L’Asie

Asie – continent débutant à l’est du Bosphore et s’achevant à l’archipel japonais.

Asie – continent débutant à l’est du Bosphore et s’achevant à l’archipel japonais. Latitudes inférieurs : Sinaï jusqu’à l’Indonésie incluse. Cependant => délimitation à l’espace continental s’étendant de l’Inde jusqu’aux limites de l’Océanie.

3,5 milliards d’hommes, forte croissance éco. IDH croissant pour l’Inde, la Chine et l’Asie du Sud-Est. IDH fort => Japon, Corée du Sud. 4 Dragons : Taïwan, Corée du Sud, Singapour et HK.

Quels sont les défis posés par la gestion de l’importante population et de la croissance économique forte de cet espace ? La croissance démographique est-elle un potentiel ou un frein pour l’essor économique des pays asiatiques ? Comment mettre la croissance économique de cet espace au service de son développement ?

I. Atouts et défis des masses humaines 1.1. Les deux principaux foyers de peuplement mondiaux Foyers anciens : Asie méridionale et Asie orientale. Chine : 1,35milliards Inde : 1,25 milliards A eux deux, + 1/3 de la population mondiale et + des 2/3 de la pop. de l’Asie du Sud et de l’Est. Mais évolution différente.

Un Foyer historique de peuplement L’Asie orientale est le plus ancien et le principal foyer de population de la planète, avec 1,6 milliards d’individus, soit le 1/4 de la population mondiale. Mais à l’intérieur de cet ensemble, les peuplements et les densités sont extrêmement variés. A elle seule, la Chine représente 85% de la population de l’ensemble, avec 1,3 milliards d’habitants. A l’opposé, la Cité-Etat de Singapour ne compte qu’un peu plus de 4 millions d’habitants.

Une croissance démographique contrôlée Sur les littoraux, les densités sont très élevées, souvent supérieures à 500 hab/km2. Ces densités atteignent des chiffres records pour les deux Cités-Etats, Singapour et Hong Kong. En revanche, la Chine présente une densité de « seulement » 136 hab/km2... mais en réalité, 60% de la population se trouvent sur les littoraux (doc 5a p. 209) : la Chine utile est donc tout autant densément peuplée que les autres pays de la région. Ces fortes densités asiatiques sont l’héritage d’une civilisation hydraulique et rizicole nécessitant beaucoup de main-d’oeuvre. Révolution verte dans les années 1960, mais les importations de produits agricoles sont toujours nécessaires (Japon).

Une population métropolisée La Chine mise à part, tous les pays ont achevé leur transition urbaine avec des taux d’urbanisation supérieurs aux Etats-Unis. Mais la Chine connaît aujourd’hui un fort exode rural. Les grandes métropoles sont très nombreuses : on compte 26 agglomérations de plus de 2 millions d’habitants dans la région. Les deux plus grandes villes du monde sont Tokyo (35 millions) et Séoul (22 millions). De gigantesques mégalopoles sont en formation.

Concentrations principales autour des grands centres urbains Métropolisation : métropoles de l’Asie orientale constituent des carrefours internationaux de communication Activités financières Sièges sociaux d’entreprises Lieux d’innovation et de formation Centres directionnels de l’économie de la région.

Contraintes démographiques et spatiales + DVP des transports au sein de ces mégapoles (Ex. Tokyo) ont entraîné un renouvellement du bâti. Augmentation considérable du prix de l’immobilier (“bulles spéculatives”: décalage grandissant entre l’évolution des valeurs boursières et la valeur réelle des entreprises, des placements financiers et immobiliers) Tokyo, première agglomération à l’échelle mondiale : 37 730 064 hab. en 2010. Dépasse la pop. de New York (25 933 312), deuxième au monde, suivie de Mexico et de Séoul (22 692 652)

Concentrations des régions urbanisées sur les littoraux (Chine, Japon, Inde, etc.) Extension des agglomérations et urbanisation fréquente des campagnes environnantes – formation de complexes régionaux – réseaux unissant de multiples agglomérations. Mais : concentration des pouvoirs, des activités et des liens avec l’économie mondiale au profit de certaines métropoles et de leurs arrières-pays a aggravé les inégalités régionales dans tous les pays d’Asie.

Extension des agglomérations en Chine – urbanisation fréquente des campagnes environnantes. Gdes villes commandent des régions polycentriques – périphéries résidentielles ou industrielles en suivant le modèle de la côte Est des EUA Couloirs de DVP prolongent les activités urbaines, intègrent des villes secondaires et traversent des espaces ruraux densément peuplés.

DVP des centres urbains, foyers de peuplement assez anciens ►inégalités de P.I.B. par Hab. Disparités économiques internes.

Disparités démographiques Exemples : Japon, côte Est – Taïwan, côte occidentale – Corée du Sud, sud du territoire(Séoul, Pusan) Exemple le plus flagrant : Chine importance du littoral oriental plus marqué historiquement par les réseaux d’échanges commerciaux.

Hong Kong Récession en 2009 (-2,8%) mais croissance en 2010 (+6%) - chômage de 4,2% Taux d’écart de richesse record, à l’échelle mondiale, entre les + riches et les + pauvres : la moitié de la population vit avec moins de 800 euros par mois.

Singapour Récession en 2009 – recul du PIB 3ème place financière d’Asie et 3ème économie la plus compétitive du monde. En 2010, la banque mondiale l’a placé en tête du classement évaluant la facilité à faire des affaires dans un pays.

Taïwan Croissance de 9,3% pour 2010 – hausse des exportations de 21,9% Août 2010 – accord de libre échange entre les deux rives du détroit (Chine-Taïwan) – pas historique depuis la séparation de 1949. Dictature du Kuomintang jusqu’en 2000 (élection de Chen Shu Bian) 2008 – retour du Kuomintang au PVR – élection de Ma Ying Jeou

Séoul – Corée du Sud Croissance de 6,1% en 2010 – premier pays à renouer avec la croissance après la crise de l’automne 2008 – tendance au ralentissement mais structures économiques dynamiques. 13e économie mondiale – 4e rang en Asie.

Exception de l’Inde Forte concentration autour de la capitale New Delhi, de la zone portuaire de Calcutta (Kolkata), de Bombay (Mumbai) et du littoral sud occidental

1.2. Des évolutions contrastées Monde indien et Asie du Sud. Asie de l’Est, et notamment le Japon. Politique coercitive en Chine, de plus en plus efficace avec l’urbanisation très rapide. Auj., 9% de + de 65 contre 5% en Inde et déjà 23% au Japon.

Exemple de la Chine : décrivez l’évolution de la croissance de la pop. Politique de l’enfant unique mise en place en 1979 et assouplie en 2013.

1.3. Le défi du nombre Aiguillon pour la croissance éco. : M-O importante, jeune et de + en + souvent bien formée (cf. stratégie de développement chinoise). Nb difficultés : défis en termes de santé (exemple mortalité infantile), d’éducation, de logement, et parfois même encore d’accès à la nourriture.

II. La croissance économique asiatique   2.1La + fte ↗ éco. mondiale L’Asie = nv moteur éco. du Monde, Chine en tête. Avec le ralentissement de la ↗ américaine et la récente récession de plusieurs pays européens ainsi que du Japon, les pays asiatiques à croissance soutenue (Chine, Vietnam, Malaisie, Indonésie, Singapour…) renforcent leur avantage comparatif. Croissance en moyenne entre 4 et 8% Croissance supérieure pour la Chine et le Laos. Croissance inférieure pour le Japon, déjà développé, l’exportateur de pétrole Brunéi, et des pays marginalisés (Pakistan, Népal).

2.Les processus de l’émergence C’est à partir du Japon, lui-même aidé financièrement par les Etats-Unis, que l’industrialisation s’est propagée dans les pays voisins. La stratégie de développement du Japon, appuyé sur de puissants conglomérats (keiretsu) est fondée sur une ouverture au monde maîtrisée, qualifiée de croissance en « vagues croisées » ou « vol des oies sauvages ». Les industries d’entraînement de l’économie tout entière se succèdent, comme les oies se relaient pour guider les vols lors des migrations. 1er temps : Importation d’un produit 2ème : Production locale pour le marché intérieur et protectionnisme 3ème : Production pour l’exportation 4ème : Production délocalisée Conglomérat d’entreprises liées par des participations croisées, généralement contrôlées par une banque. Exemple Mitsubishi, première banque japonaise, construction automobile, entreprise chimique, composants électroniques, appareils photo (Nikon).

Modèle d’Akamatsu ou la “Théorie du vol d’oies sauvages” Établi par l’économiste Kaname Akamatsu (1896-1974) en 1937. 1er temps : Importation d’un produit 2ème : Production locale pour le marché intérieur et protectionnisme 3ème : Production pour l’exportation 4ème : Production délocalisée

Extension du modèle d’Akamatsu Les délocalisations ont formé une structure en cercles concentriques autour du Japon : Premier cercle : 4 dragons (Corée du Sud, Hong Kong, Singapour, Taïwan = NPIA – Nouveaux pays industrialisés d’Asie) Deuxième cercle : Malaisie, Thaïlande, une partie de l’Indonésie et des Philippines Troisième étape : intégration de la Chine. Reprise du modèle d’Akamatsu

III. Une aire multipolaire de puissance « Le Miracle asiatique » - Des années 1960 aux années 1990, DVP d’une aire de puissance éco. allant de Singapour au Japon. Taux de croissance très fort : Japon principalement, puis Singapour, Hong Kong, Taïwan… (environ 7% de croissance par an pour la Corée du Sud et Singapour de 1965 à 1995). Un ralentissement s’est produit après 1995, aggravé par une crise en 1997, mais la région a été très inégalement affectée et la croissance s’est maintenue ou a repris. - Depuis l’ouverture progressive de la Chine à l’éco. De marché, dynamisation de cet espace multipolaire.

1. Les facteurs de croissance. Importance des zones portuaires – échanges maritimes anciens depuis le VIIIe siècle. Explique le développement des littoraux. Économie (main d’œuvre) accroissement de la pop. Et accroissement du P.I.B par Hab et Nat.

ASEAN : association des nations de l’Asie du Sud-Est. Fondée en 1967 à Bangkok afin d’assurer la stabilité et le dvp éco. Des cinq premiers pays signataires. Depuis 1999 : dix pays la composent

Développement du commerce vers l’Afrique. Réseau éco.

2. Maritimisation des économies et des territoires. Révolution du conteneur : l’Asie représente plus de 40% du trafic maritime mondial. Plus grand ports de conteneurs : Singapour, puis Hongkong, Shanghai... Sa flotte marchande représente le 1/3 du total mondial, alors qu’il existe en plus de nombreux pavillons de complaisance. Les ports sont des zones marchandes mais aussi industrielles ; par exemple, l’Asie orientale réalise 80% de la construction navale mondiale.

Projet du port de Tianjin comprenant 750 anneaux de mouillage

Des littoraux attractifs et dynamiques. Les Zones économiques spéciales, créées par La Chine en 1980 se situent toutes sur le littoral Sud, autour de Hongkong. Des zones franches ont été installées près des ports. Problèmes de saturation de l’espace > aménagement d’espaces gagnés sur la mer (terre-pleins). Exemple du port de Tianjin

3. L’importance des flux de capitaux Le dynamisme économique de l’Asie orientale s’appuie aussi sur sa capacité à attirer les capitaux. La région représente le 1/3 de la capitalisation boursière mondiale. Tokyo, 2ème place boursière mondiale, 70% des capitaux d’Asie. Mais les bourses de Séoul, Singapour, Shanghai et Hongkong se développent.

Puissance émergente de l’Inde Capitale de l’Inde, Mumbai (Bombay) 5% du PIB du pays – 25 % de son industrie – 72 % des flux de capitaux transitent par la capitale => Infrastructures urbaines (échelle locale) révélatrices de la dynamique économique de l’Asie.

Exemple de Mumbai

Conclusion La croissance économique ue connaissent aujourd’hui les pays de l’Asie du Sud et de l’Est doit pouvoir les aider à surmonter leurs nombreuses difficultés. Mais la croissance est inégale, géographiquement à toutes les échelles, et socialement. De plus, la multiplication des activités aggrave les tensions autour des ressources, ainsi que la vulnérabilité aux risques naturels, déjà importante en raison de la densité de population très élevée de certains espaces. Quelles stratégies pourraient permettre de transformer la croissance économique en développement et rendre ce développement durable ?