Les jeunes et labus dalcool. Depuis des années, ceux qui soccupent de toxicomanes insistent sur le danger de lalcool que lOrganisation Mondiale de la.

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Transcription de la présentation:

Les jeunes et labus dalcool

Depuis des années, ceux qui soccupent de toxicomanes insistent sur le danger de lalcool que lOrganisation Mondiale de la Santé considère comme faisant partie des drogues dures. Lalcool peut en effet provoquer de grands dommages à lorganisme et même entraîner la mort. La consommation dalcool, jusquà présent, na pas été considérée comme un problème sérieux, étant donné que le vin, qui fait partie de la culture méditerranée, nest pas interdit par la loi. Lalarme actuelle, qui commence à préoccuper les familles et les politiciens, est due surtout au fait que labus de cette substance est devenue la cause la plus fréquente daccidents routiers, parmi lesquels méritent une particulière attention «les massacres du samedi soir », impliquant surtout les jeunes de retour de la discothèque. Mais lemploi dalcool cache de lautre, cest-à-dire quelque chose à ne pas affronter seulement avec des lois plus sévères. Beaucoup de personnes nacceptent pas que du vin ou de la bière sont des drogues. Cest vrai que boire avec modération ne crée pas de problèmes particuliers aux gens normales, à condition que lusage ne devienne pas un abus et quon ne soublie pas quil sagit quand même dune drogue sournoise, capable de créer une dépendance difficile à battre.

Cette distinction entre usage et abus est juste même pour ceux qui fument des joints; un fort usage de «drogues légères » cause autant de dommages quune drogue dure: un verre de vin nest pas grand- chose, deux verres peuvent provoquer des accidents routiers, dix verres réduisent en piteux état. Une autre équivoque dangereuse est celle de penser que lalcool nest pas nuisible puisquil nest pas interdit par la loi. Tout stupéfiant en réalité peut nous enlever ce quon a de plus précieux, cest-à-dire la liberté de décider de notre vie. Sopposer à la consommation dalcool, comme à celle des autres drogues, nest pas du tout facile. Depuis quelque temps, on signale des initiatives et des mesures comme par exemple interdire de conduire sous lemprise de lalcool (en Italie 30% des accidents de la route sont provoqués par des conducteurs en état psychophysique altéré), offrir des alcool-tests à la sortie des discothèques, effectuer plus de contrôles de police et permettre dentrer gratuitement dans les discothèques à ceux qui nont pas bu.

La municipalité de Milan a interdit la consommation de boissons alcoolisées dans les lieux publics aux mineurs de 14 ans (34% des jeunes âgés de onze ans ont déjà eu des problèmes avec lalcool) et elle est en train dadopter des mesures plus rigides, suivant la devise «qui boit ne conduit pas et qui conduit ne boit pas. ». Il sagit de mesurer qui vont sûrement servir, mais sans aucun doute il en faut davantage. Personne ne croit quon puisse combattre facilement lalcool avec le prohibitionnisme, puisque celui qui ne doit pas en public, peut tranquillement le faire en privé. Il faut nécessairement informer sur les dommages réels que la consommation prolongée et incontrôlée provoque au corps et à lesprit, sur le risques quune perte de maîtrise signifie pour nous-mêmes et pour les autres, mais aussi sur le danger de devenir esclave dune dépendance incontrôlable ; de toute façon, il faut toujours sassurer que les informations sont scientifiquement prouvées ou démontrées. Il serait souhaitable que les gens boivent avec modération sans dépasser un verre dalcool.

Dernièrement la consommation dalcool et de boissons alcoolisées a beaucoup augmentée parmi les adolescents et a comporté dinévitables conséquences :à Gênes, par exemple, lalcool est la première cause de mort entre 17 et 24 ans. Beaucoup dentre eux « utilisent quelque chose » pour tromper lennui, se sentir décomplexés, avenants, excités et pour se procurer au moins une évasion par semaine ce qui représente une sorte de compensation du stress et de la routine quotidienne. Ils ne réussissent pas à être à leur aise sans avoir bu ni à nouer des rapports libres et adultes avec les autres, donc ils recourent intentionnellement au défoulement en faisant usage des substances qui altèrent les sensations et le comportement. Il ne sagit pas dun abus fortuit, mais plutôt cherché. Il faut prêter beaucoup plus dattention à ces jeunes. Il ne faudrait pas les terroriser en les informant du danger de ce phénomène, mais on devrait les aider à affronter la vie avec courage et responsabilité comme des personnes « normales » et pas des déballés. On devrait éduquer à responsabilité et favoriser les relations avec les autres, sans poser des objectifs difficiles à réalise.

Cest une illusion que de croire quune loi plus sévère puisse résoudre ce problème. Presque la moitié des élèves toscans sest enivrée pendant lannée dernière. Une recherche conduite sur un échantillon délèves des lycées toscans qui a été interviewé (5.215 jeunes entre 14 et 19 ans dont 54,7% sont des filles) a montré que presque la moitié de léchantillon, sans de substantielles différences entre garçons et filles, sest soûlée au moins une fois pendant lannée dernière. Si on considère seulement les jeunes entre 18 et 19 ans, la pourcentage augmente jusquà 70%. On remarque en outre que les jeunes qui boivent 5 ou plus de verres dans la même soirée (il sagit du phénomène appelé binge drinking ) ont une probabilité dêtre victimes daccidentes de route 3 fois majeure par rapport à ceux qui ne boivent pas et 2,5 fois majeure par rapport aux buveurs « non- binge ». En Toscan les hôpitaux consacrés aux pathologies qui sont totalement attribuables à lalcool sont en diminution, mais on na pas considéré les diagnostics qui sont seulement partiellement attribuables à lalcool.

En Toscane presque personnes sont mortes à cause de lassomption dalcool entre 1988 et 2005 (2,3% du total). Les accidentes de route sont la conséquence la plus immédiate due à labus dalcool (30% des décès). Ce phénomène concerne en particulier les jeunes : laccident de route est la première cause de morte prématurée parmi les jeunes hommes qui ont moins de 40 ans. En Toscane les accidents de route ont très augmenté : en 2007 ils ont étés (+23,3% par rapport au 1991) et ils ont provoqué blessés (+23% par rapport au 1991) et 322 décès (-34,8% par rapport au 1991) en particulier pendant les nuits entre vendredi et samedi (en 2007 en Toscane accidentes de route ont provoqué 33 décès et blessés). En Toscane, selon la recherche conduite par Ars, les buveurs entre 14 et 19 ans sont 81,1% (84,6% des garçons et 78,2% des filles). Les boissons préférées autant par les filles que par les garçons sont les apéritifs et les spiritueux. Les jeunes toscans consomment la plupart dalcool (presque 70% du total) entre le vendredi et le samedi.

Les épisodes de binge drinking concernent 26,1% de léchantillon total. Presque la moitié de léchantillon sest enivré pendant lannée dernière (47,4% des garçons et 43,7% des filles). Le binge drinking est associé statistiquement avec dautres comportements à risque comme: être fumeur, consommer des substances stupéfiantes, être dépendent du jeu de hasard, avoir des comportements violents ou des rapports sexuels sans préservatif.