Définition et mesure (question 2 p. 17) Le développement Définition et mesure (question 2 p. 17)
Une notion multidimensionnelle Développement : Ensemble des transformations structurelles (économiques, sociales et culturelles) qui se traduisent, en principe, par une amélioration durable du bien-être de la population. Distinction croissance et développement : 2 notions liées mais distinctes. Croissance = aspect strictement quantitatif. Développement = aspect quantitatif et qualitatif.
La mesure du développement : l’IDH Origine : Indicateur de développement humain. Calculé chaque année depuis 1990 par le PNUD (Programme des nations unies pour le développement). Initié par Amartya Sen. Méthode de construction : Indicateur composite, moyenne de 3 critères : Niveau de vie (PIB/hbt en PPA). Niveau de santé de la population (espérance de vie à la naissance). Niveau d’éducation (taux d’alphabétisation des adultes + taux de scolarisation). Indicateur compris entre 0 et 1.
Intérêt et limites de l’IDH. Montrer que le développement ne peut pas se réduire aux richesses créées (PIB). S’il ne se réduit pas à du quantitatif, il peut néanmoins être quantifié. Limites : Des aspects du développement non pris en compte. L’IDH est une moyenne nationale qui peut masquer de fortes disparités (entre sexes, régions, classes de revenus,…).
L’IDH dans le monde en 2002.
PIB et IDH : quelques exemples
D’autres indicateurs de développement ISDH : Indicateur sexospécifique du développement humain. 1995. Idem que l’IDH, mais en distinguant hommes et femmes. IPH-1 (pour les PED) : Indicateur de pauvreté humaine. 1997. 3 composantes : % d’individus risquant de décéder avant 40 ans. Taux d’analphabétisme des adultes. Conditions de vie (accès à l’eau potable, aux services de santé, % d’enfants <5 ans souffrant d’insuffisance pondérale). IPH-2 (pour les pays industrialisés) : Existence de la pauvreté même dans les pays les plus riches du monde. 4 composantes : % d’individus risquant de décéder avant 60 ans. Taux d’illestrisme des adultes. % de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. % de la population en situation de chômage de longue durée (>1 an). IPF : Indicateur de participation des femmes. Evaluer les inégalités entre hommes et femmes dans la vie économique et politique. Composantes : % de femmes parmi les parlementaires, les membres du gouvernement ou dans la haute fonction publique. % de femmes dirigeants d’entreprises ou dans les postes techniques et d’encadrement. Inégalités hommes-femmes dans les revenus du travail.
Bilan sur la mesure du développement. La complexité du phénomène de développement est telle qu’il serait vain de vouloir en mesurer toutes les dimensions (économique, sociale, culturelle, politique, technique) par un seul indicateur. Nécessité de combiner la série d’indicateurs complémentaires. Mais certaines dimensions du développement ne peuvent pas se mesurer (exemple : comment mesurer l’exercice effectif de la démocratie ?).
La mesure imparfaite de la croissance économique. Un problème de sous-évaluation de certaines richesses : Non prise en compte de l’économie souterraine (travail au noir, trafic de drogue, prostitution, etc.)… … et du travail domestique (ce que les ménages produisent et consomment sans passer par le marché). Ces activités socialement utiles contribuent pourtant à augmenter la quantité de biens et de services dont dispose la population. Un problème de sur-évaluation : Le PIB enregistre des augmentations quantitatives qu’il conviendrait plutôt de soustraire si l’on cherchait à mesurer le progrès social. Exemples : l’augmentation de la production d’alcool et de tabac, l’accroissement des maladies professionnelles qu’il faut soigner, les activités liées aux accidents de la route, la pollution qu’il faut combattre,… contribuent à faire accroître la production nationale. Peut-on considérer ces activités comme des productions de richesses ? Le PIB n’est pas un BIB (clé n°1 p. 30)