Tentative de synthèse : saison 2016-2017 Que dire pour clôturer cette 13ème année des cafés-philo agathois en synthèse des 9 thèmes abordés cette année : Connaissance; Racisme; Humilité; Nihilisme; Laïcité; Athéisme; Sérénité; Colère; Humanisme ?

Amour ; Générosité ; Désir ; Paix ; Esprit ; Sagesse ; Après Incertitude en 2005; puis au fil des années : Dualité ; Valeur(s) et Vérité ; Amour ; Générosité ; Désir ; Paix ; Esprit ; Sagesse ; Humilité; Philosopher et enfin Sentiment l’an dernier C’est sur le thème de la Joie, cet affect inséparable du bonheur que Spinoza définit comme étant le passage d’une moindre à une plus grande perfection, que la synthèse pourrait s’articuler cette année.

Connaissance : Quoiqu’aucune connaissance ne puisse être absolue - ce serait alors la vérité même - n’est-ce pas l’amour de la vérité, cette joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure qui nous pousse à connaître ? Racisme : Comment ce narcissisme haineux ne serait-il pas l’antidote de la joie ? Humilité : Contraire de l’orgueil, comment pourrait-on se passer de cette vertu pour accéder à la joie d’aimer les autres ? Nihilisme : Si rien ne vaut, comment pourrait-on se réjouir ? Laïcité : Malgré nos différences d’opinions et de croyances, comment pourrions nous vivre ensemble en paix sans elle, privés de la joie de la liberté ? Athéisme : S’il échappe au nihilisme et au dogmatisme, n’est-il pas plus porteur de joies ici et maintenant que le dogmatisme religieux intolérant ? Sérénité : Plaisir en repos et en acte, la sérénité n’est-elle pas la joie même du sage éclairé par l’amour de la vérité ? Colère : Justifiée ou pas, ne se met-on pas en colère quand la joie nous manque ? Humanisme : Parce qu’il permettrait la joie de vivre ensemble, n’est-il pas la seule voie pour l’avenir, si l’on veut qu’il soit acceptable?

Plaisir en mouvement de l’âme dirait Epicure. La joie n’est-elle est pas à l’esprit, ce que le plaisir est au corps ? Plaisir en mouvement de l’âme dirait Epicure. Accroissement de notre puissance d’être dirait Spinoza. N’y-a-t-il pas quelque chose en la joie qui lui interdit de durer ? N’est-ce pas pour cette raison qu’il faut la cultiver ? Peut-être en sachant mieux l’apprécier et l’espérer un peu moins ?