Prise en charge psychologique lors de l’accident de Rochefort du 11 février 2016 Médecin-colonel Vincent AUDFRAY Médecin-chef SDIS de la Charente-Maritime vincent.audfray@sdis17.fr

Rappel des faits

Il est 7h15 - il fait nuit il pleut - on est en février

Lieu de l’accident / CSP

Les véhicules impliqués Le Camion Le Car

Après les soins physiques l’enquête judiciaire Sous l’autorité des procureurs de La Rochelle et de Saintes identification difficile des victimes => Prlt ADN recherche des causes

Suivi de l’emballement médiatique Les élus locaux Les ministres

Bilan final 17 Victimes réparties de la façon suivante 6 décédés d’emblée dont 3 éjectés et 1 décapité (que des adolescents) 2 blessés classés en 2 urgences relatives (ou UR) réparties entre les CH de Saintes et La Rochelle 9 impliqués classés en urgences médico-psychologiques (ou UMP) ou dont les 2 chauffeurs

Organisation du soutien psychologique

Prise de contact avec la CUMP17

Coordination avec la préfecture

Mise au point avec l’inspection d’académie et la CUMP17

Coordination avec la croix rouge

Sectorisation des prises en charge 3 secteurs : La salle de sport pour les impliqués et leur famille avec les personnes de l’inspection académie La salle de cours pour les parents des victimes décédées avec la CUMP17 La salle de réunion dans le centre de secours pour les sapeurs-pompiers et les psychologues du SDIS

principal de Rochefort Salle de cours Centre de secours principal de Rochefort Salle de sport Salle de réunion

Remerciements du colonel Leprince aux sapeurs-pompiers en compagnie du Pt BUSSEREAU dans la remise du centre de secours

Bilan du soutien psychologique des SP Contexte psychologique : La veille à 20h05 sur le secteur de Marennes, après une recherche pour disparition : découverte d’un véhicule dans une conche avec deux victimes noyées : la mère (âgée de 23 ans) et le fils (âgé de 4 ans). l’un des SPV de Marennes est celui qui, en allant à la caserne de Rochefort, arrive sur l’accident de car et donne les premières informations fiables pour le déclenchement des secours.

Lors de la journée du 11 février Dès le début de l’après-midi un défusing est mis en place pour les sapeurs-pompiers. Ce défusing est animé par deux psychologues sapeurs-pompiers. Alors que la vie du centre de secours continue, il a été nécessaire de réaliser 2 séances pour pouvoir rencontrer le maximum d’intervenants entre 13h00 et 15h00.

Le lendemain A l’issue des séances de défusing, il est décidé de revenir le lendemain pour un premier débriefing Celui-ci est organisé dans le centre de secours de Rochefort, avec les 2 psychologues sapeurs-pompiers de la veille et l’infirmière en chef du service de santé et de secours médical. Il est proposé à l’ensemble des personnels ayant participé à l’évènement

Le bilan de ces séances de soutien Les 3 enjeux psycho-traumatiques retenus sont les difficultés de l’intervention liées à : l’envahissement du centre de secours par les victimes impliqués, les familles des victimes, les autorités alors que les SP continuent leurs missions de secours et ne peuvent accéder aux zones de repos la prise en charge des familles des victimes par les sapeurs-pompiers dans l’attente de la CUMP la longueur de l’intervention de soutien majorée par l’organisation des prélèvements ADN des familles par l’équipe scientifique de Bordeaux

Le 20 février 2016 Un débriefing collectif est mis en place au CIS de Marennes pour l’ensemble des intervenants de l’accident avec noyade, Il concerne 11 sapeurs-pompiers dont un médecin.