Le scandale des oeufs contaminés se précise en France Le scandale des oeufs contaminés se précise en France. Selon le ministère de l'Agriculture, cinq entreprises françaises «ont reçu des oeufs contaminés» au fipronil provenant des Pays-Bas et de Belgique. Ces «établissements d'ovoproduits» sont situées dans la Vienne, le Maine-et-Loire, le Pas-de-Calais, le Nord et le Morbihan. Le ministère ajoute que «des enquêtes de traçabilité sont en cours» pour «identifier la destination des produits déjà expédiés et susceptibles d'être contaminés». L'un de ces établissements est Igreca, qui exporte dans plus d'une centaine de pays. L'entreprise se présente comme «le leader mondial en ovoproduits depuis 1947». «Nous avons identifié les lots de produits finis fabriqués à partir de ces matières premières», précise dans un communiqué l'entreprise basée dans le Maine-et-Loire. «Les meilleurs dispositions sont prises et nous travaillons en lien étroit avec les autorités, les fournisseurs, les clients pour le traitement de ce dossier» , assure la direction d'Igreca.
Concernant ces matières premières, «il s'agit de 30 Concernant ces matières premières, «il s'agit de 30.000 oeufs de fournisseurs hollandais à comparer aux 4,5 millions d'oeufs que nous cassons tous les jours (...) Nous n'avions évidemment pas connaissance de la non conformité de ces marchandises», poursuit le communiqué. «Nous sommes une entreprise sérieuse tournée vers l'international et qui réalise 70% de son chiffre d'affaires à l'export». Dans la Vienne, l'entreprise Samo a de son côté été informée dimanche après-midi par les autorités alimentaires de la présence dans ses stocks de «huit lots» contaminés, en provenance des Pays-Bas selon son président Stéphane Nérault. Située à Mirebeau dans la Vienne et spécialisée dans la fourniture de produits dérivés d'oeufs pour l'industrie agroalimentaire, elle affirme avoir, «dès lundi matin, retiré tous les oeufs» en question. Une perte d'environ 5 tonnes. Par précaution, pour contenir toute évolution, nous avons retiré tous les lots en provenance de ce pays, soit une cinquantaine de tonnes», a précisé M. Nérault.
Des rappels de produits ont également été effectués auprès des clients de l'entreprise. «Nous sommes victimes de produits non conformes à la réglementation», a déploré M. Nérault. La société, filiale de l'entreprise Pampr'oeuf, installée dans le département voisin des Deux-Sèvres, fournit des ovoproduits pour plusieurs marques françaises de l'agroalimentaire. Elle produit environ 250 tonnes d'ovoproduits par semaine et emploie une vingtaine de salariés
Des œufs importés du Nord de l'Europe qui sont ensuite cassés et battus dans des usines agroalimentaires de l'ouest de la France... c'est dans ces « casseries » que les œufs sont transformés en liquide. Ils deviennent alors, dans le jargon industriel, des ovoproduits, soit des œufs battus vendus par bidons de 3 litres et prêts à l'emploi. Ces ovoproduits servent notamment à la fabrication de plats préparés et de pâtes. Partie des Pays-Bas, la contamination au fipronil, une molécule toxique, à entraînée la destruction de millions d'oeufs à travers l'Europe. Au moins deux entreprises françaises ont reçu des livraisons de produits contaminés