INTRODUCTION AUX THEORIES ECONOMIQUES

 Qu’est-ce qu’une théorie ? Mode d’organisation de faits 1- Elaboration et mise en avant de concepts 2- Mise en évidence de relations générales et stables (lois ?) : recherche de déterminants + effets des phénomènes 3- Abstraire de la réalité une explication simplifiée (modélisée ?) du fonctionnement de l’économie

Théorie économique : « système logique qui constitue un schéma explicatif de la réalité économique » Question clé : constat de l’existence de théories économiques Peuvent correspondre à des champs spécialisés (commerce international, marché du travail, firme, …) Théories générales et concurrentes

1ère lecture : Karl Popper Théorie doit répondre au critère de scientificité Proposition scientifique doit pouvoir être réfutable (soumise à un test permettant d’en établir la validité) Proposition est tenue pour vrai tant qu’elle n’est pas réfutée Réfutation oblige à construire de nouvelles propositions

Double conclusion : Mise en place d’une théorie standard Principe de progrès scientifique Question : raisonnement poperrien peut-il s’appliquer à l’économie ? Complexité des schémas économiques Difficulté d’expérimentation Caractère performatif de l’économie Constat de la présence simultanée de plusieurs théories

2ème lecture : Thomas Kühn Construction d’un paradigme dominant (science normale) : délimite le champ des questions scientifiques et des réponses proposées Observation peut conduire à une remise en cause des conclusions dominantes (crise du paradigme) et à la construction d’un nouveau paradigme qui s’impose progressivement  révolution scientifique : révolution copernicienne Identification de conflits entre des paradigmes en économie mais caractère réversible des « révolutions »

3ème lecture : Imre Lakatos Scientifiques travaillent dans le cadre d’un programme de recherche qui comporte un noyau dur et des hypothèses auxiliaires (dites protectrices)  Programme de recherche définit à la fois le cadre dans lequel la réflexion scientifique s’établit et un « dehors » qui n’appartient pas au champ scientifique  Programme de recherche peut être progressif (producteur de connaissances nouvelles et gagnant en influence) ou régressif (incapable de prédire des faits inédits et perdant en influence)  Coexistence de programme de recherches avec débats intellectuels

 Présentation des théories économiques Diversité des angles possibles : Identification de thématiques centrales qui structurent les théories (marché, monnaie, pouvoir, …) Identification de grands courants avec inscription dans l’histoire (théories économiques se définissent par rapport aux théories précédentes avec reprise et/ou remise en cause + théories économiques ne sont pas fixées dans le temps mais évoluent) Prise en compte du contexte historique, des problématiques, de la dimension opérationnelle des théories (lien avec la politique)

 Courant des économistes classiques (naissance de la science économique moderne mais question de la diversité des auteurs)  Economistes marginalistes (ou néo-classiques) : structuration de la pensée autour de quelques principes essentiels avec processus de développement et de complexification  Place particulière de J M Keynes avec l’accent sur la place de la monnaie et l’existence de déséquilibre ; réflexion sur le « keynesianisme »  Analyses qui s’inscrivent dans une dynamique historique et mettent l’accent sur l’existence d’un système économique dominant (capitalisme) : K. Marx, économistes hétérodoxes