Pneumopathie bactériennes

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Transcription de la présentation:

Pneumopathie bactériennes Cours présenté par : Dr BOUDOUR. H. Destiné aux étudiants en 5ième année médecine Module de pédiatrie Année 2018-2019.

PLAN Epidémiologie Physiopathologie Traitement Conclusion   Introduction  Définition  Intérêt de la question  Epidémiologie  Physiopathologie  Anatomopathologie  Etude clinique de bronchopneumonie aigue Formes étiologiques  Traitement  Conclusion  Bibliographie

Introduction : Définition : Les pneumopathies bactériennes sont des infections aigues des voies aériennes inferieures( sous glottiques) et du parenchyme pulmonaire par une bactérie

Anatomie des voies aériennes

Introduction : Intérêt de la question : Fréquence élevée Problème de santé publique Les situations d’urgence sont liées à la sévérité de la détresse respiratoire aiguë. La suspicion du diagnostic de pneumonie aiguë est clinique et la confirmation est radiologique. L’approche étiologique est habituellement probabiliste (La confirmation bactériologique est rarement obtenue)

Introduction : Le pneumocoque reste le germe redouté à tout âge. La conduite à tenir en cas d’échec thérapeutique à 48–72 heures doit être connue. Risque de complications et de séquelles (surtout Les pleurésies purulentes) Pronostic vital peut être mis en jeu

Epidémiologie : 19%des décès des enfants de moins de 5ans sont du aux pneumopathies Facteurs favorisants : Jeune âge Anémie carentielle Rachitisme carentiel(leucocytes) Cardiopathie congénitale(shunt,HTAP) Malnutrition Déficit immunitaires Neuro myopathies

Physiopathologie : Contamination des voies aériennes inferieures: lors de la toux par les gouttelettes salivaires de flugge plus rarement par voie hématogène.

Anatomopathologie : Lésions pyogènes avec suppuration (pneumocoque...) Lésions nécrosantes (staphylocoque, klebsielle..) Lésions exsudatives : destruction de l’épithélium (chlamydia) et atteinte de la fonction ciliaire (Haemophilus influenzae) Lésions granulomateuses

Etude clinique de bronchopneumonie aigue Signes cliniques : Le début est le plus souvent brutal, parfois progressif :

Etude clinique de bronchopneumonie aigue Syndrome infectieux : Fièvre élevée : 39°-40° avec frissons Etat général plus au moins altéré

Etude clinique de bronchopneumonie aigue Syndrome respiratoire : Polypnée (selon l’OMS) : Toux, signes de lutte (tirage intercostal, battement des ailes du nez…) parfois même une cyanose < 2 mois 2-12mois 1-3ans 3-5ans > 60 cycle /min > 50 cycle /min > 40 cycle /min > 30 cycle /min

Etude clinique de bronchopneumonie aigue Signes accompagnateurs : tachycardie, hypotension, troubles de la conscience

Etude clinique de bronchopneumonie aigue Signes radiologiques : Radiographie du thorax de face et de profil en inspiration cliché en décubitus latéral en cas d’épanchement pleural voir même une échographie trans thoracique

Etude clinique de bronchopneumonie aigue

Etude clinique de bronchopneumonie aigue Signes biologiques : FNS : hyperleucocytose avec polynucléose neutrophile VS : accélérée Bactériologie : hémoculture ponction pleurale contre immunoélectrophorèse à la recherche des antigènes solubles(si liquide pleural décapité)

Formes étiologiques :

Pneumonie à pneumocoque : Germe :streptococcus pneumoniae(pneumocoque) : Cocci Gram + germe commensal du rhinopharynx qui devient pathogène après une infection virales Age de prédilection : Survient à tout âge mais surtout en âge préscolaire et scolaire

Pneumonie à pneumocoque : Le tableau clinique typique est celui d’une pneumonie franche lobaire aiguë(PFLA) Début brutal, fièvre à 40°dès le premier jour, altération majeure de l’état général. Douleur thoracique, toux et polypnée Associant souvent un herpès labial et une langue saburrale Parfois le tableau clinique est trompeur(gr enf) avec méningisme ou des douleurs abdominales(pseudoappendiculaires)

Pneumonie à pneumocoque : A l’examen clinique : syndrome de condensation pulmonaire : Râles crépitants en fin d’inspiration ou après une toux Une matité centrée parfois d’un souffle tubaire Vibrations vocales augmentées

Pneumonie à pneumocoque : Radiographie : Opacité alvéolaire systématisée à un lobe ou un segment non rétractile dans le cas typique triangulaire à sommet hilaire

Pneumonie à pneumocoque :

Pneumonie à pneumocoque :

Pneumonie à pneumocoque :

Pneumonie à pneumocoque : Biologie : FNS: Hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles CRP : Augmentée  VS : accélérée

Pneumonie à pneumocoque : Complication : les plus fréquentes sont : Otite Pleurésies Bactériémie. Méningite purulente Péricardite

Staphylococcie pleuropulmonaire : Germe : staphylocoque doré (staphylocoque auréus) : Cocci Gram +

Staphylococcie pleuropulmonaire : Age de prédilection :  : essentiellement nourrisson C'est une affection grave surtout chez le nourrisson avant 3 mois à raison du pouvoir nécrosant du germe sur le parenchyme pulmonaire et le pouvoir toxique altérant l’état général La porte d'entrée est cutanée ou rhino-pharyngée et la dissémination se fait par voie aérienne ou hématogène

Staphylococcie pleuropulmonaire : Le tableau clinique : n’est pas spécifique mais volontiers sévère. Il existe fréquemment des signes de détresse respiratoire et des signes généraux marqués témoignant souvent d’un sépsis sévère (tachycardie, TRC allongé). Les signes digestifs peuvent être au premier plan notamment chez le jeune nourrisson avec un météorisme abdominal évocateur

Staphylococcie pleuropulmonaire : L'examen clinique: Râles crépitants Syndrome d’épanchement pleurale gazeux (hyper sonorité) et ou liquidien (matité) avec abolition du murmure vésiculaire

Staphylococcie pleuropulmonaire : La radiographie: peut montrer divers aspect : (labilité des images en quelques heures) Foyer pneumonique lamages bulleuses (sécrétion de toxine: leucocidine de Panton et Valentine) Pleurésie, Pneumothorax, pyopneumothorax Tous ces aspects peuvent s'associer ou se succéder.

Staphylococcie pleuropulmonaire : images bulleuses

Staphylococcie pleuropulmonaire :

Staphylococcie pleuropulmonaire :

Staphylococcie pleuropulmonaire : La biologie : FNS : Hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (dans les formes graves : leuco neutropénie, anémie et thrombopénie) Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence du germe par hémoculture ponction pleurale ou au niveau de la porte d’entrée cutanée

Staphylococcie pleuropulmonaire : Complications : Péricardite purulente Ostéomyélite aigue Abcès cérébral

Pneumopathie à Haemophilus influenzae : Germe : Haemophilus influenzae (bacille de Pfeiffer) : cocobacille extracellulaire gram négatif

Pneumopathie à Hemophilus influenzae : Age de prédilection : 4mois-4ans C’est le germe de surinfection le plus fréquent dans les pneumopathies à virus devenu rare après l’introduction de la vaccination

Pneumopathie à Hemophilus influenzae : Tableau clinique : est celui d’une bronchio alvéolite Début plus progressif, précédé d’une atteinte des voies aériennes supérieures, fièvre 38 ,5°-40°. Toux fréquente parfois signes de lutte Examen clinique : objective des signes d’encombrement bronchique et bronchiolaires (sous-crépitant), des râles crépitant d’alvéolite.

Pneumopathie à Hemophilus influenzae : Radiographie : L’atteinte est uni ou bilatérale Le plus souvent un aspect de pneumonie : opacité systématisée non rétractile avec parfois broncho gramme aérique Epanchement pleural fréquent

Pneumopathie à Hemophilus influenzae : pleuro pneumopathie

Pneumopathie à Hemophilus influenzae : Complications : Otite Méningite Péricardite

Pneumopathies atypiques : Pneumopathie à mycoplasme pneumoniae Germe : mycoplasme pneumoniae : petite bactérie intracellulaire dépourvue de paroi Age : surtout après 5ans selon un mode épidémique

Pneumopathie à mycoplasme pneumoniae Tableau clinique : Fièvre élevée, malaise et une toux durable très progressive évocatrice chez un enfant en bon état général dans un contexte familial Parfois une pneumopathie fébrile avec anémie hémolytique évoque fortement le diagnostic Examen clinique : discrets signes auscultatoires

Pneumopathie à mycoplasme pneumoniae Radiographie : Opacités alvéolaires segmentaires ou lobaires, mal limitées, intéressant souvent le lobe inferieur, avec parfois une réaction pleurale hémorragique Soit infiltrats réticulo nodulaires avec lignes de Kerley mais sans épanchement pleural

Pneumopathie à mycoplasme pneumoniae Pneumopathie interstitielle

Pneumopathie à mycoplasme pneumoniae Biologie : Présence d’agglutinines froides à la sérologie Test de Coombs direct positif (anémie hémolytique)

Pneumopathie à mycoplasme pneumoniae Complication : Pleurésie Abcès Pneumatocèle A distance une DDB ou bronchiolite oblitérante comme séquelles

TRAITEMENT :

TRAITEMENT : critères d’hospitalisation : L’hospitalisation est indiquée dans les situations suivantes : Age de moins de 24 mois dans les formes compliquées en cas d’existence : de signes de gravité de facteurs de risque

TRAITEMENT : L’approche thérapeutique est probabiliste: Traitement proprement dit: L’approche thérapeutique est probabiliste:

TRAITEMENT :

TRAITEMENT :

TRAITEMENT :

TRAITEMENT :

TRAITEMENT :

TRAITEMENT :

Conclusion : Les pneumopathies bactériennes restent toujours un problème de santé publique. Ni les éléments cliniques ,ni ceux qui sont radiologiques ou biologiques ne permettent de prédire avec suffisamment de pertinence l’agent infectieux responsable, cependant la radiographies du thorax est essentielle au diagnostic des pneumopathies dont la sémiologie clinique est souvent incomplète; les conséquences thérapeutiques y sont liées La crainte du pneumocoque justifie une antibiothérapie probabiliste rapide Grace à la vaccination, la prévention des formes grave est possible pour certains germes (HI,P)

Bibliographie : J.Brouard et all.Broncho-pneumopathies aigues de l’enfant.EMC.Elsevier Masson.2011 H.Maouche.les pneumopathies aigues bacteriennes.Eléments de pédiatrie.tome2.2008 Guide des infections respiratoires aigues.Directives techniques.Alger2002

MERCI