Explorations en urologie

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Transcription de la présentation:

Explorations en urologie Dr F. MENACER Service de chirurgie urologique et de Transplantation Rénale EHS Daksi. Constantine.

EXPLORATIONS BIOLOGIQUES A/ Examen cytobactériologique des urines ● L’ECBU constitue le seul élément de certitude de l’infection urinaire. ● L’urine vésicale est normalement stérile, mais les derniers centimètres les plus externes de l’urèthre ne le sont pas, contaminés par une flore physiologique. ● Le diagnostic d’infection s’appuie sur le compte bactérien. ● Le mode habituel de recueil de l’ECBU fait appel à la technique du deuxième jet, ou milieu du jet. ● Après toilette soigneuse du méat uréthral au savon et à l’eau ou au Dakin, suivie d’un rinçage au sérum physiologique, le sujet élimine les premiers millilitres d’urine, puis recueille dans un pot stérile les urines restantes. la première urine du matin est préférable pour un ECBU systématique ou de contrôle

● La qualité de conservation (à +4 °C) et de transport de l’urine est importante. . Examen de l’urine a) Par le médecin lui-même – Aspect clair/foncé, limpide/trouble, filament, bandelette (nitrites, leucocytes, pH, sang). b) Examen direct – La numération des leucocytes doit être normalement inférieure à 10/mm3 ou à 104/ml. – Coloration de gram. – Recherche de cristaux et de cylindres. – Mise en culture et numération des colonies (UFC = unité formant colonie), qui chiffre la bactériurie. – Identification du germe et antibiogramme.

. Leucocyturie ● Elle est anormale au-delà de 10 leucocytes/mm3 (ou supérieure à 104/ml) ou supérieure ou égale à 5 leucocytes/champ. . L’association d’une leucocyturie élevée (supérieure à 50 éléments/mm3) et d’une bactériurie significative traduit une infection urinaire. ● Il existe des leucocyturies amicrobiennes : Traitement antimicrobien préalable– Prostatite– Uréthrite. Tuberculose, à évoquer de principe devant une leucocyturie aseptique. Inflammation des voies urinaires (calcul, tumeur).

. Bactériurie ● Elle est à interpréter en fonction du mode de recueil, de la diurèse, de l’espèce microbienne retrouvée, du nombre de colonies et de la symptomatologie. ● On retient des seuils de positivité différents selon les tableaux infectieux : – Bactériurie supérieure ou égale à 103 UFC/ml en cas de cystite aiguë infectieuse. – Bactériurie supérieure ou égale à 104 UFC/ml en cas de PNA simple. – Bactériurie supérieure ou égale à 105 UFC/ml en cas d’infection urinaire à risque ou compliquée (supérieure ou égale à 104 chez l’homme). ● En cas de leucocyturie peu élevée associée à une bactériurie significative, on peut refaire unECBU si l’on n’est pas sûr des bonnes conditions de conservation des urines. ● La présence de plusieurs espèces bactériennes doit faire évoquer une contamination et pratiquer un examen de contrôle

B/ Bandelette urinaire réactive Réalisée en consultation, au lit du malade, elle permet de : – Mesurer le pH – Rechercher du sang dans les urines : une colique néphrétique lithiasique s’accompagne habituellement d’une hématurie microscopique. – Rechercher une leucocyturie: qui peut traduire une infection, la présence d’un corps étranger,d’un calcul, d’une tumeur. – Rechercher des nitrites : la positivité des nitrites traduit la présence de germes capables de réduire les nitrates en nitrites. Certains germes sont nitrates-réductases négatifs (strepto D,staphylocoque, pseudomonas, Acinetobacter).

Créatininémie D/ Marqueurs tumoraux ● La fonction rénale globale peut être appréciée par le dosage sanguin de la créatininémie. ● L’estimation de la clairance de la créatinine à partir de la créatininémie repose sur la formule de Cockcroft et Gault. D/ Marqueurs tumoraux ● PSA : l’antigène spécifique de la prostate est un marqueur de la prostate sans spécificité. Il peut en effet être augmenté : -quelle que soit la pathologie prostatique (hypertrophie bénigne, cancer , infection). -Après des manœuvres endorectales ● Marqueurs du cancer du testicule : AFP , b-HCG , LDH et ACE :diagnostic et suivi .

Chez l’homme : Ccr= (140-âge) x poids(kg) x 1,23 / Créat (μmol/l) Chez la femme : Ccr= (140-âge) x poids(kg) x 1,05 / Créat (μmol/l) Clearance de la créatinine normalisée : Ccr normalisée (ml/min/1,73m2) = Ccr x 1,73m2 / surface corporelle (m2) Surface corporelle (m2) = poids (kg) x taille (m) / 36

Cytologie urinaire La cytologie exfoliatrice par recueil spontané des urines ou lavage vésical permet de rechercher des anomalies cytologiques évocatrices de tumeurs urothéliales.

EXAMENS RADIOLOGIQUES

AUSP (arbre urinaire sans préparation)‏ Cliché de face réalisé en décubitus dorsal. Lithiase, positionnement de sonde, avant UIV. Examen réalisé vessie vide.

Seul les organes pleins sont visualisés correctement ECHOGRAPHIES Faisceau d’ultrasons transmis au travers d’une sonde. Indolore, sans danger, dure environ 15 minutes. Seul les organes pleins sont visualisés correctement

ECHOGRAPHIES Echographie rénale Permet:de visualiser la taille du rein Tumeur éventuelle (si diamètre > 1 cm)‏ Dilatation des voies excrétrices Calculs Patient à jeun depuis plusieurs heures (sauf urgence) et allongé sur le côté

ECHOGRAPHIES Echographie de prostate Voie sus pubienne (avec echo vessie) ou (plus souvent) endorectale Mesure de la taille de la prostate (adénome)‏ Préparation: 1 Normacol le matin de l’examen

SCANNER Tomodensitométrie (TDM) Avec ou sans injection de produit de contraste. Le patient est à jeun. Prépation si allergie à l’iode en cas d’injection de produit de contraste.

IRM Pas d’injection de produit de contraste. Pas de pace-maker L’IRM dure de 45 min à 1 heure et il ne faut pas bouger. Permet l’étude du parenchyme rénal et aussi d’évaluer la perméabilité et le débit sanguin des artères rénales. CONTRE INDICATIONS Malade porteur de stimulateur cardiaque, de prothèses métalliques, de clips chirurgicaux, infarctus du myocarde récent, claustrophobie, malade agité

UROGRAPHIE INTRAVEINEUSE Injection de produit de contraste Indications: lithiase, cancer du rein, HTA liée à une malformation rénale, tuberculose, syndrome abdominal douloureux. Contre-indiquée chez la femme enceinte.

Préparation du patient Informer le malade du déroulement du soin. Bien lui expliquer la sensation de chaleur envahissant l’ensemble du corps au moment de l’injection de produit iodé, ainsi que la désagréable sensation d’uriner sur la table d’examen Supprimer avant l’examen tout médicament à base de bismuth S’assurer que la personne n’a pas eue dans les 3 jours précédents d’examen radiologique à base de baryte Rechercher l’antécédent d’allergie à l’iode S’assurer de l’absence de grossesse Faire un régime sans résidus pendant les 3 jours avant l’examen Préparer le dossier médical Le matin de l’examen s’assurer que la personne a respecté les consignes données : arrêt de traitement, régime Laisser la personne à jeun 6 heures avant l’examen

UROGRAPHIE INTRAVEINEUSE Déroulement de l’examen 1er temps : cliché sans préparation (ASP) debout pour rechercher d’éventuelles anomalies ou gènes à l’examen Malade allongé sur le dos Injection de contraste en intraveineux Clichés à des temps donnés (5mn , 10mn) réalisation des clichés lors du passage du produit dans les reins puis lors de l’excrétion urinaire , puis lors de la miction. Le malade ne reste pas en permanence sur la table d’examen elle retourne en salle d’attente En attendant le remplissage de la vessie et le besoin d’uriner. Possibilité de faire une compression des uretères, pour cela on place sur le ventre de la personne des balles de tennis que l’on maintien à l’aide d’une sangle serrée fortement, ce qui provoque une sensation désagréable et douloureuse pour le patient

UCRM Urétro-Cystographie Rétrograde Mictionnelle Etude du bas appareil urinaire (urètre, vessie) après remplissage de la vessie par injection de produit opaque Tumeur de vessie, sténose urétrale, reflux vésico- urétral Urine stérile (ECBU) Contre-indiqué si grossesse

UPR Urétéro-Pyélographie Rétrograde)‏ Examen réalisé au bloc sous AG en complément de l’UIV Permet de visualiser l’uretère, les voies excrétrices et les cavités rénales. Sonde introduite dans uretère puis injection de produit de contraste dans la partie inférieure de l’uretère: opacification jusqu’aux cavités rénales

ARTERIOGRAPHIE Opacification du rein par voie artérielle (Ponction artère fémorale)‏ Suspicion occlusion artère rénale Malade à jeun Bilan (coagulation, bilan rénal, carte de groupe sanguin), prémédication Post-exam: Patient couché pendant 12 heures. Surveillance du point de ponction (risque hémorragique)‏ Pansement compressif (à enlever le lendemain sur prescription médicale). Surveillance des paramètres (risque de collapsus) Ischémie des MI: surveillance du pouls pédieux

EXAMENS ENDOSCOPIQUES

EXAMENS ENDOSCOPIQUES Uretrocystoscopie Introduction d’un endoscope par voie naturelle, au niveau de l’urètre puis dans la vessie. Permet de visualiser: l’intérieur des voies urinaires la paroi vésicale l’aspect de la vessie les orifices urétéraux éventuelles lésions au niveau de la muqueuse vésicale et de les traiter Asepsie rigoureuse Anesthésie locale chez l’homme et aucune anesthésie chez la femme Se fait en consultation externe Malade en position gynécologique Il est possible de réaliser une biopsie et la coagulation de certaines lésions Rôle: Info et accompagnement au patient Risque infectieux post-opératoire ECBU avant examen Flash d’antibiotique

EXAMENS ENDOSCOPIQUES Urétéroscopie Au bloc sous AG Monter l’endoscope jusqu’aux uretères Permet d’enlever certaines lithiases, de visualiser les voies urinaires et de remonter le calcul jusque dans les cavités rénales Préparation liée à l’anesthésie et au départ au bloc Champ opératoire, rasage en bermuda

SCINTIGRAPHIE RENALE Injection d’un produit radioactif qui va se fixer sur les cellules du rein: la fixation et l’élimination du produit vont être suivies par une caméra. Parfois sous traitement pour voir s’il y a une modification au niveau de la fixation et de l’élimination Patient à jeun

Explorations urodynamiques Debimetrie. Cystomanometrie; Profilometrie urétrale.

LE CYCLE CONTINENCE-MICTION é22