Quelle prescription en DCI ? BAROMÈTRE SUR LA PRESCRIPTION ET SUR LA DÉLIVRANCE DES MÉDICAMENTS SUR PRESCRIPTION POINT 1 Extrait N°05 juin 2015 de la lettre d’InfoStat’Santé 1
CONTEXTE Alors que la loi sur la prescription en DCI est entrée en vigueur au 1er janvier 2015* : Les médecins devront indiquer les DCI sur les ordonnances Ils pourront associer un nom de marque à la DCI; Dans ce cas le pharmacien devra respecter la prescription des médicaments ne faisant pas partie du répertoire des génériques. La commission Ad Hoc co-présidée par Isabelle DARDOUR & DANIELA GOMEZ a confié à CELTIPHARM son partenaire la mise en place d’un baromètre pour mesurer l’évolution de l’impact et de l’ application dans les pratiques. L’étude a été réalisée par le département mesures & analyses de CELTIPHARM suivi et validé par InfoStat. Elle a été présentée par Celtipharm durant l’assemblée générale InfoStat du 12 mars TERRAIN CELTIPHARM a ainsi collecté dans 500 pharmacies, ordonnances représentatives du marché datées de janvier et février 2015 et les tickets de caisse afférents pour analyser et les prescriptions et les délivrances. Soit une marge d’erreur de +/ 1.8% pour un IC de 95%. *(Loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé du 29 décembre Art. L entré en vigueur le 1er janvier 2015). 2
Méthodologie Processus Ordonnance + délivrance 3
Objectifs 4
Type d’ordonnance 5
Libellé de la prescription 6
7
RESULTATS POINT 1 29,4 % d’ordonnances manuscrites représentent 20 % des produits prescrits alors que 70,6 % d’ordonnances informatisées représentent 80 %. Si l’on observe plus dans le détail, une ordonnance sur deux (53 %) est mixte (produit prescrit en DCI et produit avec nom de marque), a contrario 5 % des ordonnances sont exclusivement en DCI et 43 % ne comportent que des noms de marque. Quant au libellé des produits prescrits 18,7 % sont en DCI, 74,7 % en noms de marques et 6,6 % des lignes comportent le nom de fantaisie et la DCI. Une répartition qui varie avec le type d’ordonnance, les manuscrites laissant une plus large part aux produits prescrits par nom de marque (79,7 % contre 73,5 % pour les ordonnances informatiques), devant la DCI (16,7 % contre 19,2 %) et les mixtes (4,1 % contre 7,2 %). Plus globalement, la DCI est sensiblement plus présente sur les ordonnances informatiques. Par ailleurs, 8 % des ordonnances comptent au moins un produit non substituable, un chiffre qui s’élève à 9 % pour les ordonnances informatiques et tombe à 6 % pour les manuscrites. Quant à la mention non substituable, elle est portée sur 5 % des produits prescrits. Extrait N°05 juin 2015 de la lettre d’InfoStat’Santé 8
Quelle prescription en DCI ? BAROMÈTRE SUR LA PRESCRIPTION ET SUR LA DÉLIVRANCE DES MÉDICAMENTS SUR PRESCRIPTION – POINT 2 Extrait N°06 de la lettre d’InfoStat’Santé, association des professionnels des études de marchés des laboratoires pharmaceutiques 9
TERRAIN CELTIPHARM a réalisé une deuxième vague, plus importante, sur ordonnances représentatives du marché pour l’analyse des prescriptions datées d’octobre à décembre 2015 sur la base de pharmacies. RESULTATS On note ainsi une baisse des ordonnances manuscrites de 2,1 points par rapport à la première vague, même si elles représentent encore 27 % du total ; une hausse de la DCI, aussi bien sur les ordonnances (+14,9 points) que sur les lignes prescrites (+ 5,6 points) ; une hausse de 8 points des ordonnances mixtes (qui mêlent prescription en DCI/marque) ; une présence majoritaire du nom de marque seule (61,6 %) sur les produits prescrits, donc « bien loin des objectifs des autorités », estime Isabelle Dardour, présidente de la commission Ad Hoc… 10
RESULTATS POINT 2 On note ainsi une baisse des ordonnances manuscrites de 2,1 points par rapport à la première vague, même si elles représentent encore 27 % du total ; une hausse de la DCI, aussi bien sur les ordonnances (+14,9 points) que sur les lignes prescrites (+ 5,6 points) ; une hausse de 8 points des ordonnances mixtes (qui mêlent prescription en DCI/marque) ; une présence majoritaire du nom de marque seule (61,6 %) sur les produits prescrits, donc « bien loin des objectifs des autorités », estime Isabelle Dardour, présidente de la commission Ad Hoc… 11
RESULTATS POINT 2 Néanmoins, « on constate une forte chute (13,1 points) de la prescription en nom de marque seul, au profit de la DCI, qui elle, passe à 33,6 % ». Le nom de marque est beaucoup moins fréquent sur les ordonnances informatiques (59 %) que sur les ordonnances manuscrites (70 %), et il est prescrit plutôt en ville (2/3 des ordonnances) qu’à l’hôpital (58 %). Deux exemples ont ensuite été choisis, le premier sur un exemple de co-marketing, un cardio-métabolique. Le nom de marque seul y est majoritaire à 77 %. « Par contre, le pharmacien respecte le nom de marque dans 93,3 % des cas si celui-ci est seul sur l’ordonnance, mais à 79 % dans le cadre d’une ordonnance mixte, soit un écart de 14 points ! » Un écart que l’on ne retrouve pas avec le deuxième exemple, la douleur, donc une DCI non inscrite au répertoire des génériques. Le pharmacien respecte le nom de marque à 80,5 % s’il est le seul spécifié, et à 79,2 % pour une ordonnance mixte… « Autant d’enseignements qui nous incitent à poursuivre ce baromètre, pour voir à quel rythme se développe la prescription en DCI ». 12