Psychologie de l’adolescent - approche développementale -

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Transcription de la présentation:

Psychologie de l’adolescent - approche développementale - Module 4 Psychologie de l’adolescent - approche développementale -

Psychologie de l’adolescent - approche développementale - • Définitions • Puberté, image de soi et remaniements • Le développement cognitif • Les fonctions du groupe de pairs (développement social et affectif) * Commentaires transversaux sur adolescence et personnes en situation de handicap

Définitions «L’adolescence est considérée non pas comme une transformation psychobiologique mais comme un processus culturel et elle se définit comme la période d’insertion dans la vie sociale de l’adulte» (Margaret Mead, Anthropologue, 1928). Pour M. Mead, ce qui caractérise l’adolescence n’est pas nécessairement la transformation physique et/ou la modification de l’appareil psychique (« transformation psychobiologique »). En certains lieux, dans certaines ethnies, elle observe que la notion d’adolescence renvoie à cette période de la vie où le jeune homme, la jeune femme va s’approprier les rôles sociaux de l’adulte et, progressivement, naturellement, sans heurt, les adopter pour s’inscrire définitivement dans l’âge adulte et prendre une place pleine dans l’organisation sociale.

Définitions • « L’adolescence engage dans une expérience, celle de vivre, dans un problème, celui d’exister » (Winnicott, Psychanalyste, 1962) • « L’adolescence est le passage du statut social de l’enfant au statut social de l’adulte*. C'est-à-dire qu’elle variera en durée, en qualité, en signification, d’une civilisation à l’autre et pour une même société, d’une classe sociale à l’autre » (René Zazzo, Psychologue, 1970) *la différenciation entre statut social de l’enfant et de l’adulte est finalement assez récente puisqu’elle trouve réellement son origine, selon les auteurs, entre le Moyen-Age et le 18e siècle (thèse de P. Ariès – L‘enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime). Jusqu’à là l’Enfant était envisagé comme un « adulte en devenir ». Dès lors l’adolescence devient ce moment de passage, au détour des transformations physiques, au cours duquel l’enfant abandonne son statut d’enfant pour se projeter vers une position d’adulte avec l’ensemble des droits et devoirs que cela comporte. Ce que Zazzo dit est que la résonnance, l’impact de cette période adolescence est fonction des représentations qui y sont associées (=l’importance qu’on lui accorde). On le comprend bien en comparant différentes civilisations (cf M. Mead supra), c’est sans doute, à priori, moins évident à imaginer mais finalement très juste lorsque, à l’intérieur d’un même pays, on considère la façon dont cela se passe dans les différentes classes sociales…

Définitions • « Si le début de l’adolescence peut être défini par la puberté, c’est-à-dire par le niveau de développement biologique, son terme est d’ordre psychosocial* et, de ce fait, ne correspond à aucun âge fixe » (Zazzo, Psychologue, 1974). • « L’adolescence est cette période de passage d’une rive à l’autre » (Dolto, Psychanalyste, 1988). • Du Latin « adolescere » qui signifie « grandir vers » (Tourrette, Psychologue, 2012). *Cela signifie que le sentiment d’avoir terminé son adolescence est à la fois tributaire d’une maturation psychique (sentiment de penser comme un adulte) et du cadre social dans lequel on évolue. On observe par exemple ces dernières décennies, chez nous, un phénomène de retardement de l’âge d’entrée dans les habitudes de vie qui caractérisent généralement l’adulte (accès au travail, à l’habitat autonome, procréation, etc.). Concurremment les adolescents ont tendance à se déclarer adultes plus tardivement (on a d’ailleurs vu naître une appellation intermédiaire, empruntée du monde animal, celle de « jeune adulte » souvent employée par les étudiants post-bac).

Définitions • Croître vers (quoi ?) • En train de grandir. Période de transition entre l’enfance et l’âge adulte (début et fin ?) • Période de remaniement physique et psychologique (= n’est pas forcément une crise) qui débute avec la puberté (fin ?) => Un entre-deux aux contours un peu flous

Que disent ces définitions ? • Que le processus adolescent se trouve au carrefour de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et culturels. • Qu’il s’agit par conséquent d’un concept relatif (l’adolescence n’agit pas – au sens de « se mettre en actes » – de la même manière selon que l’on vit en France ou, par exemple, en Malaisie). • Que l’adolescence signe le passage d’un monde à l’autre : de l’enfance à l’âge adulte.

L’adolescence, phénomène récent Définitions L’adolescence, phénomène récent • On observe, historiquement, une augmentation du clivage entre les générations depuis 1900 : scolarisation de plus en plus longue. • 2 évènements importants : mouvements jeunes dans les années 1950-60 s’appuyant sur la musique et les produits de consommation => naissance d’une identité spécifique. passage de la majorité à 18 ans en 1974 => paradoxe entre indépendance sociale et dépendance familiale.

Phénomène universel ? Définitions • Certains auteurs font un parallèle entre ontogénèse* et phylogénèse*, tendant à décrire par là un phénomène universel. • Les anthropologues (Mead) montrent clairement que ce phénomène n’est pas universel**. => plus la société est complexe, plus l’adolescence est longue et potentiellement conflictuelle (l’absence de rites de passage renvoie chacun à ses propres limites). * Grossièrement, l’ontogénèse correspond au développement de l’individu depuis sa conception jusqu’à la maturation adulte. La phylogénèse renvoie quant à elle à l’évolution d’une espèce au cours du temps. L’idée ici est de considérer que le développement de l’individu passe par les mêmes étapes, partout et pour tous, que le développement de l’Humanité (naissance, enfance, adolescence, maturité). On retrouve ce même précepte chez Piaget qui fait l’hypothèse que la succession des stades de l’intelligence qu’il décrit est universelle, c’est-à-dire valable pour n’importe quel individu où qu’il se trouve sur la planète. ** M. Mead (et d’autres) montre, en étudiant les habitudes de vie des samoans, que l’adolescence n’est pas un concept universel : chez les jeunes femmes samoanes, on passe de l’enfance aux responsabilités adultes sans rite de passage mais selon un processus naturel qui n’est pas marqué par un passage de rupture ou de remaniement.

Psychologie de l’adolescent - approche développementale - • Définitions • Puberté, image de soi et remaniements • Le développement cognitif • Les fonctions du groupe de pairs (développement social et affectif)

Puberté, image de soi et remaniements • Évènement physiologique universel qui suit un schéma progressif universel (changements biologiques et anatomiques)*. • Marque l’entrée dans l’adolescence (consensus entre les auteurs). • Est généralement plus précoce chez les filles, durée variable (2 à 5 ans). • Survient, en moyenne, 5-6 ans plus tôt qu’il y a 150 ans (paradoxe par rapport à l’accès à l’autonomie). En effet, à quelques exceptions près, les personnes en situation de handicap ont une puberté comparable, dans les dates de survenue et le déroulé, aux adolescents ordinaires. Ce qui va parfois créer des zones de difficulté tient essentiellement à : l’acceptation du changement corporel en ceci qu’il marque encore plus la différence (cf infra la question de l’image de soi) les problématiques liées à l’accès à la génitalité et donc à la question du choix des partenaires sexuels la capacité à intégrer correctement ces changements (problématique de la déficience intellectuelle et des troubles psychiques qui occasionnent des altérations quantitatives et/ou qualitatives des capacités d’élaboration cognitives)

Puberté et Image de Soi (IdS) Puberté, image de soi et remaniements Puberté et Image de Soi (IdS) Définition de l’IdS représentation que l’individu a de lui et qu’il peut exprimer (mettre en mots)*. => renvoie à un « ce que je suis » en perpétuelle évolution, construction tributaire de l’estime de soi et de l’identité (=sentiment qu’il existe un noyau permanent** en nous qui résiste aux évolutions du temps). Comprendre dès lors les difficultés supplémentaires que peuvent rencontrer les personnes sujettes, de manière ponctuelle ou durable (structurelle), à des difficultés d’élocution ou de parole. ** l’idée de « noyau permanent » renvoie au sentiment que nous nous construisons à partir d’une base (psychique) qui nous est propre, nous spécifie et reste globalement inchangée au fil du temps. C’est l’idée que nous nous enrichissons de nos expériences à partir d’un invariant qui constitue le sentiment de soi (ce que nous sommes capables de dire de nous ; ce qui, selon nous, nous caractérise).

Puberté et Image de Soi (suite) Puberté, image de soi et remaniements Puberté et Image de Soi (suite) • Les transformations physiques ont un effet direct sur la perception que l’on a de son corps, la représentation qu’on s’en fait, l’utilisation qu’on en a. • L’adolescent(e) doit reconstruire l’image de son corps en le reconnaissant, se l’appropriant, l’acceptant* risques de dysmorphophobies** questions autour de l’assise de l’identité sexuelle*** *Problématique spécifique pour les personnes en situation de déficience intellectuelle ou souffrant de troubles psychiques. **Impression, généralement non fondée, qu’ont les adolescents que leur corps n’est pas « normal » (avoir une oreille plus grande que l’autre, un œil mal centré, etc.) *** identité sexuelle = choix d’un type de partenaire sexuel (à différencier de l’identité sexuée qui se met en place dans l’enfance : conviction d’être un garçon ou une fille et adopter, en conséquence, les rôles et fonctions socialement valorisées)

Puberté et Image de Soi (suite) Puberté, image de soi et remaniements Puberté et Image de Soi (suite) • Accès à la génitalité : réactivation du complexe d’Œdipe*, maintien du tabou de l’inceste, séparation-individuation d’avec les parents, choix du partenaire sexuel risque de mouvements dépressifs (deuil de l’enfance) désir d’autonomie en même temps que du maintien des liens avec les parents *L’accès à la génitalité et la réactivation du complexe d’Œdipe sont 2 concepts intimement liés à la théorie freudienne. Il s’agit de dire en réalité que l’adolescent va exercer hors de la famille (cf infra « fonctions du groupe de pairs ») ce qu’il a résolu, enfant, au sein du cercle familial restreint. Typiquement (dans la théorie freudienne) le jeune garçon, par exemple, va résoudre son complexe d’oedipe entre 3 et 6-7 ans. Pendant cette période il va se mettre (symboliquement et/ou comportementalement) en rivalité avec son papa pour obtenir l’attention et l’amour de sa maman. La dynamique des interactions familiales va l’amener à intégrer que l’inceste est interdit et qu’il ne peut par conséquent ni prendre la place de son papa ni aimer sa maman d’un amour adulte (génital). Lorsque l’on parle de réactivation du complexe d’oedipe à l’adolescence, cela signifie que le jeune homme, en l’occurrence, va rechercher un partenaire amoureux (sexuel) en fonction de la manière dont il a résolu ce conflit dans l’enfance. Pour Freud, si le complexe d’oedipe a été correctement résolu le jeune homme cherchera des partenaires féminins (sans lien de parentalité avec lui) et la jeune femme des partenaires masculins. De nombreux autres auteurs décrivent, sans référence à la psychanalyse, ce même processus d’ouverture à la sphère extrafamiliale dans l’optique d’une réalisation de soi affective et sociale (Wallon par exemple)

Puberté et Image de Soi (suite) Puberté, image de soi et remaniements Puberté et Image de Soi (suite) • Le corps comme symbole des conflits et vecteur de communication marquage du corps (tenues vestimentaires, piercing, tatouages, etc.) conduites alimentaires désordonnées voire pathologiques (anorexie/boulimie) conduites de passage à l’acte : automutilation, conduites à risque, tentative de suicide, toxicomanie, délinquance, etc. => 1 ado sur 2 fait un séjour à l’hôpital pour traumatisme entre 12 et 19 ans

Les remaniements de l’adolescence Puberté, image de soi et remaniements Les remaniements de l’adolescence • Ils touchent à la fois au psychique, au physique et à la sphère sociale (réorganisation des relations sociales) cf. H. Wallon => Il est très difficile de maintenir l’unité et la continuité du sentiment d’identité dans le temps (l’identité, l’image de soi, l’estime de soi sont souvent mises à mal). C’est cela qui produit fréquemment les périodes de rupture que l’on associe à la « crise adolescente ».

Puberté, image de soi et remaniements • Erikson (psychologie sociale) postule que la capacité à faire correctement face aux remaniements de l’adolescence dépend fortement de la manière dont les éléments d’identité ont été intégrés dans l’enfance. => Cette théorie souligne l’extrême importance de l’environnement social, notamment des groupes de pairs, dans le processus de construction de l’identité personnelle.

Puberté, image de soi et remaniements • Kestenberg (psychanalyste) insiste sur les conséquences du réveil des conflits œdipiens rejet des identifications antérieures (ex : parents) besoin de trouver d’autres figures d’identification (bain social) incorporation du Surmoi (interdits parentaux) à l’Idéal du Moi (morale personnelle)* articulation permanente entre le Soi et l’Autre, l’Identité et l’Identification => Le travail identificatoire dépend de la qualité des objets externes et de la structure identitaire héritée de l’enfance** *Le Surmoi correspond à l’ensemble des règles morales, essentiellement transmises par l’éducation, donc les parents, qui constitue le fondement, pour chacun, de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. L’Idéal du Moi correspond à la façon dont nous nous approprions, chacun, ces règles (la façon d’intégrer les règles parentales à notre propre fonctionnement) : ce qui est juste pour moi ne l’est pas forcément pour l’autre et vice-versa. **À l’idée de valeur hautement structurante (psychiquement) des expériences de l’enfance (« structure identitaire héritée de l’enfance ») vient s’ajouter la notion de « qualité des objets externes », autrement dit du « bain social » ou, plus spécifiquement, du réseau affiliatif (ensemble des partenaires sociaux, ressources que l’adolescent peut activer)

Psychologie de l’adolescent - approche développementale - • Définitions • Puberté, image de soi et remaniements • Le développement cognitif • Les fonctions du groupe de pairs (développement social et affectif)

Le développement cognitif • Restructuration de l’activité mentale : en même temps qu’il apprend à se connaître, l’adolescent fait évoluer sa propre théorie explicative du monde. • L’adolescent appréhende le réel avec de nouveaux outils cognitifs (intelligence formelle – cf Piaget), pense à de nouveaux concepts, pense à ses pensées… *cf power-point « psychologie de l’enfant »

L’intelligence formelle (Piaget) Le développement cognitif L’intelligence formelle (Piaget) • L’adolescent atteint la dernière étape de son développement cognitif, celle par laquelle il va accéder au jugement moral • Cette dernière étape n’est pas forcément atteinte par tous les adolescents, certains pouvant arrêter leur développement à la fin de la période des opérations concrètes* *cf power-point « psychologie de l’enfant »

L’intelligence formelle (Piaget) Le développement cognitif L’intelligence formelle (Piaget) • À partir de 12 ans (environ), le jeune est théoriquement capable de raisonner sur des hypothèses formulées verbalement (abstraction) : le réel se comprend par ce qui est hypothétiquement possible (et non plus uniquement par ce qui est observable) le réel devient un des possibles, l’accès à la pensée hyptohético-déductive permet, chez l’adolescent ordinaire, de manipuler n’importe quel objet, même le moins probable. Tout devient possible, même le non-visible, l’imprévisible, l’incompréhensible…

L’intelligence formelle (Piaget) Le développement cognitif L’intelligence formelle (Piaget) • L’adolescent n’a plus besoin de support concret pour raisonner, il réfléchit sur des propositions (phrases, idées, hypothèses, etc.). Il s’agit de la pensée hypothético-déductive. • Fidèle au processus structurant d’assimilation-accommodation, l’adolescent va d’abord essayer de comprendre le monde en fonction de ce qu’il est (assimilation) avant d’accepter une transformation de ses structures de pensée (accommodation => transaction vers des positions adultes).

Le jugement moral Le développement cognitif En accédant au raisonnement logique, en devenant capable d’abstraire ce raisonnement*, l’adolescent devient capable de se forger une opinion sur « les choses de la vie ». Cette nouvelle capacité entraîne naturellement l’adolescent à s’engager idéologiquement (il fait valoir socialement sa compétence à « penser comme un adulte ») cf. les engagements politiques à partir du Lycée. *L’accès à l’abstraction (pensée hypothético-déductive) permet à l’adolescent d’envisager tous les possibles et par conséquent de réfléchir aux valeurs morales, ce qui est bien (pour soi, pour l’Homme), ce qui est mal, ce qui est souhaitable et ce qui ne l’est pas, etc.

Globalement Le développement cognitif • L’adolescent(e) ne se sent lui-même qu’après de nombreuses expériences lui permettant d’arriver à un sentiment d’unité interne. • Plus on avance en âge, plus on observe un écart entre image propre et image rapportée par autrui. Dans le même temps, on observe une grande stabilité des images intra-groupes. => l’adolescent(e) apprend à se servir de l’image* *il s’agit ici de l’image que chacun de nous a dans ses groupes d’appartenance. On constate globalement qu’à l’exception de moments de ruptures conséquentes nous gardons une image assez stable au regard de nos amis, familles, relations professionnelles, etc. On en trouve l’expression quotidienne dans les phrases classiques : « Michel est quelqu’un de foncièrement bon » ou « Carole n’a jamais peur de prendre des risques », etc. Ces images portés par le groupe ont notamment pour vocation d’identifier la place de chacun dans le groupe. Elles sont de ce fait très stables et par conséquent fréquemment de plus en plus décalées du sentiment personnel que l’on a de soi.

Psychologie de l’adolescent - approche développementale - • Définitions • Puberté, image de soi et remaniements • Le développement cognitif • Les fonctions du groupe de pairs (développement social et affectif)

Les fonctions du groupe de pairs (développement social et affectif) • Le groupe permet de trouver une identité en : favorisant la multiplication des expériences exerçant une fonction spéculaire (miroir) proposant éventuellement des figures d’identification aidant à se protéger (contre les adultes, contre ses propres pulsions) autorisant à se sentir en sécurité et aimé(e) (estime de soi)

Les groupes d’appartenance Les fonctions du groupe de pairs (développement social et affectif) Les groupes d’appartenance • Ont une fonction différente selon les âges (du partage des activités au partage de la différence). • Ne sont plus unisexués (recherche de partenaires amicaux et sentimentaux). • Remettent en cause les relations de l’adolescent(e) avec sa famille (questionnent les statuts).

Les groupes d’appartenance Les fonctions du groupe de pairs (développement social et affectif) Les groupes d’appartenance • Mettent en avant le partage de valeurs ou sentiments communs (goûts, langage, attitudes, etc.) => conformisme aux valeurs des pairs. • Travaillent à mettre à distance la culture héritée des parents => anti-conformisme. => Le groupe de pairs permet à l’adolescent (e) d’exercer son propre libre-arbitre et de s’approprier les valeurs qui participeront à son identité d’adulte.

Les fonctions du groupe de pairs (développement social et affectif) En Conclusion L’adolescence s’inscrit dans une référence à un modèle socio(ethno)-culturel spécifique. Elle est un moment fondateur du développement de la personne, au carrefour de l’enfance et de l’âge adulte, à la croisée de l’intime, du social et du cognitif. L’adolescence est ce moment particulier qui inscrit résolument l’enfant dans la lignée généalogique tout en l’individuant définitivement*. *Mouvement par lequel l’enfant se dégage du référentiel parental pour se construire en tant qu’individu unique tout en intégrant un système de valeurs variablement imprégné des idéaux parentaux.

Bibliographie • Cloutier, R. (1996). Psychologie de l’adolescence (2e édition). Montréal: Gaëtan Morin Editeur. • Coslin, P.G. (2010). Psychologie de l’adolescent (3e édition). Paris: A. Colin. • Deleau, M. (Ed) (2006). Psychologie du développement. Rosny : Bréal. • Lehalle, H., & Mellier, D. (2002). Psychologie du développement. Enfance et adolescence. Paris : Dunod. • Tourrette, C., & Guidetti, M. (2012). Introduction à la psychologie du développement. Du bébé à l’adolescent. Paris : Armand Colin.