Outil pour comprendre la structure d’un film ou d’un programme La segmentation
Les différentes unités cinématographiques un cadre (photogramme ou « frame ») : le plus petit segment d’un film ou d’une vidéo un plan : au tournage: du démarrage à l’arrêt de la caméra au montage: entre deux coupes
Les différentes unités cinématographiques une scène : ensemble en plusieurs plans, filmée en temps réel et avec « continuité », dépourvue d’ellipse temporelle (une scène = unité de temps et d’espace)
Les différentes unités cinématographiques une séquence: ensemble autonome de plans, formant un tout du point de vue de l’intrigue. Elle peut comporter des ellipses, des changements de lieux ou l’entrée et la sortie de plusieurs personnages. La séquence est une unité cinématographique basée sur un thème ou une partie du récit. La séquence classique respecte l’ordre chronologique des événements avec un début, un milieu et une fin. Mais, la séquence peut constituer en elle-même un « flash back » ou un « flash foward » et se confondre avec le récit d’un personnage ou d’un événement.
Fonctions narratives de la séquence: selon sa place et son contenu La séquence alternée: fait se succéder au moins 2 séries d’événements simultanés; classiquement, on voit les poursuivants et les poursuivis, alternativement La séquence parallèle: fait alterner au moins 2 séries d’événements ou de motifs sans liens temporels; le lien entre les séries étant d’ordre symbolique et invite le spectateur à la comparaison
Les différentes unités cinématographiques un plan-séquence: scène composée d’un seul plan, caractérisée par une double continuité temporelle et spatiale. Le plan-séquence a une unité sur le plan narratif (c'est une séquence) et sur le plan technique (c'est un plan), d'où son nom. L’utilisation de la profondeur de champ, de mouvements de caméra et du rythme dans le jeu des acteurs le rendent souvent aussi complexe à réaliser qu’une scène comportant plusieurs plans, malgré l’absence de montage.
Les Structures temporelles du récit TEMPS SUBJECTIF DE LA DURÉE Les Structures temporelles du récit
Les temporalités Temps condensé (elliptique) Temps du récit Les temporalités Temps condensé (elliptique) Temps respecté (isochronique) Temps dilaté (allongé) Plus court que la réalité Égal à la réalité Plus long que la réalité
ÉLÉMENTS de compréhension du langage visuel Les 8 types d’ellipse ÉLÉMENTS de compréhension du langage visuel
Qu’est-ce qu’une ellipse? Du grec Elliepsis, absence de quelque chose ou sous-entendu, quelque chose de non dit mais à comprendre Qu’est-ce qu’une ellipse? C’est l’idée entre 2 images…
L’ellipse agit sur: Le temps L’espace L’action Le mouvement Les personnages Les sentiments Les idées
Créer une ellipse ou non est un choix Figure de style (montre sans montrer) Principe de tout langage Principe du spectateur actif (fait travailler les méninges du spectateur) Relève essentiellement du visuel Agit sur les petites et grandes unités cinématographique « Le cinéma en plans longs est moins elliptique que le cinéma en plans courts » Philippe Durand Cinéma et montage, un art de l’ellipse, Editions du Cerf, Paris 1993
Les 8 types d’ellipse Sur les petites unités cinématographiques Le raccord dans le mouvement Le raccord de direction Le jump cut ou « saute temporelle » Le champ-contrechamp
Les 8 types d’ellipse Sur les grandes unités cinématographiques L’ellipse par la transition ou trucage Fondu enchaîné Fondu de l’image au noir/du noir à l’image Ouverture fermeture de l’iris Volet (Wipes – vertical -/horizontal et autres formes) Le jeu avec le hors-champ (ellipse de personnages, d’actions, etc) Le jeu avec le temps « flashback » et « flashfoward » L’ellipse avec le son
Le cadre le champ et le hors-champ rebord physique de l’image La rencontre du champ et du hors champ renvoie à la notion d’espace filmique
Le jeu avec le hors-champ Ellipse d’un personnage Ellipse d’action Ellipse du spectateur Ellipse de lieu Échelle de plan Utilisation de longue focale Éclairage (jeu ombre-lumière Durée du plan
Exemple: Extrait de A Chess Dispute (réal.: R.W. Paul) 1903… Ici, le but de l’ellipse d’action est de faire rire. Parfois, on l’utilise par économie de plans (ou de budget) ou encore parce qu’on ne peut pas tout montrer à l’écran. Remarquez le plan moyen !
Nancy Gendron, chargée de cours Fin de la présentation Document pédagogique préparé par Nancy Gendron, chargée de cours Atelier de montage EDM-4140 Session hiver 2010