Chapitre 4 Le pouvoir sous le régime français
QUESTION QUELLE EST LA DYNAMIQUE (INTERRACTION) ENTRE LE POUVOIR (ÉTAT) ET LES GROUPES QUI CHERCHENT À EXERCER UNE INFLUENCE SOUS LE RÉGIME FRANÇAIS?
AVANT 1663 Pendant les premières années de la colonie, l’organisation du pouvoir manque de direction, car la colonie est loin de la métropole et le roi est plus préoccupé par les guerres en Europe. L’administration est confiée aux compagnies de commerce auxquelles le roi a comme seul pouvoir de leur accorder ou refuser le monopole de la traite des fourrures. Ce sont donc les compagnies et les communautés religieuses qui assument les responsabilités dans la colonie.
1. Le pouvoir de l’État a) L’autorité de la métropole Après 1663, Louis XIV transforme la colonie de la Nouvelle-France en colonie royale.
L’administration coloniale est dirigée par un gouverneur (représentant du roi) et l’intendant (ex: Jean Talon). Ils siègent, avec l’évêque au Conseil souverain, le plus haut tribunal de la colonie. Ils sont redevables au roi et appliqueront ainsi toutes ses directives.
b) La dynamique entre la colonie et la métropole Les administrateurs de la colonie vont revendiquer à quelques occasions des ressources financières et militaires. Elles seront refusées par la métropole puisque la colonie doit être source de revenue et non de dépenses. Afin de d’influencer les décisions de la métropole ils vont échanger des correspondances avec le Ministre de la Marine et la rédaction de mémoires.
C) Les conséquences entraînées par les relations de pouvoir entre les administrateurs de la colonie et la métropole la publication d’ordonnances ou d’édits la soumission de la colonie à l’autorité française La faible diversification économique de la colonie
2) L’État et ses partenaires amérindiens Les alliances, les guerres et les compromis: Dès le début de la colonisation les Français signent des ententes avec les Amérindiens, surtout les Algonquins et les Innus. Ces ententes sont militaires et commerciales et vont profiter aux deux. Ces ententes seront souvent accompagnées de revendications de la part des Amérindiens: - soutien militaire contre leur ennemi - des produits européens ( eau de vie, fusils)
Lors des attaques, les amérindiens vont se joindre aux soldats français afin de ramener des prisonniers ou obtenir une rançon. Les Français vont gagner des guerres, grâce à la présence de guerriers amérindiens.
Les relations diplomatiques entre les deux partis sont basées sur le respect mutuel. Lors de rencontres diplomatiques l’État se conforme aux coutumes amérindiennes (colliers, calumet de paix…). Les Amérindiens vont tenter d’influencer les décisions des dirigeants coloniaux en leur déclarant la guerre ou en offrant des fourrures.
B) Les effets des relations de pouvoir entre les administrateurs de la colonie et les Amérindiens En 1609, Champlain accompagné de Hurons et d’Algonquins, combat les Iroquois sur la rivière Richelieu. Le gouverneur de Callière propose une paix durable, la Grande paix de Montréal en 1701. Les nations reconnaissent alors le roi de France comme étant leur « Père ».
Le maintien d’une présence militaire sur le territoire de la colonie L’utilisation, par les Français, de coutumes amérindiennes lors de rencontres diplomatiques
NOTES DE COURS 2
3) La collaboration entre l’État et l’Église catholique L’État accorde de nombreux privilèges à l’Église, dont l’influence sur le peuple et sur les alliés amérindiens permet de maintenir l’ordre social.
Le pouvoir de l’Église et l’appui aux autorités L’Église a un pouvoir sur les colons puisqu’elle est présente à tous moments importants de leur vie (baptême, marriage, les hôpitaux). Le pouvoir de l’Église lui est accordé par l’État L’État veille au respect des obligations religieuses (dîme, carême, fermeture des boutiques).
En retour l’’Église explique à la population sa soumission aux autorités. Les missionnaires rappellent aux Amérindiens le respect des alliances franco-amérindiennes. (ajouter à la fin de la section)
b) Les effets des relations de pouvoir entre l’Église et l’État Dans la colonie l’Évêque qui est nommé par le roi ( Mgr de Laval en 1674). Ce dernier exerce un grand pouvoir dans la colonie dépassant le cadre religieux. Il siège au conseil souverain et exerce une influence considérable sur l’État. Il réussit à faire renvoyer le gouverneur après avoir porté plainte devant le roi a propos de leurs désaccords sur le commerce de l’eau-de-vie.
l’interdiction de la présentation de la comédie Tartuffe de Molière en 1694. la concession de seigneuries à des communautés religieuses.
À la fin du 18 siècle le pouvoir politique des Évêques diminue, car ceux- ci cessent de siéger au Conseil souverain.