26 Mai 2017– Promotion 11 Session 1 – Médecins

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Insuffisance rénale aiguë
Advertisements

Docteur CATTEAU Le samedi 23 avril Historique: - Suspecte en 1978 (épidémie gigantesque au Cachemire) - Découverte en 1981 (épidémie dans un camp.
1 DIU VIH-SIDA des grands lacs 2014: Hépatites Infection par les virus des hépatites B et C Co-infection VIH Juin 2014 – P8S3 Médecins, pharmaciens Cédric.
Thème 5 : Patrimoine génétique. Chap 4 : Qqs impacts de mutations sur l'Homme. I. Des maladies +/- liées au patrimoine génétique. Q1. Symptômes = phéno.
Élise Fortin MSc, Marie-Paule Morin MD, Gaëlle Chédeville MD, Elsa Maciagowski, Caroline Quach MD MSc FRCPC AMMIQ – 27 mai 2010 Couverture vaccinale des.
Cahier 1 Le dépistage du cancer du sein Pascale Jonckheer.
Présenté par Dr TEBBANI. L’insuffisance rénale chronique (IRC) est définie par une diminution progressive et irréversible du débit de filtration glomérulaire,
Risque cardiovasculaire global SAFTA SARAH Année 2016.
Cancer du col de l’utérus et cancer de l’endomètre.
Santé publique Aide-soignante Santé Publique AS MV.
Les syndromes rénaux.
Dépistage du cancer de la prostate
Epidémiologie: Rappels et actualisation
DIU VIH Médecins Pr O. Bouchaud
JOURNEE REGIONALE DE LA PREVENTION DU VIH/SIDA ET DES IST
Hépatites virales Virus Foie.
Epidémiologie de l’Hépatite dans le monde et en Algérie
Lionel Piroth Viroteam Nice 2016
Dr Emmanuelle PLAISIER
Contact: , Forte prévalence de la co-infection VIH-VHB chez les enfants atteints du VIH au Sud-Kivu (RDC): résultats préliminaires Numéro.
Comparaison inhibiteur d’intégrase vs inhibiteur d’intégrase
Service de Néphrologie
Facteurs de risque (FDR) de pasteurellose invasive
Données de la déclaration obligatoire sida - VIH chez les enfants / adolescents (données au 31 décembre 2006) Institut de Veille Sanitaire Département.
Epargne d’INTI SPARTAN PROGRESS RADAR NEAT001/ANRS 143 A VEMAN
L’hypertension artérielle chez le patient diabétique de type 2
Présenté par DR KOURTEL
LES MODES DE TRANSMISSIONS ET DE PREVENTION DU VIH
COLIQUES NEPHRETIQUES.
TRAITEMENT DE L’INFECTION TUBERCULEUSE
l’hyperuricémie et diabète type 2 au CHU MOHAMed VI d’Oujda P 64 A
ARV-trial.com Switch pour ATV/r + 3TC Etude ATLAS-M.
Les œdèmes.
LA VACCINATION BCG RECOMMANDATIONS.
Comparaison inhibiteur d’intégrase vs inhibiteur d’intégrase
H. Fennoun, S. El Aziz, S. Bensbaa, A. Chadli
Journée Cancer et VIH Contexte épidémiologique du VH en Bretagne
Épidémiologie de la tuberculose en Picardie
Carcinome hepato-cellulaire
Enfants à risque rénal Qui sont ils ?
2IN + (1INN ou 1 IP) Patient asymptomatique avec LyT CD4+ > 500/µL
Infection par les virus des hépatites B et C / Co-infection VIH
Le sida est la forme avancée et visible d’une infection au départ sans symptôme, causée par le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). Le sida ou syndrome.
VIH, ARV et complications à long terme
Pathologies associées à la grossesse Pathologies uro-néphrologiques S.Rognant.
SOINS ET TRAITEMENT ARV CHEZ L’ENFANT. Les éléments de la prévention primaire des IO  La chimioprophylaxie primaire par le Cotrimoxazole: Consiste à.
Web : areaps.org Cours Licences Masters 2004…
Broncho-pneumopathie chronique obstructive DR MEHANNAOUI
LA Procalcitonine : PCT
World Health Organization
World Health Organization
L'HEPATITE B.
Les risques biologiques
Les Néphropathies interstitielles
Epidémiologie de l’infection à VIH et des IST
BPCO Définition, diagnostic Nicolas Roche, Hôtel-Dieu, Paris.
World Health Organization
Surveillance des infections en hémodialyse
HIV-HEART STUDY : insuffisance cardiaque et infection par le VIH (1)
Sujet séropositif pour le VIH
Comorbidités retenues dans l’analyse
INTRODUCTION- OBJECTIFS
The AGEhIV Cohort Study (1)
( )* SCHEMA VACCINAL POUR OREVENTION HEPATITE B NEONATALE Naissance 1
L’influence de l’hépatite C
INTRODUCTION DISCUSSION OBSERVATION CONCLUSION
ORGANISATION DES CONSULTATIONS SANS MEDECIN Dr NZORIJANA Janvière
DIU des Grands Lacs MAI 2018, Promotion 12, Session 1
H. Fennoun, FZ.Outtaleb, S. El Aziz, A.Mjabber, A. Chadli
DONNEES MEDICO-EPIDEMIOLOGIQUES COREVIH Bretagne
Transcription de la présentation:

26 Mai 2017– Promotion 11 Session 1 – Médecins Comorbidités Cours conçu par le Olivier Bouchaud, Paris 13 - Cédric Arvieux– Université de Rennes 1 DIU de prise en charge globale des personnes affectées par le VIH-SIDA dans la région des grands lacs 26 Mai 2017– Promotion 11 Session 1 – Médecins

Savoir anticiper l’impact du VIH sur le paludisme objectifs Savoir anticiper l’impact du VIH sur le paludisme particulièrement chez la femme enceinte Savoir proposer le dépistage de l’hépatite B Savoir prescrire les ARV en cas d’hépatite B Savoir de dépister le diabète et l’HTA Savoir prévenir et prendre en charge l’atteinte rénale chez les aptients infectés par le VIH

Définitions Toute pathologie ayant des liens épidémiologiques avec l’infection à VIH sans être une infection/manifestation opportuniste

Principales comorbidités infectieuses Tuberculose à la fois IO et comorbidité (forme pulmonaire) fréquence ++ (pas besoin d’un déficit immunitaire) Hépatites B et C Paludisme Autres Schistosomoses  transmission VIH Leishmanioses

Principales comorbidités non infectieuses Diabète Angiosclérose : HTA ++, AVC, insuffisance rénale Dyslipidémies Atteinte rénale Mais aussi Thrombose veineuse Malnutrition …

Comorbidités infectieuses

Coinfection fréquente Hépatites B et C Coinfection fréquente VIH et VHB / VHC : modes de transmission commun Sexuel / sang / Mère enfant Prévalence élevée de VHB et VHC VHB : 5 à 10 % VHC : 1 à 20 % Aggravation Peu d’impact VHB/VHC sur le VIH VHB/VHC par VIH  risque cirrhose et cancer foie

IMPACT VIH SUR CIRRHOSE VHB 100 90 Age > 33 ans , RRx4,6 CD4 < 200/mm3 , RRx4,6 Forte AH , RRx1,27 Pas de Trt IFN, RRx2,63 VIH négatif 80 VIH positif, CD4 > 200/mm3 VIH positif, CD4 < 200/mm3 70 60 % de cirrhoses 50 40 p=0.005 30 20 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Suivi (années) Di Martino V et al. Gastroenterology 2002; 123: 1812-1822

Co infection VIH- VHB Dépistage très utile : devrait être systématique Sérologie VHB (AgHBs) Tests rapides ARV actifs aussi sur VHB : 3TC/FTC (à éviter en monothérapie) Ténofovir (TDF) si VHB : Schéma ARV avec ténofovir Indication spécifique au traitement ARV Prévention ++ Vaccination : M0 - M1 - M6 : réponse faible Idéal : 2 doses M0-M1-M2-M6 Si hépatite B : ARV + arrêt alcool

Réduction charge virale (ADN VHB) et efficacité clinique Copies/mL corrélation clinique <100 000 → moins d’inflammation hépatique <10 000 → Réponse durable (perte AgHBe) <1 000 → Moindre risque de résistance <seuil → Clairance du VHB possible

Dépistage systématique d’intérêt limité en l’absence de traitement Co-infection VHC Dépistage systématique d’intérêt limité en l’absence de traitement Transmission sexuelle très faible Pas de vaccin Si sérologie + (test rapide possible) Indication à ARV Pas d’action directe Evolution ralentie par la limitation du déficit immunitaire

Discrimination dans les thérapies antivirales * * Si je n’attrape pas rapidement le VIH, je vais mourir World Hepatitis Alliance, 2012

Zones d’endémie superposables Population à risque : Impact réciproque Paludisme Zones d’endémie superposables Population à risque : Adultes avec peu de CD4, Femmes enceintes, Enfants Impact réciproque le VIH aggrave la paludisme++ Le paludisme stimule la réplication virale Effet sur la transmission ?

Impact du VIH sur le paludisme Une des premières causes de morbi-mortalité du sujet VIH : TB, infections bactériennes, paludisme (Seyler, Antivir Ther 2003; Holmes, CID 2003 Parasitémie Plus fréquente Plus élevée Inversement corrélée au taux de CD4 Accès cliniques Plus sévères  jeunes enfants et adultes Plus fréquents  Effet réversible sous HAART

Impact VIHPaludisme sur la grossesse Chez la mère Parasitémie Plus fréquente Plus élevée : sang / placenta / cordon Manifestations cliniques du paludisme Moins de formes asymptomatiques Plus de formes sévères

Impact VIHpaludisme sur la grossesse Chez la mère  risque d’anémie gravidique Le risque de paludisme n'est plus dégressif avec la parité si co-infection VIH Le traitement présomptif intermittent moins efficace?   nombre de prises ? : 3 voire mensuelle ?  quelle molécule ? : fansidar, méfloquine, dérivés artémisinine? Si CMX : ne pas ajouter le fansidar

Impact VIHpaludisme sur la grossesse Chez l'enfant RCIU Petits poids de naissance, prématurités Mortalité post néonatale  transmission verticale du VIH : données discordantes Parasitémie faible activation immunitaire protecteur ? Parasitémie élevée altération barrière HP délétère ?  risque transmission VIH transfusionnel c/° l’enfant

Comorbidités non infectieuses

Diabète et Angiosclérose Maladies métaboliques fréquentes Transition épidémiologique Plus fréquente / aggravée si VIH Rôle VIH Rôle ARV dépistage précoce et traitement Glycémie Prise TA

Diabète et Angiosclérose Prévention ++ Alimentation  sel, sucres et graisses animales pb huile de palme Activité physique (sédentaires ++) Dépistage régulier (limiter ARV les plus à risque : IP)

Le tabac

Le tabagisme impliqué dans une mortalité importante En Europe*, les PVVIH qui fument perdent 12,3 années de vie IC95% (11,5-13,0) par rapport aux PVVIH n’ayant jamais fumé  médiane de perte d’années entre sujets VIH et non VIH : 5.1 années IC 95% (1.6–8.5). Mortalité par cancer en France chez les patients VIH+, 2010 *Helleberger CID 2013. Cohorte danoise 1995-2010. 2921 VIH appariés

Rein et VIH

génétique (Afrique) VIH Toxicité directe ARV IO, méd IO Vaisseau Rein FDR CV VHB, VHC Autres méd AINS…

Surveillance fonction rénale : Clinique Poids Tension artérielle Oedèmes Diurèse

Protéinurie Hématurie Leucocyturie Glycosurie Nitrites Bandelette urinaire Protéinurie Albuminurie Pas la protéinurie tubulaire Hématurie Leucocyturie Glycosurie Nitrites

Produit de dégradation musculaire Créatinine sérique Produit de dégradation musculaire Production varie selon poids, âge, sexe et origine ethnique Filtrée par le glomérule Base pour estimation du débit de filtration glomérulaire et donc de la fonction rénale

Néphropathie liée au VIH HIVAN (HIV Associated Nephropathy) Prévalence : 4 à 10 % Glomérulopathie, fibrose tubulo-interstitielle Clinique: syndrome néphrotique impur d’installation brutale, IR rapidement progressive, peu d’oedèmes, albuminurie +++ Traitement: ARV rapide Stabilisation de la fonction rénale, parfois amélioration Mauvais pronostic: CD4 bas, CV élevée, protéinurie sévère, IR sévère

Toxicité médicamenteuse ARV TDF: tubulopathie avec hypophosphatémie, diminution DFG Atazanavir : lithiases (urines acides) Médicaments souvent utilisés chez VIH AINS ++ Cotrimoxazole: néphrite interstitielle immuno-allergique, cristaux (urines acides) Acyclovir (voie IV trop rapide) Sulfadiazine: cristallurie (urines acides)

Atteintes rénales indirectes dues au VIH Localisations rénales d’IO: TB et néphropathie obstructive Susceptibilité aux infections urinaires Vieillissement accéléré Atteintes vasculaires, lipodystrophie  répercussion rénale

Atteintes non spécifiques du VIH Co-morbidités: Diabète HTA Autres FDR CV Médicamenteuses autres: AINS, aminosides…. VHB, VHC: cryoglobulinémie…

Mesures préventives Dépister par des mesures simples les facteurs accessibles à la prévention: TA BU: infection, glycosurie du diabétique latent Cholestérol Poids (obésité)

Arrêt des médicaments non indispensables, CAT si IRA Arrêt des médicaments non indispensables, Adaptation de posologie si indispensable Hydratation (sauf si obstacle), Traitement étiologique, ARV rapidement si suspicion de néphropathie liée au VIH

Ne pas négliger les co-morbidités notamment non infectieuses Conclusion 1 Ne pas négliger les co-morbidités notamment non infectieuses à long terme peuvent faire le pronostic Limiter les AINS Dépistage précoce ++ Prévention

Les choses simples qui peuvent être vraiment utile à un patient VIH + Conclusion 2 Les choses simples qui peuvent être vraiment utile à un patient VIH + Pas de tabac +++ Pas d’alcool si VHB ou VHC Diminuer le Sel +++ Exercice physique (si obésité, +++) Pas d’AINS Contrôle de la tension arterielle