L ’ASTHME
DEFINITION Clinique : accès de dyspnée sifflante survenant par crises, variables dans le temps, volontiers nocturnes, réversibles spontanément ou sous traitement . Fonctionnelle : obstruction bronchique variable dans le temps et réversible d’au moins 15% après inhalation de bronchodilatateurs (VEMS ) . Physiologique : hyper-réactivité bronchique par inhalation de médiateurs chimiques, allergénes, effort….
EPIDEMIOLOGIE Problème de santé publique : 5,8 % soit 3,5 millions. Enfant : 7 % Adulte : 5 % Mortalité : 1000 cas / an / France Coût économique : médicaments, hospitalisations, abstention…. En progression +++ : plus 40 % entre deux générations.
EPIDEMIOLOGIE Age : premier pic à 5 ans en moyenne probable accalmie à la puberté second pic à 50 ans Sexe : prédominance masculine initiale Variations géographiques Facteurs socio-économiques : humidité, infections de l’enfance, accès aux soins...
PHYSIOPATHOLOGIE Trois mécanismes : spasme musculaire inflammation bronchique hypersécrétion muqueuse Conséquence : obstruction bronchique
Coupes de bronches Bronche saine Bronche enflammée
PRESENTATION CLINIQUE Prodromes Crise Examen physique Examens complémentaires : pas lors de la crise ! Rx thorax, EFR, débit de pointe, GDS, SaO2, tests cutanés, IgE….
Explorations fonctionnelles respiratoires Actuellement, on utilise de plus en plus le pléthysmographe
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL BPCO Bronchite infectieuse Sténose trachéale Corps étranger Cancer bronchique Asthme cardiaque Anxiété « Tout ce qui siffle n’est pas asthme »
FORMES CLINIQUES Crise d’asthme Attaque d’asthme Asthme aigu grave Asthme à dyspnée continue Asthme d’effort Asthme hypersecrétant Toux chronique
COMPLICATIONS Insuffisance respiratoire aigue -> REA ! Pneumothorax Trouble de ventilation Retard de croissance Déformation thoracique Psychiques : anxiété, humeur dépressive
FACTEURS FAVORISANTS Il s’agit d’un syndrome multifactoriel avec conjonction de facteurs congénitaux : prédisposition génétique, terrain atopique… facteurs acquis : environnementaux
FACTEURS FAVORISANTS Immuno-allergiques : pneumallergenes, trophoallergenes, médicamenteux, allergènes professionnels Infectieux : virus, bactéries, sinusites… Pollution, climat Reflux gastro-oesophagien Influence hormonale Facteurs psychologiques
BILAN PRE-THERAPEUTIQUE Bilan indispensable : Interrogatoire +++ EFR enquête allergologique, professionnelle examen ORL imagerie Bilan facultatif : ECBC gazométrie artérielle NFS scanner Endoscopie pHmétrie NO
OBJECTIFS DU TRAITEMENT Contrôle des symptômes Maintien d’une activité normale Fonction pulmonaire normale Prévention des exacerbations
MOYENS THERAPEUTIQUES I) LES BRONCHODILATATEURS : traitement symptomatique 1) les beta2-mimétiques : les plus puissants, ventoline, bricanyl, berotec, airomir, maxair… par voie inhalée, per-os, IV effets secondaires, contre-indications 2) théophyllines 3) atropiniques de synthèse: atrovent, combivent... Il existe des beta2 longue action (Serevent, Foradil...): uniquement en traitement de fond À ne pas utiliser en crise
Crise d’asthme ? 2 bouffées d’un aérosol-doseur « bleu » Bleu = beta2
Reste t’il du produit dans mon aérosol-doseur ?
Utilisation d’une chambre d’inhalation
MOYENS THERAPEUTIQUES II) LES ANTI-INFLAMMATOIRES : traitement de fond asthme = maladie inflammatoire 1) les corticoides : inhalés : becotide, pulmicort, prolair, Qvar, flixotide per-os : cortancyl, solupred… IV : solumedrol, soludecadron…. Effets secondaires : multiples 2) associations: corticoïde + béta2 : Seretide, Innovair, Symbicort
MOYENS THERAPEUTIQUES III) MESURES ANTI-ALLERGIQUES éviction de l’allergène anti-histaminiques désensibilisation IV) DIVERS antibiotiques kinésithérapie sport psychothérapie, éducation, sureillance séjours en altitude, thermalisme, acupuncture, homéopathie...
Traitement selon Stades Stade 1, Asthme intermittent : 50 %. Stade 2, asthme persistant léger : 29 %. Stade 3, asthme persistant modéré : 11%. Stade 4, asthme sévère : 10%. Changement de stade +++
anti IgE
Surveillance de l’asthmatique clinique: vit « bien » sans crise ni toux ni gêne respiratoire EFR: mesure régulière du souffle Mesure du débit de pointe DEP ou Peak-Flow classique électronique et à mémoire
LE ROLE DE L’INFIRMIER(E) Participer au diagnostic : interrogatoire, EFR, GDS, IgE … Participer au traitement : aérosol, injection, mode d’emploi +++ éducation et conseils à domicile : expliquer la maladie, rechercher les facteurs favorisants, surveiller le PF, adapter les modalités du traitement