fondements théoriques de l’action des pouvoirs publics ? Quels sont les fondements théoriques de l’action des pouvoirs publics ?
A. Les théories classiques et néoclassiques : le principe de la main invisible et la loi des débouchés La théorie économique libérale recouvre deux moments différents de la pensée économique : - Celle de certains économistes classiques (A. SMITH, D. RICARDO, J. B. SAY, ...) qui, à la fin du XVIII ème siècle, ont posé les bases de cette analyse. - Celle des économistes néo-classiques (L. WALRAS, V. PARETO, A. MARSHALL, ...) qui, à la fin du XIX ème siècle, ont fait de l'économie une science des comportements individuels (arbitrage COUT/AVANTAGE) et de leur coordination par les marchés. Ils ont tenté de démontrer mathématiquement les vertus prêtées aux mécanismes de marché par les classiques.
L'idée de la MAIN INVISIBLE de A. Smith les mécanismes du marché (supposé fonctionner selon les principes de la concurrence pure et parfaite) assurent donc notamment, sous la condition de libre concurrence et de flexibilité des prix, un équilibre spontané entre l'offre et la demande et permettent ainsi une allocation optimale des ressources. MAIN INVISIBLE : Processus par lequel, dans une économie de marché, les décisions et les actes individuels sont rendus compatibles et concourent à l’intérêt général. Autrement dit, les individus sont guidés par leurs intérêts égoïstes, mais le marché a la propriété d’aboutir à rendre compatibles ces intérêts égoïstes et souvent divergents et permettre ainsi que ces intérêts égoïstes conduisent finalement à l’intérêt de la collectivité.
La loi des débouchés de J. B. Say qui suppose que La loi des débouchés de J. B. Say qui suppose que "toute offre crée sa propre demande".
La principe de la main invisible d’Adam SMITH (1723-1790) et les principes de fonctionnement du marché du travail et de l’épargne
Au début du processus productif : Les offreurs et les demandeurs de travail se rencontrent sur le marché du travail : - l'offre de travail émane des ménages lesquels font un ARBITRAGE COUT/AVANTAGE. L’avantage que procure le travail est mesuré par …………………………………………………………… et le coût du travail (ou désutilité du travail) est mesuré par ……………………………………………. que celui-ci représente. Ainsi, l’offre de travail dépend positivement du revenu (salaire) que procure celui-ci et négativement de la perte de loisirs qu'il implique. Un ménage quelconque accepte d’offrir sa force de travail (il entre sur le marché du travail) si et seulement s’il considère que ……………………………………………………………………………………… …………………………….…………………………………………… dans le cas contraire il renonce à exercer une activité professionnelle et se retire volontairement du marché du travail, il est chômeur volontaire. le salaire la perte de loisirs le salaire versé compense la perte de loisirs que l’emploi représente
la demande de travail émane des entreprises lesquelles font également un ARBITRAGE COUT/AVANTAGE L’avantage que procure le travail est mesuré par ……………………………..………… ……………………… et le coût du travail est mesuré par ……………………………………. Ainsi, la demande de travail dépend négativement du salaire réel et positivement de la productivité marginale du travailleur embauché. Une entreprise quelconque accepte d’embaucher tout travailleur à partir du moment où elle considère que …………………………………………………………………… dans le cas contraire elle renonce à demander du travail. la productivité marginale du travailleur le salaire versé que celui-ci rapporte plus qu’il ne coûte
DÈS LORS SI LE MARCHÉ DU TRAVAIL FONCTIONNE SANS ENTRAVES c’est-à-dire de manière FLEXIBLE, tant au niveau des QUANTITÉS (fluidité du marché : libre entrée et libre sortie des agents) qu’au niveau des PRIX c'est-à-dire que le salaire peut s'ajuster à la productivité marginale de chaque travailleur, tous les individus qui acceptent d'être rémunérés à leur productivité marginale sont embauchés. Ainsi, pour les auteurs libéraux la flexibilité des salaires aboutit donc au PLEIN EMPLOI DU FACTEUR TRAVAIL (le chômage est volontaire).
° ° ° ° Nombre d’emplois Demande de travail des employeurs Niveau du salaire Demande de travail des employeurs Offre de travail des salariés ° ° Il s’ensuit de ce qui précède que plus le salaire réel est faible plus l’offre de travail est faible et inversement. Salaire d’équilibre Il s’ensuit de ce qui précède que plus le salaire réel est fort plus l’offre de travail est forte et inversement. On présente l’animation à l’aide des touches (au choix) d’espacement, des flèches gauche droite ou du clic souris. Avant chaque effet on demande à un élève ce qui va se produire. Exemple : Q1 : Que représente l’axe de ordonnées ? Q2 : celui des abscisses Q3 : on suppose un salaire bas, (on clic) les salariés vont-ils se précipiter ? On affiche le premier point d’intersection. Q4 : même série de questions pour un salaire élevé. Q5 : Même série de questions du côté de la demande de travail. Q6 : détermination du salaire déquilibre. ° ° Nombre d’emplois Niveau d’emploi d’équilibre
Les néo-classiques estiment qu’aucun déséquilibre durable entre l’offre et la demande de travail et notamment une situation chômage ne peut exister durablement. En effet, toute offre de travail supérieure à la demande (chômage) va se traduire par une baisse du salaire réel qui aura deux effets : - Les employeurs vont embaucher davantage car le salaire réel va être inférieur à la productivité du dernier embauché (La demande de travail s’accroît) - Mais certains salariés vont réduire leur offre de travail puisque le salaire réel va être trop bas par rapport à la valeur qu’il donne au temps libre (L’offre de travail baisse)
L’équilibre du marché du travail selon les libéraux L’excès d’offre relativement à la demande provoque une baisse des salaires . Jusqu’au salaire dit d’équilibre qui permet l’égalité entre l’offre et la demande Demande de travail des employeurs Niveau du salaire Offre de travail des salariés Chômage Demande de travail inférieure à l’offre de travail ° ° Salaire A La baisse du niveau de salaires poussent des ménages à se retirer du marché du travail (chômeurs volontaires) Flexibilité salariale Salaire d’équilibre La baisse des salaires conduit les entreprises à accroître la demande On présente l’animation à l’aide des touches (au choix) d’espacement, des flèches gauche droite ou du clic souris. Avant chaque effet on demande à un élève ce qui va se produire. Exemple : Q1 : Que représente l’axe de ordonnées ? Q2 : celui des abscisses Q3 : on suppose un salaire bas, (on clic) les salariés vont-ils se précipiter ? On affiche le premier point d’intersection. Q4 : même série de questions pour un salaire élevé. Q5 : Même série de questions du côté de la demande de travail. Q6 : détermination du salaire déquilibre. ° ° Nombre d’emplois Niveau de l’emploi demandé Niveau de l’emploi offert
Le SMIC est à l’origine d’un chômage structurel Demande de travail des employeurs Niveau du salaire Offre de travail des salariés CHOMAGE STRUCTUREL Chômage Demande de travail inférieure à l’offre de travail ° ° SMIC Absence de Flexibilité salariale Salaire d’équilibre jamais atteint ° ° On présente l’animation à l’aide des touches (au choix) d’espacement, des flèches gauche droite ou du clic souris. Avant chaque effet on demande à un élève ce qui va se produire. Exemple : Q1 : Que représente l’axe de ordonnées ? Q2 : celui des abscisses Q3 : on suppose un salaire bas, (on clic) les salariés vont-ils se précipiter ? On affiche le premier point d’intersection. Q4 : même série de questions pour un salaire élevé. Q5 : Même série de questions du côté de la demande de travail. Q6 : détermination du salaire déquilibre. Nombre d’emplois Le = Niveau de l’emploi demandé Ls = Niveau de l’emploi offert Pour un niveau de salaire au niveau du SMIC les entreprises n’offrent que le niveau de travail (Le) alors que les salariés sont prêts à offrir un niveau (Ls). Si le Smic n’existait pas, le salaire s’établirait à un niveau plus bas (Salaire d’équilibre) et l’équilibre entre l’offre et la demande de travail serait rétabli. Comme cela n’est pas possible, un chômage structurel va apparaître égal à la différence entre Ls et Le.
Les offreurs et les demandeurs d’épargne se rencontrent sur le marché des fonds prêtables (épargne) : - L'OFFRE DE FONDS PRÊTABLES (d’épargne) émane des agents qui ont des capacités de financement (les ménages notamment). Là encore sur le marché des fonds prêtables, les agents à capacité de financement font un ARBITRAGE COUT/AVANTAGE. Pour les ménages l’avantage que procure le fait d’épargner est mesuré par ……………………………………………….…. tandis que le coût de l’épargne est mesuré par ……………………………………………………………………………………………………………………………………… Ainsi, les auteurs libéraux supposent que les ménages arbitrent entre consommation et épargne en fonction du taux d'intérêt (L'épargne est une fonction croissante du taux d'intérêt) Un ménage décidera d’épargner une partie de son revenu et donc de devenir un agent à capacité de financement, si et seulement si, il considère que …………………………………………………………………………………………………………………………………..…….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………… le taux d’intérêt créditeur la renonciation à la satisfaction que procure la consommation d’un produit supplémentaire le taux d’intérêt versé compense la perte d’utilité de la consommation à laquelle il renonce pour épargner.
Pour les entreprises en capacité de financement, l’avantage que procure le fait d’épargner est mesuré par ………………………………………………………………………………………………………………… tandis que le coût de l’épargne est mesuré par …………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………. Ainsi, les auteurs libéraux supposent que les entreprises à capacité d’épargne arbitrent entre investissement productif et épargne (placement financier) en fonction du taux d'intérêt (L'épargne est une fonction croissante du taux d'intérêt) et de la rentabilité attendue de l’investissement (L’épargne est une fonction décroissante de la rentabilité attendue de l’investissement). Une entreprise qui dispose d’une épargne renoncera à investir et deviendra un agent à capacité de financement si et seulement si elle considère et anticipe que ……………………………………………………………………………………………………………………………….………….. …………………………………………………….………………………………………………………………………………………. le taux d’intérêt créditeur la renonciation à la rentabilité attendue de l’investissement le taux d’intérêt versé est plus élevé que la rentabilité attendue de l’investissement productif
- LA DEMANDE DE FONDS PRÊTABLES (épargne) émane des agents qui ont des besoin de financement (les entreprises généralement) afin de pouvoir acquérir des biens et des services de production (investissement). Là encore sur le marché des fonds prêtables, les entreprises font un ARBITRAGE COUT/AVANTAGE. L’avantage que procure le fait d’emprunter (demande d’épargne) est mesuré par ………………………………………………………………………………………………………………………………………………tandis que le coût de l’épargne (coût de l’emprunt) est mesuré par …………………………………………………………………. Ainsi, la demande d’épargne dépend positivement de la rentabilité attendue de l'investissement et négativement du taux d'intérêt. Une entreprise décide d’exprimer une demande de fonds prêtables sur le marché financier si et seulement si elle considère et anticipe que ………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………..……………………………………………………………… la rentabilité attendue de l’investissement productif que l’emprunt permettra de réaliser le taux d’intérêt débiteur la rentabilité attendue de l’investissement productif que l’emprunt permettra de réaliser est plus élevée que le taux d’intérêt débiteur
La rencontre entre les capacités d’épargne des agents et leurs besoins de financement détermine le taux d’intérêt. Cette FLEXIBILITÉ aboutit donc au PLEIN EMPLOI DU FACTEUR CAPITAL, puisqu'elle permet toujours au taux d'intérêt de s'adapter à la rentabilité économique du capital fixe. On observe ici, que pour les libéraux le taux d’intérêt se fixe sur le marché financier et dépend donc de l’offre et de la demande d’épargne.
Dès lors, et par conséquent pour que le niveau de production soit maximum il faut que : Les salaires soient les plus faibles possible relativement à la productivité marginale du travail Les salaires soient parfaitement flexibles et s’ajuster à chaque niveau de productivité Que l’épargne soit la plus importante possible (faible taux d’intérêt) Que la rentabilité attendue de l’investissement soit élevée (faible niveau de rémunération / faible niveau de prélèvements obligatoires) Enfin, à la suite de l'activité productive, l'équilibre sur le marché des biens et des services de consommation, entre les producteurs et les consommateurs est assuré par la flexibilité des prix. Mais lorsqu’ils décident de produire les producteurs ne se préoccupent-ils pas des débouchés ? Et bien non !
La loi des débouchés de Jean-Baptiste SAY (1767-1832)
« Toute Offre crée sa propre Demande » La loi des débouchés de Jean-Baptiste SAY est une des lois majeures de la théorie libérale Elle peut s’énoncer de la manière suivante : « Toute Offre crée sa propre Demande » Un tel principe revient à soutenir la thèse selon laquelle : Toute quantité produite de biens ou de services (destinés à la consommation ou à l’investissement) trouve un débouché (on peut même dire crée son propre débouché). « Il est bon de remarquer qu’un produit terminé offre, dès cet instant, un débouché à d’autres produits pour le montant de sa valeur. En effet, lorsque le dernier producteur a terminé un produit, son plus grand désir est de le vendre, pour que la valeur de ce produit ne chôme pas entre ses mains. Mais il n’est point moins empressé de se défaire de l’argent que lui procure sa vente, pour que la valeur de l’argent ne chôme pas non plus. Or, on ne peut se défaire de son argent qu’en demandant à acheter un produit quelconque. On voit donc que le fait seul de la formation d’un produit ouvre dès l’instant un débouché à un autre produit. » J. B. Say, Traité d’Economie Politique, 1803, Livre I
Plus précisément, lorsque le ménage perçoit un revenu, celui-ci va dépenser une partie de son revenu pour ……………………………………………… (une partie des biens et des services produits par les entreprises trouve donc un débouché) tandis qu’il va ……………………………. l’autre partie. On pourrait croire donc qu’une partie des revenus perçus par les ménages se perd … Mais, cela est inexact car selon J. B. Say, la monnaie n’étant pas demandée pour elle-même, les ménages vont forcément placer leur épargne sur le marchés des fonds prêtables. L’arbitrage entre consommation et épargne se faisant d’ailleurs en fonction du ……………………….. Plus les taux d’intérêt sont élevés et plus les ménages sont incités à …………………………... Plus ils sont faibles plus ils préfèrent ………………………………. Le taux d’intérêt quant à lui est fonction de l’offre et de la demande d’épargne. Plus l’offre d’épargne est forte relativement à la demande et plus le taux d’intérêt sera ………………………………….. et réciproquement. L’épargne placée par les ménages sur les marchés financiers sera empruntée par des entreprises en besoin de financement et qui utiliseront celle-ci pour acquérir des biens et des services de production (d’autres biens et les services produits trouvent donc là encore un débouché). consommer épargner taux d’intérêt épargner consommer faible
On observe donc que l’intégralité du revenu des ménages permet soit aux ménages d’acquérir des biens et des services de consommation ; soit aux entreprises d’acquérir des biens et des services de production grâce à l’épargne prêtée par les ménages. Aucune partie du revenu n’est thésaurisée (sort du circuit économique).
En ce qui concerne le revenu des entreprises une partie de l’épargne brute sert à financer ………………..………………………………………………………………………………………….. (une autre partie des biens ou services de production trouvent donc des débouchés). Les entreprises utilisent donc une partie de leur épargne brute pour ……………………………………. leurs investissements. Mais certaines entreprises peuvent préférer placer leur épargne sur le marché financier comme le font également les ménages. C’est le cas pour les entreprises pour lesquelles ………………………………………………………………….………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… Mais là encore sur le marché financier l’offre d’épargne sera destinée aux entreprises à besoins de financement qui vont utiliser l’épargne prêtée par les entreprises pour investir, autrement dit, pour acquérir du capital fixe (c’est encore une autre partie des biens ou services de production qui trouvent des débouchés) l’investissement productif (acquisition de biens ou de services) autofinancer la rentabilité attendue de leurs investissements est plus faible que le taux d’intérêt créditeur
On observe donc qu’une partie du revenu des entreprises leur sert à acquérir des biens et des services de production (autofinancement de l’investissement) ; tandis que l’autre partie épargnées par elles va permettre à d’autres aux entreprises, en besoin de financement, d’acquérir des biens et des services de production grâce à l’épargne prêtée par les entreprises à capacité de financement. Là encore, aucune partie du revenu n’est thésaurisée (sort du circuit économique).
Pour résumer les ménages consacrent donc une partie de leur revenu pour …………………………….. Les entreprises consacrent une partie de leur épargne brute (bénéfice = revenu) pour acquérir ……………………………………………………………………..…... Le reste des revenus perçus à savoir l’épargne des ménages et celle des entreprises sont reprêtées à d’autres entreprises qui …………………………………………………………………… pour un montant identique à l’épargne des agents. On comprend donc que la production a donné lieu à une distribution de revenus qui ont été intégralement dépensés. Bien sûr sur certains marchés des biens et des services ou sur le marché de l’épargne il peut exister des déséquilibres temporaires, mais la variation des prix ramène toujours l’ensemble des marchés à l’équilibre. Il ressort donc de ce processus que lorsque le niveau de production des entreprises ne dépend pas de la demande. Puisque « toute offre crée sa propre demande » mais dépend des conditions sur les marchés des facteurs de production . consommer des biens et des services de production investissent
synthèse
Distribution de revenus Marché des biens et services de consommation Marché du travail Détermination du niveau de l’emploi Consommation des ménages Niveau de Production Distribution de revenus Salaires et revenus mixtes pour les ménages Bénéfices pour les entreprises Epargne des ménages Placement financier Marché des fonds prêtables Détermination du niveau de l’investissement Placement financier autofinancement Demande de fonds prêtables Marché des biens et services de production Marché des fonds prêtables
Revenus pour les ménages Bénéfices pour les entreprises Consommation des ménages Marché des biens et services de consommation Marché du travail Détermination du niveau de l’emploi Distrib. revenus Revenus pour les ménages Bénéfices pour les entreprises Niveau de Production Epargne des ménages Placement financier des ménages Placement financier des entreprises Marché des fonds prêtables Détermination du niveau de l’investissement autofinancement Demande de fonds prêtables Marché des biens et services de production Marché des fonds prêtables
Revenus pour les ménages Bénéfices pour les entreprises Marché « consommation » Consommation des ménages 60 Marché des biens et services de consommation 60 = 60 Marché du travail Détermination du niveau de l’emploi 60 Distrib. revenus Revenus pour les ménages Bénéfices pour les entreprises Niveau de Production Epargne des ménages 100 80 20 Placement financier 10 100 Marché des fonds prêtables Détermination du niveau de l’investissement Placement financier 20 Offre d’épargne = 30 30 Marché biens d’équipements Marché fonds prêtables 10 Demande de fonds prêtables autofinancement 10 20 Marché des biens et services de production Marché des fonds prêtables Demande d’épargne 30 40 = 40 30 40 30 = 30
Marché des biens et services de consommation Marché « consommation » Offre 60 demande 70 Excès de demande Niveau de Production 60 Consommation des ménages Marché des biens et services de consommation 70 60 100 Hausse des prix Baisse de la consommation Distrib. revenus Revenus pour les ménages Bénéfices pour les entreprises Epargne des ménages 100 20 Retour à l’équilibre Consommation = 60 10 80 Offre d’épargne = 20 Placement financier 10 Placement financier 30 Hausse du taux d’intérêt Hausse de l’épargne 20 30 20 10 10 Marché des fonds prêtables Demande d’épargne= 30 Demande de fonds prêtables Marché des biens d’équipements Marché fonds prêtables autofinancement 10 30 Offre = 40 Demande = 40 Marché équilibré Offre =20 Demande = 30 Excès de demande Marché des biens et services de production Retour à l’équilibre Epargne = 30 30 40
Marché des biens et services de consommation Marché fonds consommation Offre 60 = demande 60 Marché « consommation » Offre 60 demande 70 Excès de demande Niveau de Production 60 Consommation des ménages Marché des biens et services de consommation 70 60 100 Hausse des prix Baisse de la consommation Distrib. revenus Revenus pour les ménages Bénéfices pour les entreprises Epargne des ménages 100 20 10 80 Retour à l’équilibre Placement financier 10 Offre d’épargne = 20 Placement financier Hausse du taux d’intérêt Hausse de l’épargne 30 Hausse des prix Baisse de l’invest. 20 50 30 20 10 10 Marché des fonds prêtables Demande de fonds prêtables Marché des biens d’équipements Offre 40 = demande 40 Marché des biens d’équipements Marché fonds prêtables Offre d’épargne 30 = demande d’épargne 30 Marché fonds prêtables autofinancement 10 30 50 Offre = 40 Demande = 60 Excès de demande Offre =20 Demande = 50 Excès de demande Marché des biens et services de production Retour à l’équilibre 50 30 Retour à l’équilibre 40
B. La théorie keynésienne
Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la monnaie C’est l’économiste J. M KEYNES qui va le premier avancer des explications à la Grande crise des années 30 et ce notamment dans son ouvrage majeur publié en 1936 Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la monnaie 1. La crise de 1929 amène KEYNES à rejeter la loi des débouchés de Jean-Baptiste Say » … Pour KEYNES la crise de 1929 est l’illustration du fait que l’offre peut, dans certains cas, ne pas créer sa propre demande car la monnaie peut être demandée pour elle-même. En termes simples, cela signifie que les ménages peuvent désirer garder une partie de leur revenu sous la forme monétaire. Il met alors en évidence une nouvelle notion celle de la PREFERENCE POUR LA LIQUIDITE. Cette préférence pour la liquidité renvoie à l’idée selon laquelle les agents peuvent avoir la volonté de détenir des encaisses monétaires liquides et ce pour trois raisons principales :
un motif de transaction : Les ménages peuvent conserver une partie de leurs revenus sous forme de monnaie (sous forme liquide) pour effectuer dans le futur de grosses dépenses. un motif de précaution : Les ménages peuvent également garder des liquidités pour faire face à des dépenses imprévues et par crainte de l’avenir (notamment lorsque le taux de chômage s’accroît) - un motif de spéculation : Les ménages et notamment les plus aisés peuvent conserver de la monnaie s’ils attendent des placements plus rémunérateurs que ceux existants. Plus précisément, dans ce cas où les taux d’intérêt créditeurs sont très bas et si dans le même temps les ménages anticipent une hausse future de ces taux, alors, la demande de monnaie sera très forte (c’est ce que Keynes appelle la trappe à la liquidité). Autrement dit, plus les taux d’intérêt sont bas plus les ménages conservent leur épargne sous forme monétaire en attendant que les taux créditeurs remontent. Alors que les libéraux soutiennent la thèse selon laquelle si les taux d’intérêt sont trop bas, les ménages vont consommer (le taux d’intérêt étant la rémunération de l’épargne et le prix à payer pour renoncer à la consommation) ; pour Keynes le taux d’intérêt est la prime versée aux épargnants pour les inciter à renoncer à la liquidité. Si les taux d’intérêt sont trop faibles, les agents ne renoncent pas à la liquidité et l’épargne reste en dehors du circuit économique. .
HAUSSE DE LA DEMANDE RETOUR A L’EQUILIBRE SURPRODUCTION La crise économique de 1929 a donc invalidé dans les faits, la loi des débouchés de J. B. SAY. En effet, la constitution à l’époque par les agents d’encaisses de précaution et d’encaisses de spéculation a conduit à rompre la relation entre l’épargne et l’investissement. Pour dire les choses simplement, une partie de l’épargne des ménages et des entreprises est sortie du circuit économique, ce qui a eu pour conséquence le invalide le fait que les revenus distribués soient devenu insuffisants pour alimenter la demande relativement à l’offre. De plus, les mécanismes du marché n’ont pas permis de réguler l’activité économique, contrairement à ce que le supposaient à l’époque les libéraux. En effet, alors que ces derniers pensaient que la baisse des prix pouvaient permettre le retour à l’équilibre c’est finalement l’inverse qui s’est produit, la déflation a amplifié l’ampleur de la crise. Ce n’est pas en effet ce schéma qui a prévalu HAUSSE DE LA DEMANDE RETOUR A L’EQUILIBRE SURPRODUCTION BAISSE DES PRIX BAISSE DE L’OFFRE SURPRODUCTION RETOUR A L’EQUILIBRE HAUSSE DE LA DEMANDE BAISSE DE LA DEMANDE Mais celui-ci BAISSE DES PRIX BAISSE DE L’OFFRE SURPRODUCTION HAUSSE DU CHOMAGE
DEMANDE ANTICIPEE PAR LES ENTREPRISES 2. … ce qui le conduit à mettre la demande effective au cœur de l’activité productive Si une partie des revenus peut être détenue sous forme monétaire à des fins de transaction, mais surtout de précaution ou de transaction on comprend que « Toute offre ne crée plus sa propre demande ». Par conséquent, selon Keynes, ce n’est plus l’offre qui génère par ajustement la demande de produits, mais c’est la demande qui suscite l’offre. Plus précisément, selon Keynes lorsque les entreprises décident de produire elles anticipent le niveau de la demande. Autrement dit, le niveau de production et finalement le niveau d’emploi dépendent de la demande anticipée par les entrepreneurs. Cette demande anticipée prend le nom de « Demande effective » ou « Effect Demand » ce qui signifie « Demande qui sera suivie d’un effet de production » DEMANDE EFFECTIVE OU DEMANDE ANTICIPEE PAR LES ENTREPRISES NIVEAU DE PRODUCTION NIVEAU DE L’EMPLOI
Keynes montre alors que si pour une raison donnée la demande anticipée par les entreprises est insuffisante, on peut aboutir à un équilibre de sous-emploi (présence de chômage). C’est-à-dire qu’il existe des chômeurs non volontaires. Autrement dit des individus qui accepteraient d’être embauchés en étant rémunérés à leur productivité, mais les entreprises refusent de les embaucher car elles n’anticipent pas de débouchés suffisants. C’est le cas lorsque l’investissement des entreprises ne comble pas l’écart entre revenus distribués aux ménages et niveau de consommation des ménages.
Niveau de la demande de consommation Niveau de l’épargne Niveau de Revenu Offre de monnaie (Etat) Demande de monnaie Niveau de la demande de consommation Niveau de l’épargne Epargne = revenu - consommation Taux d’intérêt Niveau de la demande de biens et services de consommation Niveau de la demande de biens et services d’équipements (Investissement) Rendement escompté des investissements Niveau de la demande effective Niveau de la production Niveau de l’emploi
Niveau de Revenu 100 Offre de monnaie (Etat) Demande de monnaie Niveau de la demande de consommation 100 Niveau de l’épargne Epargne = revenu - consommation Taux d’intérêt Niveau de la demande de biens et services de consommation Niveau de la demande de biens et services d’équipements (Investissement) 100 Rendement escompté des investissements Niveau de la demande effective 100 On suppose une économie où le nombre de salariés est de 100. Chacun perçoit 1 euro. Chacun produit 1 euro Niveau de la production 100 Niveau de l’emploi Plein emploi 100
Niveau de Revenu 200 Offre de monnaie (Etat) Demande de monnaie Niveau de la demande de consommation 160 Niveau de l’épargne Epargne = revenu - consommation 40 Taux d’intérêt Niveau de la demande de biens et services de consommation Niveau de la demande de biens et services d’équipements (Investissement) 40 160 Accroissement du Rendement escompté des investissements Niveau de la demande effective 200 160 On suppose une économie où le nombre de salariés est de 100. Chacun perçoit 2 euros. Chacun produit 2 euros 200 Niveau de la production Niveau de l’emploi Plein -emploi 100 100
Niveau de Revenu 300 Offre de monnaie (Etat) Demande de monnaie 90 Niveau de la demande de consommation 210 Niveau de l’épargne Epargne = revenu - consommation Taux d’intérêt Niveau de la demande de biens et services de consommation Niveau de la demande de biens et services d’équipements (Investissement) 60 210 Accroissement du Rendement escompté des investissements Niveau de la demande effective 210 270 On suppose une économie où le nombre de salariés est de 100. Chacun perçoit 3 euros. Chacun produit 3 euros Niveau de la production 270 90 Niveau de l’emploi Sous-emploi 100