Université de Nice- CHU Nice Staphylocoques Dr Thierry Fosse Hygiène Hospitalière Université de Nice- CHU Nice fosse@unice.fr Tel 0492034215
Staphylococcus aureus: un germe devenu résistant aux antibiotiques Traitement antibiotique: Souches de Staphylococcus aureus sensibles au traitement habituel qui est la méticilline ou oxacilline (~ 65%) = SASM Souches résistantes (~ 35%) entrainant des difficultés thérapeutiques = SARM. Superbug MRSA Identified in US Wastewater Treatment Plants www.sciencedaily.com Enjeu de santé publique: Taux de souches résistantes dans les établissements de santé = indicateur de qualité des soins (Taux de SARM/1000j hospitalisation Promotion hygiène des mains et utilisation des solutions hydro-alcooliques (SHA) Superbug MRSA Identified in US Wastewater Treatment Plants submitted by agwartney on November 05, 2012 Tags: methicillin-resistant Staphylococcus aur, MRSA, superbug, treatment, University of Maryland School of Public, wastewater Source: www.sciencedaily.com A team led by researchers at the University of Maryland School of Public Health has found that the "superbug" methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) is prevalent at several U.S. wastewater treatment plants (WWTPs). MRSA is well known for causing difficult-to-treat and potentially fatal bacterial infections in hospital patients, but since the late 1990s it has also been infecting otherwise healthy people in community settings. Click "source" to read more. Hygiène PCEM2 septembre 2011- TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF Diagnostic Examen direct Coloration de Gram, cocci à Gram positif. isolés, en diplocoques ou en amas. Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF HABITAT Réservoir: homme et animaux à sang chaud et leur environnement. Colonisation muqueuse nasale: 30% permanente, 50% intermittente et 20% non porteurs. A partir du site de portage, colonisation cutanées notamment aisselles, périnée et les mains. Les SCN sont des commensaux de la peau. S. epidermidis est l’espèce la plus fréquente. La transmission interhumaine se fait par contact direct (manuportage) ou indirecte à partir d’une source environnementale Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Réservoir Staphylococcus aureus Présent dans la flore nasale ~ 30% de porteurs sains
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF Efficacité de l’immunité cellulaire non spécifique (polynucléaires neutrophiles) sur Staphylococcus aureus Un médecin examine (juste l'abdomen) un patient porteur d'une bactérie multiresistante (un staphylocoque, MRSA). On lui fait poser la main sur une boite de culture (à gauche) puis après lavage des mains (à droite). Les points roses sont des colonies de bactéries multiresistantes, alors quand la boite de pétri suivante est le ventre d'un autre patient ou son thorax ou une autre partie de son corps, on comprend mieux comment se transmettent les infections en hospitalisation. Le lavage des mains est efficace et fait disparaître le risque de transmission. The Hands Give It Away Curtis J. Donskey, M.D., and Brittany C. Eckstein, B.S. N Engl J Med 2009; 360:e3January 15, 2009 Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Flore des mains Flore transitoire très variable, récupérée lors de l’activité professionnelle, constituée de germes potentiellement pathogènes (entérocoques, entérobactéries, S. aureus..), n’est pas toujours éliminée par le lavage des mains. Efficacité +++ Solutions hydro-alcooliques Flore résidente propre à l’individu, composée en grande partie de staphylocoque (Staphylococcus epidermidis en particulier), de corynébactéries aérobies ou anaérobies en surface et en profondeur.
Transmission par les mains des soignants! Un médecin examine (juste l'abdomen) un patient porteur d'une bactérie multiresistante (un staphylocoque, MRSA). On lui fait poser la main sur une boite de culture (à gauche) puis après lavage des mains (à droite). Les points roses sont des colonies de bactéries multiresistantes, alors quand la boite de pétri suivante est le ventre d'un autre patient ou son thorax ou une autre partie de son corps, on comprend mieux comment se transmettent les infections en hospitalisation. Le lavage des mains est efficace et fait disparaître le risque de transmission. The Hands Give It Away Curtis J. Donskey, M.D., and Brittany C. Eckstein, B.S. N Engl J Med 2009; 360:e3January 15, 2009 Avant et après lavage des mains! The Hands Give It Away Curtis J. et al. N Engl J Med 2009 Hygiène PCEM2 septembre 2011- TF
Hygiène PCEM2 septembre 2011- TF Staphylococcus epidermidis ou staphylocoque blanc résident peau et muqueuses habituellement non pathogène.. Mais peut être responsable d’infection chez les patients porteurs de matériel (cathéters et prothèses = adhérence du staphylocoque à la surface du matériel) Pathogenic Staphylococcus epidermidis In contrast to S. aureus, little is known about mechanisms of pathogenesis of S. epidermidis infections. Adherence is obviously a crucial step in the initiation of foreign body infections. Bacteria-plastic interactions are probably important in colonization of catheters, and a polysaccharide adhesion (PS/A) has been identified. In addition, when host proteins deposit on the implanted device S. epidermidis will bind to fibronectin. A characteristic of many pathogenic strains of S. epidermidis is the production of a slime resulting in biofilm formation. The slime is predominantly a secreted teichoic acid, normally found in the cell wall of the staphylococci. This ability to form a biofilm on the surface of a prosthetic device is probably a significant determinant of virulence for these bacteria. Hygiène PCEM2 septembre 2011- TF
SCN responsable d’infections? S. epidermidis responsable infections chez les sujets porteurs de matériel (cathéter intra-vasculaires, prothèses ostéo-articulaires, boîtiers de stimulation cardiaque, valves de dérivation du liquide céphalo-rachidien…) notamment onco-hématologie et néonatalogie. La production d’exopolysaccharides augmente sa capacité d’adhésion aux biomatériaux et va empêcher la pénétration des antibiotiques. S. haemolyticus est la seconde espèce responsable d’infections humaines, en particulier de suppurations, d’infections urinaires et de septicémies. Autres espèces responsables d’infections communautaires : S. saprophyticus (cystites chez les jeunes femmes) et S. lugdunensis ( infections cutanées et endocardites infectieuses. Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
ENP 2012 : Prévalence des patients infectés, selon les caractéristiques des patients (3) Facteurs de risque Patients (N) Infectés Ratio de prévalence N % Au moins un dispositif invasif Non 206 133 5 750 2,8 REF Oui 94 197 9 430 10,0 3,6 Cathéter 214 169 6 696 3,1 86 161 8 484 9,8 - dont périphérique veineux 59 432 4 123 6,9 2,2 - dont périphérique sous cutané 9 341 1 005 10,8 3,4 - dont PAC 9 686 1 140 11,8 3,8 - dont PICC 1 150 278 24,2 7,7 - dont central veineux 8 800 2 375 27,0 8,6 - dont central artériel 1 121 317 28,3 9,0 - dont périphérique artériel 2 223 659 29,6 9,5 Sonde urinaire 276 062 11 151 4,0 24 268 4 029 16,6 4,1 Intubation / Trachéotomie 295 870 14 014 4,7 4 460 1 166 26,1 5,5 Modifications apportées : ajout de 2 patients dans la catégorie « au moins un cathéter » « oui », car ils étaient codés oui pour dans le détail des cathéters et non dans la variable générale. Erreur corrigée dans le rapport et à présent ici.
ENP 2012 : Principaux micro-organismes isolés d’IN (N=12 581)
Hygiène PCEM2 septembre 2011 - TF Différentiation Staphylococcus aureus de Staphylococcus epidermidis ou staphylocoque blanc. Hygiène PCEM2 septembre 2011 - TF
Identification d’un bacille Gram(-) Identification d’un staphylocoque
Facteurs pathogénicité http://www.microbe-edu.org/etudiant/staph.html Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF Physiopathologie Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Infections associées aux soins (IAS) les plus fréquentes Infection de voie veineuse périphérique (VVP) Plaies post-opératoires .. Bactérièmies associées à VVP ou VVC Autres secteurs d’hospitalisation: escarres, infections urinaires, infections respiratoires Si SARM importante signalisation (résultat laboratoire, dossier patient, lettre de sortie..) et renforcement règles hygiènes (Cf. cours spécifique) Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Mécanisme de résistance Pénicillinase = R pénicilline, amoxicilline mais sensibilité oxacilline (méticilline), céphalosporines et amoxclav (augmentin). PLP2a anormale (cible de la méticilline, diminution affinité = augmentation CMI) entrainant fréquemment une R hétérogène (une petite partie population bactérienne exprime la R) R aux aminosides enzymatique R par mutation aux fluoroquinolones Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
ENP 2012 : Résistance aux antibiotiques Micro-organisme Isolés (N) Testés IN associées (%) Patients infectés N % S. aureus 1 997 1 802 90,2 Méti-R 687 38,1 0,2 672 Méti-R et vanco-I 27 1,5 <0,1 P. aeruginosa 1 053 940 89,3 Ceftazidime -R 188 20,0 0,1 184 Carba-R 194 20,6 190 Entérobactéries 5 709 4 904 85,9 C3G-R 1 126 23,0 0,4 C3G-R et BLSE 665 13,6 626 74 73 E. coli 3 265 2 817 86,3 497 17,6 483 309 11,0 302 40 1,4 39 K. pneumoniae 599 528 88,1 199 37,7 191 167 31,6 161 12 2,3
ENP 2012 vs. 2006 : Prévalence des IN, par site infectieux Localisation infectieuse 2006 (N=281 661) 2012 (N=266 955) Evolution N % Infections urinaires 4 807 1,7 3 878 1,5 -14,9 Pneumonies 2 265 0,8 2 501 0,9 16,5 Infections du site opératoire 2 252 1 981 0,7 -7,2 Peau et tissus mous 1 492 0,5 970 0,4 -31,4 Bactériémie/Septicémie 1 352 1 496 0,6 16,7 Autres inf. respi. 1 008 891 0,3 -6,7 ORL/stomato. 543 0,2 391 0,1 -24,0 Tractus gastro-int. 455 699 62,1 Os et articulations 245 352 51,6 Inf. ophtalmo. 235 79 <0,1 -64,5 Inf. systémiques 201 104 -45,4 Inf. génitales 167 178 12,5 Infections sur KT 124 188 60,0 Syst. cardio-vasc. 51 137 183,4 Syst. nvx central 39 46 24,4 Sepsis clinique 0,0 289 (-) Total 15 236 5,4 14 180 5,3 -1,8
ENP 2012 vs. 2006 : Prévalence des IN, par micro-organismes Evolution N % Escherichia coli 3 061 1,1 2 916 0,6 Staphylococcus aureus 2 377 0,8 1 824 0,7 -19,0 Pseudomonas aeruginosa 1 266 0,4 977 -18,5 Proteus mirabilis 495 0,2 372 0,1 -20,7 Enterococcus faecalis 485 527 14,7 Staphylococcus epidermidis 443 501 19,4 Klebsiella pneumoniae 420 542 36,2 Enterobacter cloacae 406 412 7,1 Candida albicans 344 258 -20,8 Staphylocoque coagulase négative, autre espèce 206 202 3,5 Streptocoques, autre espèce 183 145 -16,4 Entérocoques, espèce non spécifiée 163 83 <0,1 -46,3 Enterobacter aerogenes 129 -16,5 Clostridium difficile 156 306 107,0 Klebsiella oxytoca 151 148 Morganella 139 107 -18,7 Candida, autre espèce 134 106 Staphylocoque coagulase négative, espèce non spécifiée 124 131 11,5 Streptococcus agalactiae (B) 118 74 -33,8 Serratia 115 105 -3,6 Autre 1 602 1 555 2,5 Total 12 551 4,5 11 420 4,3 -4,0
ENP 2012 vs. 2006 : Résistance chez S. aureus Diminution de la prévalence des SARM Cohorte ENP (2006 – 2012) % de résistance : - 29,2% prévalence : 0,4% (2006) et 0,2% (2012) : - 46% Réseau BMR-Raisin (cas/1000 JH) : -36% (2006 – 2011) Réseau EARS-Net France (% de résistance): -24,7% (2006 – 2011) Stabilité de la prévalence des SASM Cohorte ENP : 0,4% (2006 et 2012) Diminution de la prévalence des infections à S. aureus Cohorte : 0,8% (2006) 0,7% (2012) : -19% Pas de remplacement des infections à SARM par des infections à SASM [Boyce JM]
S. aureus 1 2 3 Pénicilline S R Oxacilline Vancomycine Cotrimoxazole 1 2 3 Pénicilline S R Oxacilline Vancomycine Cotrimoxazole Norfloxacine
S.aureus oxacilline 25
3 méthodes pour dépister la résistance à la méthicilline ou oxacilline
Taux de résistance de deux pathogènes majeurs, en Europe S. pneumoniae et pénicilline G S. aureus et méticilline EARSS annual report 2002. www.earss.rivm.nl
Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline = SARM SARM hospitaliers H-SARM Ce sont les souches retrouvées dans de nombreuses structures médicales, sont à la fois importées et acquises (forte circulation) SARM communautaires CA-SARM Souches qui circulent dans la population saine et sont retrouvées ponctuellement à l’hôpital. C’est un problème émergent
Les SARM SARM hospitalier Très fréquents dans les structures médicales, mais aussi en maisons de retraite ou de convalescence Partout en France, et en Europe. Plusieurs clones au niveau mondial Multirésistants il y a quelques années: aminosides (genta R), quinolones, macrolides presque toujours associés. Les Gisa seraient apparus dans cette population Aujourd’hui, repérés par la résistance aux quinolones, avec ou sans les aminosides (genta S), avec ou sans les macrolides
Les SARM Les SARM communautaires Circulation des clones hors structures médicales Touchent des personnes en bonne santé Associés parfois à la toxine de Panton Valentine PVL Virulence particulière : infections cutanées et pulmonaires essentiellement (décès) Non multirésistants Résistances fréquentes associées: acide fusidique, tétracyclines, kanamycine
SARM communautaires Aux USA: souche USA300 la plus fréquente des CA-SARM, clone ST8, le plus souvent PVL+ Responsable de 60% des infections CA-SARM En France: clone ST80 Responsable de 2 à 3% des infections CA-SARM Mais USA300 est déjà en Europe ! (Danemark)
Comment ces CA-SARM sont-elles apparues? MSSA (très épidémique) Acquisition de PVL et intégration dans le chromosome: MSSA PVL+(virulente et épidémique) Fin des années 90: acquisition du gène mecA et intégration dans le chromosome: MRSA PVL+ (virulente et épidémique)
Faut-il isoler les SARM communautaires ? Très épidémiques Peuvent être très virulents Éviter leur implantation dans l’hôpital (mais ils y entrent forcément…) Éviter leur évolution vers plus de résistances
Prélèvements de dépistage Recherches ciblées (écouvillonage nasal, cutané pas nécessaire): Recherche du SARM: milieu MRSA select ou équivalent
Milieu MRSA select (BioRad) Milieu à forte concentration en sels Mélange antibiotique-antifongique Substrat chromogène, clivé par une enzyme spécifique de S aureus → colonies roses = SARM
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF Indicateur SARM Le tableau de bord des IN 2010 affiche une classe de performance de A à E avec le taux triennal (= risque d’acquisition d’une souche SARM) et une évolution de tendance pour le taux annuel de SARM entre 2005 et 2010 (= effort de l’établisssement pour la maîtrise de ce SARM). Calcul = N SARM isolés au cours de l’année (Patients hospitalisés >24h, une seule souche/an, prélèvements dépistages exclus). Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF 2006-2008 2007-2009 2008-2010 2009-2011 Taux triennal pour 1000 journées 0.63 0.54 0.52 0.50 Niveau de risque = Classe de performance - C Effort de l'établissement = Tendance évolutive annuelle de 2005 à 2010 Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Patient A médecine urines Kass 106 7 Quelles sont les prélèvements positifs à SARM que vous retenez pour votre indicateur annuel? Patient A médecine urines Kass 106 Patient B gériatrie prélèvement systématique d’escarre Patient C pneumologie expectoration classe 5 UFC 108 Patient A réanimation bactérièmie Patient D dépistage nasal Patient E gériatrie urines par sonde urinaire polymicrobienne Kass 103 A et C..D
Staphylococcus epidermidis Staphylococcus aureus 8 Quelles sont les espèces bactériennes saprophytes de la peau potentiellement contaminantes? Staphylococcus epidermidis Staphylococcus aureus Staphylococcus saprophyticus Propionibacterium acnes Micrococcus luteus Acinetobacter lwoffi A, D, E et F
Infection et geste invasif Mr X, 72 ans Infiltration de corticoïdes retard dans l’articulation de l’épaule (arthrose) au cabinet du rhumatologue 5 jours plus tard : arthrite de l’épaule, culture positive à SASM Traitement chirurgical, antibiothérapie de plusieurs mois, séquelles articulaires Infection associée aux soins Responsabilité?
Documentation microbiologique Mr Z, 22 ans Accident de moto sur le périphérique de Bordeaux Perte de connaissance, fractures multiples Intubation sur la voie publique par le SAMU, transfert en réanimation 3 jours plus tard : pneumopathie sous ventilation mécanique à S. aureus et H. influenzae Infection nosocomiale ? Non
Cas clinique n°1 Homme de 30 ans, vu aux urgences pour un doigt rouge et douloureux s’aggravant depuis une semaine malgré le traitement local. Examen: signes d’inflammation locale francs, collection péri-unguéale, traînée de lymphangite et adénopathie, température 38°c
Cas clinique n°1 Caractérisez cette infection Infection cutanée aiguë de l’extrémité distale de l’index droit (panaris) avec signes d’extension locaux et généraux
Cas clinique n°1 Quel germe suspectez-vous ? S. aureus
Cas clinique n°1 Quel examen bactériologique ? Incision du panaris, examen direct + culture
Cas clinique n°1 Quel traitement ? Antiseptie locale + antibiothérapie par voie générale Pénicilline du groupe M: Oxacilline (Bristopen) ou cloxacilline (Orbénine)
Cas clinique n°1 Le sur-lendemain, vous observez l’antibiogramme suivant, caractérisez le germe suivant sa sensibilité aux béta-lactamines ?
Cas clinique n°3 Episode 1 Patient de 60 ans hospitalisé en unité de soins intensifs de cardiologie depuis 3 semaines après chirurgie cardiaque (pose de prothèses valvulaires) Présente des douleurs au niveau du point d’entrée d’un cathéter veineux au pli du coude droit Examen: rougeur, exsudat purulent au niveau du point d’entrée, fièvre à 39°c, frissons, tension 120/90.
Cas clinique n°3 Quel examen bactériologique ? Recueil de pus à l’écouvillon gélosé, hémocultures, renseignements cliniques à préciser sur le bon d’examen Quel résultat ? Cocci gram (+) en amas (S. aureus) Quel traitement ? Antiseptie locale + antibiothérapie par voie générale par Glycopeptide (vancomycine) + ablation du cathéter veineux si possible
Cas clinique n°3 Antibiogramme Mesures d’hygiène? S. aureus résistant à la pénicilline G S. aureus résistant à l’oxacilline S aureus résistant aux quinolones Mesures d’hygiène?
Cas clinique n°3 Epidémiologie des infections à S. aureus: En ville: le plus souvent oxacillino-sensible (traitement probabiliste par pénicilline M) A l’hôpital: souvent oxacillino-résistant (traitement probabiliste par pénicilline M à adapter à l’antibiogramme indispensable): aucune béta-lactamine n’est utilisable En cas d’oxacillino-résistance, les résistances associées sont fréquentes (fluoroquinolones..)
L’antibiogramme
Diamètre de la zone d’inhibition
Les abaques
Remarque: En bactériologie, il faut environ 48 h pour avoir les premiers résultats. J0 : le prélèvement est ensemencé et mis à l’étuve (37°C 18h) J1 : les colonies bactériennes sont apparues, le laboratoire lance des tests biochimiques pour l’identification, l’antibiogramme → étuve (37°C 18h) J2 : lectures la bactérie est nommée l’antibiogramme est lu le biologiste vérifie la cohérence de l’ensemble du résultat et le valide
Antibiogramme tel qu’il est fait au labo Listes molécules utiles au traitement Selon germe isolé (ex. E.coli et S.aureus) Selon site d’isolement (ex. Pus et urines) Listes molécules utiles à la détection des mécanismes de résistance (ex. kanamycine, oxacilline et pneumocoque..) Parfois test complémentaire nécessaire (ex. oxacilline à 30°c Staphylocoque, β-lactamase Haemophilus sp. ou gonocoque). La réponse au clinicien comporte la liste des antibiotiques utilisables (S), non utilisables (R et I) et le profil de résistance (phénotype).
Significativité du prélèvement: ne traiter que les infections Qualité du prélèvement (type, transport…) et examens ciblés selon pathologie. Identification et antibiogramme sur bactéries probablement responsables (pathogène) Espèce identifiée (pathogène ou contaminant?) Nombre significatif (CFU>103 cathéters, >105 urines, >105 expectoration) Prédominance du germe identifié (exemple nombreux C+ amas à l’examen direct et nombreuses colonies de S.aureus sur le milieu de culture ).
Etest: CMI Vancomycine (VA) et teicoplanine (TP)
Support scientifique Relation hygiène des mains transmission croisée 224 sessions pour un total de 38 heures d’observation 952 opportunités d’hygiène des mains 25 opportunités par heure par unité de soins Observance totale dans 5 unités 60,8% (85% SHA) Dépistage SARM de 280 patients en 2004 et 2005
Transmission des microorganismes du patient sur les mains du soignant Présence de microorganismes sur la peau du patient ou son environnement proche Survie des microorganismes sur les mains du soignant Pittet et al. Lancet Infect Dis 2006
Hygiène des mains incorrecte Transmission croisée entre patients Pittet et al. Lancet Infect Dis 2006
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF Dépistage et décolonisation des patients porteurs de Staphylococcus aureus (1) La décolonisation du portage de Staphylococcus aureus diminue-t-elle le taux d’infection du site opératoire à S. aureus chez les patients bénéficiant d’une chirurgie cardiaque? La décolonisation du portage de Staphylococcus aureus diminue-t-elle le taux d’infection du site opératoire à S. aureus chez les patients bénéficiant d’une chirurgie orthopédique prothétique programmée ? La décolonisation du portage de Staphylococcus aureus diminue-t-elle le taux d’infection du site opératoire à S. aureus chez les patients bénéficiant d’une chirurgie de classe de contamination ≥ 2 (chirurgie propre-contaminée à sale) ? Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF Dépistage et décolonisation des patients porteurs de Staphylococcus aureus (2) La décolonisation du portage de Staphylococcus aureus diminue-t-elle le taux d’infection du site opératoire à S. aureus chez les patients bénéficiant d’une chirurgie de classe 1 de contamination (propre), autre que chirurgies cardiaques et orthopédiques prothétiques programmées ? Le dépistage nasal de Staphylococcus aureus est-il un préalable indispensable à la décolonisation ? Quelle stratégie de décolonisation du portage de Staphylococcus aureus , avec ou sans dépistage préalable, faut-il privilégier pour réduire le taux d’infection du site opératoire, en tenant compte des aspects coût/efficacité ? Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF Dépistage et décolonisation des patients porteurs de Staphylococcus aureus (3) Si une stratégie de dépistage a été décidée, quelle méthode diagnostique faut-il privilégier pour le dépistage nasal préopératoire de Staphylococcus aureus ? Quels produits anti-infectieux peuvent-être recommandés pour la décolonisation nasale de Staphylococcus aureus et selon quel schéma prophylactique ? Doit-on associer la décolonisation d’autres sites de portage de Staphylococcus aureus à la décolonisation nasale et avec quel produit antiseptique ? Doit-on surveiller l’apparition de la résistance de Staphylococcus aureus à la mupirocine ? Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF R1 Il est recommandé de réaliser une décolonisation du portage de S. aureus chez les patients bénéficiant d’une chirurgie cardiaque pour réduire le taux d’infection du site opératoire à S. aureus. (A2) R2 Aucune recommandation ne peut être émise sur le bénéfice de la décolonisation du portage de Staphylococcus aureus sur le taux d’infection du site opératoire à S. aureus chez les patients bénéficiant d’une chirurgie orthopédique prothétique programmée. (C3) R3 Aucune recommandation ne peut être émise sur le bénéfice de la décolonisation du portage de Staphylococcus aureus sur le taux d’infection du site opératoire à S. aureus chez les patients bénéficiant d’une chirurgie de classe 1 de contamination (propre), autre que chirurgies cardiaques ou orthopédiques prothétiques programmées. (C3) Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF R4 I l n’est pas recommandé de réaliser une décolonisation du portage de Staphylococcus aureus pour diminuer le taux d’infection du site opératoire à S. aureus chez les patients bénéficiant d’une chirurgie de classe de contamination ≥ 2 (propre-contaminée à sale). (B2) R5 Aucune recommandation ne peut être émise sur la nécessité d’un dépistage nasal d Staphylococcus aureus préalable avant la mise en route d’une stratégie de décolonisation, pour la réduction des infections du site opératoire à S. aureus. (C3) R6 Aucune recommandation ne peut être émise sur le choix d’une stratégie tenant compte des aspects coût/ efficacité entre la décolonisation ciblée des seuls patients dépistés positifs ou la décolonisation universelle de tous les patients sans dépistage. (C3) Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF R7 Technique dépistage R7a Aucune recommandation ne peut être émise sur le choix d’une méthode diagnostique par rapport à une autre (dépistage par PCR ou culture) pour le dépistage préopératoire de Staphylococcus aureus. (C3) b Il n’est pas recommandé de dépister d’autres sites anatomiques au-delà du site nasal dans le cadre d’une stratégie de dépistage/décolonisation en période périopératoire.(B3) Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF R8 Traitement porteurs R8a Il est recommandé d’utiliser la mupirocine en application nasale pour la décolonisation temporaire du portage nasal de Staphylococcus aureus en période périopératoire.(B2) b Aucune recommandation ne peut être émise sur l’utilisation d’autres anti-infectieux en application nasale pour réduire le taux d’ISO à Staphylococcus aureus. (C3) c Il est recommandé de débuter la décolonisation en dernière limite la veille de l’intervention chirurgicale. (C3) Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF
Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF R9 Traitement porteurs R9 Il est recommandé d’associer à la décolonisation nasale péri-opératoire de Staphylococcus aureus par mupirocine, une décolonisation corporelle et oropharyngée par un produit antiseptique efficace contre S. aureus.(B3) R10 Il est recommandé de surveiller la prévalence de la résistance de Staphylococcus aureus à la mupirocine à partir de souches de S. aureus isolées de prélèvements cliniques chez les patients ayant été préalablement décolonisés. (B3) Hygiène PCEM2 septembre 2009 - TF