Diagnostic microbiologique des Pneumopathies DR. L

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Transcription de la présentation:

Diagnostic microbiologique des Pneumopathies DR. L Diagnostic microbiologique des Pneumopathies DR. L .BECHIR Laboratoire de Bactériologie Faculté de Médecine de CONSTANTINE

généralités Les infections respiratoires font partie des pathologies infectieuses les plus fréquentes et représentent une cause importante de morbidité et de mortalité (1ère cause de décès par infection chez les sujets âgés). Elles concernent tous les âges et peuvent survenir aussi bien chez l’adulte ou l’enfant sans aucune comorbidité que sur des terrains cliniques particuliers : immunodépression, intubation-ventilation, dilatation des bronches…

Les micro-organismes responsables d’infections respiratoires sont nombreux et variés : virus (le plus souvent), bactéries et plus rarement champignons et levures. Certains sont même responsables de pathologies spécifiques, nécessitant une prise en charge diagnostique et thérapeutique particulière, qui ne seront pas évoquées ici : tuberculose, grippe

généralités 80 à 90% des pneumopathies infectieuses sont dues à 5 agents pathogenes: le pneumocoque+++, Mycoplasma pneumoniae, HI, et plus accessoirement les virus de la grippe et Legionella pneumophila. le Staphylocoque et les entérobactéries forment moins de 10% des étiologies. La fréquence des anaérobies est probablement sous-estimée. Le terrain favorise un germe plutôt qu'un autre (le pneumocoque est toujours prédominant!): Chez l'enfant de moins de 2ans, les virus prédominent

Chez l'adolescent et adultes jeunes, on observe une fréquence accrue de Mycoplasma pneumoniae - Chez les sujets âgés, entérobactéries et staphylocoque doré - Chez l'éthylique, les anaérobies et Klebsiella pneumoniae - Chez le diabétique, le staphylocoque doré Les associations sont possibles mais rares, en dehors de la fréquente surinfection bactérienne d'une pneumopathie virale: pneumocoques + hémophilus-influenzae .

Cellules épithéliales Classe Cellules épithéliales Leucocytes Interprétation 1 > 25 <10 Salivaire 2 10 - 25 3 Douteux 4 1 - 25 5 < 10 Purulent

-– Interprétation valide si: • PNN > 25/champ (microscope objectif X10) • Cellules épithéliales < 10/champ (microscope objectif X10) • Flore dominante à examen direct +++ • Culture: Flore monomorphe > 107 UFC/ml

– Interprétation valide si: • PNN nombreux • Cellules épithéliales < 10/champ • Flore dominante à examen direct • Culture: Flore monomorphe >105

PNEMOPATHIES BACTERIENNES Le pneumocoque (Gram+) réalise la forme typique de la pneumonie franche lobaire aiguë, mais les formes frustes, atypiques sont nombreuses. Une récurrence d'herpès labial concomitante est en faveur d'une pneumococcie. Les sujets âgés, alcooliques et les splénectomisés sont particulièrement exposés Dg –mise en evidence a partir des prélèvement par culture sur milieu sensible. Sensibilite à l’optochine. ag solubles. Hemolyse type alpha.

Le Staphylocoque doré (Gram+) se présente sous un tableau de bronchoalvéolite à foyers multiples, extensive et nécrosante, avec possibilité de bulles chez le nourrisson ou le jeune enfant. Ces bulles sont parfois compressives. Le diabétique, le sujet âgé sont plus exposés que le reste de la population. Dg –mise en évidence a partir des prélèvements par culture sur milieu Chapman hyper salé

La pneumopathie à hémophilus-influenzae (Gram-) se présente sous la forme d'une pneumopathiesystématisée (hémophilus-influenzae capsulé) bronchopneumonique (hémophilus-influenzae non-capsulé). Le tabac est un facteur favorisant puisqu'elle est fréquente chez le fumeur et le bronchitique chronique.

En ce qui concerne les entérobactéries, il s'agit surtout de Klebsiella pneumoniae (Gram-) et accessoirement d'E Coli ou de Proteus. Le terrain est débilité par un éthylisme ou une pathologie chronique. La pneumopathieest très exsudative . et le tableau de bronchopneumonie est fréquent.

* Les pneumopathies à anaérobies sont la conséquence d'un mauvais état dentaire et d'une cause favorisant l'aspiration de germe vers les poumons (maladie neurologique, coma, alcoolisme aigu). Les agents sont principalement les pepto-streptocoques, les fusobacteriums et les bactéroïdes. Les lésions prédominent sur les parties déclives

2- PNEUMOPATHIES ATYPIQUES sont le fait des germes intracellulaires dont le diagnostic est souvent sérologique Leur point commun est une possibilité de diagnostic sérologique tardif: Mycoplasma pneumoniae est parfois responsable d'épidémies dans les collectivités d'adultes jeunes. On observe parfois la présence d'agglutinines froides dans le sérum. La séroconversion signe le diagnostic. Chlamydia psittaci provient des oiseaux, principalement pigeons et perroquets. Une contamination interhumaine est possible . Le diagnostic est sérologique.

* Legionella pneumophila (Gram-) se développe préférentiellement chez l'homme de 50ans fumeur atteint d'une pathologie chronique. Des facteurs favorisants extrinsèques sont un milieu hydrique de proximité, un circuit de climatisation défectueux ou un site de construction. La symptomatologie progressive avec une fièvre élevée. Une bradycardie, des signes digestifs ou neurologiques, une insuffisance rénale, ou une hyponatrémie fréquente caractérisent la P. La séroconversion (en 4 à 8semaines), l'examen direct en immuno-fluorescence directe (faux - fréquents), et surtout la culture (positive en 3 à 8j) permettent le diagnostic.

Méthodes de diagnostic: – Direct: Mise en évidence du pathogène: • Culture • Techniques moléculaires • Recherche d’Ag de Legionella dans les urines – Indirect: Sérologie – Maladie à déclaration obligatoire +++

immunofluorescence directe rapide, spécifique mais peu sensible antigène soluble urinaire rapide, précoce limite : Lp1 séroconversion tardif et limite nombreux antigènes réactions croisées isolement de légionelles dans un prélèvement clinique avant antibiothérapie et limite : lente, difficile

* Coxiella burnetti, agent de la fièvre Q, la transmission se fait par les insectes, les rongeurs ou les animaux domestiques. A la différence des autres rickettsioses, il n'y a pas de signes cutanés. Le diagnostic est sérologique.

PNEMOPATHIES VIRALES réalisent aussi un tableau de pneumopathie atypique Les virus principalement impliqués sont les virus de la grippe (Myxovirus influenzae A, B et C), les Myxovirus parainfluenzae I, II, III et IV, les Adénovirus et le VRS. De nombreux autres virus peuvent être impliqués occasionnellement. Les méthodes de mise en évidence ne sont pas d'usage courant et le dg est serorologique

Fréquentes, elles sont le plus souvent bénignes. Elles peuvent être graves chez l'immunodéprimé voire même chez l'adulte sain si elles sont source d'un oedème lésionnel; cela peut être le cas pour la grippe, dans certaines épidémies

Les pneumopathies virales répondent à un certain nombre de critères : 1- caractère épidémique : habituellement automno-hivernale. 2- richesse des signes fonctionnels contrastant avec la pauvreté des signes cliniques 3- évolution rapide habituellement favorable en 4-6 jrs

Les virus en causes 1 - Myxovirus et paramyxovirus La grippe est due à un Myxovirus influenzae. Elle entraîne rarement, par rapport à sa fréquence, une broncho-pneumonie avec atteinte interstitielle pure, guérissant en 8 à 20 jours. Exceptionnellement, elle est source d'une oedème alvéolaire lésionnel diffus mortel. Les surinfections sont toujours possibles, en particulier à Hémophilus.

Myxovirus para influenzae est source d'une pneumopathie proche de la grippe. La rougeole (paramyxovirus) et les oreillons (Myxovirus) sont responsables des séquelles bronchiques à type de dilatations bronchiques. Le VRS, virus respiratoire syncytial (paramyxovirus) est responsable de bronchites et de broncho-pneumonies chez l'enfant et le nourisson. Un risque vital et en jeu.

2 - Les adénovirus sont rarement responsables de broncho-pneumonie 3 - Herpès virus (HV) La varicelle (HV varicellae) entraîne rarement de problème chez l'enfant sauf s'il est immunodéprimé. Chez l'adulte, elle est source dans 75% des cas d'une atteinte pulmonaire par voie hématogène responsable d'image des microcalcifications parenchymateuses.

Cytomégalovirus (CMV) est responsable, chez l'immunodéprimé et en particulier chez le greffé de moelle osseuse, d'une pneumopathie interstitielle diffuse grave, à type d'oedème lésionnel. L'aspect est celui d'images alvéolaires diffuses et bilatérales. Epstein Barr Virus (EBV) responsable de la mononucléose infectieuse, peut être source chez l'adulte jeune d'adénopathies hilaires et médiastinales. Chez l'immunodéprimé, on pourrait observer une pneumopathie grave Coronavirus; sars-virus très virulent émergeant

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