Les Lymphomes associés au VIH

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Transcription de la présentation:

Les Lymphomes associés au VIH François Boué Hôpital Antoine Béclère CLAMART

Lymphomes et VIH Le risque de développer un Lymphome est environs 200 fois plus élevé pour une personne infectée par le VIH Et 20 fois plus de développer une maladie de Hodgkin

Lymphomes et VIH Le risque de survenue est d’autant plus important que les CD4 sont bas.

Incidence des lymphomes non hodgkiniens * Par 100 000 pers/année

Lymphomes et VIH Le risque de survenue est d’autant plus important que les CD4 sont bas. Les causes: Le virus EBV n’est concerné que pour la moitié Il existe une activation des lymphocytes B tout au cours de la maladie VIH Soit directement par le virus lui même Soit indirectement par l’activation du système immunitaire => Augmentation du risque de mutations oncogènes

Evolution de l’incidence des lymphomes non hodgkiniens systémiques entre 1993-1994 et 1997-1998

Epidémiologie L’amélioration du statut immunovirologique des porteurs de VIH est associée à une baisse d’incidence des lymphomes mais pas de la maladie de Hodgkin: Mécanismes différents??

Epidémiologie Les lymphomes restent la principale cause de mortalité des patients infectés par le VIH:

Lewden C, Salmon D, Morlat P, Bevilacqua S, Jougla E, Bonnet F, Heripret L, Costagliola D, May T, Chene G. Causes of death among human immunodeficiency virus (HIV)-infected adults in the era of potent antiretroviral therapy: emerging role of hepatitis and cancers, persistent role of AIDS. Int J Epidemiol. 2004 Nov 23

Pronostic La survie des patients atteints de lymphome s’est améliorée

Pronostic Pourquoi? La maladie n’a pas beaucoup changé dans son mode de présentation Toujours beaucoup de formes “extranodale” avec forte masse tumorale Un peu moins de lymphomes “immunoblastique” que l’on voyait chez les patients profondément immunodéprimés

Pronostic Pourquoi? Les patients se présentent avec des CD4 plus élevés

Pronostic Pourquoi? Le traitement?

Pronostic Pourquoi? Le traitement? Les anti rétroviraux? L’utilisation des ARV pendant l’induction: Discutée par le NCI Pratiquée par tous les autres

Fig 2. Overall survival Sparano, J. A. et al. J Clin Oncol; 22:1491-1500 2004

Pronostic Pourquoi? Le traitement? La chimiothérapie? Les chimiothérapies utilisées en “post HAART” sont plus aggressives que au début des années 1990.

Pronostic Pourquoi? Le traitement? La chimiothérapie? Les chimiothérapies utilisées en “post HAART” sont plus aggressives que au début des années 1990. L’approche thérapeutique se rapproche de celle des lymphomes des patients HIV-

Pronostic Pourquoi? Le traitement? Les anticorps monoclonaux?

Pronostic Pourquoi? Le traitement? Les anticorps monoclonaux? Améliorent la survie des patients traités pour lymphome

Essai Gela 98-5 DLCBL patients > 60 ans

Pronostic Pourquoi? Le traitement? Les anticorps monoclonaux? Dans les lymphomes liés au VIH?

Pronostic Pourquoi? Le traitement? Les anticorps monoclonaux? Dans les lymphomes liés au VIH? Données discordantes: Essai ANRS: CHOP + Rituximab Bons résultats en terme de nombre de patients mis en rémission complète : 77%

Pronostic Pourquoi? Le traitement? Les anticorps monoclonaux? Dans les lymphomes liés au VIH? Données discordantes: Essai ANRS: Bons résultats en terme de survie :

Overall survival n=61 n=40 n=27 n=8 1 0,8 0,6 Overall survival 0,4 0,2 12 24 36 Time (months) n=61 n=40 n=27 n=8

Overall survival according to IPI Score 1 0,8 0,6 Overall survival 0,4 IPI=0,1 (n=31) 0,2 IPI=2, 3 (n=28) Logrank test: p=0.005 12 24 36 Time (months)

Overall survival according to CD4 cells at inclusion 1 0,8 0,6 Overall survival 0,4 CD4>=100 (n=47) CD4<100 (n=12) 0,2 Logrank test: p=0.05 12 24 36 Time (months)

Pronostic Pourquoi? Le traitement? Les anticorps monoclonaux? Dans les lymphomes liés au VIH? Données discordantes: Essai ANRS: Bons résultats en terme de survie : Mais pour des patients de “bon pronostic”

Pronostic Pourquoi? Le traitement? Les anticorps monoclonaux? Dans les lymphomes liés au VIH? Données discordantes: Essai AMC 10 : nombre étonnamment élevé de morts par infection bactérienne dans le bras “ Rituximab” Pas de bénefice en survie.

Conclusion Les lymphomes restent une cause de mortalité majeure de la maladie VIH Leur traitement est proche des lymphomes non VIH et difficile dans des formes évoluées.