LA VISION ET LA REPRODUCTION DES COULEURS SYNTHESE DE COULEURS On peut fabriquer toutes les couleurs à partir de 3 couleurs dites primaires par deux méthodes : La synthèse additive (écran d’ordinateur = juxtaposition de taches de couleur ; projecteur = superposition de faisceaux de lumière) À partir des trois couleurs primaires qui sont le Rouge, le Bleu et le Vert (RVB) on peut recréer toutes les couleurs. Le mélange de deux couleurs primaires donne une couleur secondaire. Ex: un projecteur rouge émet de la lumière rouge La synthèse soustractive (mélange de pigments : peinture) À partir des trois couleurs primaires qui sont le Cyan, le Magenta et le Jaune (CMJ), on peut recréer toutes les couleurs. Ex: un pigment rouge absorbe toutes les couleurs sauf le rouge Un mélange de 2 pigments cyan et jaune absorbe toutes les couleurs sauf le vert. Un mélange de 3 pigments cyan, magenta et jaune absorbe toutes les couleurs : il est noir. Une superposition (mélange) de 2 projecteurs rouge et vert (secondaires) émet du jaune. Une superposition de 3 projecteurs rouge, vert et bleu émet toutes les couleurs : il apparaît blanc. Deux couleurs sont dites "complémentaires" si leur association donne du blanc en synthèse additive, ou du noir en synthèse soustractive (exemple magenta et vert). POURQUOI 3 COULEURS PRIMAIRES ? LA PERCEPTION DES COULEURS PAR L’OEIL La vision humaine s’effectue grâce à deux types de cellules qui tapissent la rétine : les cônes et les bâtonnets. Ces photorécepteurs élaborent des signaux de nature électrochimique qui sont véhiculés par le nerf optique jusqu’au cortex visuel. Les bâtonnets (75 à 150 millions) sont sensibles aux faibles luminosités et sont utilisés pour la vision de nuit. Ils sont insensibles aux couleurs, ce qui explique que « la nuit, tous les chats sont gris ! ». En fait, les bâtonnets sont un peu plus sensibles au bleu qu’aux autres couleurs, c’est pourquoi au théâtre, on utilise un éclairage un peu bleuté pour les scènes nocturnes. Les cônes (6 à 7 millions) sont des cellules sensibles aux couleurs. Ils sont de 3 types réagissant sélectivement dans la gamme du bleu, du vert et du rouge, c’est pourquoi ces trois couleurs sont les trois couleurs primaires de la synthèse additive ! L’œil reconnaît chaque couleur comme une « combinaison » de ces 3 couleurs primaires. Pour la vision des couleurs, deux voire trois types de cônes sont impliqués (en fait presque aucune couleur n’excite qu’un seul type de cône, cf. fig). Par exemple, quand on voit une couleur jaune, ce sont nos cônes verts et rouges qui sont stimulés. C’est ce qui permet de créer de la couleur jaune à partir soit d’une lampe jaune, soit d’une lampe verte et d’une lampe rouge : l’œil n’y voit que du feu ! On n’a donc pas besoin d’utiliser une lampe pour chaque couleur, il en suffit de trois, dont on dose la puissance relative pour donner à l’œil l’illusion de voir (quasiment) n’importe quelle teinte visible ! L’absence d’un type de cône entraîne le daltonisme. DANS LA VIE QUOTIDIENNE… De l’art à l’affichage publicitaire, les synthèses additive et soustractive nous entourent. La peinture classique (David, Les Sabines, détail, 1799) Synthèse soustractive Le pointillisme (Camille Pissarro, Femme dans un clos, 1887) Synthèse additive Pixels d’un écran de télévision Synthèse additive Zoom sur une affiche publicitaire Synthèse additive et soustractive