FACTEURS BIOTIQUES
Les facteurs biotiques sont l’ensemble des actions que les organismes vivants exercent directement les uns sur les autres. Ces interactions, appelées coactions, sont de deux types : Homotypiques ou intraspécifiques, lorsqu’elles se produisent entre individus de la même espèce. Hétérotypiques ou interspécifiques, lorsqu’elles ont lieu entre individus d’espèces différentes.
Coactions Homotypiques ou Relations intraspécifiques
L’effet de groupe On parle d’effet de groupe lorsque des modifications ont lieu chez des animaux de la même espèce, quand ils sont groupés par deux ou plus de deux. L’effet de groupe est connu chez de nombreuses espèces d’insectes ou de vertébrés, qui ne peuvent se reproduire normalement et survivre que lorsqu’elles sont représentées par des populations assez nombreuses.
Exemple 1 : On estime qu’une population d’éléphants d’Afrique doit renfermer au moins 25 individus pour pouvoir survivre : la lutte contre les ennemis et la recherche de la nourriture sont facilitées par la vie en commun. Exemple 2 : Chez le renne, le groupe doit comporter au moins 300 têtes pour survivre et maintenir l’espèce. Exemple 3: Chez certains oiseaux marins tels que les cormorans de Bougainvillé, la colonie de doit compter au moins 10000 individus. Une simple marée noire peut compromettre à tout moment leur présence. Exemple 4: le criquet pèlerin (Schistocerca gregaria): des stimulations sensorielles, tactiles et surtout visuelles modifiaient la balance hormonale de l’arthropode et déclenchaient la sécrétion de phéromones (messagers chimiques externes). A un moment donné, quand la population est à son terme, la migration peut avoir lieu. Dans les zones semi-désertiques, tant que la saison sèche dure, le criquet est de type solitaire. La population de l’insecte, est régulée par la quantité de nourriture, il ne se reproduit pratiquement pas. Lorsque vient le temps des pluies, la végétation verdit et le criquet se met à consommer davantage, tout en se reproduisant avec frénésie. Bien vite le groupe se munit de millions d’individus et, lorsque la densité atteint les 500 indiv./m², l’insecte n’est plus le même : boulimique, grégaire et voyageur. Le nuage de ces insectes peut se déplacer pendant 20 heures sans atterrissage, ils dévorent tout : végétation sauvage comme celle élevée en agriculture.
L’effet de masse A l’inverse de l’effet de groupe, l’effet de masse se produit, quand le milieu, souvent surpeuplé, provoque une compétition sévère aux conséquences néfastes pour les individus. Lorsqu’une population donnée se développe au point que le milieu ne peut plus la nourrir, les individus qui la composent se comportent en compétiteurs. Les effets néfastes de ces compétitions ont des conséquences sur le métabolisme et la physiologie des individus qui se traduisent par des perturbations, comme la baisse du taux de fécondité, la diminution de la natalité, l’augmentation de la mortalité. Chez certains organismes, le surpeuplement entraine des phénomènes appelés phénomènes d’autoélimination.
Les effets de la surdensité sur la qualité et les performances des individus (état de santé) sont multiples : - Affaiblissement physiologique, - Ralentissement de la croissance individuelle, - Diminution de la fécondité et de la longévité, - Modifications du comportement. De tous ces effets il résulte non seulement une diminution de la densité mais aussi, éventuellement, une modification de la composition génétique de la population et de sa structure sociale. En condition de surpopulation, beaucoup d'organismes, affaiblis par des carences alimentaires, deviennent plus vulnérables (fragiles) aux prédateurs, aux parasites et aux maladies.
Exemple 1 : Chez les rongeurs, on a pu observer un hyper développement des glandes surrénales normalement indispensables au maintien de la masse musculaire de l’organisme, alors qu’ici il entraîne un comportement hyper-agressif ; en même temps, le thymus (siège du système immunitaire) et les glandes reproductrices (anéantissement de la dynamique de population) régressent. Exemple 2 : La surpopulation de vertébrés aquatiques est rapidement régulée par sécrétion dans l’eau de substances auto-inhibitrices (contre soi-même) de la reproduction (terpènes, phénols…). Exemple 3 : Chlorella vulgaris produit la chlorelline
Coactions hétérotypiques Réunis Séparés A B Neutralité Compétition - Mutualisme (symbiose) + Coopération Commensalisme Parasitisme Prédation