L’histoire de l’Égypte – la périodisation Comme nous avons déjà mentionné, l’histoire d’Égypte est partagée en périodes suivantes, se basent sur les dynasties: Période prédynastique: transition de la préhistoire à la Ière dynastie, peu après 3000 avant J.C.; L’Ancien Empire (de la Ière dynastie, peu après 3000 av. J.C., jusqu’au renversement de la VIème dynastie vers 2155 av. J.C.); Le Moyen Empire (chute du pouvoir centralisé du pharaon, troubles politiques, succession de nombreuses dynasties, 2134-1785 av. J.C.) Le Nouvel Empire (la XVIIIème, XIXème et XXème dynastie, de 1580 av. J.C. à 1000 av. J.C.).
Au cours dernier, nous avons vu ce passage entre la période prédynastique et l’avènement de la première dynastie. C’est le roi de la Haute Égypte, Narmer, qui conquiert la Basse Égypte, et l’annexe. Il est considéré être le premier roi de la première dynastie. Sur la palette du roi Narmer, nous avons vu apparaitre le style égyptien. La Palette du roi Narmer (vers 3100 av. J.C., Hiérakonpolis)
La forme visuelle pour la majesté divine du pharaon Le pharaon est représenté plus grand que les autres personnages, pour indiquer son importance. Le pharaon est représenté de profil, mais c’est un profil qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face); La représentation du pharaon semble figé: « il n’agit pas, il est ». L’activité est propre aux simples mortels: ils peuvent être représentés de profil, leur dignité n’a pas à être préservée. Terminologie: style, hiératique Le caractère figé et la taille du pharaon, sa représentation selon les règles strictes (hiératique) veulent rendre sa nature divine. Le style égyptien cherche à transposer la majesté divine du pharaon sous une forme visuelle.
Terminologie: style, perspective, hiératique Style: (du latin stilus, « poinçon servant pour ecrire »), en arts plastiques manière de réaliser une œuvre, ensemble de caractéristiques formelles d’une œuvre permettant de la situer dans un type esthétique (d’une époque, d’un auteur). La perspective: la façon dont les objets et les personnages sont représentés sur une surface plane, compte tenu de leur position par rapport à l’observateur. Hiératique: (du latin hieraticus, grec hieratikos) qui concerne les choses sacrées; En arts: qui est imposée ou réglé par une tradition sacrée: style hiératique, figures hiératiques de l’art égyptien; Contraire: laïque, profane, libre, mobile, vivant…
Le style égyptien: quelques notions… La surface est divisée en bandes, chaque figure se tient sur une ligne de sol - nous parlons de la perspective verticale. Le pharaon est plus grand que les autres figures représentées: c’est la perspective d’importance. Représentant les figures de profil, mais qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face) l’artiste égyptien ne représente pas comme il voit, mais cherche la vue qui donne un maximum d’information: la clarté, non pas l’illusion. La règle selon laquelle les figures sont représentées de profil, mais qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face) est surtout appliquée pour représenter le pharaon: nous parlons de représentation hiératique.
La surface est divisée en bandes, chaque figure se tient sur une ligne de sol, ce qui est plus éloigné est représenté non pas derrière mais au-dessus de ce qui est plus proche. L’illusion de la profondeur de l’espace n’est pas recherché. Nous appelons ce procédé perspective verticale. Painture de la tombe d’ Unsu, 1479-1425bc
La perspective d’importance ou perspective signifiante Ti assiste à une chasse à l’hippopotame, 2400 bc
La clarté, pas l’illusion: la vue qui donne un maximum d’information. Jardin de Nebamun, 1400 av. JC
Le culte funéraire et l’art égyptien Notre connaissance de la civilisation égyptienne se base presque exclusivement sur les tombes et leur contenu. Le culte des morts prend une nouvelle signification: si le culte des morts existe déjà dans le néolithique, les égyptiens lui donnent une signification nouvelle: ce n’est plus la crainte des morts qui engendre un culte des ancêtres, mais un souci d’assurer sa propre survie après la mort: l’égyptien aisé emménage sa tombe pour que son esprit (son ka) continu de jouir après la mort, et dans un milieu familier, de mêmes privilèges dont il a joui vivant. Aujourd’hui, nous allons parler de l’Ancien Empire, plus précisément des tombes de l’Ancien empire.
L’art égyptien de l’Ancien Empire: (de la Ière dynastie, peu après 3000 av. J.C., jusqu’au renversement de la VIème dynastie vers 2155 av. J.C.) Les tombes de l’Ancien Empire Les mastabas La pyramide à degrés de Zoser Les premières pyramides à pente lisse: les pyramides de Snéfrou La triade des grandes pyramides de Gizeh
La Ière dynastie: le mastaba Dès la Ière dynastie, peu après 3000 av. J.C. apparaissent les mastabas; Le mastaba est un tumulus carré recouvert de brique ou de pierre au-dessus de la chambre funéraire, profondément dans le sol. À l’intérieur, une chapelle pour les offrandes au ka et une chambre secrète pour la statue du défunt. Terminologie: le tumulus, funéraire
Le mastaba - tumulus carré recouvert de briques ou de pierre
À l’intérieur, une chapelle pour les offrandes au ka et une chambre secrète pour la statue du défunt, au-dessus de la chambre funéraire, profondément dans le sol. Terminologie: chapelle, chapelle funéraire, les offrandes, le défunt
La première pyramide: La pyramide à degrés de Zoser (durant la troisième dynastie, vers 2600 av.J.C.) La pyramide à degrés de Zoser et les ruines de la nécropole de Zoser
La pyramide à degrés de Zoser (troisième dynastie, vers 2600 av. J. C La pyramide à degrés de Zoser (troisième dynastie, vers 2600 av. J.C.), architecte Imhotep Durant la troisième dynastie, ces mastabas se transforment en pyramides. La première est probablement celle de Zoser, construite sur un mastaba classique. C’est une pyramide à degrés (comme six mastabas empilés); Son architecte, Imhotep (le premier artiste dont l’histoire retienne le nom!) a employé la pierre taillée à la place de briques. Stepenasta piramida
La pyramide à degrés de Zoser se trouve dans un complexe plus vaste, appelé la nécropole (« la cité des morts ») de Zoser, où nous voyons aussi apparaitre la première colonnade de l’histoire de l’art . Terminologie: la nécropole, la colonne, la colonnade, la colonne engagée, le chapiteau
La pyramide à degrés de Zoser, (vers 2600 avant J. C La pyramide à degrés de Zoser, (vers 2600 avant J.C.) et les ruines de la nécropole de Zoser où se trouve la première colonnade de l’histoire de l’art. Les colonnes ne sont pas libres, mais engagées dans le mur.
Dans la colonnade de la nécropole de Zoser (la première colonnade de l’histoire de l’art) les colonnes ne sont pas libres, mais engagées dans le mur et ressemblent à des tiges ou bottes de plantes reliés. Leurs chapiteaux sont en forme de fleurs. Les colonnes engagées dans le mur, leurs chapiteaux sont en forme de fleur de papyrus (colonnes papyriformes) Les colonnes ressemblent à des bottes de plantes reliées
La première pyramide: La pyramide à degrés de Zoser (vers 2600 av.J.C.), architecte Imhotep La pyramide à degrés de Zoser et les ruines de la nécropole de Zoser
La pyramide rhomboidale de Snéfrou: pyramide à faces lisses, mais la pente n’est pas droite Les pyramides érigées par le roi Snéfrou à Darfour représentent le passage entre la pyramide à degrés et les pyramides à faces lisses et à pente droite... La pyramide rouge de Snéfrou: première pyramide à pente droite
L’apogée: la triade des pyramides de Gizeh: les pyramides de Chéops, Chéphren, Mykérinos L’apogée est atteint pendant quatrième dynastie avec la triade des grandes pyramides de Gizeh: celles de Chéops (vers 2570 av. J.C.), Chéphren (vers 2530 av. J.C.) et Mykérinos (vers 2500 av. J.C.). Les temples funéraires attendent aux trois grandes pyramides et d’eux partent des chaussés vers un second temple situé dans la vallée du Nil. Le Grand Sphinx taillé dans le roc se dresse près du temple attendant à la seconde pyramide, celle de Chéphren: la tête du roi se dresse sur un corps de lion. C’est l’apogée du pouvoir des pharaons: après la fin de la IVème dynastie, on ne tentera plus de tels exploits. L’apogée du pouvoir des pharaons, et de la construction des pyramides
La triade des grandes pyramides de Gizeh: celles de Chéops (vers 2570 av. J.C.), de Chéphren (vers 2530 av. J.C.) et de Mykérinos (vers 2500 av. J.C.) et la grande nécropole de pyramides plus petites et de mastabas
Le Grand Sphinx près du temple attendant à la pyramide de Chéphren, vers 2500 avant J.C.: la tête du roi se dresse sur un corps de lion.
Dégager l’essentiel: Art égyptien Introduction, Périodisation, Les Tombes de l’Ancien Empire Notre connaissance de la civilisation égyptienne se base presque exclusivement sur les tombes et leur contenu; Périodisation basée sur les dynasties: Période prédynastique, Ancien Empire, Moyen Empire, Nouvel Empire… Nous avons déjà parlé de la période prédynastique et de l’apparition de ce qui sera le style égyptien sur la Palette du roi Narmer, qui marque le passage de la période prédynastique à la première dynastie. Aujourd’hui, nous avons parlé des tombes de l’ancien Empire: d’abord les mastabas, puis à partir de la troisième dynastie les pyramides, d’abord la pyramide à degrés de Zoser, puis l’aprogée avec la triade des grandes pyramides.
Tombes de L’Ancien Empire: d’abord le mastaba, puis les premières pyramides: la pyramide à degrés de Zoser, la pyramide de Snéfrou… à faces lisses et pente droite
et la grande nécropole de pyramides plus petites et de mastabas (la quatrième dynastie) L’apogée: la grande triade des grandes pyramides de Gizeh: celles de Chéops (vers 2570 av. J.C.), Chéphren (vers 2530 av. J.C.) et Mykérinos (vers 2500 av. J.C.) (aussi l’apogée du pouvoir des pharaons)
Le Grand Sphinx se trouve près du temple attendant à la pyramide de Chéphren, vers 2500 avant J.C.
Dans le nécropole de Zoser se trouve la première colonnade de l’histoire de l’art. Les colonnes ne sont pas libres, mais engagées dans le mur. Leurs chapiteaux sont en forme de fleurs, ici de papyrus. Terminologie: la nécropole, la colonne, la colonnade, la colonne engagée, le chapiteau