La cognition dans la SEP reste encore assez mal évaluée malgré le progrès suite aux travaux de Rao il y a plus de 20 ans Si la rééducation cognitive ciblée ou le fampyra semblent pouvoir apporter un bénéfice aux patients atteints de SEP (cf. diapositive correspondante), des tests cognitifs rapides en consultation permettent de mieux cerner l’évolution et la sévérité de la maladie. Un test de fluence verbale catégorielle en 90 secondes (celui, historique, de la batterie de Rao) prédit le passage en forme SP chez des 99 patients porteurs d’une SEP-RR d’après l’équipe italienne A. Riccardi et al, P1106. Le degré d’atteinte au SDMT (90 secondes) a été évalué chez 903 patients suédois de 2006 à 2009 lors d’une visite de suivi puis à nouveau à 1 et 3 ans. Il a été ensuite évalué par rapport au nombre de jours d’arrêt de travail et/ou à une pension d’invalidité. Le fait d’être dans le quartile le plus bas (0-39) doublait l’impact de la maladie sur l’emploi comparé à ceux du quartile le plus haut (57-86) et ce même en ajustant sur les traitements pris (229,9 versus 98,5 jours à T0). Cet impact évolue pour tous les patients dans le temps, à 1 et 3 ans, toujours en défaveur des patients appartenant au moins bon quartile, cf. A. Kavaliunas et al. P925. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation : l’accessibilité de test de dépistage rapide est un plus. La BICAMS représente une vision pertinente de ces évaluations rapides (évaluation de la vitesse de traitement de l’information par un SDMT, de la mémoire verbale car le CVLT II, de la mémoire visuelle par le BVMT). Cette année encore, il a été rapporté les risques de la faire faire passer par des personnes pas assez formées : 8 à 36 % d’erreurs liés à de mauvaise conditions de réalisation (surtout pour le SDMT et le BVMT) ou de mauvais calculs de score (tous les tests). Étant données le poids de l’interprétation qui en est donné par la suite, un minimum doit être fait au sein des équipes (médicales et paramédicales) qui font passer ces tests, notamment celles qui n’ont pas de neuropsychologues à disposition.
Propositions de points majeurs à cibler pour la prise en charge des troubles cognitifs dans une revue faite par Lauren Krupp du MS center de NYU Langone Health, introduisant les diapositives suivantes.
Plusieurs posters ont abordés la remédiation cognitive. Alors que la remédiation cognitive a montré son intérêt dans la littérature sur l’amélioration de scores cognitifs, les conséquences dans la vie quotidienne de la remédiation sont encore mal évaluées Le poster présenté ici vient de l’équipe de Bordeaux. Cette étude a pour intérêt de mettre en avant un outil d’évaluation informatisé de réalité virtuel qui permet de faire l’hypothèse du bénéfice en vie réelle qui peut être obtenu. Un 2e travail de Caen abordait également la problématique de la remédiation.
Étude mettant en avant la pratique de la danse en groupe sur les fonctions cognitives, les plaintes et en IRM fonctionnelle Limites : • Pas de grand contrôle (en cours), suivi court : 8 semaines
Données présentées par Lauren Krupp du MS center de NYU Langone Health, provenant de son équipe, sur l’intérêt de la stimulation transcrânienne pour renforcer le bénéfice de la remédiation cognitive Données préliminaires, récemment publiées.