HISTOIRE DE LA PROFESSION D’INFIRMIER(E) SENS : Construire son identité professionnelle Identifier les répercussions de l’histoire sur l’évolution de la profession et des soins OBJECTIFS : Mettre en lien les évolutions des Hôpitaux avec celles des soins et de la profession d’infirmier Identifier les mouvements ayant permis ces évolutions Découvrir les leaders de la profession et faire le lien avec les théories de soins Découvrir l’évolution des tenues professionnelles
HISTOIRE DE LA PROFESSION D’INFIRMIER(E) BIBLIOGRAPHIE : Sciences humaines et sociales, L’Homme, la société, la Médecine, G. Lazorthes, éditions Masson Histoire des infirmières, tomes 1 et 2, Dr J. Guillemand, croix rouge française Cornettes et blouses blanches, les infirmières dans la société française, 1880-1980, Yvonne Knibiehler, Hachette Florence Nightingale à travers ses écrits, Monica Baly, interéditions
HISTOIRE DE LA PROFESSION D’INFIRMIER(E) Léonie Chaptal, 1873-1937, la cause des infirmières, René Magnon, éditions Lamarre Virginia Henderson, une biographie, Jame P. Smith, interéditions Promouvoir la vie, de la pratique des femmes soignantes aux soins infirmiers, Marie-Françoise Collière, éditions Masson,1982.
GENERALITES La fonction soignante : assimilée à la nature féminine (situation qui date des débuts de l’humanité) Antiquité : préoccupation médicale et même chirurgicale, mais maladie = conséquence de la colère des dieux ou d’une intervention démoniaque, on parle de guérisseurs, de magiciens, de devins, de prêtres
GENERALITES Les soins sont assurés par des matrones secondées par des esclaves Sous l’empire romain ce sont les nobles dames qui s’occupent des malades Puis la décadence de l’empire romain et l’apparition du christianisme permet aux femmes de développer leur vocation soignante, influence religieuse tout au long de l’histoire des hôpitaux et des soins infirmiers
LES PREMIERS HÔPITAUX Ivème siècle : naissance des 1ères structures prenant en charge la charité Une évolution orientale : Réalisation hospitalière par Saint Basile à Césarée (Turquie) et par Saint Jean de Chrysostome Les fidèles sont amenés à consacrer leurs richesses à la création d’établissements charitables
LES PREMIERS HÔPITAUX Les 1ers hôpitaux ou NOSOCOMEION sont déjà divisés en plusieurs secteurs : PTOCHOTROPHEION : orphelins et enfants trouvés BREPHOTROPHEION : nouveaux-nés GEROTROPHEION : vieillards XENODOCHEION : accueil des étrangers Locaux séparés : hommes, femmes, types de maladies Dominante soignante féminine
LES PREMIERS HÔPITAUX Une évolution occidentale : Pas le même degré d’organisation Rome : Fabiola (1ère dame romaine chrétienne), ouvre sa maison aux malades qu’elle soigne avec ses servantes (380) À la même époque quelques hôpitaux romains donnent des soins aux soldats C’est avec ces hôpitaux que se développe la notion de soignants
LES ORDRES RELIGIEUX ET HOSPITALIERS À partir du Vième siècle les monastères se développent rassemblant dans des communautés soumises à des règles, des hommes et des femmes appelés par la vocation La fonction 1ère de l’hôpital est de : Vêtir Nourrir Héberger
LES ORDRES RELIGIEUX ET HOSPITALIERS C’est au XIème siècle qu’apparaissent les ordres hospitaliers : ils permettent à la médecine son essor L’Ordre des Antonins : né à cause d’une maladie effrayante = mal infernal (intoxication à l’ergot de seigle incorporé à la farine) L’Ordre de Saint Jean de Jérusalem : apparaît alors la mention de sœurs soignantes
LES ORDRES RELIGIEUX ET HOSPITALIERS Fonction du personnel polyvalente : Les frères et sœurs assurent les soins prescrits par le médecin Mais aussi les besoins fondamentaux du malade Bien sûr les soins prodigués par ces soignants sont une façon d’atteindre l’âme
LES XIII, XIV, XV ET XVIème SIECLE Administration et fonctionnement des hôpitaux se dégradent, notamment la guerre de 100 ans Les administrations sont confiées aux autorités municipales et laïques C’est à nouveau au XVIème que l’autorité des évêques se réaffirme et ce renouveau religieux concerne surtout les femmes
SAINT VINCENT DE PAUL Il crée en 1617 LES FILLES DE LA CHARITE Influence déterminante pour la fonction soignante féminine Tâche première des filles de la charité : les soins à domicile puis progressivement les soins à l’hôpital On dégage les tâches d’une infirmière : Elle doit obéissance au médecin
SAINT VINCENT DE PAUL S’occupe de la totalité d’une personne et répond à ses besoins psychologiques (spirituels à l’époque) et à ses besoins physiques Louis XIV accentue la main mise de l’état sur les hôpitaux La mission première n’est plus assistance et charité mais surtout le respect de l’ordre public (enfermement) De nombreux hospices, hôtel Dieu sont supprimés
SAINT VINCENT DE PAUL Les revenus de ces établissements, achetés par des seigneurs, servent à alimenter la création de l’hôpital général (33 sous son règne) Les rapports entre les ordres religieux et l’état sont conflictuels, l’administration n’ayant aucun pouvoir sur les ordres religieux 1655 : les rapports entre les 2 pouvoirs s’articulent, le cardinal de Retz crée une ordonnance : « les sœurs de la charité ont obligation d’apprendre à soigner les malades et non seulement à préparer les médicaments et aussi à les administrer »
SAINT VINCENT DE PAUL L’activité soignante passe du bénévolat à une profession Au XVIIème siècle les « sœurs grises » servent dans 50 hôpitaux du royaume Mais la révolution va perturber la mise en place, lente, des soins infirmiers
LA TOUMENTE REVOLUTIONNAIRE L’assemblée constituante attribue la gestion des établissements hospitaliers aux municipalités le personnel infirmier laïc y apparaît progressivement 1793-1794 : expulsions, arrestations, exécutions des sœurs de la charité Les facultés et écoles de médecine n’existent plus 27 juillet 1794 : le renversement de Robespierre met fin à ces excès
LA TOUMENTE REVOLUTIONNAIRE La situation des hôpitaux et des sœurs hospitalières revient peu à peu aux règles anciennes
RESTAURATION, SECOND EMPIRE, FIN DU XIXème SIECLE Développement des ordres hospitaliers anciens, les filles de charité constituent une grande part des effectifs soignants Sous la restauration (1847) les religieuses soignantes dépassent 7600 alors que les laïques sont environ 4000, celle-ci font les tâches que ne peuvent pas faire les religieuses C’est à cette époque que la 1ère pionnière de la profession se fait entendre : Florence Nightingale (1820-1910) de nationalité anglaise
RESTAURATION, SECOND EMPIRE, FIN DU XIXème SIECLE Rôle infirmier vient en complément du médecin 1877 à Paris (parallèlement au travail de Florence Nightingale) : laïcisation des hôpitaux qui ont recours de plus en plus à des personnes aux mœurs déplorables Mais le monde du soin a été transformé grâce aux lois sur l’aseptie 1878 : des cours sont organisés mais les élèves ne profitent pas des connaissances
RESTAURATION, SECOND EMPIRE, FIN DU XIXème SIECLE Fin du XIXème : nécessité d’une fonction civile de l’infirmière accrue par les découvertes de Pasteur et les progrès de la médecine et de la chirurgie
VERS UN STATUT SOCIAL DE L’INFIRMIERE 1900-1922 : fonction infirmière reconnue en France comme une activité professionnelle Circulaire du 28 octobre 1902 relative à l’application de la loi de 1893 relative à la création d’écoles d’infirmières qui rend obligatoire pour les hôpitaux l’emploi d’infirmières formées par cette école L’infirmière effectue des soins aux malades, elle devient collaboratrice disciplinée mais intelligente du médecin
VERS UN STATUT SOCIAL DE L’INFIRMIERE Instruction qui débute par des cours du soir 1907 : le Dr Bourneville crée la 1ère école d’infirmière à la Salpétrière Nouveau profil de l’infirmière française : Elle peut être : Religieuse, Civile, Bénévole, Rémunérée Elle doit être formée par une école
VERS UN STATUT SOCIAL DE L’INFIRMIERE Sur le plan international : Création du conseil international des infirmières (1899) 1922 : décret créant un brevet de capacités professionnelles pour porter le titre d’infirmière DE 1923 : 1er journal infirmier, Revue de l’infirmière française
VERS UN STATUT SOCIAL DE L’INFIRMIERE 1924 : création de l’association nationale française des IDE, Léonie Chaptal Années 20 : reconnaissance de certaines spécialités : inf miliiaire,inf scolaire, inf industrielle A cette époque l’accent est mis sur le soin curatif, les aspects préventifs et éducatifs n’existent pas
VERS UN STATUT SOCIAL DE L’INFIRMIERE 1946 : une infirmière ne peut exercer que si elle est munie d’un diplôme d’état Mais peu d’écoles, peu d’élèves donc apparition de l’autorisation d’exercer pour pallier au manque de personnel diplômé (beaucoup de textes entre 1946 et 1964) 1946 : définition de l’IDE 1947 : création du DE de puéricultrice
VERS UN STATUT SOCIAL DE L’INFIRMIERE 1950 : 1ère école de cadres 1958 : cafs et cafm 1960 : création du certificat d’aptitude aux fonctions d’anesthésiste 1961 : nouveau programme, 2 ans 1962 : l’âge d’entrée dans les écoles est diminué (18 ans) 1972 : études allongées à 28 mois, on forme une éducatrice de santé
VERS UN STATUT SOCIAL DE L’INFIRMIERE 31 mai 1978 : nouvelle définition de l’IDE 1979 : nouveau programme, 33 mois, 4000 heures de formation 1988 : rassemblement des IDE en coordination pour exprimer un mouvement revendicatif de grande ampleur. Cela aura une incidence sur l’émergence d’une autonomie professionnelle. 23 mars 1992 : nouveau programme d’études, 3 ans Août 1995 : diplôme de cadre de santé (remplace le CCI)
VERS UN STATUT SOCIAL DE L’INFIRMIERE 2006 : la loi du 14/12/2006 porte création d’un ordre national infirmier. Les décrets d’application seront publiés le 13/04/2007. 31/07/2009 : référentiel de formation s’incluant dans le processus LMD. 4100 heures.
LES LEADERS DE LA PROFESSION FLORENCE NIGHTINGALE : 1820-1910 ANNA HAMILTON : 1864-1935 LEONIE CHAPTAL : 1873-1937 VIRGINIA HENDERSON : 1897-1995
FLORENCE NIGHTINGALE
DR ANNA HAMILTON
LEONIE CHAPTAL
VIRGINIA HENDERSON
DR BOURNEVILLE 1840-1909