Service de chirurgie digestive et endocrinienne, CHU Hassan II Fès TÉRATOME RÉTRORECTALE CHEZ L’ADULTE : quelle voie d’abord ? Auteurs: E.OUAZZANI, A.ZERHOUNI, K.AZIZ, A,MAROUNI, A.BELHAJ,I.DANDAKOY,I.TOUGHRAI, S.AIT LAALIM, H. EL BOUHADOUTI,B.BENJJELOUN, O.MOUAQUIT, A OUSSADDEN, K MAZAZ, K AIT TALEB, K.IBNMAJDOUB Service de chirurgie digestive et endocrinienne, CHU Hassan II Fès Congrès national de chirurgie 2017
Introduction-Objectif Les tumeurs rétrorectale regroupent un ensemble de lésions bénignes ou malignes développées dans l’espace rétrorectale, présacré. Ces tumeurs rares et souvent bénignes à l'âge adulte avec une prédilection féminine et dont Le seul traitement possible est la chirurgie. Notre objectif est de discuter les voies d’abord chirurgicaux d’une tumeur rétrorectale .
Observation Nous rapportons le cas d’une jeune patiente de 40 ans, présentant des proctalgies chroniques , au toucher rectal : présence d’une masse bombante sur la face postérieur de la paroi rectale . L’IRM a objectivé la présence d’une masse kystique rétrorectale rappelant un hamartome kystique rétrorectale. le chirurgien a opté pour la voie périnéale : en position de taille on a pu mettre évidence la de 3 formations kystiques, Le geste chirurgical a consisté à une résection en totalité des trois kystes, avec une dissection minutieuse entre la paroi postérieur du rectum et le sacrum. L’étude anatomopathologique de la pièce opératoire était en faveur d’un tératome mature.
Discussion Les voies d’abord sont diverses, choisies en fonction de la taille, du siège, de l’étendue en hauteur, de l’éventuelle extension vers des organes de voisinage et de l’existence d’une surinfection ou d’une communication avec le rectum : La voie postérieure est la plus fréquemment citée dans la littérature. La position de Kraske, en décubitus ventral, hanches semi-fléchies, permet une bonne exposition et évite l’ascension de la tumeur lors de la dissection. La voie transanale s’adresse aux kystes de taille moyenne dont l’extension est appréciable en totalité par le toucher rectal. Elle ménage le canal anal et l’appareil sphinctérien . Elle respecte le coccyx et évite le risque de fistule rectale de la voie postérieure, surtout quand le kyste adhère à la paroi rectale. La voie abdominale est surtout utilisée pour les tumeurs développées vers le haut et volumineuses. Elle est parfois imposée par l’extension aux organes de voisinage d’une tumeur maligne. Elle peut être associée à une voie basse qui facilitera la dissection du pôle inférieur de la tumeur.
Conclusion Les tumeurs kystiques rétro rectales sont rares et leur prise en charge doit aboutir rapidement à l’exérèse chirurgicale complète, quelle que soit la voie d’abord utilisée. En effet, outre le risque de récidive et de surinfection, la probabilité de dégénérescence maligne existe, elle a alors un pronostic sombre.