Promotion de la santé et santé environnementale 1ère Journée professionnelle Santé Environnement de la Martinique Karyne PIERRE-LOUIS
La promotion de la santé Selon la charte d’Ottawa, c’est l’ensemble des processus qui permettent aux gens individuellement et collectivement d’augmenter leur contrôle sur leur santé et sur ses déterminants La charte d’ottawa est l’élément fondateur de la promotion de la santé. ce concept a été particulièrment mis en avant en France dans le domaine de la santé publique avec la loi hopital patient sante et territoire. Elle se définit comme : Selon la charte d’Ottawa 1986, c’est l’ensemble des processus qui permettent aux gens individuellement et collectivement d’augmenter leur contrôle sur leur santé et sur ses déterminants La promotion de la santé dépasse le cadre de la prévention et des soins. Se fait sur 5 axes « élaborer une politique saine » (législation, réglementation) créer des milieux favorables » (environnement physique, loisirs, travail, logement...) ; « renforcer l’action communautaire » (participation de la population à la définition des priorités, à la prise de décision et à l’action) ; « développer les aptitudes personnelles » (cf. éducation en général, éducation pour la santé...) ; « réorienter les services de santé » (ex : au-delà de la prestation des soins). OMS, 1946 « un état complet de bien-être physique , mental, et social qui ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité » OMS, 1986 « La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques. … »
Définition de la santé OMS, 1946 « un état complet de bien-être physique , mental, et social qui ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité » OMS, charte d’Ottawa 1986 « La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques.… » L’évolution du concept de santé peut être analysé selon trois périodes : avant 45, à partir de 46 à partir de 86 Jusqu'en 1945, la santé a été principalement appréhendée par une approche biomédicale au travers de l'absence de maladie. Cette conception va être élargie à l’issue de la 2ème guerre mondiale, par l’OMS en 1946. Les aspirations vont alors à une conception irénique de la santé, elle ouvre le spectre de son domaine d’intervention en intégrant les dimension mentale et sociale, même si elle demeure encore dans une acception statique en partant de l’état de santé (WHO, 1946). Cette définition de la santé comme un "un état complet de bien-être physique, mental et social et non pas seulement l'absence de maladie ou d'infirmité", a résolument contribué à l'évolution du concept de santé vers une conception positive. Jacques Bury (1988) la définit comme la santé est l'équilibre et l'harmonie de toutes les possibilités de la personne humaine, biologiques, psychologiques et sociales. La troisième période se situe à partir de la recommandation OMS de 86 qui constitue un préalable à la charte d’Ottawa, désormais texte fondateur de la promotion de la santé. Dans cette recommandation, la santé est définie comme « une ressource pour la vie quotidienne », notion dynamique ouvre la possibilité de développer des potentialités et plus seulement de les protéger. Ce n’est plus non plus un but à atteindre idéalisé mais comme des ressources qui permettent aux individus et aux groupes de s’adapter aux évolutions. On observe donc que la santé correspond d’une part à la satisfaction des besoins fondamentaux de l'homme qui sont qualitativement les mêmes pour tous les êtres humains (besoins affectifs, nutritionnels, sanitaires, éducatifs et sociaux) et, d'autre part, une adaptation sans cesse remise en question de l'homme à un environnement en perpétuelle mutation qui intègre les spécificités du contexte dans lequel il évolue (notamment culturelles). Cette conception de la santé nécessite d'appréhender la maladie et la santé dans un modèle global qui, contrairement au modèle biomédical, est un modèle ouvert dans lequel la maladie résulte de facteurs complexes (organiques, psychiques, sociaux, économiques et environnementaux). Cela nécessite notamment de prendre en compte l'individu, sa famille et son environnement dans une approche continue qui tienne compte de l’ensemble de ces facteurs.
La promotion de la santé Promotion de la sante Permettre aux populations d’améliorer leur propre sante en leur donnant les moyens d’un plus grand contrôle sur celle-ci FAIRE DE LA SANTE UNE RESSOURCE DE LA VIE QUOTIDIENNE ET NON UN BUT EN SOI Elaborer une Politique publique saine Créer des milieux favorables Renforcer l’action communautaire Acquérir des aptitudes individuelles Réorienter les services de santé En 1986, à l’initiative de l’OMS, du ministère canadien de la Santé et du Bien-être social et de l’Association canadienne de Santé publique, la première Conférence pour la promotion de la santé a réuni à Ottawa les représentants de 38 pays. Le 21 novembre 1986, les participants à cette conférence ont adopté une « charte pour l’action » qui s’engageait à réaliser l’objectif de « la santé pour tous en l’an 2000 ». Cette charte est devenue un texte fondateur pour les acteurs de santé publique en France et dans le monde entier. Elle a également contribué à alimenter une réflexion théorique sur le sujet. La Charte d’Ottawa ne se contente pas de définir la santé. Elle parle également de « promotion de la santé » . De quoi s’agit-il ? Dans la langue française, le terme « promotion « a plutôt une connotation économique et marketing. Ce n’est évidemment pas le sens de la charte d’Ottawa qui se réfère en fait à l’action de « promouvoir » au sens « d’encourager », de « favoriser », de « soutenir ». Il s’agit donc moins de faire de la « promotion » de la santé (la rendre attrayante) que de soutenir son développement et favoriser les conditions de sa mise en oeuvre. Selon la charte d’Ottawa, intervenir en promotion de la santé signifie que l’on doit ; Élaborer une politique publique saine : législation, mesures fiscales, taxation et changements organisationnels, Créer des milieux favorables, en particulier dans les domaines de la technologie, de l’énergie, de l’urbanisation, :La protection des milieux naturels et artificiels et la conservation des ressources naturelles doivent recevoir une attention majeure dans toute stratégie de promotion de la santé. Renforcer l’action communautaire : participation effective et concrète de la communauté à la fixation des priorités, à la prise des décisions et à l’élaboration des stratégies de planification, Acquérir des aptitudes individuelles : assurer le développement individuel et social en offrant des informations, en assurant l’éducation pour la santé et en perfectionnant les aptitudes indispensables à la vie, Réorienter les services de santé : changement d’attitude et d’organisation au sein des services de santé ». La promotion de la santé résulte de la combinaison d’actions relevant des 5 stratégies d’interventions en lien avec la santé . Ainsi, lorsque l’on même une action d’éducation pour la santé on contribue à la promotion de la santé mais on ne fait de la promotion de la santé. La transition est ainsi toute faite, nous allons à présent aborder la notion d’éducation pour la santé
Les déterminants de santé SANTE ENVIRONNEMENT (écologique, familial, social, économique, culturel, politique) ORGANISATION DES SOINS DE SANTE (services) MODE DE VIE (comportements de santé individuels) BIOLOGIE HUMAINE (capital génétique) Le schéma affiché propose une lecture synthétique des déterminants de santé, on considèrent actuellement 4 grandes familles de déterminant : Environnementaux… On sait actuellement que les déterminants ayant l’impact le plus important sur l’altération de santé concernent les modes de vie et l’environnement.
La santé environnementale Plusieurs définitions santé environnement, hygiène environnementale de connaissance et de réduction des risques sanitaires liés à l’environnement La santé environnementale est appréhendée de diverses manières entrainant des définitions aux périmètres très différents. La notion même peut s’exprimer sous différentes formes : plutôt que de santé environnementale… Des contours variables qui favorisent le flou mais donnent également l’opportunité d’ouverture
D’une Vision large… OMS indique que « la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine (y compris la qualité de la vie) qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures » Il existe plusieures definition de la SE; L’OMS CONSIDERE donc ici l’ensemble des facteurs exogenes, cad qui ne sont pas intrinseques à l’individu (comme les facteurs genetiques). Elle intègre ce qui relève des pratiques individuelles, des modes de vies ( tabagisme, activité physique…). Vision tres large integrant les risques lies à des pratiques individuelles (tabagisme, activité physique…) Même si les facteurs de vulnérabilité diffèrent d’un individu à l’autre, il est aujourd’hui admis que de nombreux facteurs environnementaux (pollutions des sols, qualité de l’air extérieur, de l’air intérieur, qualité des eaux distribuées, niveau ambiant de radioactivité, de bruit, insalubrité, etc.) peuvent avoir un rôle déterminant dans la survenue de pathologies, telles que les cancers, les maladies cardio- vasculaires, l’asthme, les allergies, les troubles neurologiques, les troubles du sommeil ou de l’audition. La prise en compte des facteurs environnementaux sur la santé suscite des attentes de plus en plus pressantes de la population et s’impose comme une préoccupation majeure des pouvoirs publics.
Dahlgren et A travers ce schéma, on constate la place de l’environnement et de ce fait sa forte interaction avec la santé en tant que déterminant. Ainsi potentiellement la promotion de la santé peut intégrer des enjeux environnementaux. Whitehead représentent ces déterminants sous la forme d’une roue les faisant apparaître de façon concentrique5
À Une vision resserrée… pas de définition unique une approche plus ciblée la terminologie utilisée : Santé-Environnement . La commission d’orientation du plan national santé-environnement (PNSE) en 2004, que l’environnement renvoie avant tout aux milieux de vie (naturel, domestique ou professionnel) et à la contamination des différents milieux (eau, air, sol…), Émergence d’un champ spécifique excluant ainsi les risques relevant majoritairement d’un comportement individuel (addictions, sédentarité, comportements alimentaires, hygiène de vie…). Ces derniers risques sont en effet intégrés en France dans des plans de santé publique. couvre les dangers associés aux agents chimiques, biologiques et physiques présents dans l’environnement, de même que leurs effets sur la santé de la population
La santé environnementale La Santé Environnementale s’appui sur des concepts et des valeurs partagés à l’échelle internationale et s’appui sur deux démarches complémentaires : L’éducation pour la Santé l’éducation à l’Environnement. La santé environnementale est une approche globale des liens entre l’homme et son environnement. Elle prend en compte les facteurs physiques, biologiques et chimiques qui influent sur notre santé
Santé et environnement La santé et l’environnement constituent toutes deux des ressources en interaction Emergence de la promotion de la santé environnementale Dynamique Intégration des approches positives comme la promotion de la qualité de vie. Si les notions de santé et d’environnement constituent toutes deux des ressources qui ne cessent d’interagir l’une sur l’autre, un des enjeux est de faire émerger un champ de la promotion de la santé environnementale qui soit suffisamment délimité pour qu’il ne se confonde pas avec la santé ou la promotion de la santé mais suffisamment dynamique pour qu’il puisse intégrer des approches positives comme la promotion de la qualité de vie.
Hippocrate estimait déjà que « pour approfondir la médecine, il faut d’abord considérer les saisons, connaître la qualité des eaux, des vents, étudier les divers états du sol et le genre de vie des habitants. »
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