Grandparents, oui, mais avec des parents en vie: - la génération pivot Jim Ogg, Unité de Recherche sur le Vieillissement, CNAV Colloque Grandparentalité en Europe: Fondation Calouste Gulbenkian Paris, 3 avril, 2014
Plan Définir la génération pivot Les spécificités des baby-boomers Deux modèles d’entraide pour expliquer les relations intergénérationnelle Résultats de l’enquête 2006 Conclusions Les impassibles: fruit d’un histoire familiale (Claire, CatherineJim10) lié à la mobilité sociale mode de vie un autre membre de la fratrie plus impliqué Les aidants actives: cas d’Annabelle et Yann (Olivia12), Martine (Olivia10), Juliette (CatherineJim7), Carol (Belinda3) Les aidants passives: cas de Elizabeth, Claire, Philippe (Olivia4)
Petits-enfants et arrière petits-enfants Les définitions de la génération pivot 1 2 3 4 Parent Parent dépendant Parent dépendant Parent dépendant Génération ascendant Ego Ego Ego en emploi Ego Génération pivot Introduction général sur la définition de la génération ‘pivot’ Enfant Enfant Enfant à charge Enfant à charge Génération descendante Petits-enfants et arrière petits-enfants
La spécificité de la génération « pivot » pour les baby-boomers Les ascendants Fragilité des parents Recul de l’âge où on hérite Les baby-boomers pivots Prolongation de la vie active Une génération égoïste? Les descendants Retardement de l’entrée dans la vie adulte Enfants dépendants dans les familles recomposées ou monoparentales Les ascendants Fragilité des parents : la question de l’entraide dans le contexte d’une augmentation de situations de fragilité aux âges avancées Retardement de l’héritage : l’impact sur les transferts intergénérationnels Prolongation de la vie active : plus marqué en Angleterre : retardement des projets de retraite Les baby-boomers pivots Difficultés liées à la fin de carrière, surtout le chômage Une génération égoïste? Les descendants Retardement de l’entrée dans la vie adulte des enfants Enfants de bas âge dans les familles recomposées Enfants en familles monoparentales – l’aide des grands-parents
Deux modèles de l’entraide pour expliquer le comportement de la génération « pivot » Libéral Conservateur Plutôt substituabilité – logique du marché Transferts vers les jeunes familles Absence d’obligation alimentaire Complémentarité - la solidarité familiale Transferts vers les personnes âgées L’obligation alimentaire La société anglaise serait plus individualiste et libérale que la société française où la norme d’indépendance est moins forte. D’après Emmanuel Todd, le modèle de « la famille nucléaire absolue », « modèle individualiste par excellence » entraînerait un départ précoce des enfants désireux d’échapper à l’autorité paternelle. E. Todd, L’invention de l’Europe, Paris, Le Seuil, 1990. Le devoir d’une « indépendance précoce » quitter la maison parentale à un âge précoce en Angleterre correspond à une pratique courante et n’est pas spécifique aux classes moyennes et supérieures, ce que décrit Cécile Van De Velde pour les générations plus jeunes. C. Van de Velde, 2008, op. cit. La différence dans les modèles de welfare Les différences juridique et institutionnelles (les obligations alimentaires)
L’enquête « baby-boomers » 2006 90 entretiens semi-directifs à Paris et Londres Cohorte 1945-1954 – (âgé de 50-59 ans en 2006) Séminaire Valorisation de la recherche du 09/03/2012
Les relations avec les parents Les systèmes d’entraide perdurent: mais L’autonomie des générations revendiquée Sentiment d’ambivalence et la nécessité de renégocier les relations intergénérationnelles Conflit entre devoir et épanouissement personnelle « Il faut y aller » Retardement de projets de retraite Autre aspect, cette absence de discours sur le vieillissement des parents peut également s’interpréter comme une demande d’indépendance réciproque, et ce aussi bien de la part des parents des baby-boomers que des baby-boomers et des enfants des baby-boomers – demande confortée par l’Etat qui privilégie l’aide à la personne et compte sur l’aide de la famille (le conjoint ou les enfants). Cette volonté d’indépendance des parents se traduit notamment par la demande de vieillir chez soi et le refus de cohabiter avec les enquêtés – cette question est d’ailleurs quasiment absente des entretiens, montrant la forte intériorisation de l’autonomie intergénérationnelle – ainsi que le rejet d’être placés. Dans ces conditions, l’entrée dans une maison de retraite se révèle être l’ultime solution, sachant qu’elle a un coût considérable – aussi bien à un niveau psychologique que financier. Il ressort d’ailleurs de l’analyse des entretiens un sentiment de culpabilité vis-à-vis des parents quant à la façon de gérer la dernière étape de la vie et de solitude. En effet, si cette norme de l’autonomie réciproque est fortement intériorisée, on attend tout de même des enfants adultes qu’ils aident leurs parents vieillissants. C’est le concept d’obligation filiale. Les relations entre les baby-boomers et leurs parents apparaissent alors loin d’être simples : elles sont souvent écartelées entre la sensation de « devoir » faire, tout en ayant l’impression de ne jamais en faire assez, engendrant un sentiment de culpabilité. L’aide à l’égard des parents peut alors être ressentie comme une obligation morale, un devoir, une injonction. « Il faut y aller » répètent bien souvent les enquêtés, montrant bien la difficulté de gérer cette étape.
Les formes d’investissements à l’égard de leurs parents Les impassibles – une absence de discours face aux vieillissement de leurs parents Les aidants actifs l’aide-altération l’aide engagement Les aidants passifs L’influence de la fratrie L’éloignement géographique Les impassibles: fruit d’un histoire familiale (Claire, CatherineJim10) lié à la mobilité sociale mode de vie un autre membre de la fratrie plus impliqué Les aidants actives: cas d’Annabelle et Yann (Olivia12), Martine (Olivia10), Juliette (CatherineJim7), Carol (Belinda3) Les aidants passives: cas de Elizabeth, Claire, Philippe (Olivia4)
Les baby-boomers avec leurs enfants Les enfants sur le devant de la scène De nouvelles relations parents-enfants, plus libres Garde des petits enfants – « cristallisent » le sentiment familial Des relations différentes avec les recompositions familiales Des parents démunis face à l’avenir de leurs enfants Aides à l’insertion sur le marché du logement et du travail Les enfants boomerang La peur du déclassement générationnel L’importance des enfants dans les projets résidentiels. La grande-parentalité – « plus présents », « plus ouverts », à condition que les grands-parents ne s’investissement trop. Les enfants de bas âge pour les quinquagénaires hommes qui appartient aux familles recomposées.
Conclusion – les baby-boomers « contraints » à la solidarité familiale Une réponse « positive » à la solidarité intergénérationnelle, mais : Des incertitudes quant au rôle unique de la femme Limites de la solidarité privée (problèmes physiques, financiers, familiale) Similitudes de comportements en France et en Angleterre De grandes similitudes sont observées en France et en Angleterre, que ce soit au niveau de la proximité résidentielle entre générations, de la fréquence des contacts et des aides. Rien ne distinguent foncièrement les deux pays, montrant par la même force des normes sociales, sorte d’obligation collective à l’égard de la parenté. Une génération égoïste? Un débat polémique Divisions verticale ou horizontale? Personal fulfillment or self-indulgence?