal. C’est être en accord avec ce que l’on est profondément et ce que l’on en communique à l’autre. On est une personne, pas un rôle 3) Sphère cognitive 4) Réponse inappropriée: explication=>fatigue, rien d’autre, ce n’est pas la personne aidée qui doit devenir personne aidante. Ce n’est pas professionnel
Les attitudes aidantes: des spécificités L’écoute active: C’est un état de disponibilité intellectuelle et affective L’écoute est à la fois silence et parole afin d’amener le sujet à s’exprimer Elle se décline en trois niveaux: 1er niveau: l’écoutant se rend disponible 2è niveau: l’attention flottante 3è niveau: l’aidant est centré sur ses propres réactions et entre en résonnance avec l’aidé Centration sur la personne, décentration de soi-même=> renvoie à la notion d’altérité ( entendre l’autre dans sa #) Cf cours sur la communication : notion de feed-back, # entre information( unilatéral) et communication( bilatéral) Attitude réceptive, perceptive , compréhensive ( écouter/entendre/comprendre) 1er niveau: écoute des mots, des silences. Mise à distance de ses propres préoccupations. Attention focalisée sur la personne qui se sent « englobée »dans cette attention 2è niveau: écoute au-delà des mots : # intonations, rythme de la respiration, expressions faciales : le non-verbal. L’environnement immédiat du soignant s’estompe, il y a interaction entre le monde intérieur de l’aidant et celui de l’aidé, préparant la relation d’aide et la réaction de l’aidé 3è niveau: cette attitude permet de préserver une juste distance relationnelle et professionnelle
Les attitudes aidantes: des spécificités L’attitude de l’aidant est non directive . Elle a pour objectif d’aider la personne à élaborer ses propres réponses à partir de ses ressources . On aide l’humain, pas le malade C’est la confrontation douce. L’aidant n’est pas dans la recherche d’expression de pouvoir Donner sa solution On accepte la personne, pas son comportement 3) Aider à la prise de conscience de son problème, ses ressources mais aussi de ses incohérences, objectiver la distance qui existe entre ce qu’elle fait et ses objectifs énoncés . Est considérée comme une technique
Les attitudes aidantes: des spécificités L’immédiateté: la relation se situe dans l’ici et maintenant Elle tend à aider la personne à être authentique et en acceptation d’elle-même L’aidant accompagne l’aidé dans sa réflexion . L’évocation du passé ou du futur n’est pas à proscrire mais doit rester de l’initiative de l’aidé et ne doit pas supplanter la problématique présente. 4) Réminiscences d’expériences similaires ayant conduit à des situations d’échecs. Crainte exprimée de revivre de telles situations.
Les attitudes aidantes: des spécificités Des attitudes mais également des techniques à la disposition des soignants ( vues ultérieurement) Des limites et des difficultés: Le manque de disponibilité lié aux conditions externes ou internes. Les transfert et contre-transfert 1)La reformulation, la confrontation, le feed-back, les silences 2) externe: effectif, charge de travail Interne: fatigue, soucis/préoccupations personnelles, charge mentale trop importante 2)transfert: processus inconscient, complexe par lequel l’aidé projette sur le soignant des affects issus de son passé avec les personnes importantes de son histoire( mère , père…). L’aidant devient alors quelqu’un d’autre Le contre-transfert: c’est la réaction en retour du soignant au comportement de l’aidé Ces mouvements doivent être analysés afin de déterminer ce qui se joue dans la relation
Relation d’aide: Des attitudes aidantes Un point de départ: un « appel à l’aide » Un temps exclusivement dédié à l’autre Aider: - sans créer de dépendance sans chercher à donner la solution - en respectant le libre arbitre de l’aidé - en tenant compte de son autonomie - en exigeant pas de changement immédiat 5) l’aidé commence à changer quand on l’accepte tel qu’il est!